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3,58

sur 795 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Au début je suis allée au feeling, je trouvais la couverture du livre magnifique et intrigante,
Une histoire hors norme des personnages haut en couleurs mais j'ai eu du mal à rentrer dans l'univers littéraire de l'auteure, que je ne connaissais pas, Je me suis demandée si j 'abandonnais ou pas ce roman. Je n'aime pas trop rester sur un mauvais ressenti au commencement, j'ai choisi de continuer et j'ai eu bien raison, je me suis laissée embarquer dans cette histoire Nous connaissons dés le début le meurtrier et le compte a rebours et commencé, Étienne décide de tuer sa femme, Vive, nous passons aux choses sérieuses, Un couple qui parait normal au début, tout pour mener une heureuse A partir de là nous allons entrer dans l'intimité ,la routine de vie d'un couple,
Pour ViVe 10 ans de vie commune, au
et avec moult réflexion, elle décide de se libérer ,et partir,
Nous assistons a la chute vertigineuse, chute dans les méandres de la folie avec un point de noms retour pour Gabriel, entre sa femme et son métier, sa vie ne tient qu'à un fil, un cheveu,
La psychologie de Gabriel est travaillé en profondeur, cela fait peur, plus il avance, plus la folie le gagne, il devient totalement schizophrène, rien ni personne ne pourront l'aider, Pour lui un seule moyen tuer sa femme, sa devient une obsession, tout est programmer dans sa tête, ce cheveu qui le reliait dans la normalité se brise, Un questionnement notre vie ne tient qu'à un cheveu, la couverture relate le contenu du roman,
La plume de l'auteure est fluide, agréable, percutante, subtile, arrosée d'une point d'humour, malgré la noirceur du roman,
La lecture est glaçante, terrifiante . Nous ressentons impuissant face à ce drame, la réalité prend la place de la fiction. Nous laissant dans le questionnement
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Etienne, Etienne, Etienne, ho  tiens toi bien !!!

Une plume exquise esquisse un toxique personnage dont on sait dès le chapitre un (celui qu'on retient) qu'il va assassiner sa femme.

Le ton est rapidement donné, le roman est très court, ne perdons pas de temps en circonvolutions inutiles.

Etienne est correcteur, correcteur de manuscrits. Est-ce une raison pour ‘corriger' sa femme ?

Il ronge son frein de réaliser enfin son grand projet connu de lui seul et se perd en écumant les mondanités planifiées pas Vive, sa photographe d'épouse depuis dix ans mais avec qui il forme déjà un vieux couple, sans enfant.

L'ennui conjugal semble installé,  trompé occasionnellement par des présences amicales de circonstance. Tout semble prétexte à accrochage, surtout le vernissage où ils se rendent, différemment intéressés, c'est peu dire.

Tout l'irrite, Etienne, l'agresse.

Personne n'arrive à sa hauteur, hauteur reconnue par personne, semble-t-il par ailleurs.

Il boue, fulmine, s'agace, se constipe (au propre, si j'ose dire) et, du coup, perd un temps précieux qu'il aurait pu (du) consacrer à son grand projet.

Sa femme aussi semble mener un projet nouveau qu'il ignore, alors cela l'énerve, le contrarie et tout part en jus de boudin (normal, pour un constipé).

Nous sommes dans la tête d'Etienne.
Drôle d'intérieur.
Sombre, aigre, rance, ça sent le renfermé, l'ordre obstiné du maniaque.
Fantaisie :zéro.

Une place y a été faite pour Vive, mais au forceps, parce qu'elle fait bien dans son paysage à lui, à la condition qu'elle suive les règles par lui établies…quoique…

Puis, patratrack, tout craque et se détraque !

Une contrariété, un pet de travers et explose le chat qui dort, toutes griffes dehors.

L'ordre établi était un leurre, l'expression de la crainte qu'il inspire à son insu.

Une jolie exploration psychologique du drame qui couve sous un crane sans rides qui semblait le reflet d'une quiétude intérieure.
Une personnalité feinte, fabriquée minutieusement pièce par pièce, lisse comme le siphon à Chantilly qui n'attend que la petite impulsion pour laisser échapper la pression trop longtemps retenue.

Par flashback ou au gré de l'enquête criminelle menée après la découverte du corps de l'épouse, l'histoire du couple nous est narrée, forcément tragique, une tragédie lente à se déclarer mais indubitablement liée au cerveau troublé d'un mari perturbé depuis l'enfance.

Très belle écriture, très belle lecture, la chronique d'un féminicide annoncé.
 
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Lu en un week-end, l'écriture de Claire Berest m'a happée!
J'ai envie de qualifier cette écriture de simple tellement elle coule et prend sens sans effort; et pourtant l'auteure nous propose des phrases très longues, parfois d'un paragraphe! Néanmoins l'ensemble est fluide, le vocabulaire riche et précis, la grammaire impeccable. Un bonheur à lire!
Quand à l'intrigue, rien de très original au fond, c'est davantage dans la manière d'écrire que l'originalité poind. Nous plongeons dans les pensées confuses d'Etienne qui vit un drame intérieur qui le portera jusqu'à un acte de folie. Une sorte de huis-clos intérieur. En effet le personnage reste sourd à tout ce que d'autres personnages peuvent lui dire. La communication ne se fait plus, il n'entend plus que ses propres pensées. Et peu à peu il glisse vers l'inéluctable.
On sait déjà comment l'histoire va finir et pourtant on se passionne à lire ces pages. la magie de l'écriture! La beauté du verbe!
Que cela fait du bien de lire un livre bien écrit!
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Obsessionnel, voilà l'adjectif que l'on pourrait allouer à ce curieux individu Etienne.
Etienne, le monsieur propret, classique et sage de sa silhouette.
Etienne, correcteur dans une maison d'édition, l'un des derniers à avoir ce poste maintenu, dans cette tourmente où divers métiers de ces lieux sont voués à disparaître.
Disparaître, oui, mais pas Etienne, lui il efface petit à petit l'ennui de ses tocs, de sa vie bien rangée, bien calibrée. Il est exigeant dans tout ce qu'il entreprend. Ne laisse aucune coquille ou texte mal rédigé. Soirée désastreuse au Musée des arts Forains, l'événement annuel de la maison d'édition, alcool et vertige des attractions.
Etienne qui adore aller au concert classique tous les mardis soirs, mange sans appétence, parcourir diverses expositions branchées de Paris, des invitations que reçoit sa femme « Vive » (abréviation de Violette), artiste photographe.
Vive, étonnamment, nous avons peu d'informations sur ces ressentis, normales dès le début du roman, nous savons qu'elle ne fait plus partie de ce monde. Assassinée, oui.

C'est en doublon, dans les chapitres, par le questionnement des enquêteurs de police et les sentiments presque avoués d'Etienne. le dégoût de cet homme qu'à de sa femme ou pourtant aux apparences trompeuses, la vie ensemble leur collait si bien.
L'art ne sera pas de côté, les couleurs, les musiques, les divers artistes peintres mentionnés feront corps au rythme étonnant de ce livre.
Comme il est bon de se laisser happer par cette écriture pointue, méticuleuse. Claire Berest reste maître de cette tragédie suffocante aux relents de vengeance. Jusqu'à la dernière page, on reste pantois par les descriptions et les déboires de son personnage Etienne.
Vive, qui pourtant, a changé de coiffure, a refusé un concert, a continué de danser, à se laisser bercer par le trop plein de l'alcool mondain.

«  Il paraît que même si on ne peut pas les entendre, quand on les coupe ou les arrache, les fleurs aussi crient, vous le saviez ? 
-  C'est le moment, maintenant, de nous raconter, Étienne. »
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Bonjour aujourd'hui je vous parle de l'épaisseur d'un cheveu de Claire Berest.
D'après la quatrième de couverture de cette histoire, on peut déjà anticiper une fin dramatique.
Etienne et Vive forment un couple assez différent car lui est plutôt amer tandis qu'elle brille de mille feux dans sa galerie d'artistes avec tous ses tableaux.
Ce livre a réussi à me transporter dans l'esprit d'Étienne, qui se retrouve complètement paranoïaque à cause de sa peur de perdre la femme de sa vie.
Lorsqu'un couple traverse une crise qui peut mener à la rupture, certaines personnes se retrouvent bouleversées car elles ne peuvent pas posséder un être humain.
L'éditrice le recadre car ses corrections ne sont plus des corrections de manuscrits mais des réécritures, cela le met très en colère car on ne peut rien lui dire.
Dans ce roman psychologique et dramatique, l'auteur décrit comment un individu peut rapidement perdre le contrôle et commettre des actes dramatiques.
"Il n'y a qu'un pas de l'amour à la haine."
Étienne est un personnage plutôt agaçant car il est égocentrique et dissimulateur.
Il va tout détruire dans sa vie professionnelle et personnelle, mais il refuse de reconnaître que ce sont ses pensées sombres qui le rendent complètement fou.
J'ai énormément souffert pour cette vie qui ne valait vraiment pas d'être achevée de cette façon, Vive était un personnage attachant.
Un acte d'une cruauté inouïe qui ne peut être exécuté que par un individu monstrueux.
"Landru a dit: J'ai un mot a dire: le tribunal s'est trompé. Je n'ai jamais été un assassin."
C'est avec satisfaction que j'ai terminé ma lecture le jour où Claire Berset est venue nous en parler à la librairie Hisler.
C'était une rencontre littéraire très enrichissante et passionnante.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Correcteur dans l'édition, rigoureux et taciturne, Etienne forme un couple solide et uni avec Vive, son épouse à la personnalité bohême et extravertie. Cependant, une suite d'événements inattendus le conduit à une nuit funeste où tout bascule. Dès les premières pages qui s'ouvrent sur un lundi, nous savons qu'Etienne tuera son épouse dans la nuit du jeudi au vendredi.

Le suspens ne se joue pas sur la survenance ou non du drame, car il s'agit bien de la chronique d'un homicide conjugal annoncé. le suspens se cache ailleurs, dans les petits détails, comme autant de petits cailloux qui viennent gripper la machine huilée de la vie d'Etienne et qui le mène face au point de rupture et de non-retour.

Aucun antécédent de violence, une vie sociale et culturelle développée. Etienne a quelques manies, mais rien d'inquiétant. Il semble aimer sa femme et revient sur sa rencontre avec elle puis passe son couple au peigne fin, pour comprendre sa récente froideur. On creuse au fin fond de son âme, jusqu'au gouffre. Etienne, avec ses qualités et ses nombreux défauts, pourrait être n'importe lequel d'entre nous.

Comment passe-t-on d'une vie quotidienne routinière à trente-sept coups de couteau ? de «l'amour» à l'anéantissement de l'autre ?

J'ai trouvé ce roman passionnant et haletant. le récit resserré sur trois jours et entrecoupé des séances d'interrogatoires de la police, est rythmé et dynamique. Les références artistiques et musicales apportent de la matière au texte et une réflexion intéressante sur l'art, l'artefact et le geste de création.

Un texte que l'on a envie de relire, pour retrouver les petits indices glissés de-ci de-là comme autant de clefs de compréhension… Si tant est que l'on puisse expliquer une telle horreur.
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Avant même d'ouvrir le livre nous savons qu'Etienne va tuer sa femme.
Le tour de force de l'auteure réside donc dans la construction du récit.
Un récit qui ressemble bougrement à la vraie vie.
Au début les deux moitiés d'un couple font des concessions, encore dans le déni qui va de paire avec l'exaltation de la découverte ou plutôt la construction d'un personnage qui est l'autre,mais l'autre à travers votre regard oh combien subjectif puisque passionné.
Donc Étienne aime passionnément Vive qui est tout feu tout flamme, toujours dans la découverte et Vive aime Étienne, sérieux, fiable, organisé.
Étape deux: Etienne est un peu énervé par Vive qui aime bien le ver le coude et fumer en public, qui se maquille à la truelle,empeste le Shalimar et manie aussi bien le langage très bobo que le vocabulaire d'un charretier.
Étape 3 : les mots connasse et salope semblent résumer qui Vive est aux yeux de son mari.
Nous noterons d'ici et de là qu'Etienne se la pète un peu et juge que sa femme lui est globalement inférieure.
Étape 4: vous la connaissez depuis que vous avez retourné le livre et lu la 4 ème de couv'.
Au fur et à mesure que sa femme semble ne plus adhérer à ses choix à lui, Étienne se sent absolument abandonné,donc trahi,son estime de soi au 36 ème dessous, lui qui a besoin de repères inamovibles n'en a plus aucun et c'est la chute psychique.
Terrible et violente.
Pendant 10 ans il a vécu avec elle comme si elle lui appartenait,était son double fusionnel,une sorte de marionnette acquiesçant à tous ses choix. Pour lui l'amour chosifie l'autre,qui devient une extension de soi .
Malheur à Vive quand elle prendra conscience de son enfermement et voudra faire entendre ses choix et sa façon de voir.
Et Claire Berest nous montre, à travers une écriture linéaire, comment un homme passe de l'amour fou au meurtre violent,parce que la réalité ne colle plus à l'univers lisse qu'il s'etait forgé.
Un livre,oui,encore un,sur l'histoire d'un feminicide,mais rédigé de main de maître.

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Etienne et vive se sont connus enfants et se retrouvent vingt ans plus tard à l'occasion du vernissage d'une exposition Photo de Vive. Ils entament une vie commune harmonieuse pendant quelques années mais qui dérape petit à petit au point de faire disjoncter Etienne qui tue sa compagne. L'assassinat est annoncé dès le début du roman et son explication est obtenue en remontant le temps et en décrivant l'évolution des rapports du couple. L'autrice nous offre une superbe analyse psychologique des deux personnages au travers de leurs personnalités, leurs attentes, leurs désirs insatisfaits et leurs incompréhensions mutuelles. La progressivité et l'inéluctabilité de la détérioration du couple est remarquablement rendue par une écriture vive et une narration qui va et vient entre la fin et le début.
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Féminicide, folie, couple.
Il n'y a pas d'intrigue puisque nous savons dès la première page qu'Etienne a tué sa femme; et on remonte le temps; trois jours plus tôt. Etienne est correcteur de manuscrits, il est très méticuleux, obsessionnel, perfectionniste.
Vive est photographe, elle va de vernissage en vernissage; elle est plus joyeuse alors que lui a un esprit torturé. La psychologie des deux protagonistes est bien démontrée, l'engrenage de la folie, la montée en puissance de la jalousie, de la possessivité va crescendo et très vite jusqu'à l'horreur.
Etienne voulait une femme soumise, une femme qui ne dit rien, qui accepte tout. Vive est une jeune femme dynamique qui ne supporte plus ca carcan.
Livre fort, très bien écrit, sur un état, un style d'homme.
L'amour ne doit pas être enchainé.
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Il s'agissait de ma première lecture pour la Rentrée Littéraire et quel roman 😳

On suit Etienne qui va commettre un féminicide, rien que ça. On le sait dès le début du livre. Il y a deux temporalités : les jours qui précèdent ce meurtre et l'interrogatoire de la police ensuite.

Ce livre est extrêmement bien écrit. Les mots sont choisis d'une façon très juste ce qui permet au lecteur de vivre certaines scènes comme s'il était présent (à noter que la scène du féminicide n'est pas décrite dans le livre).

Le personnage d'Etienne est très antipathique. Il a une très haute opinion de lui-même, il estime qu'il n'a pas la vie qu'il mérite. Il est énormément frustré et se sent agressé en permanence.

On ressent énormément d'émotions en lisant ce livre. J'ai été en colère, je me suis sentie impuissante. On ressent aussi beaucoup d'injustice.

Ce livre remue, secoue. Il y a beaucoup de livres qui traitent des féminicides. Et il faut parler de ce sujet, lire sur ce sujet. Pour être sensibilisé au maximum. Etienne n'avait pas le « profil » qu'on aurait tendance à dresser de ces meurtriers. Livre qui fait réfléchir et que je vous conseille ❤
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