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3,49

sur 171 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est amusant : alors que je suis incapable de m'interresser aux peoples actuels et d'avoir une notion même superficielle de leurs noms ou de leur existence, voila que je me suis retrouvée à lire un bouquin qui parle, eh bien, de ce qu'on pourrait qualifier les " ancêtres" de ces dits peoples. Bon, à l'époque, on parlait de personnalités mondaines apparemment...C'est vrai que je trouve que cela sonne bien mieux que people...
Bref,voici donc un livre, assez bien écrit, qui nous emmène dans les années 1950 à New-York. ici, tout est dans les apparences , les faux semblants. et les rapports superficiels. C'est dans ce milieu huppé et très select qu'évolue Babe Paley dont l'existence semble vouée à être une icône de l'élégance.
Elle va rencontrer et se lier d'amitié avec une personnalité qui sort du moule : Truman Capote. Même si j'ai déjà lu deux livres de cet auteur, je ne m'étais pas du tout penchée sur sa vie. Et effectivement, Truman Capote a fait partie de ces cercles huppés de stars et gens richissimes qui évoluaient à New-York à cette période. Comment un trublion comme Capote et une mondaine élégante comme Babe vont -ils pouvoir s'entendre alors que tout semble les opposer ? C'est ce que raconte Mélanie Benjamin qui mêle avec une certaine réussite les éléments de l'histoire et la fiction.
Je me suis plus attachée au personne de Capote, fascinant de complexité et d'autodestruction qu'à celui de Babe. Elle est restée pour moi inaccessible avec le fort sentiment que cette personne est passée à coté de sa vie.
Un livre somme toutes intéressant, même si le sujet est aux antipodes de mes thèmes favoris
Encore merci à Babelio et son opération Masse Critique ainsi qu'aux éditions Albin Michel.
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Elles étaient belles, riches, célèbres... et terriblement seules.
Dans ce roman à l'écriture très fluide, Mélanie Benjamin nous emmène dans le New York huppé des années 60, à la rencontre « des cygnes » de la 5ème avenue, comme les appelait Truman Capote. Babe Paley, Gloria Guinness, Slim Keith... Ce sont les femmes les plus en vue et les plus enviées du Gotha; socialites impeccablement lookées, maquillées, apprêtées, elles sont de toutes les soirées, de tous les dîners mondains.
Des nappes blanches de chez Tiffany aux banquettes en velour des salons d'essayage Dior, de bal de charité en garden-party princières, les cygnes glissent, imperturbables, sans jamais commettre la moindre faute de goût. Car pour ces femmes icônes de mode, épouses irréprochables, maîtresses de maison parfaites, le moindre faux pas signifie la déchéance une sanction pire que la mort.
En suivant Truman Capote, « chouchou » de ces dames, dans ses relations avec elles, on découvre un monde cruel, où le vernis peine à cacher l'immense solitude de ces femmes-objets.
Une plongée fashion dans un milieu d'apparences et de faux-semblants que j'ai trouvé assez fascinante.
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Livre lu dans le cadre d'une Masse Critique/Albin Michel
On entre, avec ce roman, dans un univers qui m'était totalement inconnu même si j'en avais quelques images dans la mémoire, d'une catégorie du gratin américain des années 60.

Jolies femmes élevées, éduquées pour devenir les épouses de riches hommes d'affaires afin de parfaire leur image en société mais qui n'étaient qu'en représentation à longueur de journée, devaient prévenir et prévoir tous les besoins de leur "cher" époux, n'élevaient que très rarement leurs enfants car ils étaient confiés à des nourrices triées sur le volet.

Dans ce parterre de beaux oiseaux, arrive Truman Capote, qui deviendra leur confident, leur ami, leur clown aussi parfois. Entre Babe Paley (photo ci-dessus) et Truman Capote, va s'instaurer un amour/amitié profond,
ils se comprennent, ont besoin l'un de l'autre, se confient ce qu'ils n'ont jamais confié : leurs désespoirs réciproques de ne pas avoir été aimés comme ils auraient aimé l'être, leurs manques, leurs espoirs, leurs rêves.
Elle d'être autre chose qu'un objet précieux pour son mari, lui son mal être, son espoir d'être un grand écrivain reconnu mais une souffrance de ne pas avoir été aimé de sa mère.
Si pour les amies de Babe il n'était qu'une relation valorisante, pour Babe il était bien plus que cela. Mais Truman va utiliser les confidences de ces femmes pour écrire des nouvelles après la parution de Sang-Froid car il est en panne d'inspiration. Cette trahison marquera la fin de la belle époque de leur amitié : tout basculera à partir de ce moment-là ..... Fin d'une époque où se côtoyaient aristocratie, personnages fortunés et stars, où rien n'était important que de paraître, d'être la plus belle, de lancer une mode (c'est à Babe Paley que l'on doit la mode du foulard noué au sac à main), d'être vu, invité, celui ou celle dont on parle. Fin d'une amitié dont aucun des deux ne ressortira indemne.
Amies féministes ce récit va vous faire hurler : la femme n'est traitée que comme un objet, un joyau qui vous rend plus beau, plus important, plus envié..... et ce qu'elles trouvaient auprès de Truman c'est un peu de considération, d'intérêt même si parfois lui aussi ne les voyait que comme des beautés presque irréelles, pleines de grâce et de classe.
On croise dans ce récit le gratin, Hollywood, le show business, la haute société, où l'argent coule à flot, ceux qui font l'actualité, les lieux où il faut être vus mais j'en garde un sentiment de vie gâchée pour la plupart des protagonistes, de tristesse quand l'âge avance et que l'on est plus ce qu'on était, qu'une nouvelle vague arrive qui vous efface et qu'il ne vous reste rien car tout n'était qu'artifice.
Se lit facilement, plein de détails sur l'époque et le milieu, peut être un peu long parfois.

Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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j'ai eu très envie de lire ce roman (de beaux souvenirs sur la 5ième avenue), tout en pensant qu'il s' agissait d'une bluette vite lue . Que nenni !
Dans les années 1950 régnait sur NY un escadron de jeunes femmes très élégantes, très riches et formatées pour la majorité d'entre elles pour devenir des maitresses de maison accomplies, des épouses parfaites et des icônes de mode. Dior, Chanel, et aute grands noms sortaient quotidiennement chez Tiffany ou autre lieu à la mode de l'époque.
Bref, des femmes parfaites.
Elles avaient pour nom, Agnelli , Guinness, Churchill-Harriman, Paley , etc …
La plus remarquable d'entre elles était justement Babe Paley, mais comme chacune d'entre elles, elle cachait sa tristesse, ses manques(autres que matériels!) aux photographes paparazzi qui ne cessaient de rapporter leurs sorties et leurs toilettes.
Un jour, accidentellement invité par un des leurs, débarque un petit homme amusant, léger, homosexuel maniéré ; il devient le chouchou de ses dames, leur amuseur, toléré par leurs maris aux situations tellement importantes, qui ne craignent pas la compagnie de cet avorton pour leurs épouses .
Ce jeune homme , écrivain inconnu à l'époque, s'appelle Truman Capote.
Il est introduit partout, et aidé matériellement par toutes ces dames. Petit à petit, Babe Paley lui ouvre son coeur , lui raconte son enfance , le désert intime de sa vie ; ses amies aussi se laissent aller à des confidences. Entre Babe et Truman s'installe une sorte d'amour platonique apparemment, et surement sincère pour les deux.
Truman devient célèbre, il a écrit « De sang-froid », se met à boire plus que de raison, ne veut plus être amuseur, et sa propension à colporter des ragots vrais ou inventés d'ailleurs prend de telles proportions qu'elle finira par tuer.
Comme on apprend dès la première page qu'un drame s'est produit, on ne peut prendre à la légère la vie dorée en apparence de ces femmes. Quant à Truman Capote, certains lecteurs pourront voir dans son comportement une victime du « système », moi je n'y ai vu qu'un sale type près à tout pour qu'on parle de lui.
Cela dit je vais relire « Desang-froid », la génèse de ce livre est ici si bien racontée.
J'ai vraiment aimé cette lecture bien plus profonde que son titre ne le laisse soupçonner.
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Lu un livre qui n'est pas du tout dans mon créneau habituel. A priori, une histoire futile à partir de personnages historiques futiles : les quelques femmes les plus riches et les plus en vue du New York des années 50 et leurs rapports avec un autre personnage tout aussi futile, l'écrivain Truman Capote (Breakfast chez Tiffany, De sang froid). Et à mon grand étonnement, je suis tombée pour un livre attachant, assez profond, sur la solitude de ces personnage en papier glacé, la solitude d'un homosexuel, nain de surcroit, dans ce monde d'avant la grande remise en question de la fin des années 60. Un livre sur la séduction, le mensonge, le perfectionnisme, la trahison, la vieillesse, le cancer. Et la fin d'un monde, le jour où le grand restaurant "La côte basque" ne reçoit plus à déjeuner les femmes les plus élégantes de New York, en chapeaux et gants de chevreau, mais des hommes d'affaires qui se font payer le repas par leur boite. Et, d'une certaine façon, une histoire d'amour, aussi.
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Les cygnes de la 5ème avenue désignent les femmes de la haute société newyorkaise des années 50, des femmes riches et puissantes dont la reine était Babe Pailey son élégance dépassant celle de toutes les autres. Truman capote, le jeune écrivain à la mode à l'époque, va réussir un tour de force en se faisant admettre au sein de ce petit cercle très fermé. Il devient l'ami de tous les cygnes mais surtout l'ami intime, le confident de Babe Pailey qui, derrière son masque de perfection, cache des fêlures profondes que Truman sait détecter. Mais Truman reste avant tout un auteur et il finit par écrire un livre sur cette petite société, livre qui va avoir l'effet d'une bombe. Cette histoire est authentique. Mélanie Benjamin nous fait pénétrer sur les pas de Truman Capote dans cette société si sélecte, on le voit faire son nid petit à petit et on tremble pour Babe dont la solitude est telle qu'elle va s'investir pleinement dans cette amitié inattendue au risque de s'y brûler les ailes. J'ai beaucoup aimé cette ambiance des années 50, la réalité que nous donne à voir l'auteure : ces femmes obligées d'être toujours parfaites pour leurs maris, que toutes enviaient mais qui, au fond, étaient très peu heureuses malgré le luxe, les somptueuses tenues. Mais le livre aurait mérité d'être un peu moins long.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Truman CAPOTE, écrivain-phénomène des années 50, mène salon au milieu des cygnes, ces femmes New-Yorkaises au long cou, ultra-chics et ultra-oisives qui dévisent et cancannent toute la journée pour donner un sens à leur vie.
Truman, petit homme adulé pour ses ragots et pour sa littérature mélant "haute société et bas-fonds", s'entiche de la reine des cygnes, Babe Cushing Mortimer Paley.
Babe Cushing Mortimer Paley surnommée Bobolink par Truman ! Quelle sonorité !
Truman aurait voulu être un Marcel Proust et raconter les secrets de chacun-chacune sur un mode raffiné et révélateur d'une société en voie d'extinction. Mais hélas pour lui ce n'est que sa trahison qui éclate quand il dévoile de façon impudique et évidente ce qui aurait dû rester cacher en grimant de façon grossière chaque cygne dans un personnage ultra-reconnaissable.
Et c'est la chute !
Mélanie Benjamin arrive à nous transporter dans cette fresque-salon au côté de ce truman décadent, décati au fil des ans mais il manque un je ne sais quoi de l'âme de Babe Cushing Mortimer Paley, un tout petit je ne sais quoi pour finir le glacage citron du style.
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Les cygnes, ce sont ces femmes new-yorkaises des années 50, qui font la couverture des journaux en raison de leur style, de leur beauté et de leur fortune. C'est un groupe de quelques femmes extrêmement riches dont la vie est une succession de soirées huppées, cocktails, sorties en yacht et robes de créateurs. Elles font la connaissance de Truman Capote, qui, à l'époque commence à rencontrer un petit succès littéraire. Car c'est là toute la réussite de Melanie Benjamin dans ce roman, elle imagine une fiction autour d'évènements réels. Toutes ces femmes ont existé, elles se sont vraiment liées avec Truman Capote, en ont fait leur confident. Et celui-ci, fasciné par ce monde d'argent, de luxe, finit par les trahir en publiant une nouvelle dans laquelle il dit tout de leurs petits secrets. Parmi ces cygnes, il y a Babe Paley, la plus belle d'entre toutes. Elle est mariée à Bill, un riche homme d'affaires, et accessoirement le fondateur de CBS. Entre Babe et Truman, c'est le coup de foudre. Certes Truman Capote aime les hommes mais Babe est définitivement l'amour (platonique) de sa vie. Son incroyable beauté le fascine et bientôt il constitue avec Babe et Bill, un trio glamour qui fait tourner toutes les têtes. Babe sent également que Truman est le grand amour de sa vie, même si elle est entièrement dévouée à son mari. C'est une épouse parfaite qui n'a de cesse que de faciliter l'existence de celui-ci. Elle a d'ailleurs été éduquée ainsi. C'est une femme toujours dans la retenue, dans le contrôle, toujours consciente de l'image qu'elle renvoie. Elle est la coqueluche des magazines et a même créé la mode d'attacher un foulard Hermès autour de son sac. Elle qui ne s'est jamais montrée sans maquillage, même à son mari, va se montrer sans fard (au sens propre comme au sens figuré) à Truman. Elle lui racontera ce qu'elle n'a jamais raconté à personne, elle se livre totalement à lui et ose se laisser aller. Elle en paiera le prix...

C'est une plongée dans les coulisses de la vie de ces cygnes que Melanie Benjamin nous offre dans ce roman passionnant. On y suit également Truman Capote tout au long de sa carrière littéraire (la publication de Breakfast at Tiffany's, le succès incroyable de de Sang froid) et on y découvre sa personnalité hors norme. Il est terriblement drôle, excentrique et sait écouter. C'est ainsi qu'il saura surprendre les confidences de ces femmes issues d'un milieu qui le fascine et saura les utiliser à leur dépens lorsqu'il en aura besoin, lorsqu'il commencera à sombrer. J'ai parfois trouvé l'histoire un peu lente, il ne s'y passe pas grand chose, mais la description de la relation entre Babe et Truman, entre ces deux êtres que tout oppose, est captivante, de même que la découverte de ce qui cache parfois derrière l'image de ces starlettes qui font la une des journaux. Passionnant !
Lien : https://riennesopposealalect..
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Le ballet des cygnes.. Une vision intérieure d'une société riche, puissante mais pas forcément heureuse.
Et l'émergence de Truman capote, au firmament et ensuite... Un être excentrique et adoré qui perce et met à nu ce monde privilégié

Lu très rapidement et bcp apprécié, basé sur un fond vrai et une belle écriture
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Elles s'appelaient Babe, Gloria, Slim... Ou bien encore Pamela Churchill Harriman - qui plus tard, dans les années Clinton, devait devenir ambassadeur des États Unis d'Amérique à Paris...mais qui avait alors plutôt la réputation d'une courtisane, ou d'une grue.
Elles étaient en tout cas les "Rich and Famous", les "It Girls", des années 50 et 60, le Nec Plus Ultra du chic, de l'extrême minceur et du glamour. Femmes ou "filles de", elles étaient les plus en vue. Celles qu'on admirait dans les magazines; que partout dans le monde toutes les autres femmes imitaient et enviaient.
Et en apparence elles avaient tout: la beauté, le chic, le bon goût. Et bien sûr, comme il se doit, elles avaient aussi les maris richissimes, et avec eux les bijoux, les belles maisons, les domestiques et les gros comptes en banque.
Au milieu de ces "cygnes", un farfadet malicieux, plein de charme et d'esprit. Un écrivain parmi les plus doués de sa génération: Truman Capote.
Hélas, il était comme ces gens qui, dit-on, tueraient père et mère pour faire un bon mot. Comme on vend son âme au diable (pour avoir un sujet, pour faire parler de lui? Pour ne pas "rester sec" après l'immense succès qu'avait connu "De Sang froid"?), Truman a livré au public les vilains petits secrets de tout ce beau monde. Il a étalé au grand jour leurs mensonges, leurs rivalités secrètes, leurs vilenies. Mais ce faisant il y a perdu sa notoriété d'artiste et ses belles relations, et surtout la confiance de la plus aimée, la plus impériale d'entre toutes ces luxueuses créatures:cette sublime Babe Paley avec laquelle pourtant il avait noué un vrai pacte d'amour-amitié.
Magnifique sujet, qui s'entrelace à la grande comme à la petite histoire de la littérature américaine! Car au-delà de la fresque mondaine, et sur une armature de faits avérés, vérifiables, Mélanie Benjamin a construit le roman d'un vrai grand amour qui s'est naufragé dans l'alcool , la drogue, les potins malveillants.
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