Trois personnages :
l'enfant qui ressent l'absence de sa mère, le père qui vit l'absence de sa femme, et la grand-mère qui fait le tour des fermes voisines, qui tourne comme les autres, qui tourne en rond, autour de l'absente.
Première phrase du texte :
« Dans ta tête d'enfant, il y a de brusques ciels clairs arrachés à une peine lente, basse, impénétrable. »
Et hop ! On plonge dans l'univers sublime de
Jeanne Benameur.
Son écriture m'a emportée, comme d'habitude. Ses mots, sa poésie, sa musique si particulière. Ca m'enveloppe, ça me berce, et en même temps ça me questionne, ça me chavire, ça me remue, ça me dérange. C'est beau et c'est puissant.
Ce roman est le plus proche de mon préféré
Les demeurées. le lecteur accompagne, ressent, vit, ce que les personnages vivent et ressentent, au plus profond de l'intime, dans ce silence que la mère a légué à son fils, au plus près de la nature.
Ce texte écrit à la deuxième personne, qui s'adresse à l'enfant, nous conte une histoire qui pourrait être la nôtre, la vôtre, la sienne, celle de cette narratrice dont on se demande qui elle est jusqu'à la fin du texte.
C'est le livre du souvenir du temps de l'enfance, de la construction de soi. Et finalement, n'est-il pas un exutoire pour l'auteure, elle-même ? Imaginer pour comprendre sa propre vie.
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