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C'est un nouvel ouvrage de Bernanos que je viens de lire. C'est une entreprise difficile de critiquer ou tenter de donner un avis sur cet ouvrage. Les grands cimetières sous la lune, est un ouvrage d'opinion qui ressemble beaucoup à un cri de colère.
En lisant les critiques qui ont pu être faite sur le site Babelio j'ai pu constater la difficulté à lire l'ouvrage.
Tout d'abord, après avoir lu à présent trois ouvrages de cet auteur, sous le soleil de satan, la joie, puis maintenant les cimetières sous la lune. Je constate qu'il est difficile à lire et malgré son intemporénéité, il s'écarte de la modernité.
Son style, n'existe pas. Il n'est pas un écrivain de style élégant, il ne recherche pas à flatter le lecteur en lui donnant de belles phrases. Son propos est rude et dans cet ouvrage plein de citations de noms d'hommes du temps.
Au-delà de ces difficultés réelles qui empêcheront la lecture de l'ouvrage par de nombreuses personnes, il reste le livre et la parole de son auteur qui vibre.
La première certitude de l'auteur, est que le mal habite l'homme. Partant de ce postulat, il découvre dans la guerre d'Espagne, au milieu de laquelle il se trouve plongé malgré lui, l'expression de la violence moderne et de sa haine qui la fait agir. Il ressent avant qu'ils se produisent les bouleversements de l'époque du 20e siècle.
Ainsi d'un fait la guerre d'Espagne, l'auteur élargi son propos à l'humanité. Il pense que que l'on ne peut extirper le mal de l'homme, mais que pour le contenir une morale ontologique est nécessaire. C'est je pense pour cela qu'il est monarchique, car pour lui la loi du plus grand nombre, n'est pas suffisante à contraindre le mal en l'homme. Il sait que les plus nombreux sont les idiots, que l'on peut, que l'on a toujours manipulé. Il dénonce la loi des deux grands parties, qui ne consiste uniquement à dire qu'ils sont contre l'autre. Ce qui conduit inévitablement à faire de leur programme la copie en contrepoint de celui de leur opposant.
Une telle attitude amenant à une paresse intellectuelle obligatoire.
Il est difficile je pense pour les hommes actuels de passer par delà le style, le propos religieux et la violence des arguments. Cet auteur ne sera jamais à la mode, c'est certain.
Il voit se profiler la menace des guerres qui viennent. Il puise son espérance dans sa foie. C'est sans doute ce qui lui donne le courage de ne pas sombrer, malgré une telle lucidité. Par cet ouvrage, il se coupe de ses proches, de ce qui fut son histoire. Il reconnait s'être trompé, il jète à son partie ses incohérences à la figure.
Au final c'est un livre sans doute hors de tout cadre classique. Mais qui parle, si on sait le lire, de notre époque actuelle. Il y dénonce le règne de la peur, qui fait monter la haine. Ce n'est pas un ouvrage que l'on peut conseiller facilement. Il reste cependant la voix de Bernanos, qui persiste à ne pas vouloir se taire malgré l'écart du temps et des époques. Il dit la peur, l'imbécilité, la haine, le manque d'honneur et l'oubli de la liberté. Il possède aussi, une vision de la théologie, même s'il persiste à dire qu'il ne connait que le catéchisme que l'on lui a appris dans son enfance. Il y a une méditation chrétienne profonde. Une foie calme et sereine qui vit à travers lui et les pages qu'il écrit. C'est au final peut être cela qui choque dans cet auteur. Cette profonde liberté, qu'il n'a jamais abdiquer. C'est ainsi peut être cela le catholicisme, un esprit libre, car n'appartenant pas à ce monde, mais résidant dans un autre, sur lequel celui-ci n'a pas de prise.
On dépasse bien le cadre d'un livre ordinaire. Il faut être un peu armé pour le lire, il ne facilite pas véritablement la démarche du lecteur. Mais si on parvient à gravir la montagne, ce qui est souvent le cas dans les grands livres, on bénéficie d'un panorama inédit.
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Livre qu'il faut étudier pour apprécier.
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Peu après sa nais­sance, la famille Ber­na­nos démé­nage à Fres­sin, dans l'Artois. Dans Les Grands Cime­tières sous la lune, il décrit son enfance comme une période heu­reuse, au plus près de la nature. C'est aussi à Fres­sin que le jeune Georges Ber­na­nos se découvre un gout pro­noncé pour la lec­ture. Il se pas­sionne pour les romans d'Ernest Hello, d'Honoré de Bal­zac — dont il dévore entiè­re­ment La Comé­die Humaine – de son futur maître Edouard Dru­mont, de l'écrivain François-René de Cha­teau­briand ou encore de l'historien Jules Michelet...
Lien : http://www.lelitteraire.com/..
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Daté mais aussi extrêmement prémonitoire
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