Nous allons, si vous le voulez bien, faire des confitures ensemble, sans exhumer d'antiques bassines de cuivre, sans nous mettre devant nos fourneaux de l'aube à la nuit tombée, sans mobiliser toute la famille pour trier, éplucher, laver des dizaines de kilos de fruits. Nous allons travailler simplement, rapidement et confectionner cependant d'excellentes confitures, garnir nos étagères de pots au contenu multicolore, à la saveur digne des longues préparations de nos grands-mères. Comment? En traitant les fruits par petites quantités, au hasard d'un achat avantageux au marché, d'une cueillette au jardin ou au cours d'une promenade. Nous ferons 3, 4, 6 pots à la fois, c'est l'affaire d'une heure ou deux de travail, pas plus que la réalisation d'une recette d'un plat en sauce, beaucoup moins qu'un pot-au-feu.
Si la confiture figurait aux fastueux banquets athéniens et si elle était l'ornement raffiné des festins de la Rome antique, les gourmets européens furent plus longs à la reconnaître. En effet, le sucre n'est introduit en France qu'à la suite des Croisades. Au début du XIVe siècle, les confiseurs, rattachés à la très importante corporation des "épiciers" ont seuls le privilège de fabriquer des confitures.
A côté de recettes classiques - abricots, fruits rouges, pêches, prunes, poires - vous verrez des confitures à base de légumes et de fleurs, plus originales, mais pas plus difficiles à réussir.