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3,76

sur 1947 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Malavita », la mauvaise vie, a-t-on idée d'appeler sa chienne ainsi ! La condition d'ex-affranchi conduirait-elle à l'autodérision ?

Des idées saugrenues, Giovanni Manzoni n'en manque pas. de là à imaginer le plus loyal des mafieux de Newark, un homme d'une férocité implacable, tomber un jour dans la trahison.
Aujourd'hui repenti, il a entraîné Maggie et leurs enfants Belle et Warren dans une fuite éperdue de ce côté-ci de l'Atlantique. Nuit et jour protégés par les services secrets américains, les Giovanni viennent d'aménager sous un nom d'emprunt dans une ville normande de moyenne importance. La région n'avait pas connu pareil débarquement depuis la guerre : ah ces américains, la discrétion n'est vraiment pas leur fort !

Tonino Benacquista signe avec « Malavita » un roman d'une drôlerie irrésistible, truffé de situations burlesques. Lorsqu'une fieffée crapule quasi analphabète passe du maniement des armes à celui d'un clavier de machine à écrire, son entourage forcément rit sous cape. Le lecteur lui aussi se délecte du piètre style littéraire de ce gangster qu'il vaut mieux ne pas contrarier.

Finir au pays des pommes le corps criblé de pruneaux : Giovanni connaît mieux que quiconque la loi du milieu. De nature insouciante il entend malgré les circonstances mener à sa guise sa petite vie de paria ; Giovanni Manzoni n'est pas homme à s'apitoyer sur son sort, qu'on se le tienne pour dit…


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Il n' y avait bien sûr que Robert de Niro pour jouer le rôle du héros principal de Malavita, un père de famille américain nommé Frederick Blake mais dont le vrai nom est en réalité Giovanni Manzoni, fraîchement débarqué à Cholong-sur-Avre un trou paumé - et fictif- de l'Eure.

Et je vais de ce pas me procurer le film car une fois n'est pas coutume, en visionnant la bande annonce, je me suis dit que je prendrai certainement plus de plaisir à voir le film qu'à lire le livre.

Ce n'est pas que le livre est déplaisant : il est plutôt bien écrit et amusant mais je me suis parfois ennuyée, trouvant l'intrigue longue à se mettre en place. J'ai regretté également le peu de place accordée aux membres de la famille de Giovanni : Maggie, la mère, plutôt lasse des turpitudes de son mari et ses deux enfants ados Warren et Belle, dont le caractère bien marqué mériterait qu'on s'attarde un peu plus sur leurs faits et gestes.
Il y a cependant des passages savoureux qui vous mettent le sourire jusqu'aux oreilles et rien que pour cela, je ne serai pas contre un petit deuxième...ça tombe bien, il y a une suite : "Malavita encore" !
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Malavita, c'est le chien.
Bouvier australien gris cendre, pour les amis des bêtes.

Oui mais la « Malavita », c'est aussi l'une des appellations de la mafia, en Italie. Quand on sait ça et qu'on rencontre le maître du dit canidé, Giovanni Manzoni (alias Fred Blake), quand on prend connaissance de son passif plutôt chargé au sein de la Cosa Nostra (version new-yorkaise), on comprend mieux le nom du toutou !
Autour du mafieux repenti, exilé et protégé par le FBI, toute une famille de frappadingues fraichement débarquée, incognito, dans un petit village normand.
Cholong-sur-Avre, pour ceux que ça intéresse et pour les téléspectateurs de Jean-Pierre Pernaut.

Par ordre d'apparition, voici Maggie, l'épouse aimante qui a opportunément troqué sa tenue de mafiosa pour celle plus respectable de dame patronnesse servant aux bonnes oeuvres de la commune. Tout le contraire de son ex-truand de mari, qui lui est un indécrotable bourrin (le bougre n'est pas un grand adepte du débat ni de l'échange d'idée, il "prônerait plutôt l'art de l'éloquence à coups de barre à mine", voyez-vous...)
Et voilà pour finir les deux ados de la famille : Belle la si bien prénommée et son petit frère Warren, qui déjà se rêve en parrain de la cour de récré. Lycée-collège Jules Vallès, pour les révolutionnaires d'extême gauche ou les obsédés de la carte scolaire.

Les présentations étant faites, je vous laisse imaginer le joyeux b*rdel provoqué par l'installation dans la paisible petite bourgade de cette famille pour le moins atypique, qui passe difficilement inaperçue dans le voisinage ! de quoi donner lieu, bien sûr, à un paquet de situations toujours plus rocambolesques, que Tonino Benacquista nous narre avec beaucoup d'humour et très peu de vraisemblance, façon "Mon voisin le tueur".

Moi qui raffole des histoires de mafia bien noires, qui place le Parrain de Copola au sommet de ma vidéothèque (juste devant les Affranchis de Scorsese !), je n'étais pas sûr d'apprécier cette farce un peu balourde, qui met en scène un Fred Blake complètement caricatural, plus proche d'un "Jeff Tuche made in USA" que du grand Michael Corleone (♥), et qui a d'ailleurs été adaptée assez médiocrement (parait-il) à l'écran.

Eh ben contre toute attente, j'ai passé un très bon moment de détente en compagnie des Manzoni : voilà une parfaite "famille Adams du crime organisé" auprès de laquelle on ne s'ennuie pas !
Les personnages sont aussi loufoques qu'attachants, les dialogues sont mordants et bourrés d'un humour aussi noir qu'un bon ristretto italien, et la soudaine lubie de Fred Blake, qui subitement s'improvise écrivain et se met en tête d'écrire ses mémoires, est évidemment propice à des gags plutôt réussis ... sous l'oeil toujours égal du flegmatique bouvier australien.

En bref, un bon polar burlesque sans prétention, distrayant à souhait en ces temps confinés.
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Discrètement une nuit, une famille d'Américains vient s'installer dans un petit village français paumé. A première vue, rien ne distingue ces gens des autres riverains. Enfin, c'est ce qu'ils veulent faire croire. Car Fred - nom d'emprunt - est un ex mafioso repenti sous le programme de protection des témoins du FBI. Tous se cachent. Mais bien sûr, le destin et les vieilles habitudes rattrapent toujours...

J'avais découvert Benacquista avec plaisir grâce à Saga il y a déjà 13 ans (ouch !), et j'avais enchaîné peu de temps après avec Quelqu'un d'autre sans être déçue. Si le nom de Benacquista, après toutes ces années, me laissait toujours un sourire approbateur sur les lèvres suite à ces deux expériences, j'avais quand même un peu peur de retrouver l'auteur sur Malavita après autant de temps. Peur que mes goûts d'antan ne soient plus en adéquation avec mes goûts du jour (j'ai vécu récemment une expérience de relecture de Jane Eyre plutôt déstabilisante que j'avais ADORE à ce même âge mais que j'ai trouvé niais aujourd'hui, donc j'appréhendais un peu).
Eh bien j'ai retrouvé la plume qui m'avait tant plu à l'époque. Benacquista m'a confirmé qu'il était un auteur que j'appréciais, et ce sur la longue durée ! Il a un je-ne-sais-quoi sur la rythmique, le style d'écriture et l'organisation d'un récit qui rendent ses écrits agréables à lire.
Malgré un début "un peu" long (on ne découvre qu'à la 230ème page, soit aux deux tiers, de l'édition de poche où tout ça va mener), la partie centrale à première vue un peu floue nous conduit à une série d'actions originale et fichtrement bien foutue ! La fin peut paraître faible et rapide en comparaison du reste, ce qui est vrai, mais on passe quand même un bon moment de lecture avec cette famille qui tente de se reconstruire où qu'elle aille mais ne peut perdre son identité intérieure et ses défauts inhérents.
On appréciera toutes les parties sur l'écriture des mémoires de Fred, qui sentent le réel à plein nez (merci à Nicholas Pileggi entre autres, remercié d'ailleurs en début d'ouvrage et dont on sent la patte dans ce livre sans même avoir lu ses Affranchis), ainsi que les descriptions poussées des personnages divers qui parcourent le roman, sans jamais loucher sur un style de roman de gare, ou encore quelques réflexions sur les injustices qui règnent dans ce monde pourri.
Il faut confirmer, maintenant, que l'auteur ne s'est pas fait avoir par la folie des suites (souvent moins bonnes car réclamées) avec son Malavita encore...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Fred et Maggie citoyens américains s'installent avec leurs deux enfants dans un petit village rural de Normandie. En fait, il s'agit de Giovanni Manzoni, repenti de la mafia New-yorkaise qui profite de la protection de témoins pour redémarrer une nouvelle vie. Mais, le passé va rattraper Fred et sa famille pour une nouvelle bagarre finalement pas faite pour lui déplaire.
Ce qui est génial chez Bénacquista s'est de nous installer dans une histoire assez banale et de nous emmener dans des situations incongrues et surprenantes. Vous rajoutez à ça une dose d'humour bien sentie, un sens du rythme indéniable, une réflexion sur la morale et vous avez une comédie enlevée bien plus complexe qu'elle n'y parait. Benacquista est en forme et nous on se régale.
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La Malavita c'est la chienne, un bouvier australien qui tient son rôle dans ce récit. C'est aussi le nom donné à la Maffia, la mauvaise vie, qui tient son rôle, également, dans ce livre.
Pour le prix d'un, nous avons droit à deux livres, dont la confession de Giovanni/Fred, la balance, caché, lui et sa famille, par le FBI dans le cadre de la protection des témoins, dans une petite ville de Haute-Normandie (imaginaire) de sept mille habitants. La confession tapée sur une vieille machine à écrire à rubans, genre Remington, ne manque pas de sel. Benacquista tente un style différent et y réussit, parfois. le naturel revient vite au galop et il est difficile de croire que l'auteur de cette confession est un amateur, novice de l'écriture.
L'histoire racontée par Benacquista est noire de chez noire, la Mafia, le contrat, purée vingt millions de dollars ! Enfin c'est justifié, le capo di capi est tombé, ça se paye, non ?
il est démontré qu'un truand, un voyou, un Homme, un vrai, le restera toujours, contre vents et marées, comme on dit par ici, et ce, quelle que soit sa destination et son nouveau mode de vie. apparemment ce serait vrai, du moins selon l'auteur et pourquoi ne pas le croire ?
Donc, au bord de l'Avre, rivière paisible s'il en est, on rejoue "Réglements de comptes à O.K. Corral", mais sans Burt Lancaster, ce qui manque un peu, soit dit en passant.
Il faut, en grattant un peu, voir dans la main mise, par la descendance dudit truand, sur la ville, le vide de l'existence de ces pauvres mômes comme celui de la compagne de Fred, qui se lance, à corps perdu, dans le bénévolat social pour laver la boue accumulée au fil de la grande truanderie du chef de famille.
Globalement, si l'on retire, les péripéties du "Bulletin des élèves du lycée Jules Vallès", qui sont rigolotes à souhaits, il n'y a guère d'humour et j'imagine, très bien, la vie insoutenable, telle qu'elle est décrite, de cette famille comblée, vivant dans la pollution du New Jersey, obligée de subir l'agression de la campagne normande.
En fait ce n'est pas si mal que cela et suffisamment bien écrit pour ne pas descendre en flèche un livre comme celui-ci, qui, s'il ne représente pas un summum ni de la littérature classique ni de la littérature policière, a été agréable à lire et a représenté un bon moment que je ne regrette pas.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un titre mystérieux et une quatrième de couverture plus que succincte, voilà qui intrigue le lecteur potentiel.
Et pourtant on entre très vite dans ce roman plaisant et plein d'humour.

Une famille Américaine s'installe en Normandie dans la plus grande discrétion. Frédéric, le père est en effet un repenti de la mafia, bénéficiant du programme de protection des témoins du FBI. Malheureusement la discrétion n'est pas le propre des membres de cette famille et leur séjour va bientôt déraper.

L'auteur n'a pas construit un scénario extraordinaire mais met en oeuvre quelques idées intéressantes en particulier sur le cheminement à travers le monde d'un journal qui va déclencher une expédition punitive depuis les Etats Unis.
Ce roman sans prétention vous fait passer un très bon moment de détente et on court, page après page vers le dénouement de l'histoire (Même si la fin ne relève pas non plus du génie).
On apprécie cependant le côté « Clochemerle » du récit.
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Lorsque la famille Blake s'installe dans la petite bourgade de Cholong-sur-Avre, Normandie, la population locale est loin de se douter qu'elle vient d'accueillir un baril de poudre explosif. En effet, si ces américains du New Jersey sont forcés d'emménager dans ce trou perdu, c'est parce qu'ils ont été condamné à l'exil à cause des actes du père de la famille. Et ce passé qu'ils fuient pourrait bien les rattraper un jour...

J'ai découvert Tonino Benacquista avec Les Morsures de l'aube, un roman sur les nuits parisiennes avec une fin décevante, mais dont la plume et l'ambiance m'avaient beaucoup plu. Malavita est une histoire totalement différente, mais j'y ai retrouvé avec plaisir le style de l'auteur, mélange d'humour et de cynisme, une écriture moderne, mais avec des phrases bien tournées. La lecture est très agréable.

Le roman est grosso modo découpé en deux grandes parties, avec un chapitre pivot génial qui raconte l'improbable voyage d'un journal local (ceux qui auront lu comprendront).
La première partie raconte comment les américains s'adaptent à leur nouvelle vie. Mais rapidement, c'est Cholong-sur-Avre qui s'adaptera aux Blake, et non l'inverse. Ensuite, le roman devient plus un thriller, tout en conservant son humour bien particulier.

Malavita est souvent cité comme le meilleur roman de l'auteur. Pour n'en avoir lu que deux, je ne peux décemment pas confirmer, mais cela ne me surprend pas. J'ai apprécié de bouquin et j'en reprendrais bien encore.
Ça tombe bien, une suite existe et elle s'appelle... Malavita encore.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Une famille en apparence comme tout le monde mais qui cache en réalité bien des secrets. Ce livre nous entraîne dans une aventure folle, d'une famille légèrement atypique, un récit drôle et haletant qui nous fait passer un bon moment.
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Une famille d'Américains s'installe en Normandie, ils prennent possession de la maison au milieu de la nuit. Dans la maison en face, s'installent des agents fédéraux chargés de la protection de la famille Blake. La famille Blake dont le père Fred, est connu aux U.S.A. sous le nom de Giovanni Manzoni, chef de clan d'une branche de la Mafia. Celui-ci ayant témoigné dans un procès qui a fait tomber les trois plus gros caïds de la Mafia, a dû s'expatrier.
Bref, un livre divertissant et d'une lecture agréable.
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