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3,57

sur 811 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bonne lecture.

J'ai apprécié ce roman singulier et assez dérangeant.

Le récit s'attelle à décortiquer un féminicide : on suit les quelques jours précédent l'acte, ainsi que le quotidien d'Étienne et Vive. Plutôt mondains, ils ont un mode de vie parisien : expositions, colloques et concerts rythment leur monde. C'était un peu cliché à mon goût.

En revanche, j'ai beaucoup apprécié la tension qui monte crescendo jusqu'au terrible bouquet final, à la manière d'un thriller. J'ai nettement moins apprécié le personnage d'Etienne, que j'ai trouvé extrêmement condescendant et hautain. C'était très certainement le but également car à travers tout le récit on comprend les « motivations » qui le poussent à commettre l'irréparable. On comprend surtout les errements et dans quel état psychologique Étienne se trouve.

Malaisant, dérangeant, cynique, glaçant représentent à mon sens ce roman, qui m'a laissé un peu dubitative à certains moments et qui m'a surprise à d'autres. Une bonne lecture malgré la thématique car la plume est très travaillée.
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Roman très efficace et prenant. On rentre dans l histoire de ce couple en apparence classique et sans histoire sauf qu'en trois jours tout bascule. le mari tué sa femme et nous suivons la rétrospective de ces 3 jours. L'écriture est poignante, captivante et belle.
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Un roman qui nous plonge dans la folie d'un homme qui perd pied lorsqu'il se rend compte que sa femme est sur le point de le quitter. L'auteur arrive à construire une ambiance malaisante. Si, au début du roman, on peut s'identifier à Étienne, très vite, on se rend compte qu'il est en train de sombrer jusqu' au drame , inéluctable. J'ai aimé la construction de ce roman avec cette accélération de la narration en parallèle de la folie d'Étienne .
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Encore un féminicide !
Mais cette fois dans les beaux quartiers de Paris, dans un milieu privilégié.
Le style d'écriture colle parfaitement au personnage pompeux, pour ne pas dire pédant d'Etienne, le meurtrier.
Un livre que j'ai lu très rapidement et que j'ai apprécié tout de même.
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J'ai dévoré ce roman en une après-midi, il est très prenant, avec un rythme très soutenu dans un temps resserré et un cadre dépouillé.
Le vocabulaire est très efficace pour brosser le tableau d'un couple bancal et surtout d'un homme qui va basculer.
Il y a une certaine finesse dans le portrait d'Etienne, dont on adopte par intermittence le point de vue. Personnage fade qui devient très inquiétant au fil de la description de ses manies, petites aigreurs et rancoeurs.

Il ne mise pas sur le sensationnalisme, mais il suscite précisément une sensation d'oppression d'autant plus palpable avec une tension qui monte au fil des pages.
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À l'occasion Du Livre sur la place 2023 à Nancy, début septembre, j'ai eu la chance d'assister à une conférence à laquelle Claire Berest est intervenue avec d'autres auteurs dans la même thématique que son dernier roman paru aux éditions Albin Michel "L'épaisseur d'un cheveu". C'est à la suite de cette conférence que j'ai eu envie de lire son roman autour d'un sujet de société sinistrement actuel qu'elle ne nomme pas dedans mais qu'on comprend tous : le féminicide. Un fléau de la société, qui malgré les appels à l'aide des victimes, ne parvient pas à toutes les sauver. C'est, pour être au plus près du roman, une tragédie romanesque au coeur de l'actualité.

"L'épaisseur d'un cheveu" nous relate l'histoire amoureuse du couple formé par Violette dite Vive et par Etienne, deux passionnés par la culture sous toutes ses formes. Malheureusement, un jour, pris d'une pulsion haineuse et incontrôlable, Etienne commet l'irréparable en tuant Vive, une femme qui avait la joie de Viv(r)e et qui n'est plus.
Pas à pas, Claire Berest nous accompagne vers la descente aux enfers d'Etienne, correcteur aux éditions de l'Instant Fou, qui a de plus en plus de mal à garder son calme et qui passe ses nerfs sur Vive.
Pour ce faire, elle nous raconte leur vie au passé jusqu'au moment fatidique. Vive aussi supporte de moins en moins le comportement changeant et toxique d'Etienne, au point qu'elle décidera de partir quelques temps loin de lui, mais à quel prix ?

Instantanément Claire Berest met brusquement Etienne face à la réalité à travers l'insertion de P.V. de la police criminelle durant la garde à vue d'Etienne suite à la mort de Vive. Ce qui m'a fait froid dans le dos à la lecture des procès verbaux est qu'Etienne paraissait complètement dans le déni de ce qu'il a fait, comme coupé du reste du monde en ce comprenant pas ce qu'il s'est passé. Peut-être, je l'espère, s'est-il rendu compte de la violence de son acte sur Vive (la lecture du rapport d'autopsie m'a glacé le sang).

Bien que j'ai apprécié la lecture, j'étais un peu déçue de savoir d'entrée l'issue finale, c'est-à-dire la mort de Vive. J'aurais aimé garder le suspens comme dans mes bons thrillers/polars. Les passionnés me comprendront.
Néanmoins, Claire Berest a expliqué au cours de la conférence que ce choix d'annoncer la tragédie dès les premières lignes est une façon de faire prendre conscience aux lecteurs que le féminicide est un acte grave qui doit être pris au sérieux, tel un électrochoc.
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Je savais dans quoi je m'embarquais en lisant ce roman...
Un féminicide!!!
Des le début on connaît la triste fin de cette histoire !
Le féminicide est impardonnable !!
Comment peut on en arriver là ????
Est ce qu'il n'y a pas des signaux d'alerte qui permettent d'éviter ces drames ????
Le pétage de plomb tient parfois à un cheveu 😓
On aimerait surtout arrêter de tenir un compteur annuel pour ces histoires sordides...

📖Etienne est correcteur dans l'édition. Avec sa femme Vive, délicieusement fantasque, ils forment depuis dix ans un couple solide et amoureux. Parisiens éclairés qui vont de vernissage en concert classique, ils sont l'un pour l'autre ce que chacun cherchait depuis longtemps.
Mais quelque chose va faire dérailler cette parfaite partition.
Ce sera aussi infime que l'épaisseur d'un cheveu, aussi violent qu'un cyclone qui ravage tout sur son passage.
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A l'image de Chanson douce de LeIla Slimani, nous savons dès le début que le roman nous mènera vers un sordide "fait divers" de féminicide. Bien sûr, l'intérêt pour la lecture réside dans le mécanisme instauré, la psychologie des personnages, en particulier d'Etienne, le mari assassin. On rentre dans sa tête et sa folie meurtrière, tout en ayant l'impression de connaître ce couple somme toute assez banal, relevant des clichés cadres moyens, cultivés, parisiens. L'écriture de Claire Berest nous porte de page en page, évoluant avec la folie supposée d'Etienne.
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Après avoir vu passer pas mal de critiques positives de cet ouvrage sur les réseaux, je me suis décidée à le lire.
Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal avec le style d'écriture de l'autrice dans les premiers chapitres. Mais une fois quelques pages passées, je suis pleinement rentrée dans la narration et je ne pouvais plus lâcher le livre.
J'ai beaucoup aimé le fait d'avoir le déroulé chronologique jusqu'au drame d'une part et les procès verbaux établis par les forces de l'ordre en parallèle.
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Mécanique infernale

Rien de très original dans l'histoire de ce couple de quadragénaires bobos, intellos, parisiens, qui se désagrège... le roman se focalise sur le point de vue d'Étienne, détestable, austère et rigide - là où sa femme Vive, apparaît plutôt comme artiste et sociable - et retrace leur rencontre jusqu'aux derniers instants fatidiques. Dès les premières pages, le lecteur connait l'épilogue de ce roman dont la mécanique glaciale fonctionne comme un thriller... Jusqu'où la frustration peut-elle mener?
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