Lire un
Steve Berry, c'est lire un thriller en terrain vraiment balisé. Si Berry sait raconter une histoire, en alternant de courtes parties consacré aux différents intervenants et en laissant toujours planer le suspense à la fin des chapitres, la construction de ses romans est répétitive.
L'ex agent secret Cotton Malone, pseudo libraire à Copenhague, enchaîne les missions pour la directrice des services secret au ministère de la Justice américain, Stéphanie Melle, qui le manipule dans l'intérêt de la raison d'État. Il est entouré par des personnages qui ne cessent de se trahir ou de fluctuer dans leurs engagements. Ces aller-retour, pile, je suis du côté de la loi, face, je trahis, sont pesants à la longue.
Les premières pages de cet Héritage occulte sont assez instructives, car elles présentent la naissance et l'expansion de l'Église des saints des derniers jours, communément appelée Mormons. Les longues tirades sur l'intention des pères fondateurs de la Constitution américaine et sur le droit pour un des cinquante États de faire sécession témoignent, elles, de la place dans l'esprit américain de la Constitution, pierre angulaire de l'État fédéral.
Passé ce début prometteur Berry s'enfonce dans son intrigue sans savoir la renouveler, ni vraiment surprendre son lecteur. Encore un Berry vite lu et somme toute juste passable.