AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 568 notes
Doucement, sans heurt, avec Jeanne Benameur, nous suivons les sentiments et les émotions de plusieurs personnages reliés entre eux par l'enfance.
Le héros principal, otage recouvrant la liberté, renvoyé à lui-même, sa mère avec le M majuscule des mères qui souffrent en silence d'avoir donné la vie et ... la mort, l'ami d'enfance pur et droit, l'amie d'enfance tourmentée, la compagne qui ne peut comprendre ni être comprise, des lieux, de l'eau, des forêts.
Tout est pudeurs, débats intérieurs, échanges douloureux, souvent silencieux, non-dits qui se fraient un chemin, souffrances et joies, rédemption et reconstruction : "Otages Intimes".
Petit à petit, nous cheminons, lentement, pas à pas dans chaque destin et nous nous penchons sur les mots qui les disent et nous disent parfois comme ils disent aussi le monde proche ou lointain qui nous entoure, qui nous fait peur et nous fait mal. Livre délicat.
Commenter  J’apprécie          110
Un photographe de guerre est pris en otage dans un pays lointain. Il est caché durant des mois, ne sachant pas quel sera son sort. Il tente de ne pas perdre pied. Et puis il y a la délivrance. le retour à la vie "normale", mais lui comment va-t-il faire pour se remettre à vivre ? Il va se réfugier chez sa mère et retrouver ses amis d'enfance le menuisier et l'avocate qui défend les femmes victimes d'horreurs pendant les guerres. Il se reconstruit peu à peu. Ecriture magnifique, scène des retrouvailles à l'aéroport d'une grande force. Un livre essentiel.
Commenter  J’apprécie          100
Ce qui m'a captivée, en premier , c'est cette écriture aussi sobre qui élégante, aussi douce que forte, aussi réaliste que poétique....
Je n'ai pas assez de vocabulaire, de qualificatifs, pour expliquer cette émotion étrange qui s'est emparée de moi à la lecture des mots, des phrases et des chapitres de Jeanne Benameur.
Ce qui est encore plus troublant, c'est que je découvre ce roman seulement maintenant, soit cinq années après sa parution, que je le lise en ce moment, pendant cette période difficile qui est la nôtre aujourd'hui, durant laquelle nous sommes tous les otages intimes de ce fichu virus...
Etienne, le héros journaliste photographe de guerre a été kidnappé, mis au confinement durant un temps assez long. C'est ce mot, confinement, qui revient très souvent sous la plume de Jeanne, qui s'est imprimé en moi durant toute ma lecture, et qui agissait comme un faire valoir de l'intérêt que j'ai porté à ce livre.
Toujours, en parallèle, était présents près de moi les évènements actuels qui font que nous sommes tous confinés, maltraités par cette maladie virale, de façon réelle ou purement fantasmagorique selon l'endroit où l'on se trouve....
Mais, bon, ça, c'est mon ressenti! En 2015, il n'était absolument pas question de covid, seulement de guerres, et d'envoyés spéciaux pour les couvrir, photographiant la misère, la peur, la mort même.
Et cela, la romancière en parle particulièrement bien, à travers son personnage, avec pudeur et profondeur.
Mais bien d'autres thèmes sont abordés dans cette belle histoire, l'amitié, l'amour, la maternité, la solitude bien sûr, la musique et ses implications inconscientes, l'enfance, la mémoire.....la liste n'étant pas exhaustive...
Les autres personnages, ceux qui accompagnent notre Etienne tout au long de l'histoire, sont tout aussi complexes et attachants , la maman, Irène, à laquelle je me suis tellement identifiée, emplie d'amour et de respect, et désirant se protéger, les deux amis Enzo et Jofranka, tous deux abîmés très tôt dans la vie, si différents et si semblables, et puis Emma, absente de l'histoire, mais présente par la pensée.
Oui, quel beau roman, quel délicat et délicieux roman, on se sent intimes des personnages, grâce à l'extraordinaire écriture de Madame Benameur que je remercie infiniment...
Commenter  J’apprécie          102
Tout en finesse, tout en retenue, ce roman m'a bouleversée. Dans un style sobre mais puissant, il raconte le retour à la vie d'un ex-otage, photographe de guerre, qui renaît grâce à ce qui le lie à son passé mais ne peut s'empêcher de poursuivre sa vocation, à savoir témoigner de l'horreur des conflits.
Commenter  J’apprécie          100
Etienne est photographe de guerre. Pris en otage, il est un jour libéré et revient dans son village retrouver sa mère Irène et le trio qu'il a créé avec Enzo et Jofranka. S'ensuit une descente en chacun des personnages. Il y a ceux qui restent et ceux qui partent, ceux qui agissent au coeur de la tourmente qu'est la guerre, ceux qui construisent la paix dans leur quotidien.

Mais de qui et de quoi sommes-nous les otages ? le roman pose la question et y répond en filigrane dans ses silences et ses mots non dénués de poésie. le réel de chacun des personnages entrent en nous comme autant de questions et si l'on s'y abandonne, on découvre en soi nos vies multiples. L'absence, l'amour, la solitude, les horreurs de la guerre, la musique salvatrice, la nature réconfortante sont autant de thèmes abordés par une auteure qui connaît le poids des choses et de la vie. J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          100
Comment vit-on lorsque l'on a été otage et devenu invisible transformé en objet de négociation pour un temps indéfini et infini, lorsque l'on a vu l'horreur de la guerre, vécu la peur, l'enfermement, la solitude, le silence, l'interminable attente...
Par quel miracle peut on s'en sortir, se reconstruire ou tout simplement vivre?...
Ainsi la libération d'Etienne n'est que physique, il reste une part de lui-même cadenassée, il reste une part de lui-même là bas...
Tout est encore présent, inscrit sur sa rétine malgré la bienveillance de sa mère, le retour au pays natal et la présence de ses deux amis d'enfance...
Le passé perdu est il salvateur ?...

L'écriture est superbe mais surprenante et parfois l'esprit du lecteur s'envole, plongeant dans ce récit de passion à la fois enivrant et morbide, et se questionne brusquement sur le sens de la vie...

Par delà l'histoire de ce trio d'amis, Jeanne Benameur rend un bel hommage non seulement aux otages de tous pays mais aussi au métier de reporter de guerre; ces hommes et femmes qui, au péril de leur vie, parcourent le monde en conflit pour l'information du monde en paix.
Commenter  J’apprécie          100
Un bouleversant portrait
Intime
D'un etre solitaire, revenu du pire.
Photographe reporter , libere d'une longue prise d'otage.
De retour au cocon de son enfance , dans le village natal auprès de ses plus proches amis....
Otage de sa vie, telle qu'elle l'a forgé, aussi.
Une nouvelle perle de Jeanne Benameur
Commenter  J’apprécie          100
Un livre conseillé par une lectrice sur Babelio après que j'aie posté un commentaire sur le livre « ceux qui partent ».
Etienne est photographe reporter de guerre. Un jour, il est enlevé, séquestré, humilié. Il attend, peut-être une libération, peut-être la mort. L'angoisse toujours, tous les jours. Et puis, un autre jour, il prend l'avion, direction… la liberté. J. Benameur, avec ses mots, nous emporte avec Etienne, ses proches retrouvés, sa vie « d'avant », dans une réflexion, sans fin, sur l'avant, le pendant et l'après situation d'otage. Qu'est ce qui, dans l'enfance, a déterminé ce choix absolu de reporter de guerre ? Pourquoi l'amour d'une femme ne retient pas sur un territoire en paix ? Revenir à la source, chez la mère pour y retrouver son identité, c'est comme réintégrer la matrice de vie.
J'ai compris à la fin du livre qu'elle avait sollicité le témoignage de J.P.Mari qui a écrit « sans blessures apparentes » en 2008 sur la névrose traumatique ; une aide précieuse pour mettre en image et traduire en mots les effets traumatiques sur le psychisme d'un individu incarcéré par des rebelles, isolé dans un pays en guerre dont on ne parle pas la langue.
Dans le déroulé de la réhumanisation, j'ai repensé au texte écrit par J.P. Kauffmann en 2007 « la maison du retour », où il livre aux lecteurs, le long réapprentissage d'une vie d'homme libre, la connexion avec la nature, l'environnement et aussi avec les humains…

Lien : https://www.babelio.com/conf..
Commenter  J’apprécie          92
Alors, que dire sur ce livre qui m'a laissée totalement indifférente ? Centré sur la solitude de l'otage et son traumatisme après sa libération, ce roman est avant tout introspectif, mais aussi polyphonique, et devient presque un triangle amoureux et familial. Bref, ce mélange des genres m'a déplu, mais je n'ai surtout absolument pas accroché au style, trop ampoulé à mon goût.
Un roman que j'ai trouvé creux, bavard et ennuyeux.
Commenter  J’apprécie          90
Etienne, photographe de guerre, revient vivre chez sa mère, dans son village natal, après plusieurs mois de captivité… Il retrouve Enzo, le fils de l'Italien et Jofranka, « la petite qui vient de loin » ; ils ont passé leur enfance ensemble, ils étaient inséparables. Jofranka est partie à La Haye, où elle a choisi de consacrer sa vie aux femmes détruites par les violences des guerres, de les défendre. L'enfant abandonnée qu'elle est a trouvé en Etienne et Enzo ses frères de coeur. Tous trois avaient prêté serment de ne jamais se quitter…

Au contact de la nature et de ses amis d'enfance, Etienne va chercher à se retrouver, à se libérer de ce sentiment de captivité qui lui colle à l'âme. Comment revenir au présent ? Quelle liberté possible ? Avec talent, l'auteure nous offre l'intériorité de cet homme en perte de repères, qui semble avoir à tout réapprendre.

Jeanne Benameur questionne de façon terriblement juste la part d'otage en chacun de ses personnages, en chacun de nous. C'est avec délice que j'ai retrouvé son écriture soyeuse et poétique. Une écriture qui dit toute la puissance des mots, leur façon de blesser, de libérer.

Si au début je suis restée un peu extérieure à l'histoire, peu a peu je me suis imprégnée de ce récit et les mots m'ont touchée. Néanmoins, ce n'est pas mon roman préféré de l'auteure – Profane reste celui qui m'a le plus percutée.


Lien : https://folavrilivres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (1015) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3204 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}