J'ai découvert
Robert Bloch en commençant par ses nouvelles de terreur que j'avais appréciées.
On ne peut pas dire que j'aie autant été emballé avec ce recueil : ces nouvelles d'inspiration "lovecraftienne" ont été écrites - dixit les différentes notes introductives qui précèdent chacune d'entre elles - alors qu'il n'avait qu'une quinzaine d'années. La volonté de rendre un hommage respectueux à
Lovecraft (avec lequel Boch entretenait une relation épistolaire) est palpable. Mais l'inexpérience de l'auteur se perçoit aussi clairement, et la lecture de ces nouvelles m'a été à ce point pénible que je n'ai pas pu toutes les lire.
Tous les canevas dramatiques propres aux mythes des Grands Anciens inventés par
Lovecraft sont religieusement respectés, tous ses tics de langage aussi, mais leur itération sur-appliquée fatigue à la longue.
Bloch apprenait à construire une histoire et - n'était la connaissance du contexte dans lequel elles ont été écrites - on pourrait penser à un plagiat admiratif mais peu inspiré.
La lecture de ces nouvelles est - à mon humble avis - réservée à des lecteurs archéologues et collectionneus compulsifs, à la fois des débuts de
Robert Bloch et de l'un des nombreux avatars de la mythologie d'inspiration lovecraftienne.