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3,61

sur 217 notes
Je suis tombée en amour avec le style d'écriture de cette auteure.
Ma 3ème lecture après Otages Intimes et Demeurées.

Deux pépites à mon goût.

J'ai été moins emballée par celui-ci.
L'histoire est floue, et je n'ai pas compris les aveux entre les lignes de ces personnages.
J'ai perdu le fil et j'avais beau relire je ne comprenais pas.

Les mots choisis, le phrasé me séduisent toujours autant je suis déçue de n'avoir accroché cette fois à l'histoire.
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Trois personnages : l'enfant qui ressent l'absence de sa mère, le père qui vit l'absence de sa femme, et la grand-mère qui fait le tour des fermes voisines, qui tourne comme les autres, qui tourne en rond, autour de l'absente.

Première phrase du texte :

« Dans ta tête d'enfant, il y a de brusques ciels clairs arrachés à une peine lente, basse, impénétrable. »

Et hop ! On plonge dans l'univers sublime de Jeanne Benameur.

Son écriture m'a emportée, comme d'habitude. Ses mots, sa poésie, sa musique si particulière. Ca m'enveloppe, ça me berce, et en même temps ça me questionne, ça me chavire, ça me remue, ça me dérange. C'est beau et c'est puissant.

Ce roman est le plus proche de mon préféré Les demeurées. le lecteur accompagne, ressent, vit, ce que les personnages vivent et ressentent, au plus profond de l'intime, dans ce silence que la mère a légué à son fils, au plus près de la nature.

Ce texte écrit à la deuxième personne, qui s'adresse à l'enfant, nous conte une histoire qui pourrait être la nôtre, la vôtre, la sienne, celle de cette narratrice dont on se demande qui elle est jusqu'à la fin du texte.

C'est le livre du souvenir du temps de l'enfance, de la construction de soi. Et finalement, n'est-il pas un exutoire pour l'auteure, elle-même ? Imaginer pour comprendre sa propre vie.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Depuis le choc des" Demeurées ", j'ai l'impression de savourer lentement une friandise dès que je commence une oeuvre de J.B.
L'écriture de cet auteur ressemble à une caresse bienfaisante, évocatrice, envoûtante, poétique, gracieuse et profonde, vivante et habitée.
Comment procède -t-elle pour nous faire partager tant d'émotions ?

Porté par la puissance de l'imaginaire, ce livre conte l'invention de soi, l'alchimie intime qui crée les images et l'inépuisable qu'offre le monde .

Il y est question de perte, de renaissance à soi, du chemin le plus juste vers la liberté et son déploiement, du saisissement d'une vie intérieure avec sa fragilité, sa vibration en osmose avec les paysages et les corps ..la Souffrance d'un enfant hanté, habité par l'absence maternelle !
Nous pénétrons avec grâce dans le monde imaginaire, merveilleux, intense que crée l'auteur à la langue au lyrisme envoûtant et sensuel .
Trois solitudes, des images poétiques à satiété , fortes, qui touchent à l'universel, une grâce d'écriture et une intériorité rares!

Trois confrontations à la disparition d'une femme .
Un roman trop court à la beauté ineffable porté par la sensualité des mots .
"L'imaginaire éloigne la folie ".
" Les mains ouvertes des mères sont des livres d'images."
"Et l'enfance apprend le souci de la vie qui se perd".

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Trois solitudes dans une même maison abandonnée par une femme à la robe rouge fanée. Trois façons de vivre l'absence et de trouver peut-être la force de s'en libérer. le petit garçon arpente la forêt, y découvrant les secrets qui font grandir. L'homme se détourne de son chemin habituel et en acceptant les désirs de son corps tente de s'affranchir de la violence des souvenirs. La vieille femme fait le tour du village pour réunir la nourriture nécessaire à ce qui aurait pu être une famille et tisse passé et présent pour que les histoires individuelles et familiales prennent sens.

C'est le premier roman de Jeanne Benameur auquel je n'ai pas entièrement adhéré. Bien sûr, j'ai retrouvé avec bonheur cette écriture extraordinaire qui semble extraire des morceaux de réel pour en polir chaque facette comme l'on ferait d'un diamant avant de les agencer de manière signifiante dans une fiction toujours surprenante. Mais cette fois la magie n'a pas complètement opéré. J'ai eu des difficultés à parfois simplement comprendre les images nées de cette force poétique. le dénouement m'a apporté quelques pistes d'interprétation mais l'ensemble m'est resté assez impénétrable. Sans doute ne me suis-je pas suffisamment abandonnée à la grâce de l'écriture ?
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L'enfant qui - Jeanne Benameur

Jeanne Benameur nous entraîne avec ce roman à la suite de trois personnages : l'enfant, le père et la grand-mère. Tous les trois sont déroutés, désemparés ou perdus par la disparition de la mère. Chacun à sa manière va réagir à cette situation.

Dans un très beau texte à la fois sensible, poétique et sensuel l'auteur nous emmène dans les rêves et les questionnements de ces personnages. Mais leurs questions sont aussi les nôtres...

J'aime beaucoup les textes de Jeanne Benameur à chaque nouvelle lecture de cette auteure il se passe quelque chose, je me sens mieux ou pas, des souvenirs reviennent, des interrogations affluent, des rêves surgissent.

Les livres de Jeanne Benameur ouvrent sur le monde ou sur un autre monde.
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L'enfant qui....nous ouvre un monde infini.

L'enfant qui marche dans la forêt de nos peurs et de nos rêves, à la recherche de son identité.

L'enfant qui souffre, que hante l'absence maternelle, la mère étrange et étrangère à la longue jupe fascinante, partie sans lui." Dans ta tête d'enfant, il y a de brusques ciels clairs arrachés à une peine lente, basse, impénétrable. Ta mère a disparu."

L'enfant à qui s'adresse la narratrice-auteure, lui chuchotant des secrets, des paroles de réconfort, des chemins à suivre.

Le chien seulement visible pour lui, qui l'accompagne dans sa quête et le soutient.

La grand-mère, qui, elle, retrouve la mémoire déchirante d'une blessure d'enfant jamais refermée.

le père dont les cris révèlent le désespoir, le vide de l'existence, l'appel de la mort, qui rôde, autour de la rivière.

La langue des origines, élan viscéral que chacun recherche au plus profond de soi." C'est la langue des rêves assourdis et des mythes des hommes."

Les dernières pages de ce roman- conte essentiel, onirique et poétique, lues au petit matin, les yeux embués de larmes, l'émotion me serrant la gorge ,déployée en vagues qui submergent tout...

L'enfant qui m'a bouleversée , l'enfant universel et tendre, notre enfance...
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Un pur moment ... le sujet est dur mais très émoUvant et très juste.
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Un texte de Jeanne Benameur se savoure comme une friandise. Il est d'abord une poésie. Plus qu'un roman, c'est une plongée sensuelle au coeur d'une peinture. Ici, trois personnages sont représentés : le fils, son père et sa grand-mère. Ils forment une famille, vivent dans la même maison, mais paraissent pourtant bien seuls. Isolés les uns des autres. Renfermés sur eux-mêmes, dans leurs pensées et leurs regrets. Celle qui plane entre eux et au-dessus d'eux, c'est la mère, l'épouse, cette femme singulière, qui vient d'ailleurs et porte sa différence de manière flamboyante. La mère a disparu et depuis le temps s'est arrêté. On ne sait si elle est morte ou si elle a repris la route, mais il faudra que ceux qui restent apprennent à vivre avec l'absence et le manque.
[...]
Comme toujours, ce texte de Jeanne Benameur est court. Mais sa puissance d'évocation est telle que nous ressortons de cette lecture le coeur rempli d'émotions et la tête pleine d'évocations poétiques. Une lecture apaisante qui nous conduit à l'essentiel.

Un très beau texte à mettre entre toutes les mains ! 

Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Une oeuvre étonnante, forte, très forte qui renvoie au plus profond de chaque être, de chaque moi. Une écriture puissante, poétique, vibrante. Un roman où chacun trouve, dans la force des mots la voie pour se construire, se tourner vers la vie. Un Hymne à "la mère" sa mère, celle qui met au monde, dans laquelle chaque personne puise son existence, sa force. Un roman magnifique, difficile, sublime.
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J'ai découvert Jeanne Benameur avec "Les demeurées" et chacun de ses livres me marque. Ils bouleversent. Comment fait-elle pour atteindre avec des mots simples d'une grande poésie, ce qui est au-delà des mots, pour saisir la vie intérieure avec son secret, sa fragilité, permettre de sentir la vibration du silence et le vide qui l'entoure ?
Peut-être ces mots extraits de ce livre esquissent-ils une réponse :
"J'accepte qu'ait lieu en moi la bascule du monde sans savoir ce qui m'attend. J'éprouve. C'est l'aventure de ma vie. Cela m'occupe toute entière.
Je découvre le silence habité de mon propre corps et c'est un endroit où vivre.
(...) À l'intérieur, l'alchimie intime qui crée les images."
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