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3,66

sur 309 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On ne va pas se le cacher, ce roman est déprimant, profondément triste et mélancolique. En même temps, le titre est évocateur et le résumé ne laisse nulle place au doute…

Le suicide est donc le thème central de cet ouvrage. Avec la mort qui en découle, le deuil à faire, l'incompréhension face à un tel acte, le cheminement qui peut pousser quelqu'un à s'y résoudre… L'auteur se plonge dans la profondeur de la douleur, s'immisce dans les tourments qui submergent nos deux narrateurs, chacun devant faire face à ses propres démons.

Une journée de novembre, deux âmes esseulées. Un roman aux chapitres courts qui alternent les points de vus entre Laura, une femme de 45 ans, mère et divorcée, qui a décidé d'en finir avec sa vie qu'elle juge insipide et sans intérêt et Samuel, un quarantenaire, père et divorcé également, qui vient tragiquement de perdre son fils âgé de seulement 17 ans…

Tout le long de cette triste journée, on les suit en parallèle et tout le long, on espère que le soleil brillera après la pluie. On espère que la rencontre entre Samuel et Laura sera providentielle, sera bénie par la main du Destin… On espère que tout ne soit pas si morne, si terne, si fade, si salement triste et injuste. On espère qu'au delà d'y avoir une bonne raison de se tuer, il y aura une meilleure raison de (sur)vivre...

Tout au long de cette journée, nous sommes plongés dans leurs pensées, nous lisons leur douleur, leur mal-être, leur épuisement, le poids d'une vie, parfois trop lourde à porter, cette solitude qu'ils étreignent. Et comme l'écrit très justement Rupi Kaur dans the sun and her flowers : “l'ironie de la solitude / c'est que nous l'éprouvons tous / en même temps - ensemble”. Et c'est ce que j'ai ressenti tout le long de ma lecture…

J'ai une fois encore apprécié la plume de Philippe Besson, ce don de manier les mots, d'écrire les sentiments, le drame, avec une profondeur abyssale et de dépeindre pourtant cette infinie tristesse de mille couleurs…

Challenge Multi-Défis 2023
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Histoire très triste de deux personnages en Californie. Une femme vit son dernier jour avant son suicide tandis qu'un père doit assister aux funérailles de son fils qui s'est pendu. le tout sur fond de l'élection d'Obama et de l'océan. La belle plume de Philippe Besson nous plonge dans le tréfonds de l'être humain. Les doutes, les échecs, la perte des rêves, le quotidien, le couple, les non-dits surtout avec ses enfants, les attentes dans une vie ordinaire, entre l'image à renvoyer et l'intime. Poignant et réaliste. Coup de coeur de Ladybirdy qui m'a dirigée vers ce roman et je l'en remercie.
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4 novembre 2008. Barack Obama va bientôt être élu quarante-quatrième président des États-Unis d'Amérique. Alors que le pays et le monde se passionne pour le résultat cette journée électorale, Samuel et Laura n'en ont que faire, pris dans leurs drames personnels. le roman alterne entre leurs deux histoires. Vont-ils se rencontrer, dans leurs détresses qui somme toute se ressemblent ? J'avais commencé L'arrière-saison, qui m'est littéralement tombé des mains. J'ai bien aimé celui-ci, dans lequel j'ai trouvé de belles phrases sur l'expérience de la perte et du suicide.
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Une fois de plus, Philippe Besson nous entraine dans la vie de personnages tourmentés et marqués par l'absence, le manque, la mort. Nous suivons alternativement les récits de Laura et de Samuel, chacun s'exprimant pendant un ou deux chapitres avant de redonner la parole à l'autre. le récit tient sur une seule journée, celle de l'élection de Barack Obama, et tandis que l'Amérique vit un jour historique, il ne se passe finalement pas grand chose dans le roman. Bien sûr, Samuel assiste aux funérailles de son fils et Laura a choisi ce jour pour se donner la mort, mais les événements s'enchainent sans bruit, sans passion. Il y a comme une routine inéluctable tout au long du roman. C'est d'autant plus vrai pour le récit de Laura qui vit une journée presque ordinaire. C'est sûrement pour cela que j'ai été plus emporté par celui de Samuel, ce père meurtri par la mort de son fils de dix-sept ans.

Les routes de Laura et Samuel finissent par se croiser à deux reprises pendant le roman, une première fois de façon assez anecdotique au milieu du récit et une seconde fois, plus importante, à la fin. Cette rencontre parait elle aussi inéluctable, presque artificiellement construite. C'est sans doute le principal reproche que je ferais à ce roman. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, mais j'ai tout de même regretté qu'il soit si prévisible, comme un exercice de style que l'auteur se serait imposé. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de reconnaitre Philippe Besson sous les traits de cet écrivain français qui fréquente le café où travaille Laura, et d'imaginer que ce roman a vu le jour dans l'esprit de l'auteur lors de son séjour aux Etats-Unis où il aurait croisé une "Laura " et un "Samuel" et aurait alors imaginé leur vie et cette journée particulière.

Malgré ce défaut, le roman reste plaisant à lire. Philippe Besson a toujours le don de mettre des mots sur les émotions et de parler toujours aussi justement du manque, de l'absence, du deuil. C'est assez étonnant de le voir en parler dans chacun de ses romans en trouvant des situations originales et des mots différents. J'ai noté trois ou quatre passages dans celui-ci qui m'ont interpelé et m'ont fait me dire "oui, c'est exactement ça". Sans atteindre l'émotion suscitée chez moi par En l'absence des hommes ou Un homme accidentel, ce roman trouve une nouvelle fois les mots justes. Pour cette raison au moins, ce nouveau roman complète parfaitement l'oeuvre déjà bien riche de Philippe Besson.
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A Los Angeles, le jour de l'élection (encore incertaine) de Barack Obama, nous suivons le destin de deux personnages. Laura Parker, ancienne femme au foyer que son mari a quittée et dont les enfants sont devenus grands, veut se suicider à la fin de la journée. Samuel Jones doit enterrer son fils unique. Leur journée avance au fil des chapitres, dans un parallèle étonnant. Ces deux chiens perdus vont-ils se rencontrer, s'influencer, s'aider ? Par petites touches, Besson nous fait pénétrer au coeur de l'âme de ses personnages, de manière très subtile et douce. J'avais lu un autre roman de Besson dans lequel je n'étais pas du tout entrée, j'ai vraiment adoré celui-ci. L'écriture est très fluide, le suspense (eh oui !) donne envie d'avancer. Bon, c'est pas joyeux joyeux, à déconseiller aux dépressifs. Mention spéciale pour le personnage de l'écrivain français.
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Il est toujours délicat de choisir un roman d'un auteur que l'on souhaite découvrir. Pour le roman de Philippe Besson " Une bonne raison de se tuer" c'est une citation posté par " le bison" qui m'a donné envie de faire un bout de chemin avec cet écrivain.
Nous sommes en novembre 2008, Obama est pratiquement aux portes de la maison blanche. Pour Laura Parker et Samuel Jones cette élection présidentielle ne les intéresse pas, que penser de cet évènement médiatique quand on va enterrer son enfant de dix-sept ans ou que l'on va mettre fin à ses jours.
Dans ce roman à deux voix on suit Laura et Samuel sur le difficile chemin de la douleur, du suicide et du deuil.
Laura se sent inutile depuis son divorce où plutôt par sa répudiation, avec comme cadeau d'adieu un Beretta 92.
Les enfants sont grands, Arthur et Vincent sont restés chez leur père par commodité. Elle survit grâce à son temps partiel dans un restaurant.
Samuel est artiste peintre, divorcé De Claire ils ont eu Paul mais aujourd'hui a lieu son enterrement, Paul s'est suicidé dans son lycée. Samuel le père, celui qui n'a rien vu venir va chercher à comprendre le pourquoi; qu'est-ce qui a pousser son enfant au suicide.
Le temps d'une journée on suit les deux personnages dans leurs introspections jusqu'à leur rencontre sur le pont d'un bateau.
" Une bonne raison de se tuer" est un roman sur la fin en soi, la fin de soi.
Il en faut beaucoup de douleur, de chagrin, pour avoir "une bonne raison de se tuer". Un très beau roman de Philippe Besson, beau et dur sur un thème difficile qu'est le suicide.
merci bison pour ta citation.
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Etats unis - Los angeles novembre 2008.jour d'élection
2 destins fracassés vont se croiser et....
Philippe Besson à l'art de la psychologie - des émotions - des rencontres
Son écriture est épurée simple mais nous touche profondément et longtemps.
Ses personnages Samuel et Laura sont ancrés dans la vie .
Il n' y a pas de fuite possible.
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Nous sommes à Los Angeles, l'Amérique s'apprête à vivre une journée historique avec l'élection de son premier président noir.
Tout le monde retient son souffle, les yeux rivés sur les écrans de télé.

Laura et Samuel sont dans un monde à part, isolés dans une souffrance immense, insensible à ce qui les entoure.

Laura, un peu plus de la quarantaine, est divorcée. Elle a décidé qu'elle serait morte ce soir. C'est une décision mûrie et elle prépare méticuleusement son geste dans le secret de sa résolution. Avant son divorce, elle menait une vie paisible dans une maison luxueuse, avec ses deux enfants et son mari, dont elle était très dépendante. Depuis deux ans, elle mène une vie ordinaire et plate, elle se sent totalement en décalage par rapport aux idéaux américains. Elle loue un petit appartement, travaille quelques heures par jour dans un café. L'aîné de ses garçons est distant, le cadet a préféré vivre avec son père. Plus rien ne la retient.

Samuel, lui, vient d'incinérer son fils unique âgé de dix-sept ans. Face à cette douleur indicible le père se pose bien des questions, sans y trouver de réponse.

Philippe Besson nous propose des bouts de vie, des histoires qui s'alternent en courts chapitres, s'entrechoquent, se répondent.
C'est un long questionnement sur l'existence et sur les vies des êtres qui nous entourent, avec la Californie en toile de fond.

L'écriture est percutante, dérangeante, on y retrouve le talent de l'auteur.


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Dans la ferveur des élections présidentielles aux USA, deux êtres, Laura et Samuel ne semblent pas concernés. Laura démarre cette journée comme toutes les autres alors qu'elle sera sa dernière puisqu'elle a décidé de se suicider ce soir. Quant à Paul, il doit enterrer son fils de 17 ans qui vient de se suicider. Au fil de cette journée, nous découvrons deux personnages totalement différents qui pourtant semblent unis par l'ombre de la mort.
La question que l'on se pose dès le début est de savoir si ces deux là vont se rencontrer, s'ils vont trouver dans leur malheur la force de se soutenir et qu'adviendra-t-il d'eux au soir de ce 4 novembre 2008.
Besson a décidément l'art d'explorer l'intime des êtres car le récit est prenant bien qu'il n'y ait que peu d'action. Tout se passe dans une atmosphère lourde, lentement, au fil des réflexions de Samuel et Laura, de la vie quotidienne , de la douleur de vivre ou de celle d'avoir perdu un être cher.
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Le destin croisé de personnages abîmés par la vie qui n'ont plus la force d'être seulement tristes. Au-delà de la "simple" histoire de leur vie, Besson questionne le suicide et analyse avec finesse et intelligence la solitude et la détresse qui sommeille en chacun de nous. Un roman magnifique et simple (mais qu'on lira les jours de grand moral) à la fois qui vous vaudra peut-être deux, trois regards inquiets dans le métro...
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