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EAN : 9782900269855
188 pages
Berg International (01/12/1993)
5/5   2 notes
Résumé :
L’œuvre de Leontiev est toute pénétrée d’une aspiration à la puissance, et d’un culte de la puissance. Mais, dans sa vie intime, il demeura le plus désarmé des hommes. Il ne connut que l’esthétique de la puissance, et non la puissance elle-même. Il était sans école et incompris, et il fut incompris parce qu’il était le premier esthète russe, à une époque où tous les mouvements de pensée russe ignoraient l’esthétisme.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sûrement l'une de mes meilleurs lectures. Aimant déjà énormément Berdaiev et Leontiev, la rencontre des deux ne pouvais être que grandiose. Malgré leurs différences idéologiques immenses. le respect profond de Berdaiev pour Leontiev nous permet de plonger dans la vie et dans la pensée profonde d'un des esprits réactionnaires les plus brillants. Parsemé de plusieurs citations et d'anecdotes inaccessible à un lectorat non russophone, ce livre est une vraie mine d'or.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
«Dès ce moment, je gardai le souvenir de ces mots qui me plaisaient infiniment. Mon cœur en était tout particulièrement ému..
Et quand j'eus quarante ans, et que ma mère ne fut plus là, et qu'après une série de tempêtes morales j'aspirai à retrouver la foi et me rendis chez les moines russes du Mont-Athos, le souvenir de ces prières matinales dans le cabinet d'acajou, avec sa fenêtre donnant sur le jardin recouvert de neige, et de ces paroles du psaume me remplissait d'une lumière aimable, chaude et intime. La poésie des impressions religieuses contribue à préserver dans le cœur l'amour de la religion. Et l'amour peut ranimer la foi éteinte. Qui aime la foi et sa poésie, voudra croire à nouveau. "Les sacrifices de Dieu, c'est un esprit brisé, Seigneur, tu ne dédaignes pas un cœur contrit et brisé !" Je ne puis évoquer le souvenir de ma mère et de ma patrie, sans penser à ces paroles. Aujourd'hui encore, je ne puis les entendre sans ressusciter dans ma mémoire l'image de ma mère, de ma jeune sœur, de notre cher Koudinowo, de notre vaste jardin, et de la vue qui s'ouvrait de cette pièce. Non seulement en été, lorsque les roses étaient en fleur dans les plates-bandes rondes sous les fenêtres, mais en hiver également, ce paysage était pénétré d'une poésie inexprimable, et que seuls des proches pourraient comprendre ! »
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Il n'y a pas moins de dix-huit ans que fut écrit ce livre. Je fus séduit de longue date par l'originale personnalité de ce penseur et par sa destinée tragique. Dès 1905, il m'advint, en effet, de lui consacrer un article, un des premiers, je crois, qui donnent une appréciation d'ensemble sur l'homme et sur l'œuvre. Mon livre ne fut nullement écrit avec objectivité. Un tel mot ne signifie rien à mes yeux. Mais avec une profonde sympathie pour la personne de Leontieff. Semblable sympathie pouvait paraître étrange, car je suis, en effet, loin de partager les idées de Leontieff, et ma philosophie sociale et religieuse est fort éloignée de la sienne, et lui est même opposée. Mais je considère Leontieff comme un des grands Russes du XIXe siècle. Son destin émeut profondément : il est un des écrivains les plus représentatifs dans I'histoire de l'esprit russe.
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Il trouve à la fin de sa vie une image assez sinistre pour parler des Slaves : « Ils s'évaporeront comme une simple bulle de savon. Ils s'abîmeront un peu plus tard que les autres races dans le giron de cette bourgeoisie occidentale si haïssable; ils finiront par être piétinés (et ce sera bien fait) par l'invasion chinoise »
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Video de Nicolas Berdiaeff (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Berdiaeff
« Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père », déclare le Christ dans l'évangile de Jean. Si les différentes Églises chrétiennes ont fondé des traditions dissemblables, leur dessein est cependant de s'unir en Dieu.
Retraçant l'aventure oecuménique à travers ses grandes figures, dates et étapes, Antoine Arjakovsky montre comment, par-delà la réunion des baptisés, elle permet d'envisager et d'appréhender la nécessaire convergence entre les croyants du monde entier. Prenant appui sur Nicolas Berdiaev, John Milbank, mais aussi Emmanuel Levinas ou Abdennour Bidar, reprenant l'esprit de rapprochement entre les Églises chrétiennes initié en Europe au XXe siècle et de la rencontre interconfessionnelle d'Assise en 1986, il dessine une voie de conciliation entre chrétiens, juifs, musulmans mais aussi hindouistes et bouddhistes, afin de dégager une conception de l'oecuménisme plus juste, plus vraie, plus paisible et plus respectueuse de l'environnement à l'échelle planétaire. Il y parvient en proposant une science nouvelle fondée sur une métaphysique résolument oecuménique.
Une profession de foi en l'espérance.
Fondateur en 2004 à Lviv, en Ukraine, du premier Institut d'études oecuméniques en ex-URSS, directeur de recherche au Collège des Bernardins, enseignant de science oecuménique à l'Institut chrétiens d'Orient et président de l'Association des philosophes chrétiens, Antoine Arjakovsky est l'auteur, entre autres, de Qu'est-ce que l'orthodoxie ?
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