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sur 1969 notes
Il n' y avait bien sûr que Robert de Niro pour jouer le rôle du héros principal de Malavita, un père de famille américain nommé Frederick Blake mais dont le vrai nom est en réalité Giovanni Manzoni, fraîchement débarqué à Cholong-sur-Avre un trou paumé - et fictif- de l'Eure.

Et je vais de ce pas me procurer le film car une fois n'est pas coutume, en visionnant la bande annonce, je me suis dit que je prendrai certainement plus de plaisir à voir le film qu'à lire le livre.

Ce n'est pas que le livre est déplaisant : il est plutôt bien écrit et amusant mais je me suis parfois ennuyée, trouvant l'intrigue longue à se mettre en place. J'ai regretté également le peu de place accordée aux membres de la famille de Giovanni : Maggie, la mère, plutôt lasse des turpitudes de son mari et ses deux enfants ados Warren et Belle, dont le caractère bien marqué mériterait qu'on s'attarde un peu plus sur leurs faits et gestes.
Il y a cependant des passages savoureux qui vous mettent le sourire jusqu'aux oreilles et rien que pour cela, je ne serai pas contre un petit deuxième...ça tombe bien, il y a une suite : "Malavita encore" !
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J'ai Malavita dans ma PAL depuis un bon bout de temps et je regrette de ne l'avoir sorti que récemment car j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce roman. L'écriture de Tonino Benacquista que je rencontre ici pour la première fois et très agréable et l'on dévore littéralement le roman.

On fait la rencontre d'un ancien mafieux et de sa famille qui après avoir dénoncé tous ses anciens "camarades" se retrouve contraint de quitter sa terre natale américaine pour la France. Alors après avoir vécu a Paris et sur la cote d'Azur, les voila arrivant dans un petit village de Normandie. Autant vous dire que pour eux, c'est un gros changement !

Cette famille est vraiment très attachante et m'a beaucoup fait rire. Fred, le père, a vraiment beaucoup de mal a changer de vie et son passé de mafieux le titille toujours. Maggie, sa femme, voudrait une vie "normale", faire des activités, du bénévolat mais être la femme de Fred n'est pas toujours facile et elle a plus d'un tour dans son sac (pour ceux qui l'ont lu, j'ai adoré la scène dans l'épicerie).
Quand aux enfants, Warren, se voit déjà laver l'honneur de sa famille et élabore des plans pour intégrer la mafia, tandis que Belle est une jeune fille attachante.

Tout au long des pages, le suspense est vraiment prenant et il est très difficile de lâcher le livre, surtout pour la scène finale. J'ai aimé l'épilogue et surtout de savoir que je pourrais retrouver les héros dans une suite : Malavita encore !

Le roman ayant été adapté sur grand écran, j'en ai profité pour regarder l'adaptation.
Au niveau du casting on ne pouvait pas rêver mieux. Les acteurs sont exactement comme je les imaginer pendant ma lecture.

Pas contre, il manque un petit quelque chose. Ce que je veux dire c'est que le livre est très prenant, difficile a lâcher alors que dans le film je ne suis un peu ennuyée. Je n'ai pas retrouvé autant de suspense.

En tout cas le scénario est très fidèle au roman, c'est déjà ça.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Malavita, c'est le chien.
Bouvier australien gris cendre, pour les amis des bêtes.

Oui mais la « Malavita », c'est aussi l'une des appellations de la mafia, en Italie. Quand on sait ça et qu'on rencontre le maître du dit canidé, Giovanni Manzoni (alias Fred Blake), quand on prend connaissance de son passif plutôt chargé au sein de la Cosa Nostra (version new-yorkaise), on comprend mieux le nom du toutou !
Autour du mafieux repenti, exilé et protégé par le FBI, toute une famille de frappadingues fraichement débarquée, incognito, dans un petit village normand.
Cholong-sur-Avre, pour ceux que ça intéresse et pour les téléspectateurs de Jean-Pierre Pernaut.

Par ordre d'apparition, voici Maggie, l'épouse aimante qui a opportunément troqué sa tenue de mafiosa pour celle plus respectable de dame patronnesse servant aux bonnes oeuvres de la commune. Tout le contraire de son ex-truand de mari, qui lui est un indécrotable bourrin (le bougre n'est pas un grand adepte du débat ni de l'échange d'idée, il "prônerait plutôt l'art de l'éloquence à coups de barre à mine", voyez-vous...)
Et voilà pour finir les deux ados de la famille : Belle la si bien prénommée et son petit frère Warren, qui déjà se rêve en parrain de la cour de récré. Lycée-collège Jules Vallès, pour les révolutionnaires d'extême gauche ou les obsédés de la carte scolaire.

Les présentations étant faites, je vous laisse imaginer le joyeux b*rdel provoqué par l'installation dans la paisible petite bourgade de cette famille pour le moins atypique, qui passe difficilement inaperçue dans le voisinage ! de quoi donner lieu, bien sûr, à un paquet de situations toujours plus rocambolesques, que Tonino Benacquista nous narre avec beaucoup d'humour et très peu de vraisemblance, façon "Mon voisin le tueur".

Moi qui raffole des histoires de mafia bien noires, qui place le Parrain de Copola au sommet de ma vidéothèque (juste devant les Affranchis de Scorsese !), je n'étais pas sûr d'apprécier cette farce un peu balourde, qui met en scène un Fred Blake complètement caricatural, plus proche d'un "Jeff Tuche made in USA" que du grand Michael Corleone (♥), et qui a d'ailleurs été adaptée assez médiocrement (parait-il) à l'écran.

Eh ben contre toute attente, j'ai passé un très bon moment de détente en compagnie des Manzoni : voilà une parfaite "famille Adams du crime organisé" auprès de laquelle on ne s'ennuie pas !
Les personnages sont aussi loufoques qu'attachants, les dialogues sont mordants et bourrés d'un humour aussi noir qu'un bon ristretto italien, et la soudaine lubie de Fred Blake, qui subitement s'improvise écrivain et se met en tête d'écrire ses mémoires, est évidemment propice à des gags plutôt réussis ... sous l'oeil toujours égal du flegmatique bouvier australien.

En bref, un bon polar burlesque sans prétention, distrayant à souhait en ces temps confinés.
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Discrètement une nuit, une famille d'Américains vient s'installer dans un petit village français paumé. A première vue, rien ne distingue ces gens des autres riverains. Enfin, c'est ce qu'ils veulent faire croire. Car Fred - nom d'emprunt - est un ex mafioso repenti sous le programme de protection des témoins du FBI. Tous se cachent. Mais bien sûr, le destin et les vieilles habitudes rattrapent toujours...

J'avais découvert Benacquista avec plaisir grâce à Saga il y a déjà 13 ans (ouch !), et j'avais enchaîné peu de temps après avec Quelqu'un d'autre sans être déçue. Si le nom de Benacquista, après toutes ces années, me laissait toujours un sourire approbateur sur les lèvres suite à ces deux expériences, j'avais quand même un peu peur de retrouver l'auteur sur Malavita après autant de temps. Peur que mes goûts d'antan ne soient plus en adéquation avec mes goûts du jour (j'ai vécu récemment une expérience de relecture de Jane Eyre plutôt déstabilisante que j'avais ADORE à ce même âge mais que j'ai trouvé niais aujourd'hui, donc j'appréhendais un peu).
Eh bien j'ai retrouvé la plume qui m'avait tant plu à l'époque. Benacquista m'a confirmé qu'il était un auteur que j'appréciais, et ce sur la longue durée ! Il a un je-ne-sais-quoi sur la rythmique, le style d'écriture et l'organisation d'un récit qui rendent ses écrits agréables à lire.
Malgré un début "un peu" long (on ne découvre qu'à la 230ème page, soit aux deux tiers, de l'édition de poche où tout ça va mener), la partie centrale à première vue un peu floue nous conduit à une série d'actions originale et fichtrement bien foutue ! La fin peut paraître faible et rapide en comparaison du reste, ce qui est vrai, mais on passe quand même un bon moment de lecture avec cette famille qui tente de se reconstruire où qu'elle aille mais ne peut perdre son identité intérieure et ses défauts inhérents.
On appréciera toutes les parties sur l'écriture des mémoires de Fred, qui sentent le réel à plein nez (merci à Nicholas Pileggi entre autres, remercié d'ailleurs en début d'ouvrage et dont on sent la patte dans ce livre sans même avoir lu ses Affranchis), ainsi que les descriptions poussées des personnages divers qui parcourent le roman, sans jamais loucher sur un style de roman de gare, ou encore quelques réflexions sur les injustices qui règnent dans ce monde pourri.
Il faut confirmer, maintenant, que l'auteur ne s'est pas fait avoir par la folie des suites (souvent moins bonnes car réclamées) avec son Malavita encore...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Parfait pour un dimanche froid et pluvieux !
Une histoire de mafieux américano-siciliens pleine de rebondissements et somme toute assez drôle !
De l'humour, de la violence peu crédible ... Bref un bon moment de lecture facile, sans prise de tête ni message particulier...
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Les Blake, une famille italo-américaine de Newark, viennent de débarquer en pleine nuit à Cholong, un village situé sur la côte normande. Fred est un repenti de la mafia, protégé par des agents fédéraux. Il y a 6 ans, il a témoigné contre le chef mafieux Don Mimino, dans un grand procès, ce qui lui a fait gagner l'immunité, mais en même temps aussi beaucoup d'insécurité, car il reste une cible pour ce qui reste du milieu. Il a changé de pays et d'identité, et en principe, il doit faire le mort, ce qui est très difficile pour lui.

Ce livre est un regard truculent sur la mafia à travers plusieurs portraits mélancoliques et comiques à la fois. Il en raconte l'histoire, les moeurs, et fait des portraits de personnages vraiment très beaux de gangsters. On est dans la légèreté maximale.

Il se lit facilement. le texte alterne un écrit à la machine de Fred qui se fait passer pour un écrivain, et la narration des événements. La vision des choses est jubilatoire, et oppose la réalité des truands à celle de la société du savoir et du bien.

Alors que Maggie l'épouse, veut explorer le terrain du bien et dont la volonté est de s'intègrer dans la société, Fred reste incorrigible. Même si on lui a dit plusieurs fois de rester incognito, il n'y parvient pas, et ses pulsions psychopathes reprennent le dessus. La FBI et son entourage craignent ses extravagances, et le suivent à la trace.

C'est plein d'humour évidemment, et on passe un très bon moment.
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La famille Blake emménage à Cholong-sur-Avre, petite bourgade perdue de Normandie. Fred, le père, prétend être écrivain. « Il se foutait bien de savoir si les mots qu'il frappait seraient lus un jour, si ses phrases lui survivraient. » (p. 132) Maggie, la mère, s'investit à corps perdu dans des activités caritatives. Belle, la fille, est belle et elle le sait. Warren, le fils, se rend rapidement indispensable au sein de son lycée. Malavita, le chien, dort tout son soûl dans des endroits improbables. Cette famille qui semble ne se distinguer d'aucune manière bénéficie en fait du programme de protection des témoins du FBI. « Comme je regrette la ville où je suis né et où je ne mourrai pas. » (p. 98) de Newark à Cholong-sur-Avre, les vieilles histoires mafieuses résonnent comme mille tambours et rien ne va rester calme très longtemps dans le voisinage de la famille Blake/Manzoni.

On m'avait parlé de ce roman en me promettant des éclats de rire à chaque page et un humour détonnant et décapant. Je n'ai rien trouvé de tout cela. Cette lecture est sympathique, mais l'humour est assez piètre. Jugez par vous-même : « Giovanni Manzoni prônait l'art de l'éloquence à coup de barre à mine, et les joies de la dialectique se traduisaient en général par une recherche d'arguments sophistiqués allant du chalumeau à la perceuse. » (p. 152) Il y a une flopée de phrases de ce genre et l'humour est en fait une compilation de clichés plus ou moins déclinés sur les mafieux.

De Tonino Benacquista, j'ai largement préféré Quelqu'un d'autre, fable sur le changement de vie, et Saga, chronique loufoque d'une émission télévisuelle. Malavita est le nom du chien. Si je traduis bien (mon italien est inexistant, alors je me raccroche à mon latin), cela signifie la mauvaise vie. Bon, si on veut : un mafieux, même repenti, a mené une mauvaise vie. Si ce roman ne m'a pas déplu, il ne m'a pas convaincue pour une simple raison : nombre de ses composantes sont invraisemblables. Je suis une adepte de la fiction et je n'aime rien tant qu'elle me transpose dans un univers créé de A à Z. Encore faut-il que cet univers soit cohérent et plausible. Je n'ai pas réussi à croire un seul instant à l'histoire des Blake/Manzoni, ce qui m'a largement empêchée de m'attacher aux personnages et de savourer pleinement l'intrigue. Malavita reste une lecture plaisante, mais qui ne me marquera pas longtemps.
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Malavita ! Diablement drôle, politiquement incorrect et pourtant...
J'ai adoré cette famille. J'ai pensé à American Ganster.
Une vraie brute, une foi indéflectible dans son monde de gansters, sa raison d'être, de penser, de respirer jusqu'à ce que LE flic lui tombe dessus. le redresseur de tort, LE justicier.

Une famille de déracinés qui tentent de se créer une vie en province, en France. Belle, la fille, la madone, Warren, le fils qui n'aspire qu'à suivre les traces du père, Maggie, la mère qui tente de survivre et de s'adapter. Et le père... Giovanni Manzoni, le tueur, le repenti, l'écrivain...

C'est tellement dramatiquement drôle.

J'ai adoré !
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Fred et Maggie citoyens américains s'installent avec leurs deux enfants dans un petit village rural de Normandie. En fait, il s'agit de Giovanni Manzoni, repenti de la mafia New-yorkaise qui profite de la protection de témoins pour redémarrer une nouvelle vie. Mais, le passé va rattraper Fred et sa famille pour une nouvelle bagarre finalement pas faite pour lui déplaire.
Ce qui est génial chez Bénacquista s'est de nous installer dans une histoire assez banale et de nous emmener dans des situations incongrues et surprenantes. Vous rajoutez à ça une dose d'humour bien sentie, un sens du rythme indéniable, une réflexion sur la morale et vous avez une comédie enlevée bien plus complexe qu'elle n'y parait. Benacquista est en forme et nous on se régale.
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La Malavita c'est la chienne, un bouvier australien qui tient son rôle dans ce récit. C'est aussi le nom donné à la Maffia, la mauvaise vie, qui tient son rôle, également, dans ce livre.
Pour le prix d'un, nous avons droit à deux livres, dont la confession de Giovanni/Fred, la balance, caché, lui et sa famille, par le FBI dans le cadre de la protection des témoins, dans une petite ville de Haute-Normandie (imaginaire) de sept mille habitants. La confession tapée sur une vieille machine à écrire à rubans, genre Remington, ne manque pas de sel. Benacquista tente un style différent et y réussit, parfois. le naturel revient vite au galop et il est difficile de croire que l'auteur de cette confession est un amateur, novice de l'écriture.
L'histoire racontée par Benacquista est noire de chez noire, la Mafia, le contrat, purée vingt millions de dollars ! Enfin c'est justifié, le capo di capi est tombé, ça se paye, non ?
il est démontré qu'un truand, un voyou, un Homme, un vrai, le restera toujours, contre vents et marées, comme on dit par ici, et ce, quelle que soit sa destination et son nouveau mode de vie. apparemment ce serait vrai, du moins selon l'auteur et pourquoi ne pas le croire ?
Donc, au bord de l'Avre, rivière paisible s'il en est, on rejoue "Réglements de comptes à O.K. Corral", mais sans Burt Lancaster, ce qui manque un peu, soit dit en passant.
Il faut, en grattant un peu, voir dans la main mise, par la descendance dudit truand, sur la ville, le vide de l'existence de ces pauvres mômes comme celui de la compagne de Fred, qui se lance, à corps perdu, dans le bénévolat social pour laver la boue accumulée au fil de la grande truanderie du chef de famille.
Globalement, si l'on retire, les péripéties du "Bulletin des élèves du lycée Jules Vallès", qui sont rigolotes à souhaits, il n'y a guère d'humour et j'imagine, très bien, la vie insoutenable, telle qu'elle est décrite, de cette famille comblée, vivant dans la pollution du New Jersey, obligée de subir l'agression de la campagne normande.
En fait ce n'est pas si mal que cela et suffisamment bien écrit pour ne pas descendre en flèche un livre comme celui-ci, qui, s'il ne représente pas un summum ni de la littérature classique ni de la littérature policière, a été agréable à lire et a représenté un bon moment que je ne regrette pas.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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