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2,64

sur 119 notes
Comme je le fais après chacune de mes lectures , j'ai lu avec beaucoup d'attention les critiques des ami(e)s babeliotes et , tout en respectant parfaitement tous les avis , j'ai été un peu surpris de la sévérité de certains commentaires . Sans être un " chef d'oeuvre " , ce roman ne me semble pas dénué d'intérêt malgré , il est vrai , certains passages un peu obscurs qui m'ont parfois obligé à revenir en arrière pour situer ou resituer les personnages.
Bon , l'intrigue . Nora quitte Londres pour venir , comme souvent , passer le week-end chez sa soeur Rachel . A son arrivée, elle trouve celle - ci assassinée , gisant dans une mare de sang . Près d'elle , pendu à la rampe de l'escalier , son chien , un berger allemand , un chien de défense...La police arrive sur les lieux mais , curieusement , Nora ne semble pas avoir une grande confiance dans leur envie à retrouver le meurtrier et se lance dans une enquête qui va lui faire découvrir la face obscure d'une soeur qu'elle ne connaissait pas aussi bien qu'elle le croyait et ... elle - même ......
Alors , oui , je le reconnais , l'intrigue manque un peu de rythme, certaines attitudes , celle de la police notamment , semblent curieuses , mais l'acharnement de Nora , qui risque de se retourner contre elle , va nous tenir en haleine jusqu'à la fin , une fin pas si évidente.
Alors , oui , je le crois absolument , on aime ou on n'aime pas . Pour ma part , je reste assez neutre ( position peu courageuse , je sais ) mais si je vous laisse juges , je ne vous détournerai pas non plus de façon péremptoire de cette lecture qui nécessite une attention soutenue, et dans laquelle on ne peut pas se laisser " porter " par l'écriture ( traduction). J'ai choisi ce roman , attiré par sa superbe couverture et sa quatrième particulièrement alléchante....Attention aux critères " marketing"....C'est un premier roman , et bien ,ce n'est pas si mal ...Une auteure à suivre , sans aucun doute .L'obtention d'un prix , quel qu'il soit , n'est jamais anodine mais doit être confirmée , ce que l'on souhaite de tout coeur à Flynn Berry , et ce , pour notre plus grand plaisir .
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C'est un livre que ma fille a commencé puis abandonné , elle n'a pas " accroché" , ( "narration, personnage...Rien ") . Mine de rien, ça influence…

Et pourtant , tout partait bien..
Nora , jeune londonienne, prend le train afin de passer comme d'habitude, le Week - end chez sa soeur , laquelle , infirmière a fait le choix d'habiter une maison isolée à la campagne. Elles sont très proches.
Elle regarde à travers la vitre et l' on est dans la tête de ce personnage, entre ses pensées un peu décousues et la vision du paysage. Ce passage là, est particulièrement bien rendu et imprimera sa petite musique tout au long du roman (entre brouillard et réalité) .
Mais très vite, Nora arrive à la maison et là, une vision d'horreur l'attend : sa soeur a été sauvagement assassinée (ainsi que le chien).
Plus que le choc, ou la douleur du deuil, ce sera la recherche du meurtrier qui va occuper Nora . Prenant une chambre d'hôtel dans la petite ville proche de la ferme, elle posera des questions, recoupera les faits, suivra d'éventuels suspects, prenant des risques… Et pendant tout ce temps, l'inspecteur la tiendra au courant des avancées de l'enquête, tout en lui posant des questions. Il faut dire qu'à ce stade , on ne sait pas trop où on en est avec Nora. Elle est assez bizarre, légèrement paranoïaque. On découvre que sa soeur a déjà été agressée adolescente et que les deux filles , depuis , cherchaient à démasquer le coupable, cela va de la lecture des faits divers, à des choses moins anodines.
Et puis , on découvre que la grande soeur ne racontait pas tout à la petite… Et leurs rapports n'étaient pas aussi parfaits qu'on le souhaiterait : rivalité, culpabilité, coups bas, secrets, jalousie. Mais les deux soeurs ne pouvaient compter que sur elles, la mère est décédée jeune et le père alcoolique ,est aux abonnés absent. Alors Nora enquête , mais peut- on se fier à elle ?

L'auteur a fait le choix de nous placer dans la tête du personnage principal. Confusion, personnalité dont on ne sait que penser. Confusion, maladresse, impression de tourner en rond. Une petite musique sinueuse et remplie de brouillard. Ça a son charme pour peu que vous l'entendiez…
Rien de spectaculaire au niveau de suspens, aucune sympathie particulière pour Nora, pas d'empathie, des inspecteurs de police un peu débordés ou border line (comme vous voulez…).
Je comprend les lecteurs qui n'ont pas accroché, d'autant qu'il est " survendu" sur la quatrième de couverture, ( comparé à Broadchurch et L'amie prodigieuse, future adaptation cinématographique ).
J'ai aimé la petite musique, et je n'ai pas deviné la fin. A vous de voir si vous êtes sensibles à ces aspects là...


Challenge Mauvais Genres

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Parfois, il y a des livres qui peuvent faire peur par leur volume et dans lesquels on est totalement aspiré dès les premières pages.
Impossible de décrocher un seul instant des pavés qu'étaient Bazaar de Stephen King, le vide de Patrick Senécal ou, plus récemment, Toute blessent, la dernière tue de Karine Giébel.
Trois titres parmi tant d'autres.
A l'inverse, il existe parfois de courts romans interminables.
L'assassin de ma soeur a pour moi fait partie de ceux-là.
266 pages, 68 courts chapitres, une présentation aérée, de nombreux dialogues ... et pourtant un polar qui m'a paru interminable.
Inintéressant au possible, lu dans la douleur petit chapitre par petit chapitre, j'ai cependant refuser d'abandonner en cours de route.
Pas par curiosité de connaître le nom du coupable, encore moins par masochisme.
J'ai simplement accepté ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée et, même si j'ai fait une mauvaise pioche, je m'étais engagé à aller au bout avant de rendre mon avis.
Merci malgré tout aux Presses de la cité pour leur envoi en avant-première.

Tout d'abord, rassurez-vous, ma soeur va bien.
Celle qui va beaucoup moins bien, c'est la soeur de Nora, dans le roman. Assassinée à trente-deux ans.
"Elle a reçu onze coups de couteau au ventre, à la poitrine et au cou, avec des lésions défensives aux mains et aux bras."
Cette infirmière, qui songeait à déménager, qui se sentait surveillée, qui avait préparé ses bagages avait même acheté un berger allemand pour se protéger.
La pauvre bête n'a pas non plus connu un sort très enviable puisqu'elle a été retrouvée pendue à proximité de la scène de crime.

Et ce n'est pas la police incompétente qui risque de résoudre cette tragique affaire de meurtre.
Elle n'était déjà pas parvenue à résoudre l'agression de Rachel, alors qu'elle était encore adolescente.
"Votre soeur a été victime de deux crimes presque identiques."
C'étaient les deux soeurs qui avaient alors épluché les journaux, à la recherche d'agressions similaires dans le voisinage, espérant retrouver le criminel.
En vain.
Cette fois, Nora est seule pour résoudre cette nouvelle énigme.
"Je dois sans doute chercher trois individus. Celui qui l'a attaqué à Snaith, celui qui l'épiait depuis la crête, et celui qui l'a assassiné."
Mais toutes ces personnes n'en forment elles pas qu'une seule ?

Vous vous souvenez de Jarod, dans la série "Le caméléon" ?
Nora est elle aussi un être capable de prendre n'importe quelle apparence.
Tour à tour détective, policière, juge ou bourreau, elle incarne également les rôles de soeur éplorée, de confidente. Elle enfile le costume de contrôleuse judiciaire ou de journaliste afin d'arracher des confidences aux habitants de la petite ville de Marlow et de reconstituer elle même les évènements, se plongeant également dans le passé, se faisant une idée très précise de l'identité du meurtrier.
Même la police la tient régulièrement des rares avancées de l'enquête.
Autant dire qu'on n'y croit pas un instant.

Nora est à peu près aussi attachante qu'une porte de prison. La mort brutale de sa soeur provoque donc autant d'empathie chez le lecteur que si elle s'était fait piquer par un moustique. Elle est impertinente, agaçante, inintéressante.
Les autres personnages ne sont pas en reste. Ils ont tellement de personnalité et de traits caractéristiques qu'ils sont presque tous interchangeables et que même s'ils ne sont pas nombreux, on ne sait très vite plus qui est qui.
Mon rythme de lecture ne m'a certes pas non plus facilité la tâche.

Si l'écriture est assez belle, le style m'a quant à lui paru beaucoup trop haché. On passe régulièrement et sans transition du présent au passé, on est parfois noyé dans des descriptions sans intérêt, ce qui contribue également à rendre cette lecture très laborieuse.

Le livre a une ambiance. Ca je ne peux pas le lui retirer. le genre de climat inquiétant et glacial, typiquement anglais, qu'on peut retrouver dans les petits villes en bord de mer. Où chacun peut être suspecté.
Sans compter les secrets de la famille de Rachel, l'ombre d'un père alcoolique, la jalousie des deux soeurs.
"Rachel avait dit qu'il y avait quelque chose qui clochait dans cette ville."
"Le reste de la ville gardant sa sérénité tandis que quelque chose se déchaîne contre elle."

Ajoutez à ce tout indigeste une fin relativement prévisible, et vous comprendrez pourquoi ce roman m'a autant déçu.
Et même déplu.
"Impossible de le lâcher." vante Claire Messud en quatrième de couverture.
"Tendu de bout en bout et riche en retournements de situation." promet l'éditeur.
Je pense exactement l'inverse, pour vous donner une idée précise de mon ressenti à l'issue de cette pénible lecture.
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Voilà un livre parfait. Oui, parfait. L'intrigue est très bien menée. Il y a du suspense, on le lit vite car on a envie de connaître le fin mot de l'histoire (je l'ai lu dans les deux jours après l'avoir reçu !). C'est bien écrit, bien traduit. La quatrième de couv annonce "un thriller vorace sur le deuil, le poids des traumatismes et la puissance des liens du sang", on se précipite avec la crainte que ce soit juste une publicité pour appâter le chaland et ô merveille, pas du tout : on a bien un thriller vorace sur le deuil, le poids des traumatismes et la puissance des liens du sang. Le dénouement est habile : un peu surprenant, mais pas trop. Élégant, même : on le voit venir car on se dit qu'il doit y avoir "unité d'action", i.e. que tout ce qui a l'air périphérique finit sans doute par trouver sa place, donc on ne tombe pas des nues devant une fin abracadabrante surgie de nulle part ; mais pour ma part, je n'avais quand même pas tout deviné, et puis les informations sont distillées au bon rythme... le bon dosage, donc. La perfection.

Alors pourquoi suis-je restée sur ma faim, pourquoi cette impression de léger malaise qui me reste après avoir fini de dévorer ce livre ? Pourquoi est-ce que trois jours après, son souvenir a déjà commencé à s'estomper ? Pourquoi diantre suis-je hostile à la perfection ? Quelle ingrate je fais !

Eh bien ce n'est pas le premier polar (thriller, comme on voudra) que je lis sur ce même modèle. Comme d'autres avant lui, ce roman m'a donné l'impression un peu dérangeante de ne pas lire, mais de consommer un livre, nuance ; impression, donc, qu'il n'a pas été écrit, mais produit, calibré. Les personnages sont décrits juste ce qu'il faut pour qu'on comprenne qui ils sont ; ils ont une certaine complexité, qui n'est explicitée que dans la mesure où cela fait progresser l'intrigue ; bref, l'auteure donne l'impression de ne pas s'être intéressée à eux, mais à ce qu'elle pouvait en faire.

Est-ce que j'exagère ? Sans doute. le roman a beau être parfait, il ne plaira pas à tout le monde (tout le monde n'ayant pas envie de lire un "thriller vorace, etc."). Inversement, mon avis est isolé, puisque la quatrième de couverture nous apprend que les professionnels ont déjà couronné le livre : il a reçu un prix "prestigieux" et il a été "encensé par la presse". En outre, il a été traduit de l'américain : signe qu'il s'était suffisamment bien positionné dans sa première vie outre-atlantique pour donner envie de le vendre ici. Très bien, alors peut-être est-ce juste moi qui suis dans une phase désabusée... faites-vous votre avis !

Et merci aux Presses de la Cité et à Babelio pour cet envoi dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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Je ne vais pas y aller par quatre chemins, mon bilan est plus que mitigé par rapport à cette lecture. Peut-être suis-je devenue trop exigeante en matière de thriller du fait que j'en ai lu un grand nombre ces dernières années et qu'il en faut donc beaucoup pour me convaincre. Cela étant dit, voici ce que j'en ai pensé.

Parlons tout d'abord du début qui est comment dire, très très lent. L'intrigue peine à décoller, l'auteur met un temps fou à tout mettre en place. L'intrigue est d'ailleurs somme toute assez banale, une jeune femme qui est assassinée, un membre de la famille qui décide de mener l'enquête, des traumatismes passés qui pourraient en expliquer les raisons. Sauf que voilà, la manière dont sont traités ces traumatismes est on ne peut plus superficielle alors que l'on s'attend à du lourd, à une fine analyse du passé des protagonistes pas simplement à un étalage au fil des pages de ces fameux traumatismes dont on nous délivre au compte goutte les tenants et les aboutissants dans le seul but de donner de la consistance à un roman qui n'en a guère.

Quant aux personnages, il m'a été très difficile de m'attacher à eux, de ressentir une quelconque empathie à leur égard. Nora manque beaucoup de profondeur. Sa tristesse face à la disparition de sa soeur aînée semble feinte. Dès lors, quelle crédibilité accorder à l'enquête qu'elle mène, l'on ne voit pas pourquoi quelqu'un dont les sentiments sonnent si faux se donnerait autant de mal pour connaître l'identité de l'assassin de sa soeur. Je reproche d'ailleurs à beaucoup de thrillers américains ce manque de profondeur, une certaine superficialité que l'on retrouve beaucoup moins dans les livres français, anglais ou bien encore scandinaves pour ne citer qu'eux.

Ce thriller qui n'en est pas vraiment un n'est en aucun nullissime pour autant, il ne faut pas être trop dur. Ce n'est pas une lecture désagréable en soi, reste qu'il ne révolutionne aucunement le genre, que c'est du déjà vu et qu'il manque cruellement de saveur.

Pour résumer, « L'assassin de ma soeur » est un livre au résumé faussement prometteur qui se lit vite mais qui s'oublie tout aussi vite.

Malgré cette déception, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Presses de la Cité dont j'apprécie généralement les livres qui ont eu la gentillesse de me faire parvenir ce roman.
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L'assassin de ma soeur de Flynn Berry m'a été envoyé par net galley et les éditions Presses de la Cité, que je remercie.
Nora, la petite trentaine, prend le train depuis Londres pour rendre visite à sa soeur dans la campagne. À son arrivée, elle découvre que Rachel a été victime d'un crime barbare. Elle a été assassinée, et son chien pendue.
Nora est persuadée que cela a rapport avec un tragique événement qui a eu lieu des années auparavant. Elle pense être la seule capable de faire le jour sur le meurtre de sa soeur...
L'assassin de ma soeur est un thriller psychologique qui a tout pour plaire, malheureusement j'ai eu du mal à apprécier ce roman. Je n'ai pas vraiment accroché avec le personnage de Nora, qui m'a laissé totalement indifférente.
J'ai trouvé l'enquête assez plate, et je me suis parfois perdue avec la narration.
L'ensemble est intéressant mais pas exceptionnel pour moi. Il est vrai que je lis beaucoup de thrillers psychologiques et je deviens difficile à surprendre.
Vite lu, mais je ne suis pas certaine d'en garder un grand souvenir.
Ma note : 3 / 5
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La couverture, très esthétique, a tout de suite titillé ma curiosité ; en effet, la maison sous la neige sur fond noir semble tellement mystérieuse, voire inquiétante même – presque du Stephen King ! … Quant à la 4ème de couve, elle est dithyrambique et pleine de promesses: « thriller vorace tendu de bout en bout et riches en rebondissements de situation » cela ne pouvait que me plaire, moi qui suis une grande amatrice de polars et de thrillers en tout genre. J'étais donc plutôt bien disposée et même impatiente de plonger dans le vif du sujet.

Mais voilà, je redoutais ce moment où j'allais tomber sur LE roman de la sélection Babelio pour l'opération Masse Critique qui me décevrait vraiment et sur lequel je devrais émettre un avis assez négatif. Ce « grand moment de solitude » est hélas arrivé pour moi ….

J'avoue en effet, que là, je suis un peu décontenancée par cette histoire qui s'annonce haut et fort comme un thriller haletant mais qui est tout juste un polar un peu trop poussif à mon goût. En effet l'intrigue se met en place tellement lentement que l'on arriverait presque à s'ennuyer ; pourtant ça partait très fort avec la découverte par Nora d'une Rachel assassinée de manière particulièrement violente ainsi que le chien de cette dernière pendu au bout de sa laisse ; en effet sa soeur venait la voir comme tous les weekends depuis Londres. Et, que Rachel ne vienne pas l'accueillir à la descente du train ne l'a pas inquiété outre mesure, mais de là à découvrir elle-même ce tableau terrifiant, il y a une marge !!

Pour autant, Nora semble assez insensible et même distante par rapport à ce drame. On peut cependant lui accorder le bénéfice du doute en attribuant cette attitude au choc traumatique que cette découverte a dû induire. Très vite, pourtant, celle-ci se dirige vers une quête toute personnelle dans la recherche de la vérité sur cet assassinat.

L'enquête officielle menée par l'inspecteur Moretti, en fin de carrière, piétine rapidement devant l'absence de preuves évidentes pouvant amener à la découverte d'un coupable potentiel. Moretti décide donc de partager ses informations avec Nora qui continue quant à elle ses investigations de son côté.

L'impression qui se dégage au fil de la narration peut prêter à confusion : en effet, malgré les circonstances atténuantes évoquées plus haut, Nora devient rapidement bizarre, voire paranoïaque de par ses actions et son cheminement de pensées – et donc suspecte aux yeux de la Police à un moment donné – et même antipathique, ce qui ne favorise par l'empathie que peut ressentir le lecteur à la lecture du roman ainsi que son identification à l'héroïne.

En fait, il apparait, plus loin dans l'histoire, qu'elle trimballe une vieille culpabilité vis-à-vis de Rachel par rapport à l'agression que celle-ci avait subie à l'adolescence. Il en ressort que Rachel était complètement traumatisée et Nora assez empêtrée dans ses remords, pour l'entrainer à la recherche du coupable en épluchant infatigablement tous les faits divers dans les journaux afin d'y trouver des actes similaires, aux alentours de Snaith – leur lieu de résidence d'enfance et lieu de l'agression – et de le débusquer à des fins de vengeance personnelle allant même jusqu'à rendre visite en prison à un détenu pour vérifier sa ressemblance avec l'agresseur.

Alors même que Rachel avait déclaré à Nora avoir abandonné sa quête, il s'avèrera qu'elle n'y avait pas renoncé du tout ; Se sentant même tellement en danger parce qu'elle aurait finalement dépisté son agresseur, ou du moins s'était approchée trop près de la vérité, qu'elle avait acquis un chien de défense et s'apprêtait même à un déménagement éminent vers d'autres horizons. Elle aurait aussi eu un amant marié dans le village qui l'aurait peut-être suivi dans sa fuite. Autant de découvertes pour Nora qui reste perplexe devant cette face que Rachel lui avait cachée et se sent même trahie et démunie devant ces vérités-là en même temps que remontent lentement tous ses souvenirs d'enfance enfouis au plus profond d'elle-même jusqu'à la fameuse journée fatidique…

Les chapitres courts alternant passé et présent peinent à tenir le lecteur en haleine ; les descriptions des différents personnages me sont apparus superficiels et assez peu fouillés. Je pense que ce roman aurait mérité un approfondissement plus précis ce qui lui aurait apporté un peu plus de matière.

Pour autant les intrigues lentes, qui prennent le temps de s'installer, ne sont habituellement pas pour me déplaire au contraire – j'adore les Indridasson ou Peter May par exemple, pour ne citer qu'eux ! – de ces histoires permettent au lecteur de bien assimiler les faits et de savourer le cheminement psychologique des personnages, de s'y attacher, de vibrer et d'avoir peur pour eux éventuellement si la situation s'y prête, ou de les détester tout autant au contraire ; tous ces ingrédients m'ont cruellement manqués dans ce roman malheureusement et j'en suis toute dépitée autant par la forme donnée à l'ouvrage que par le fond lui-même et aussi et surtout par la fin qui surgie d'un coup sans cohérence avec tout le reste. Pour le coup, je ne l'ai pas vu venir du tout mais ce twist final n'est pas d'une originalité sidérante et l'effet tombe un peu à plat à mon sens. C'est dommage car la fin à elle seule aurait suffi à masquer les failles du roman pour peu qu'elle eut été vraiment surprenante et inventive. le fait aussi qu'on ne sache ce qu'il advient des personnages secondaires m'a aussi un peu déçue.

Cependant, malgré cet avis plus ou moins négatif et l'impression d'être « passée à côté de quelque chose », je remercie chaleureusement les Editions des Presses de la Citée ainsi que Babelio qui m'ont fait découvrir l'auteure à l'occasion d'une opération Masse Critique privilégiée et je les rassure car je ne m'avoue jamais vaincue sur une première impression et j'ai bien l'intention de persévérer dans la découverte celle-ci lors de la sortie de son prochain roman.
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Je remercie les Editions Presses de la Cité et Babelio pour cette lecture.
"L'assassin de ma soeur" est un thriller particulièrement prenant. Les descriptions sont posées dès le départ avec quelques lenteurs, mais le rythme devient rapidement vif. Il y a du suspens, des pistes, des fausses pistes, un rebondissement prenant, oppressant. On peut dire qu'à partir de ce moment, les pages se tournent et ne s'arrêtent plus jusqu'au bout. La fin n'est pas exceptionnelle mais lorsque le dénouement arrive, on se sent essoufflé puis libéré.

Comme chaque weekend, Nora prend le train pour rejoindre sa soeur, Rachel, à quelques kilomètres de Londres, en pleine campagne anglaise. A son arrivée, personne n'est là pour l'accueillir. Elle entre dans la maison et découvre le corps ensanglanté de sa soeur. Même le chien n'a pas été épargné. L'enquête est confiée à la Thames Valley Police dirigée par l'inspecteur Moretti.
Durant les investigations, Nora reste sur place et mène ses propres recherches. le meurtrier est-il une connaissance de Rachel ? Est-ce un crime de hasard ? L'agression est-elle liée à un événement du passé ?
Rachel a subi une agression particulièrement violente dans sa jeunesse. L'agresseur n'a jamais été retrouvé. A-t-elle été rattrapée par son passé ? Nora pense être sur une piste.

Les liens qu'entretenaient les deux soeurs portent un peu à confusion. On s'interroge de plus en plus sur la personnalité de Nora. Il y a des choses qui ne sont pas dites, il manque de la profondeur. Peu d'éléments transparaissent sur sa vie, son quotidien et même ses sentiments.
L'alternance des chapitres dévoile un passé. Les soeurs ont toujours été très complices et soudées car elles ont été livrées à elles-mêmes très jeunes. Les parents étaient absents. Il fallait se soutenir. Elles ont grandi, sont devenus des femmes. Puis, il y a eu les garçons, la liberté et l'agression...

Du côté de l'enquêteur Moretti, on sent un malaise. Il veut arrêter sa carrière. le crime ne l'inspire pas. L'envie de boucler l'enquête est pressante. Il faut trouver le coupable. Mais, tout piétine. Alors on se tourne vers l'entourage de la victime : amis, anciens petits-amis, connaissances et famille. On s'intéresse de plus en plus à la soeur. L'étau se resserre autour de Nora mais elle continue son enquête, ne lâche pas l'affaire et brave tous les risques. Elle veut retrouver l'assassin et est persuadée qu'elle le retrouvera, elle le sait, elle le sent. Son instinct est-il le bon ?
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Tous les week-ends, Nora prend le train pour se rendre chez Rachel, sa soeur qui vit en campagne.
C'est une façon pour elle de fuir Londres où elle travaille, mais aussi de retrouver celle qui est à la fois une soeur, une amie et une confidente.
A son arrivée c'est le choc. Rachel a été sauvagement assassinée et même le chien a été étranglé à sa propre laisse.
Nora est perdue, elle est incapable de retourner travailler et s'installe à l'auberge du village. Au début parce qu'elle est sous le choc et désire rester encore un peu près de sa soeur, ensuite parce qu'elle émet des suppositions, découvre des événements dont elle n'avait pas connaissance et peu à peu, mène en parallèle sa propre enquête, ce que n'apprécient pas du tout les enquêteurs chargés de la résoudre, ni ceux qui connaissaient Rachel de près, et qui chacun à leur tour seront soupçonnés.
Cet assassinat est-il lié au travail de Rachel à l'hôpital voisin ?
A-t-il un rapport avec le passé tumultueux des deux jeunes femmes et à leurs recherches incessantes autour des faits divers ?
Ou bien, est-il le fait d'un simple déséquilibré de passage ?
Je ne vous en dirai pas davantage...

Voilà un roman policier distrayant, qui sait prendre des airs de thriller par moment pour mieux nous donner envie de tourner les pages.
Cependant il faut noter qu'il n'atteint pas les sommets du genre. L'intrigue est simple et connue : un meurtre, une enquête qui piétine, une famille qui découvre la face cachée de la victime et qui en apprend davantage que les enquêteurs...
Il est facile à lire et bien construit. Il vous fera passer un bon moment sans prise de tête, car le suspense est maintenu jusqu'aux dernières pages et les rebondissements sont nombreux...

Il se lit donc d'une traite.
Ce qui m'a agréablement surprise en le lisant, c'est le regard porté par l'auteur sur la psychologique des personnages. Je ne m'y attendais pas et pensais à un roman beaucoup plus superficiel, lorsque j'ai reçu la proposition de sa lecture, dans le cadre d'une Masse critique exceptionnelle de Babelio.

Entrer dans les personnages, connaître leur enfance douloureuse, découvrir le poids des traumatismes et l'obsession qui en découle, assister à la douleur du deuil d'un proche avec les divers sentiments qui l'entourent (accablement, révolte, renoncement, colère, émergence de nombreux souvenirs heureux ou malheureux, sentiments de culpabilité et difficulté de laisser couler les larmes)... tout cela nous emmène beaucoup plus loin que l'histoire elle-même.
Et c'est ce qui fait pour moi l'unique intérêt de ce roman policier...

Sa faiblesse (au-delà de l'histoire très simple donc) ce sont les erreurs d'impression (mots manquants, lettres mal imprimées...) mais peut-être n'ai-je pas eu en main un exemplaire définitif, comme cela arrive parfois dans le cadre de Masse critique de Babelio (qui habituellement me prévient de ce fait)...

Si c'est le cas, je m'excuse auprès de l'éditeur de cette remarque.

Sinon, il ferait bien de corriger plus précisément les épreuves avant de lancer l'édition définitive, car ce n'est pas pour une simple coquille que je fais cette remarque...et je ne vais pas lui apprendre son métier !

A noter que dans sa version originale, ce premier roman d'un jeune auteur américain née en 1986, a été encensé par la presse américaine, en tête des meilleures ventes et couronné par le Prix Edgar du premier roman en 2017.

Pour moi, il reste moyen et juste fait pour passer un bon moment, mais sans nul doute, cette jeune femme écrivain, n'a encore pas dit son dernier mot...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Ce polar nous raconte la vie de Nora, londonnienne qui prend le train tous les weeks ends pour se rendre chez Rachel, sa soeur qui vit à la campagne. Ce jour-là, lorsqu'elle arrive, elle découvre que sa soeur a été sauvagement assassinée et que son chien a été étranglé. Sonnée, elle décide de rester pour trouver celui qui a commis ce crime atroce et pour quelle raison.
Un polar qui se lit très vite. La description de l'état de choc et du flou dans lequel on peut être après m'a semblé très juste. On se prend d'amitié pour l'héroine tellement humaine. Une bonne surprise de lecture !
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