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sur 404 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer... » alléguait Marguerite D.

Et Tonino B. de renchérir sur le concept avec son « Homo erectus ».
Car il faut beaucoup les aimer ces hommes en désarroi sur lesquels, avec malice et bienveillance, il a choisi de se pencher. Trois portraits en particulier, trois hommes issus d'une assemblée secrète et insolite, exclusivement masculine, où chacun vient librement se confier sur son rapport aux femmes et ses expériences (parfois calamiteuses) avec icelles.

« Pour Laurence, qui va tout savoir des hommes ! » qu'il a écrit, Tonino, en dédicace de mon exemplaire.
Miam, que je me suis dit.
Bon, « tout savoir »… faut pas pousser (hélas), car tout humaniste qu'il soit Benacquista ne se revendique pas sociologue, évidemment. Pour autant les questions existentielles qu'il aborde ici n'en sont pas moins riches, intéressantes et perspicaces. Raison de plus pour savourer cette comédie de moeurs drôle et grave, agréablement rythmée, teintée de fantaisie truculente et d'affectueuse ironie.

Un roman qu'aimeront les femmes qui aiment les hommes. Un roman qu'aimeront les hommes qui ne se prennent pas au sérieux. Quant aux autres, autant prévenir qu'ici on ne pourra pas grand-chose pour eux.



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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C'était le lieu où l'on venait raconter son histoire. La plupart à propos de femmes. Une sorte de rendez-vous réservé aux hommes, le jeudi soir. Certains parlaient même d'une confrérie, tenue secrète. Une centaine d'hommes qui venaient se livrer, sans souci de thérapie ou de jugement. Se débarrasser de son histoire. le lieu changeait régulièrement : appartements vides, salons privés de bistrots, cinémas désaffectés... En ce début de printemps, vers la place de la Nation, dans les locaux préfabriqués d'un lycée technique, on vit apparaître de nouveaux visages dont un certain Yves Lehaleur, la quarantaine, poseur de vitres, arborant un air détaché. Ce jour-là, c'était Denis Benitez qui intervenait. Serveur dans une brasserie, célibataire depuis des années, il déprimait de ne plus plaire, de ne plus faire de rencontres malgré ses multiples tentatives. Philippe Saint-Jean, philosophe de profession, écoutait attentivement cet homme, tentant de décrypter ce récit. Épaté par la façon dont ce Denis présentait sa solitude : comme le résultat d'une conspiration d'un clan adverse.

Tonino Benacquista nous fait découvrir cette confrérie pour le moins inhabituelle et originale. Une confrérie au sein de laquelle les hommes, s'ils le souhaitent, se livrent sans retenue et librement sur les relations qu'ils entretiennent avec les femmes. Certains ne sont présents que pour écouter, certains pour prendre des notes, d'autres pour analyser leurs propres situations. L'auteur s'intéresse à trois d'entre eux, Yves Lehaleur, Denis Benitez et Philippe Saint-Jean et, au fil des pages, déroulera peu à peu leur histoire. D'amour, cela va s'en dire. Qu'il se sente complice d'une conspiration féminine, qu'il ait quitté la femme de sa vie après qu'elle l'ait trompé avec un gogo-dancer ou que sa femme l'ait quitté pour ce qu'il est devenu, chacun tentera de se construire une nouvelle vie. Qu'il soit question d'amour, de sexe, de prostitution, de désir, de séduction, l'auteur s'attarde avec précision et justesse sur ces relations homme/femme, faisant par là même un portrait de l'âme masculine un peu fragile et déboussolée. Les personnages sont finalement tous attachants dans leur quête de bonheur. Ce roman, à la fois drôle et dramatique, plein de fantaisie et plus subtil qu'il n'y paraît, pose de vraies questions existentielles.

Merci pour le prêt, Cécile...
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Mama Mia, qu'il est bon le Tonino !!! Pas à dire dès qu'il mets la main sur un crayon,
C'est tout bénèf pour le lecteur. Pourtant son « Homo Erectus », j'y suis presque allez à reculons, pas de la famille comme le camarade Ygounin, mais des rencontres régulières avec le trouillomètre à zéro de peur d'être déçu. Et bien Tonino Benacquista me mets en joie, oui joyeux c'est le mot qui me vient quand je le lis.
Ces réunions entre hommes AAA (ancien amoureux amoché) qui viennent raconter leurs déboires est un vrai plaisir. A travers le portrait de trois d'entre eux, l'auteur de « Malavita » nous livre un roman, drôle et attachant sur des thèmes (l'amour, le sexe tarifé ou non, le couple, la reconnaissance, la fidélité ou l'adultère, la difficulté d'aimer et d'être aimé. la solitude) universels. Son regard est plein de malice, ces personnages dessinés au cordeau. On passe d'une histoire à l'autre sans que l'intérêt ne se dissipe. Joyeux, je vous l'ai dit !
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Savez-vous qu'il existe une société secrète réservée aux hommes, et uniquement à eux ? Vous ne trouverez nulle trace écrite de celle-ci, mais les hommes savent très bien s'y rendre, même si le lieu de rendez-vous change à chaque fois. Et lors de cette réunion, la parole est libre et chaque intervenant ne peut parler qu'une seule et unique fois. Les autres écoutent et n'interviennent pas, ni ne réagissent. Aucune interaction n'est possible. Voici les règles.
Mais alors à quoi sert cette société secrète ? Et bien, elle sert à s'exprimer sur l'autre moitié de la population, la femme !
Comme ce monsieur âgé qui vient de perdre son épouse et annonce qu'après toutes ces années partagées avec elle, il n'a pas l'intention de rester seul.
Ou cet autre, solitaire à l'excès, qui n'arrive plus à avoir un rendez-vous avec une partenaire féminine, toutes ses tentatives échouent. Les réseaux sociaux comme les séances de psy n'ont rien donné.
Et puis, à force de fréquenter cette réunion du jeudi, trois hommes vont se lier. D'amitié ? Non, pas vraiment. Mais le besoin sans doute de confronter ce qu'ils ont entendu lors de cette réunion hebdomadaire et au cours de laquelle nul mot n'est prononcé, en dehors de l'intervenant du jour.
Ces trois personnes sont :
L'homme que les femmes fuyaient, Denis Benitez
L'homme qui ne pardonnait pas, Yves Lehaleur
Le psy, Philippe Saint-Jean.
Tous trois sont des écoutants plutôt assidus qui cherchent dans l'énoncé des autres, des mots auxquels se relier pour comprendre ce qu'il leur arrive avec la gente féminine. Car tous trois ont souffert ou souffrent de leurs rapports désabusés avec l'autre sexe.
Mais eux qui croyaient pouvoir contrôler leurs vies, vont se retrouver face à bien des questions et bien des déboires.

Voilà un roman bien singulier. Un roman écrit par un homme, pour les hommes d'abord et pour les femmes aussi. Un roman dans lequel bien des situations de couples sont mises sur le devant de la scène et analysées. Solutionnées ? Non. Ce n'est pas une séance de psy. Mais j'avoue qu'il est assez déroutant d'être dans la tête des hommes, de penser comme eux, et de regarder à travers leurs yeux ce que peut être une vie de couple, ce qu'ils en attendent et ce qu'ils vivent vraiment.
Des situations prévisibles, d'autres cocasses, d'autres surréalistes… bref un beau panachage de situations et la psyché masculine décryptée comme vous ne l'avez jamais lue !

Alors Mesdames, si le pendant féminin de ces réunions existait, en feriez-vous partie ? A moins qu'il n'existe déjà…
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Des hommes qui raisonnent, évaluent, méditent, jugent, s'intéressent, souhaitent, espèrent, rêvent et/ou se projettent..... ça existe vraiment ?
En tous les cas, c'est ce que Tonino Benacquista veut nous faire croire.
Mouai .....

Allez, je plaisante, je vois déjà les soupirs et les réactions de ces chers mâles !!

Moi, j'adore !!!


Chaque jeudi soir, une pseudo confrérie exclusivement masculine, se retrouve dans un lieu, différent ou non, pour se livrer, raconter son histoire, sa relation avec la ou les femmes.
Les règles sont simples, l'intervention est unique, ne peut être commentée ou jugée à haute voix .
Les participants se croisent, se toisent sans jamais s'adresser la parole, à l'exception de ce soir là, où Yves se livrent et fait la connaissance de Denis et de Philippe.

Chacun a un vécu et une approche différente des femmes et tout l'intérêt réside dans les commentaires que chacun exprime sur sa vie.

On pourrait à tort le juger léger même si on ne doit pas tout prendre au sérieux, c'est grinçant, franc, souvent drôle, attendrissant (les écorchés ont toujours cet effet attrayant voire désirable .... enfin je parle pour moi !! ).

C'est bon d'être bousculé, être consensuel ne rend pas service, alors dégustez et appréciez.
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Le mot "impression" n'a jamais été aussi approprié. J'ai eu l'impression de lire un roman pour homme! Pourtant je lis des thrillers, des policiers, des romans d'espionnage. Mais je n'avais jamais ressenti ça. J'avais l'impression d'être voyeuse, intrusive, d'observer une scène qui ne m'était pas destinée.

C'est peut-être ça qui m'a plu : pour la premère fois je voyais le mode avec les yeux d'un homme. Au bout du compte, un homme, une femme, quelle différence. On avance, on se heurte les uns aux autres, on tombe, on se relève, on fait des rencontres et on recherche finalement tous la même chose : se lever le matin en sachant pourquoi on le fait.

J'ai aimé ces trois hommes , d'une façon différente mais je les ai aimés : malgré tout je reste une femme!
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Ce livre nous plonge dans la tête des hommes et c'est très intéressant de voir la vie, les amours, le désir avec leurs yeux a eux. Ce club d'hommes anonyme qui se réunit chaque jeudi leur permet de s'exprimer sur leur vécu. L'auteur s'attache ensuite a trois d'entre eux qui vivent une période charnière et sont un peu perdus dans leurs sentiments. Belle écriture, personnages intéressants a qui on s'attache, réalisme...j'ai beaucoup aimé ce livre. J'aurai juste aimé une fin un peu plus détaillé pour bien comprendre vers ou allaient ces trois hommes.
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Il faut d'abord que j'avoue que je suis une inconditionnelle de Tonino Benaquista. C'est un auteur qui me rend heureuse et qui me fait aimer l'humanité.
Quelque soit son sujet, il le traite toujours avec un profond respect des êtres humains, hommes ou femmes, pourvu que du haut d'une quelconque supériorité, ils ne cherchent pas à mépriser un plus faible.
Nous voici donc dans un club d'un nouveau genre, un club d'hommes racontant leurs déboires avec les femmes.
Et nous allons suivre plus particulièrement l'aventure de trois personnages :
- Denis Benitez le barman qui se croit victime d'un complot de femmes contre son pouvoir des éduction.
- Yves Lehaleur qui oubliera l'infidélité de sa femme grâce aux talents des prostituées.
- Philippe Saint-Jean (Philippe Grosjean de son vrai nom !!… ça rappelle un autre roman du même auteur) l'intellectuel parisien qui séduira un top modèle (tiens tiens, toute ressemblance avec des personnages existant sont-ils vraiment de pures coïncidences ?)

L'amour donc, sous toutes ses formes, et en la matière, il en a de l'imagination (ou de l'expérience !) Tonino Bénaquista.
Le moment qui m'a fait le plus rire c'est lorsque Yves Lehaleur est en relation avec une polonaise qui ne parle pas un mot de Français.
Je ne sais pas si c'est vraiment du Polonais mais l'effet est irrésistible :
- Outside.
- Outside ?
- elle le toisa avec une lueur de doute et craignit un plan scabreux. elle en avait trop subi pour ne pas redouter l'imagination perverse du client.
- Wher, outside ? Ja nie moge sobie pozwolié na chryje z policjantami !
Il devina le dépravé qu'elle voyait en lui, et la rassura d'un mot qu'il pensait universel :
- Pique-nique.

Le seul moment que je trouve un peu plus faible c'est la fin du roman, en particulier quand Yves Lehaleur offre à toutes les prostituées qu'il a connues, le moyen de refaire leur vie plus agréablement.
Mais peu importe, on passe un bon moment avec ce livre qui se moque gentiment des travers de notre société.
Le sujet (l'amour vu du côté des hommes) traité avec beaucoup d'humour et le regard très pertinent de cet écrivain sur nos comportements donnent toute sa saveur à ce roman.
J'ai essayé d'en rendre compte à travers les citations que j'ai choisies.


Lien : http://luocine.over-blog.com/
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A travers toutes ces histoires d'hommes, Tonino Benacquista ne soulève que des facettes bien sombres du sexe masculin. Il ne tombe jamais dans le sordide, alors que les sujets qu'il aborde auraient assez aisément pu l'y conduire, mais cette accumulation d'hommes qui trompent leur femme par qu'ils les aiment trop, qui payent pour ne pas avoir de sentiment, qui les détestent parce qu'elles leur ont un jour dit non... Trop, c'est un peu trop... Sans parler, par déduction, de l'image renvoyée et suggérée des femmes... A croire que le monde de l'Homo erectus contemporain se résume à des hommes, des femmes, du sexe, parfois une touche d'amour, mais surtout beaucoup d'intérêts...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Homo erectus est un livre très original.
3 hommes se rencontrent lors d'une réunion singulière où des hommes viennent se libérer de leur histoire par la parole.
Nous allons suivre trois d'entre eux sur leurs relations aux femmes surtout mais aussi sur leur rapport à la vie.
Ces 3 tranches de vie parallèles font sourire, échappent aux clichés et au final rendent hommage aux femmes.
C'est fin, cela se lit d'une traite, le style est agréable, c'est amusant et romanesque.
Que demander de plus ?
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