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3,12

sur 216 notes
Inhabituel et original
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J'avais pourtant lu pas mal d'avis et de critiques favorables concernant ce bouquin. Malgré tout, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire. Peut-être le style de l'auteur qui fait que je n'ai pas facilement entré dans l'histoire ou bien à cause du personnage de la vielle dame sans-domicile-fixe qui me semblait fort surjouée. Soit, il en faut pour tous les gouts mais ce gout-là n'était pas le mien.
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Miss Shepherd…
Durant plus de vingt ans, l'auteur Alan Bennett a côtoyé cette vieille dame qui habitait dans une camionnette jaune, véritable capharnaüm d'une vie de sans domicile fixe. de sa camionnette sur le trottoir, elle s'est retrouvée à cohabiter avec lui, logée dans l'appentis de son jardin.
Des notes prises, résumant toutes ces années, forment ce petit livre qui est au final un bel hommage à cette femme marginale et peu sympathique (aux premiers abords).
De son bureau, il la voyait gesticuler, haranguer les gens, et ça perturbait son travail d'écrivain. Jupes longues, morceaux de tissus informes et colorés, chapeau de paille, chaussons, elle était l'épouvantail d'un quartier cossu de Londres, véritable escarre, surprenante et mystérieuse. Sous sa crasse et ses haillons, son regard noir qui harponnait, il était difficile de percevoir sa réelle identité. Qui était Miss Shepherd ? Ce n'est qu'à son décès que sa personnalité se dévoile… juste un peu.
Un jour, menacée par la municipalité de Camden Town, genre « encombrement de la voie publique », il lui propose de garer sa camionnette dans son jardin. Sentiments conflictuels ; il regrette parfois cette impulsive générosité, la souhaitant ailleurs, tout en étant attiré par le personnage. Un lien se créait, amical, empreint d'une tendresse cachée.
Miss Shepherd sait se montrer envahissante ! Elle s'autorise des incursions dans la vie d'Alan Bennett et manifeste ses émotions de façons théâtrales. Dans certaines anecdotes, elle semble importune, peste, et dans d'autres, elle laisse paraître de la sensibilité.
Cruelles, les notes racontent la société qui gravite autour d'eux, cocasses, elles narrent cette association singulière qui s'accommode assez bien l'une de l'autre.
Entre l'étude de cas et le journal de bord d'un voisinage tumultueux, l'histoire suscite quelques réflexions. L'auteur s'interroge sur le passé de cette femme, les raisons de sa déraison, son quotidien qu'elle préserve avec pudeur… et peint l'évolution de la collectivité sur vingt-ans.

Ce fut une lecture en demi-teinte car j'aurais aimé apprécier les deux personnages, Miss Shepherd et Alan Bennett. Je suis restée en marge de ce duo. Je pensais retrouver l'humour anglais et léger de « La reine des lectrices » et j'ai lu une verve grinçante, froide, distante. J'ai peu souri. A croire que l'auteur a voulu contrebalancer la trop grande fantaisie de Miss Shepherd par une écriture plus neutre.
Cette histoire a été adaptée pour le théâtre et le cinéma. Maggie Smith est Miss Shepherd. le film va sortir dans le courant de l'année. A suivre !
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J'ai bien apprécié les romans de Alan Bennett, et j'étais curieuse de découvrir ce récit d'une période de sa vie.
C'est surprenant et intéressant.
Ca commence comme une comédie, mais peu à peu, ça devient plus sérieux, plus tendre. Même si le côté déjanté de la vieille dame nous fait souvent sourire, jusqu'à la fin.

J'ai lu le livre très rapidement, car on ne peut guère le lâcher, mais j'avoue par contre avoir mis du temps à le chroniquer.
Je peux dire que c'est l'histoire d'une vieille dame, pas vraiment sympathique et pas du tout agréable, qui s'installe, dans la camionnette qui lui sert de logis, dans le jardin de l'auteur. Lequel a donné son accord, mais pas vraiment de bon gré.
Mais une fois que j'ai donné la trame de cette histoire simple, on ne sait rien du livre.
Ces jours qui s'écoulent, cette femme qui peu à peu prend une place importante dans le quotidien de l'auteur. Qui apprend tout doucement à la connaître, sans savoir grand chose d'elle cependant.
L'essentiel de sa vie, il le découvrira trop tard. Mais il aura appris lentement mine de rien à l'aimer, à s'y attacher même si elle n'est pas vraiment attachante.
Et il pourra aussi se remettre en question en s'apercevant que d'autres savent s'occuper d'elle, et n'ont pas ses propres réticences.
Mais quand j'ai dit encore cela, vous ne savez toujours pas, surtout si vous n'avez jamais rien lu d'Alan Bennett, que ce n'est pas du tout une lecture triste, bien au contraire. On rit ou sourit presque tout le long, il y a tant de petits détails cocasses, étonnants, inattendus.

En fait, il vaut beaucoup mieux le lire qu'en parler.

La couverture, toute jaune vif, avec juste quelques dessins au trait, noir ou blanc, est très bien choisie.

Même si j'ai une légère préférence pour les romans de l'auteur, j'ai vraiment eu un grand plaisir, à lire ce récit, où l'on découvre en outre un peu de la vie de l'écrivain et homme de radio.

Un grand merci aux Editions Buchet-Chastel, que je connaissais assez peu et qui m'ont permis de découvrir cette jolie histoire.
Merci aussi bien entendu à Masse critique, à Babelio et ses petits ours besogneux, sans qui ces belles découvertes nous échapperaient souvent.
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Une dizaine d'années de cohabitation entre l'écrivain et la truculente Miss Shepherd qui installa sa camionnette dans son jardin afin d'y vivre plus tranquillement.

Des notes, comme d'un journal et non un roman comme je m'y attendais mais des personnages aussi fantasques que ceux que Bennett présente habituellement dans ses fictions. Une belle aventure humaine entre ces deux Anglais de l'ère Tatcher.
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Une jolie histoire qui a lié l'auteur à cette vieille femme excentrique vivant dans une camionnette, cette dernière ayant passé près de 20 ans dans la propriété d'Alan Benett. Dans l'adaptation cinématographique Maggie Smith est l'actrice idéale, pour le savant mélange de râleuse/folle/attendrissante dont elle a le secret.
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Alan Bennett écrit de chouettes bouquins toujours caustiquement drôles et si bien ancrés dans son époque. Ps : le film tiré de ce livre, The lady in the van, est å voir, il est formidable!


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Cette vieille dame excentrique vit dans une camionnette dont elle a recouvert le toit d'un vieux tapis élimé pour limiter le bruit de la pluie sur la carrosserie. Son véhicule est garé dans le jardin du narrateur avec qui elle va développer des relations tantôt houleuses et grinçantes et tantôt empreintes de tendresse et inquiétude sincère. Cette longue cohabitation donne lieu à des anecdotes savoureuses avec en toile de fond l'évolution du quartier, des moeurs et des relations entre voisins.
C'est un récit agréable, bien écrit et original.
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Portrait respectueux de cette personne qui vit sous ses fenêtres et qui est si différente de nous, qui a des raisons peu ordinaires de refuser des opportunités "améliorant" potentiellement son quotidien, qui remercie certaines personnes en de rares occasions.

Malgré la faible évolution des personnages et l'absence de suspense, j'ai souri en le dévorant face à ce "personnage".
J'aime ce regard RÉEL. Ni bien pensant, ni politisé simplement juste.
Ayant constaté qu'une page Facebook avait été créée au nom d'une "clocharde", et que suite à son décès, la plaisanterie s'était transformée en page de "condoléances"...on peut penser que ces êtres différents impactent de nombreuses vies.
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Difficile de se passionner pour ce récit d'une frugalité affective tres british dans lequel l'auteur nous fait part de quelques anecdotes émaillant les vingt dernieres années d'une vieille dame plutot reveche et au passé mystérieux, vivant dans une fourgonnette délabrée ayant fini par se poser définitivement dans son jardin. Par pusillanimité apparemment, l'auteur se résigne a partager son existence et son courant électrique (mais pas sa salle de bains ni meme ses w.c...) avec la vieille dame parquée désormais ad eternam sous la fenetre de son bureau, le fourgon n'étant meme plus en état de reprendre la route.

J'imagine que seul un Anglais est capable de s'accommoder d'une telle situation avec flegme et cela probablement grace a cette faculté incompréhensible pour nous de pouvoir passer des années dans l'immédiate proximité de quelqu'un sans établir une relation affective véritablement amicale ou hostile. Ainsi, l'auteur et la vieille dame vivent donc pratiquement cote a cote pendant vingt ans (!) sans pour autant cesser de rester des inconnus l'un pour l'autre et c'est peut-etre cela qui est le plus remarquable dans le récit.

Apres la mort (arret cardiaque) de la vieille dame, l'auteur en vient a apprendre un peu plus sur le passé de celle-ci mais pas suffisamment pour que le voile se leve sur ce qui a pu transformer une jeune anglaise de la classe moyenne et ayant meme un avenir de pianiste virtuose en une paria ayant volontairement renoncé a toute vie professionnelle, sociale et familiale. Une paria passant le reste de son existence a écouter le transistor dans une obscure fourgonnette rouillée en compagnie des mites ayant colonisé des vetements jamais lavés et dans l'atmosphere fétide des déchets accumulés.

Un conte de la folie ordinaire parmi ceux qui resteront a jamais un point d'interrogation pour les "sains d'esprit" que nous sommes. Un conte vrai qui ne me rend pas l'humeur joyeuse car me paraissant contenir bien plus de souffrance que de matiere a sourire.
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