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3,76

sur 1969 notes
Morosité, rhume de saison, l'hiver vous pèse véritablement, j'ai le remède miracle contre toutes ces attaques contre notre organisme soumis aux aléas d'un temps déprimant à souhait. Il a un nom « Malavita » ou la mauvaise vie, l'autre nom de la Cosa Nostra donné par les Siciliens. Rarement un livre ne m'aura autant faire rire, à en perdre ma respiration tant le rythme est soutenu ! le pire dans tout cela c'est que tout semble plausible ce qui rend cet humour noir absolument délicieux et délirant à souhait. le style est enlevé et les personnages sont attachants comme rarement. Une plongée en eau trouble, une véritable descente aux enfers pour cette « pauvre » famille Blake qui heureusement ne manque pas de ressources (et c'est peu dire) face à cette adversité. On songe aux films Mafia blues, les Affranchis et tant d'autres. Impossible de leur échapper, une fois débuté ce livre vous êtes happé définitivement par l'histoire de Fred, Maggie, Belle et Warren. Tonino Benacquista réussit là un tour de force avec cette comédie féroce sur la Malavita. Bonheur suprême, l'auteur a écrit une suite à cet ouvrage, sobrement intitulé « Malavita encore ». Drôle et palpitant.
Lien : https://thedude524.com/2013/..
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Pour échapper aux représailles de ceux qu'il a trahis, un mafieux américain repenti est exilé en France, sous la protection du FBI. Il y vit avec sa femme, son fils, sa fille et sa chienne qu'il a, par nostalgie, baptisée "Malavita", un des noms qui désignent la mafia. La petite famille s'efforce de s'intégrer dans le paysage français, mais, on ne se refait pas et il est parfois difficile de réprimer des gestes mafieux pour régler les problèmes du quotidien.

Ce livre m'a fait passer un bon moment de lecture cocasse, mais mon avis pourrait être biaisé par le fait qu'avant de le lire, j'avais vu au cinéma le "Malavita" de Luc Besson. À ce moment-là, je n'avais pas noté qu'il s'agissait d'une adaptation du roman de Tonino Benacquista. Comme le film m'avait bien amusé et que je suis un grand fan de cet auteur, j'étais curieux de comparer l'adaptation au récit original.

Difficile pour moi de savoir comment je me serais imaginé le héros si je n'avais pas eu en tête les traits de Robert de Niro, mais je peux au moins dire que l'acteur en a donné une interprétation très fidèle. le personnage est un ours mal léché, de Niro en a donné une interprétation magistralement savoureuse.

Une bonne lecture de détente pour l'été, dirais-je. Elle n'a pas fait baisser Benacquista dans mon estime, mais à choisir, je vous recommanderais plutôt la lecture de "Saga", que j'avais trouvée plus prenante.

Je terminerai en attirant votre attention sur quelques pages qui m'ont frappé. Elles parlent d'un adolescent qui souffre des fréquentes absences de son père, que sa carrière fait sillonner le monde. Il exprime ses sentiments en rédigeant un texte intitulé "Cent manières dont est mort mon père" dans le journal de son école. Son père découvre le texte dans l'avion et c'est l'électrochoc ! Drôles au premier degrés mais extrêmement fortes au second degré, c'est pages sont une merveille ! J'en ai cité quelques extraits sur https://www.babelio.com/auteur/Tonino-Benacquista/3627/citations/1265386 .
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Un livre pour lequel j'ai eu beaucoup de plaisir à lire, j'ai bien aimé l'histoire, les personnages, leurs lubies, ... Un livre qui a su me détendre mais également me divertir et m'enrichir. Je n'avais jamais rien lu sur les repentis, et tout ceci parait assez loin de moi finalement. Bien sur, c'est sur le ton de l'humour qu'est abordé ce sujet, mais ça change des thèmes bateaux et usés. Bref je recommande, autant pour le style d'écriture que l'histoire. Bonne lecture!
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En une nuit, la famille Blake prend possession de sa nouvelle maison dans la petite ville normande (fictive) de Cholong-sur-Avre, pour le plus grand malheur des habitants de cette bourgade si tranquille mais ça, ils ne le savent pas encore.
Car les Blake ne sont pas une famille ordinaire, à 'origine ils s'appellent Manzoni, avec Giovanni (aka Fred), le père et ancien grand chef de la mafia New-yorkaise désormais repenti, sa femme Livia (aka Maggie), et leurs deux enfants : Belle et Warren.
Toute cette jolie petite famille vit donc cachée par le programme de protection des témoins du FBI et n'a surtout plus intérêt à remettre les pieds à New York ou dans le New Jersey pour les, disons 3 à 4 générations à venir.

Mais voilà, à force de vivre sous une autre identité et de ne pas avoir le droit de faire tant de choses que cela, l'ennui s'installe.
C'est pourquoi Fred se découvre une passion pour l'écriture via une vieille machine à écrire et se met alors à rédiger ses mémoires de chef de la Cosa nostra : "La machine, elle, ne ferait pas le tri, elle prendrait le tout, en vrac, le bon et le mauvais, l'inavouable et l'indicible, l'injuste et l'odieux, car tous les événements étaient vrais, c'était bien ça le plus incroyable, ces blocs de vérité dont personne ne voulait étaient tous authentiques.", au grand dam de sa famille et du FBI qui n'y comprennent rien; tandis que Maggie se lance dans les oeuvres caritatives de bienfaisance pour racheter en quelque sorte le passé de son mafieux de mari à défaut de pouvoir remettre un jour les pieds dans un église et prier Dieu; tandis que Belle séduit tout le monde par sa beauté naturelle et que Warren se révolte d'être considéré comme un cliché d'américain de base : "Il supportait de plus en plus mal qu'on ne voie en lui un futur obèse au QI inférieur à celui d'une huître de l'Oyster Bar, prêt à tout sacrifier à son dieu dollar, un être inculte qui se pensait autoriser à régner sur le reste du monde.", bien décidé à perpétuer la tradition familiale et à reprendre un jour les rênes de la mafia New-yorkaise, en attenant il s'entraîne sur ses petits camarades de classe en se posant comme un parrain auprès d'eux pour résoudre tous leurs soucis.
C'est pourquoi très vite les Blake deviennent la coqueluche de ce petit village normand : "Les Blake se souciaient peu d'attirer les faveurs. Et pourtant, chacun à sa manière avait vu grimper sa cote de popularité dans des cercles sans cesse grandissants, qui parfois communiquaient. [...] Ils n'étaient question que d'eux, au lycée, au marché, et jusqu'à la mairie, si bien qu'une rumeur avait gagné la ville entière : cette famille-là était exceptionnelle.", mais comme le dit la quatrième de couverture : s'ils emménagent près de chez vous, fuyez !

Tonino Benacquista, sous couvert d'une histoire assez loufoque, brosse un portrait assez réussi de la Cosa nostra à travers ce mafieux repenti qui livre ses mémoires sur une machine à écrire.
Le personnage de Giovanni Manzoni est sans doute le plus réussi, celui qui cristallise bien la facilité de vie offerte par sa situation de haut gradé dans la mafia et aujourd'hui son ennui d'avoir dû faire un trait sur son pays, sa famille, ses amis, entraînant avec lui dans sa chute sa femme et ses enfants.
Mais l'adage "Chassez le naturel il revient au galop" est aussi vrai, car Fred aura beau se bercer de l'illusion de devenir un écrivain, c'est finalement Giovanni qui reprendra le dessus et qui devra tout mettre en oeuvre pour sauver sa peau et celle de sa famille.
Fred croit pouvoir utiliser les mots pour tirer un trait sur son passé dans une forme de confession ultime, mais ne serait-ce pas plutôt Giovanni qui cherche à retrouver les heures de gloire perdues ?
Fred se lance dans une grande réflexion sur l'utilité et l'usage du point virgule, mais Giovanni ne s'embarrasse pas de telles questions, prônant l'éloquence de la violence à celle verbale : "Giovanni Manzoni prônait l'art de l'éloquence à coups de barre à mine, et les joies de la dialectique se traduisaient en général par une recherche d'arguments sophistiqués allant du chalumeau à la perceuse.".
Le personnage de Maggie n'est pas lui non plus dénué d'intérêt, elle est assez représentative de l'image que l'on se fait d'une épouse de mafieux, avec un rang à tenir, des soirées à organiser, à fermer les yeux sur les incartades de son mari et surtout, devoir apprendre à vivre avec son mode de vie et son drôle de métier qu'il exerce, si tant est que cela en soit un. Elle a dû, comme lui, abandonner ses amies et sa famille, mais depuis longtemps elle a aussi dû tirer un trait sur sa foi et sa croyance en Dieu, ne se sentant plus légitime à mettre les pieds dans une église ou à le prier tandis que son mari ôte la vie, règle ses comptes et gère ses affaires toutes plus ou moins louches les unes que les autres.
Warren est également intéressant, il est à la foi le digne héritier de son père mais il incarne aussi une forme de rédemption. Il a envie de devenir comme son père, de suivre ses traces, ce qui n'est pas si étonnant que cela puisqu'à ses yeux il n'a jamais eu d'autres exemples de vie, à ce titre j'ai d'ailleurs beaucoup aimé les passages où il se pose en parrain dans son école entouré de sa cour de quémandeurs, mais il a aussi la possibilité et surtout le choix de changer de voie et de vivre somme toute assez honnêtement.
Son père s'en rend d'ailleurs compte et si ces deux personnages ont pu sembler éloignés l'un de l'autre pendant une bonne partie du roman, la fin leur permet de retrouver un lien qui avait disparu entre eux depuis plusieurs années.
Le seul bémol que j'apporterais à cette galerie de personnages est celui de Belle qui n'a pas été assez exploité à mes yeux et qui est trop en retrait par rapport aux autres. Elle apporte peu à l'histoire et c'est dommage car elle fait un peu plus fade que le restant de sa famille.
Le style de Tonino Benacquista est plaisant à lire, cette histoire est loufoque et comporte des passages drôles qui prêtent à sourire, ce côté décalé m'a beaucoup plu.
Le titre est à la fois le nom du chien, mais signifie également "la mauvaise vie" en traduction littérale, tout en étant une forme d'argot pour désigner la pègre bref, vous l'aurez compris, ce roman est du 100% mafia.
Quant à l'adaptation qu'en a fait Luc Besson au cinéma, je ne me suis pas encore décidée si je souhaitais voir le résultat ou non, il semblerait toutefois que d'après la bande annonce le scénario soit fidèle au livre.

"Malavita" de Tonino Benacquista ne peut sans doute pas être qualifié de grand roman mais il m'a permis de passer un très bon moment de détente avec cette famille de mafieux perdue au fin fond d'un village français entraînant avec eux des situations loufoques mais également des scènes de tendresse familiale, le tout se terminant en apothéose dans un final explosif.
Une chose est sûre : s'ils emménagent près de chez moi, je déménage !
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Cholong-Sur-Avre, en Normandie... une petite ville (fictive) calme et sans histoire, dans laquelle s'installe une famille américaine composée de Fred et Maggie, les parents, et de leurs deux enfants, Belle et Warren, sans oublier leur chien, Malavita. C'est étonnant comme la vie de cette bourgade va s'animer avec l'arrivée de cette famille en apparence bien tranquille...

Du noir jubilatoire ! Car, vous vous en doutez bien, la famille cache un lourd secret (je ne dévoile pas grand-chose, on l'apprend très vite !) : le père est un repenti, un ancien chef mafieux ayant trahi la pègre. Ce qui a conduit la famille, placée sous protection du FBI, à fuir les States pour trouver refuge, après quelques péripéties, à Cholong-Sur-Avre. Où Fred se met à rédiger ses mémoires, forcément sulfureuses...

De sacrés personnages en tout cas, ces Blake ! Faut voir à ne pas trop les chatouiller, il leur est parfois difficile de se contenir... ce qui donne lieu à quelques scènes savoureuses. de façon générale, j'ai beaucoup aimé ce récit explosif, au rythme soutenu, teinté d'ironie. Un excellent moment de lecture !
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Ma notation va peut-être sembler un peu sévère, mais je l'estime adaptée. Trois étoiles, c'est toujours l'assurance de passer un bon moment et c'est vraiment la meilleure façon que j'ai de décrire ce bouquin : un bon moment. Mais sans plus. Je précise que je n'ai pas vu le film.


J'ai été rapidement embarqué dans l'histoire, l'auteur étant très doué pour planter le décor et l'intrigue dès le départ. L'écriture est fluide et agréable, sans trop de fioritures. Ce qui s'avère un atout pour lancer le livre devient petit à petit un poids, particulièrement lors d'un creux dans l'action que je situe au milieu du bouquin.

Pas grand chose d'autre à signaler, si ce n'est que le tout me parait un poil trop lisse pour susciter d'autres émotions que l'amusement lors de certains passages. C'est peut-être pour ça que je ne note que trois étoiles : on part avec une excellente impression de départ mais le tout s'essouffle, trop prévisible et dirigiste. Un peu plus de folie eut été appréciable !
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Sympathique, drôle, efficace et moins léger qu'il n'y paraît, ce court roman de Tonino Benacquista vous raccourcira efficacement un voyage en TGV, pour peu que vous soyez équipé pour ignorer sereinement les nuisances qui vous entourent invariablement dans ce genre de circonstances.

L'histoire est amusante même si assez prévisible, Benacquista ne manque pas d'esprit (ce livre est une mine de citations à resservir aux repas de communion, ça vous changera d'Audiard) et les personnages sont caricaturaux juste ce qu'il faut pour avoir de belles couleurs.

Allez hop, je vais en mettre un autre dans ma PAL :)
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Malavita, la nostalgie de la mauvaise vie ne quitte pas Frederick Blake, ancien mafiosi, repenti, vivant caché avec sa femme et ses deux enfants dans une petite ville paumée de Normandie. Les esclandres dans les précédentes villes l'ont conduit à quitter les Etats-Unis, puis il est devenu persona non gratta aussi bien à Paris que dans le sud de la France. Mais les habitants de cette paisible bourgade ne savent pas ce qui les attendent !
Werner et Belle se font des ‘'amis'' et se font respecter, Madame Blake tisse des liens, Monsieur a la prétention de devenir écrivain …mais le passé coule dans leurs veines, au grand dam des agents chargés de leur surveillance et de leur sécurité.
Alors si un jour une famille d'américain débarque en pleine nuit dans votre tranquille petite ville, FUYEZ !!!!!, qu'ils s'appellent Blake ou Brown, les ennuis ne font que commencer !
Une lecture plaisir, idéale pour décompressée sans se prendre la tête.
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La famille Blake originaire des Etats Unis s'installe à Cholong sur Avre en Normandie. le père, Fred se présente comme un écrivain, il écrit un livre sur le débarquement. Avec sa femme ils ont deux enfants, une fille Belle et un garçon Warren qui sont inscrits au lycée local. Très vite nous apprenons que cette famille n'est autre que la famille Manzoni dont le père est un mafieux repenti.


La petite famille essaie tant bien que mal de se fondre dans la masse, mais chassez le naturel il revient au galop. Warren, chahuté au lycée organise un système de racket efficace et très vite les choses vont commencer à déraper, troublant la quiétude normande de la petite ville.


Avec Malavita, Tonino Benacquista nous propose un roman sur la mafia décalé. Il nous montre un mafieux sous protection du FBI qui pour tromper son ennui écrit son histoire sur une vieille machine à écrire. Bien qu'ayant dénoncé ses anciens complices il reste très attaché à la cosa nostra (ou malavita). Un roman décalé, plein d'humour et de scènes cocasses. On s'attache vite à cette famille pas comme les autres.

Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Malavita a été une bonne surprise et un excellent moment de lecture. Je pensais qu'il s'agissait d'un de ces romans mal écrits à l'intrigue molle mais qui remportent bizarrement tous les suffrages. Les premières pages ont d'ailleurs été un peu difficiles parce qu'il ne se passe pas grand chose, puis soudain, le roman bascule dans un délire de violence qui fait passer Cholong-sur-Avre pour Chicago !
Le style de Tonino Benacquista est agréable, l'histoire est irréaliste mais très drôle et tient en haleine jusqu'au bout.
Un très bon polar dont j'attends avec impatience l'adaptation ciné même si je ne suis pas une adepte de Luc Besson.
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