Qu'on le veuilel ou non, qu'on les villipande ou qu'on les admire : les gangsters fascinent. Qu'on parle d'al Capone, Lucky Luciano, de Vitto Corleone dans le Parrain, des Affranchis, de la Camorra ou de ceux qui ne se sont jamais fait attraper, la vie de ces mafieux nous attirent, nous vampirisent !
Ici,
Tonino Benacquista rend un hommage à ses "origines" (en parlant de la mafia sicilienne, la Cosa Nostra) et ses premières amours (le cinéma) avec
Malavita.
Dans son scénario déjanté, un repenti et sa famille quitte Newark pour venir s'intaller .. dans un petit bled de Normandie !
Cette situation en elle-même a bien sûr de quoi faire sourire. le reste du récit ne le dément pas, et tout le monde y passe ! Que ce soit les membres de la famille américaine - stéréotypes malgré eux - ou les bons gros beaufs du village qui n'aiment rien de plus que critiquer les Américains , mais auraient mieux fait de se regarder avant ...
C'est drôle et grave en même temps. Avec cette histoire, Benacquista en dit long sur la nature humaine, à son penchant irrépressible pour la "gloire" à tout prix. Ce qui semble paradoxal pour ces grands pécheurs que sont les mafieux au regard des textes bibliques d'une religion à laquelle ils sont pourtant si attachés.
De même, pour moi, la lecture de ce roman a été un véritable paradoxe. Il est certes bien écrit, mais j'ai eu l'impression que l'auteur n'était pas si à l'aise que ça avec le genre.
J'ai tout de même apprécier ce côté hommage, très italien, à ces organisations secrètes meutrières certes mais qui ont fait vivre et redonner espoir à beaucoup de gens du peuple. Ce que reflète bien, la relation entre les époux Manzoni. Quant aux enfants Manzioni qui vivent avec les utopies du 21ème siècle... Dommage s'ils ne comprennent pas que c'est bien la tragédie de toute l'humanité qui se joue dans leur héritage...
Je suis maintenant bien surieuse de découvrir le film !