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3,7

sur 1082 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vous souffrez de la canicule ?
Astuce : lisez Islandais !

Au soir de sa vie, un vieil éleveur de mouton écrit une longue lettre à son amour de jeunesse, amour impossible et inachevé.
131 pages destinées à Helga, celle qu'il n'aura pas osé suivre.
131 pages pour expliquer avec le recul les choix de sa vie et les blessures que ces choix ont engendrés.
Bjarni aura été toute sa vie tiraillé entre son attachement à la terre, aux bêtes, à la tradition et son amour fou pour sa voisine.
Une dernière missive, pour déclamer sa passion à une femme qui n'est plus, lui avouer la violence de son désir autant que pour saluer la beauté de la nature islandaise.
Une nature âpre, dure mais chérie tout de même.

Une histoire somme toute assez simple - mais n'est-ce pas ce qui fait les meilleurs romans? - servie par une écriture d'une grande beauté. Un instant de poésie rurale.
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Elle se déguste d'une traite cette longue lettre d'amour de Bjarni, l'éleveur de moutons islandais à Helga qu'il aima d'un amour impossible sa vie durant. Lui, le paysan, l'homme de la terre, du vent et des montagnes puise dans sa proximité avec la nature les moyens de s'exprimer enfin. Une lettre qui prend la forme d'une confession au moment où beaucoup autour de lui ont disparu et que la vie de Bjarni touche à sa fin. Les souvenirs remontent où se mêlent avec beaucoup de sensualité plaisir des corps et communion avec les éléments qui font la particularité de ce territoire islandais. Où la rudesse est partie prenante de la beauté.

Bjarni le simple, le rustre livre une magnifique déclaration d'amour et un très bel hymne à la vie.
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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LA LETTRE À HELGA de BERGSVEINN BIRGISSON
Dans sa maison de retraite, Bjarin avant de mourir, écrit à HELGA qu'il a tant aimée, celle qui a alimenté les rumeurs de la communauté rurale à laquelle ils appartenaient tous les deux, lui, le »contrôleur des fourrages »poste officiel qui lui faisait visiter les fermes, elle, mariée à Hallgrimur, toujours parti, peu aimant, bon à rien, qui s'occupait seule de le ferme. HELGA le faisait fantasmer, lui, Bjarin, marié à Unnur, qu'une opération malencontreuse avait rendu inapte à la sexualité. Les rumeurs avaient d'ailleurs précédé leur liaison torride. Lassée de la situation, HELGA avait proposé à Bjarin de partir, divorcer, refaire une autre vie, ailleurs, tous les deux. Bjarin avait refusé.
Dans sa lettre Bjarin raconte la vie rude des hommes et des femmes de cette communauté rurale faite de labeur et d'abnégation, la pêche au phoque, la sélection des béliers reproducteurs, les mesquineries campagnardes, un tableau qui ne donne pas vraiment envie de s'installer en Islande. Mais le point n'est pas franchement là, la question est, Bjarin écrit il une lettre d'amour? Qu'est ce que cette déclaration si tardive à une femme prête à tout pour lui et qu'il refusera de suivre, est ce de l'amour qu'il éprouvait alors ou un simple désir primitif proche de l'attitude de ces béliers reproducteurs qu'il admirait et qui compensait ce que Unnur ne pouvait plus lui donner? J'avoue avoir été peu touché par cette lettre tardive d'un homme dont la lâcheté me paraît être la caractéristique principale. Intéressant à lire néanmoins.
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Jolie lettre d'amour..... d'amour manqué, d'une vie ratée....
Très joli texte touchant adressé à l'aimée, qui ne lira jamais cette missive.
Un livre que j'ai découvert via Babelio (bonnes critiques je crois). Un grand merci en un mot même si je ne me souviens plus comment j'ai découvert ce texte sur mon site préféré !
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Beaucoup de tendresse et de force dans cette déclaration de Bjarni à sa belle, au crépuscule de sa vie. Tout est pur. Tout sonne vrai.
Pas de regrets mais un regard mature sur ses choix partiellement assumés, sur ses maladresses parfois blessantes, sur le pouvoir et l'emprise de la Terre sur ce qu'il est.
Sans elles, il n'existe pas.
Elles ? Son amoureuse, sa terre, sa femme, ses bêtes.
L'écriture de Birgisson m'a rappelé, d'une certaine manière, celle de Nadia Revaz dans "Rapport aux bêtes" : authentique, sauvage, rude, violente, crue, énergique.
A croire que la terre d'Islande ressemble à celle du Valais.

Une belle plume pour une belle surprise littéraire !
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Au crépuscule de sa vie, alors que sa épouse vient de mourir, Bjarni écrit cette longue lettre à Helga. Cette lettre comme une ultime déclaration d'amour à celle qu'il n'a pas pu, pas su aimer.

J'ai beaucoup aimé lire cette lettre. Bjarni n'a plus longtemps à vivre, c'est donc sans aucune retenue qu'il couche ce qu'il ressent sur papier. La lettre à Helga est un mélange de messages tendres, d'autres un peu plus crus qui pourraient heurter la sensibilité des âmes les plus puritaines. J'ai aimé cette alternance qui fait que les mots écrits sont la Vie.

C'est intense, c'est beau !

Comme j'aimerais être capable de clarifier ainsi ma pensée et mes sentiments sans fausse pudeur et avec toutes mes tripes.

Bergsveinn Birgisson offre à Helga une magnifique déclaration d'amour et aux lecteurs une description précise et assez interessante de la vie de berger en Islande durant le siècle dernier.

Cet assemblage fait de la lettre à Helga un livre vérité d'une grande intensité.
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Je dois reconnaître que je manque de mots face à ce roman, il est à classer dans ces lectures qui se ressentent et qui touchent chacun de manière assez intime.

La dernière phrase du quatrième de couverture résume assez bien ce sentiment de lecture. On est habitué à ces éloges pompeuses et alléchantes des éditeurs, pour une fois qu'on vise juste je me devais de le saluer :p

Plus sérieusement je suis vraiment heureuse d'avoir eu la chance de lire ce roman et pour tout un tas de raison.
Avouons qu'avec moi on était en terrain favorable : j'adore les romans épistolaires, j'ai un faible pour les écrivains nordiques et leurs plumes, j'aime les histoires d'agriculteurs, de vie simple et rurale mais proche de la nature.
Ajoutons à cela l'écriture intime et délicate de Birgisson, le narrateur attachant, les scènes de quotidien réalistes et une histoire d'amour triste en toile de fond et vous avez là la recette d'un coup de coeur !

On alterne donc entre confessions, souvenirs et récits de vie rurale. L'ensemble est équilibré et se lit avec naturel.
Et cette sensation de "naturel" est pour moi ce qu'il y a de plus notable dans ce roman, on voit avec facilité la main parcheminée de ce vieux paysan coucher les mots sur le papier de cette lettre qui a des années de retard et dont on attend le mot de la fin avec curiosité mais sans aucune précipitation, on savoure.

Sans être une véritable lecture "good feeling" on s'en approche tout de même, c'est toutefois plus subtil que ça. On est loin d'un monde idéal ou d'une idylle édulcorée et pourtant les mots de Bjarni apporte un certain bien-être ; il est bon de voir cet homme en fin de course se livrer sans tomber dans le pathos ou une liste exhaustive de regrets. Bjarni offre une vérité, la sienne, sans remettre en cause ses choix même si certains lui font honte.

Je l'ai lu d'une traite ou presque, prise dans les filets de cet agriculteur et transporté à des milliers de kilomètres de là au sein de ce quotidien simple et rude à la fois, dépaysée par tous ces noms qui évoquent la neige et le froid.

Je vous invite donc à tenter le voyage, à mon sens il ne peut laisser un lecteur insensible et il y a quelque chose d'apaisant qui en émane une fois le livre refermé.
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Voilà un livre qui sous les ondulations de sa couverture bleue (vagues de la mer oucollines?) cache un texte d'une extrême sauvagerie. Dans la littérature actuelle, il estrare de lire des mots qui touchent aux racines les plus archaïques de l'humain. Etce n'est pas un hasard si l'auteur islandais de cette «Lettre à Helga » est un spécialiste des mythologies scandinaves. En effet, cette lettre adressée par un vieil homme à celle qu'il a aimée, mais quittée, est tout sauf mollement sentimentale. Elle évoque l'amour le plus primitif, où la femme est aussi la terre-mère et où les vallonnements de ses seins sont ceux des collines. Femme-animale aussi palpée comme un mouton.Les mots sont d'une poésie brute. Ils disent que l'homme est indissociable de la terre qui l'a vu naître, qu'ilest pétri de cette glaise même.Qu'il est indissociable de la femme qu'il aime, même si elle est comparée... à un tracteur!«Te voir nue dans les rayons du soleil était revigorant comme la vision d'une fleur sur un escarpement rocheux. Je ne connais rien qui puisse égaler la beauté de ce spectacle. La seule chose qui me vienne à l'esprit est l'arrivée de mon tracteur Farmall.»Gros choc que ce livre islandais remarquablement traduit.
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"La Lettre à Helga", ou le récit d'un amour caché, frustré.
L'histoire d'un homme qui a choisi de ne jamais dévier, quitte à s'alourdir de regrets.
C'est aussi l'histoire d'une terre, l'Islande, une ode à la vie dans les campagnes gelées, un poème aux relents aigres.
L'auteur de la lettre revient sur son passé, sur ses regrets. Il livre une superbe déclaration d'amour, tardive, honnête, brute, traversée de sentiments exaltés. Les animaux, la terre, la vie au milieu d'une réalité tangible, qu'il faut savoir regarder, constituent le décor de ce drame sentimental.
Un texte qui mêle une relation charnelle aux odeurs de la bergerie, compare le corps d'une femme à celui d'une bête, raconte la course à pied d'un aigle, invite les poètes et les philosophes.
Émouvant, sincère.
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Tout ce court roman est en fait une lettre qu'écrit un vieillard à son ex-maîtresse en réponse à une missive de celle-ci. L'histoire de leurs amours secrets et tumultueux occupe une place prépondérante dans ce récit et n'est pas banale en soi. Comme on a que la perspective de l'homme par contre, j'ai ressenti un certain manque puisque sa version me semble sujette à caution par moments. Mais à travers cette lettre se dessine une Islande rurale attachante, soumise au rythme de la nature, marquée par la froidure, esclave des contraintes géographiques, mais par ailleurs tellement saine, auréolée d'une enviable simplicité et, par ce fait, éminemment attirante. C'est l'attachement à la terre. l'osmose avec la nature, les valeurs reliées au travail signifiant, qui dicteront une déchirante décision au narrateur. J'ai grandement apprécié cette fenêtre entre-ouverte sur l'Islande, son histoire, sa culture. Ainsi que la passion qui y est évoquée dans toute sa singularité.
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