Dans le recueil
poésies imparfaites, sorti aux éditions du Lavoir
Saint-Martin, l'auteur nous invite aux voyages à travers des poèmes écrits entre 1964 et aujourd'hui.
Rert Birou, poète rebelle, nous offre un Recueil aux registres très variés.
Un premier poème très jeune, écrit en cinquième :
« le lourd cheval de trait avance lentement,
Obéit à son maître et, très docilement,
S'arrête, puis repart, et de nouveau s'arrête… ».
Tel ce mammifère ongulé qui avance, s'arrête puis repart, le poète
Robert Birou aura foulé, au long de sa vie, les chemins de l'écriture alternant périodes productives et longs silences.
« Je ne suis qu'un intermittent de la poésie », s'amuse-t-il.
Drôle et écrit à la même époque, il formule ce haïku :
"Il dit : j'en ai marre,
Et voyant que l'on se marre
Saute dans la marre."
Le temps a fuit et les pages encrées signées
Robert Birou se sont accumulées, au gré de voyages, de rencontres de hasard, de bienveillantes mélancolies, d'absurdes rêves, d'humanistes engagements et de profondes réflexions autour de cette écriture poétique ou théâtrale.
Au fil des pages, on arpente, on patrouille dans des villes, des îles, des paysages superbes ou désolés, de Barcelone à Miers en passant par Ouessant et la Corse.
Quelques textes en vers forment une étonnante galerie, façon inventaire à la
Prévert : on y croise
Modiano, la grand-mère de l'auteur, une limace, un escargot, Pinochet, Nougaro, Franco….