Au-delà de ses positions sociolinguistiques, bien connues, Miron laisse aussi voir dans ses divers essais, discours et entrevues un imaginaire langagier unique dans le paysage intellectuel de l’époque, notamment si on le compare à celui de Jacques Brault, qui s’articule autour de l’idée de parole. Miron ne fait certes pas l’impasse sur cette question, lui qui a dit un jour ne jamais avoir quitté les « quartiers de la parole populaire » (Royer, 1985 : 23), mais il est davantage préoccupé par cet en deçà de la parole qu’est le mot lui-même. Il faut l’entendre en entrevue revenir et revenir encore, jusqu’à l’arracher au lieu commun, sur le fait que le poème est composé d’abord de
simples mots. Il faut se rappeler aussi la leçon qu’il tire du choc linguistique éprouvé en arrivant à Paris pour la première fois : aujourd’hui, « j’ai appris trois mots de vocabulaire », concluait-il – et le bonheur, d’emblée, était entier.
Jerome Bony cinéaste et producteur de
films super 8
Jean Pierre BERTRAND et Jacques LOCQUIN présentent
Jérôme BONY, jeune cinéaste qui travaille avec le film super 8. Il parle du travail de sa
société de production de
films court métrages, du film super 8, d'une salle de
cinéma qui les diffuse, et de son film "Brésil express". Il s'agit de son premier passage à la
télévision.