La dame à la camionnette

Avec un peu de recul, j'ai bien aimé ce livre.
Intriguante cette relation au long cours de l'auteur avec cette femme "originale" qui s'installe avec sa camionnette délabrée dans son jardin pour échapper aux tracasseries administratives engendrées par un stationnement longue durée non autorisé sur la chaussée.
On finit par s'attacher au personnage même si ses habitudes et attitudes sont souvent désarmantes et dérangeantes.
Cette histoire nous interpelle également sur le dénuement dans lequel vivent de nombreuses personnes dans nos sociétés dites "civilisées".

Tous les livres d'Alan Bennett sont des merveilles d'humour anglais, généralement irrévérencieux et bien trop courts. Cette « dame à la camionnette » est peut-être celui qui me semble le plus touchant, doux-amer, inclassable. Sous forme de livre comme de film, il se compose de petites chroniques qui bout à bout forment le portrait d'une relation pleine d'humanité (et d'agacement) entre l'auteur et cette quasi clocharde. Maggie Smith est royale dans le rôle principal et apporte au film un visage et un aplomb splendides

Première excursion pour moi avec un roman de Alan Bennett. Enfin, je dis roman mais ce n'en est pas vraiment un dans le sens ou ' La dame à la camionnette' est une sorte de journal intime relayant la cohabitation de notre auteur, Alan Bennett avec Miss Sheperd, notre dame à la camionnette. Cette histoire est vraie et pendant les 112 pages que renferme ce livre, l'auteur nous livre des bribes de vie entre les deux comparses.



J'ai plutôt passé un bon moment en compagnie de cette dame excentrique bien loin de la bourgeoisie du quartier dans lequel elle décide de 'vivre' à bord de sa camionnette. Elle est attachante même si elle reste très désagréable par moment. La cohabitation entre les deux a durée de nombreuses années et cela n'a pas était de tout repos pour notre cher Alan Bennett.



Les extraits relatés dans ce bouquin sont courts et s'étalent sur toute la période de vie commune entre les deux avec des moments touchant et drôle tandis que d'autres sont plus tendus. L'auteur fait preuve de beaucoup d'humanité vis à vis de cette femme qui ne fait absolument pas l'unanimité autour de lui. Malgré toutes ces années de cohabitation, l'auteur sait peu de choses sur Miss Sheperd et il faut attendre la fin pour la connaitre mieux et savoir plus précisément sa vie passée.


Pour terminer, j'ai trouvé l'histoire plutôt intéressante avec une écriture accessible. le livre, petit, se lit très rapidement avec ses court 'chapitres'. Sachez également que le livre est adapté au cinéma ( https://www.youtube.com/watch?v=MK6E3W3QvXY ).
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Ce que j'aime dans l'écriture d'Alan Bennett, ce sont ses personnages. Qu'ils soient fictifs ou bien réels, peu importe, il leur donne un souffle de vie particulier. On les observe, les appréhende toujours avec un regard neuf et unique. Je ne sais pas comment il s'y prend, mais je "marche" à chaque fois.

Cette fois-ci, l'histoire qu'il nous raconte est réelle. La dame à la camionnette jaune n'est pas fictive et elle a vraiment envahi son espace vital avec son accord.
Ce livre est une succession de notes prises par l'auteur au fil du temps et ensuite remises dans un certain ordre pour plus de cohésion. Ce n'est qu'après le décès de Miss Shepherd qu'Alan Bennett reprendra un style narratif plus classique pour terminer cet ouvrage.

C'est un livre court comme souvent avec cet auteur, mais il est néanmoins rempli de ce flegme typiquement britannique, d'humour, mais aussi de situations assez rudes, bien réelles d'exclusion sociale.

Est-ce que les plus grands excentriques vivent de l'autre côté de la Manche ? Cela est fort possible, mais qu'importe, voilà un récit plus fort qu'il n'y paraît. Je lui trouve un écho ultra contemporain alors que beaucoup de faits remontent à 30 ou 40 ans tout en se rapprochant progressivement de notre époque. Les temps changent, mais pour les modifications en profondeur, cela reste long.

A découvrir.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..

Une petite histoire un peu loufoque d'une vielle dame exentrique vivant dans une camionette à la façon SDF et qui va étre gentiment hébergé du moins sa camionette va ètre installer dans le jardin de l'auteur, une belle résidence londonienne, ils vont chacun de leur cotés mener leur vie, mais la cohabitation ne va pas etre simple, cette vielle damea quelques habitudes très rudimentaires qui vont engendré des situations assez comiques, une lecture simpathique et "rafraichisante" pour l'esprit mais trop courte

Le livre :

Alan est écrivain. Un jour il vient en aide à Miss Shepherd, vieille dame originale qui vit avec tout ses bidules dans une vieille camionnette. Désormais, elle gare sa camionnette près de chez lui et c'est le début d'une étrange amitié et des ennuis…

Autour du Livre :

Merci à Anne pour le don de ce livre !
J'avais découvert l'humour d'Alan Bennett dans « la reine des lectrices » évoquant la passion fantaisiste de la reine d'Angleterre pour la lecture !
J'ai beaucoup aimé ce petit livre, tiré d'une histoire vraie.
Miss Shepherd est un personnage loufoque mais finalement attachant.

J'avais beaucoup aimé *La reine des lectrices" du même auteur, duc oup j'ai eu envie de découvrir celui-ci.
J'ai arrêté à la moitié, je ne suis pas transportée en avant par l'histoire de cette vielle dame et sa camionnette.

Ce matin, un livre mystère est arrivé chez moi. Je me suis conformée en tout point aux « directives » de Jérôme. J'ai décidé de satisfaire ma curiosité et la véranda ensoleillée nous a accueillis, le livre, un transat et moi.

Non ? Monsieur Bennett, vous l'avez vraiment fait ? Vous avez vraiment installé la Bergère chez vous ? OK, la morale est sauve, précisons, vous avez installé le camion de Miss Shepherd dans votre jardin… Début d'une odorante cohabitation d'une dizaine d'années. Je pensais que le sentiment de culpabilité était l'essence même d'une éducation judéo-chrétienne alors que, vous le dites vous-même "Je n'aurais jamais pu être catholique, je suis bien trop snob pour ça.". Or, vous n'avez pas été snob du tout pour accomplir cet acte héroïque vu l'état de la dame et de sa camionnette.

Il faut dire que ce véhicule, délabré, repeint en jaune fait tâche dans ce quartier en pleine mutation. Comprenez en plein embourgeoisement. Je ne vous parle même pas de sa propriétaire d'une saleté repoussante.

S'en découlent des situations ubuesques, difficiles à comprendre pour les autres, si bien qu'à la fin, vous n'expliquez plus rien du tout. La fée du logis l'a oubliée dans sa distribution, elle ne fleure pas le parfum suave du 5 de Chanel, c'est le bordel dans son sweet home. La cohabitation n'a rien de glamour, mais, cahin-caha…

Vous nous racontez les épisodes marquants de cette cohabitation avec une Miss Shepherd de plus en plus crasseuse, mais toujours aussi vindicative. C'est qu'elle a du caractère la Bergère ! « Il était rare qu'on lui rende le moindre service sans avoir en même temps envie de l'étrangler »

Ces rendez-vous avec votre carnet sont drôles, très pince-sans-rire, foldingues, mais emprunts d'amour, même si vous vous en défendez. le remords vous tenaille lorsque vous voyez ces personnes du service social entrer dans la camionnette de Miss S. sans problème, alors que vous ne pouvez le faire.

Après sa mort, vous vous êtes décidé à entreprendre les travaux d'archéologie à l'intérieur du sweet home. J'ai aimé que vous ayez nettoyé la camionnette avant que le récupérateur ne vienne l'enlever. Une sorte de toilette mortuaire, un adieu définitif. Fidèle à elle-même, la Bergère vous a légué un bel héritage… des mites. Allez, j'y vais de mon mauvais jeu de mots : des mites laissées par un mythe.


Merci Monsieur Bennett pour ce délicieux moment de lecture. Vous n'avez pas la pareille pour vous moquer gentiment de vos concitoyens. Pourtant votre Bergère ressemble comme deux gouttes d'eau, la camionnette en moins à une voisine décédée il y a une dizaine d'années.

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Un brin originale et volontiers revêche, Miss Shepherd a installé sa camionnette sur Gloucester Crescent. Lorsqu'elle veut la déplacer, elle demande, de façon plutôt autoritaire, l'aide des passants. Dont Alan Bennett. Elle passe ses journées assise sur le trottoir et à l'occasion, vend des crayons et de petites brochures qu'elle rédige elle-même.

Régulièrement, la camionnette est victime de vandalisme et soucieux de préserver sa tranquillité d'esprit, l'auteur propose à Miss Shepherd d'occuper une dépendance de sa propriété.

De fil en aiguille, la camionnette finira par rallier également son domicile. Obstruant sans vergogne le passage... Dans la même logique, la vieille dame n'hésite pas, le soir, à protester contre les invités qu'Alan Bennett raccompagne ou à lui confier sa liste de courses.

Au fil des ans, de 1969 à 1989, se noue une relation étrange entre l'écrivain et Miss Shepherd, SDF; ce petit roman nous en fait le récit, oscillant entre drôlerie, agacement et tendresse, égratignant au passage la société britannique. Un texte court et plaisant mais qui incite à la réflexion, car la société britannique n'est pas la seule en cause, et à l'abandon de nos trop fréquentes oeillères...
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..

Homme de lettres et de radio britannique, Alan Bennett, nous livre, à travers ce récit, un pan de sa vie. A savoir sa cohabitation forcée avec une sdf qui a installé sa camionnette dans sa propriété.

Vingt années durant, l'auteur va, malgré lui, partager le quotidien et les effluves de Miss Shepherd, une marginale excentrique, roublarde, dotée d'une forte personnalité.

Par petites touches, l'auteur retrace l'histoire de ses relations avec Miss Shepherd. Il ne se cache pas derrière de faux-semblants, avoue ses erreurs de jugement, ses agacements mais aussi ses remords.

Si le récit est teinté d'humour et nous fait suivre l'évolution de la société britannique sur une vingtaine d'années, il fait aussi réfléchir sur notre propre regard sur les exclus.

Les dernières pages sont particulièrement émouvantes, car au lieu de passer à autre chose après la mort de la vieille dame, l'auteur va à la rencontre de ses proches et découvrir son parcours.

Comme quoi, un récit, sous des dehors humoristiques, peut receler une bonne dose d'humanité et apporter une réflexion lucide sur la société.