C’était toujours la même histoire. On s’efforce de ne pas mélanger le plaisir et les affaires et, si l’occasion se présente, on ne résiste pas. Tant pis pour les complications possibles. Evvie prétendait qu’une aventure sans lendemain ne l’intéressait pas. Croyait-elle à ce qu’elle disait ? En tout cas, c’était pour cette raison que le lendemain m’inquiétait un peu. Réflexion faite, ça ne servirait à rien de se casser la tête.
Voyez-vous, la terre, il en existe une superficie déterminée, et qui n’augmentera jamais. Alors que la population s’accroît, que des industries se créent, que les zones d’habitation s’étendent, la surface des terres reste la même. Donc achetez de la terre, de préférence celle qui n’intéresse personne. C’est le meilleur placement à long terme. Tôt ou tard, quelqu’un en aura besoin, et sera prêt à payer votre prix.
Elle n’avait pas besoin de m’amadouer. Je ne cherchais pas à me faire prier. Je me laissai embarquer en plein conte de fées dans la version intégrale. La tête sur mon épaule, Evvie me susurrait tous les mots de circonstance sur le ton qu’il fallait. Mon rêve me poursuivait déjà depuis longtemps, mais il prenait des reflets plus roses que jamais.
Il doit donner l’impression d’être encore plus vrai que le vrai, et l’illusion la plus difficile à entretenir est celle d’une activité fébrile. Le local en question – dans notre cas le bureau et la société fictive qu’il représentait – était conçu pour un seul but, celui de soulager certain imbécile de son argent avec le minimum de risques.
Il savait ce qu’il faisait. Il me travaillait comme on travaille un cave pour l’amorcer, comme un pêcheur taquine la truite. Il faisait simplement briller le leurre, le laissant filer dans le courant et le ramenant avant que le poisson ait décidé s’il allait mordre ou pas. Je savais qu’il essayait de m’appâter mais ça m’était égal.
Cercle polar : quand les héros s'incrustent. .Cercle polar : quand les héros s'incrustent. Allez savoir pourquoi ! Il arrive parfois q'un héros s'impose à un auteur, jusqu'à ne plus le quitter, jusqu'à vieillir ensemble. le phénomène n'est pas nouveau. Philip Marlowe et Raymond Chandler, Agatha Christie et Hercule Poirot, Arthur Conan Doyle et Sherlock Holmes sont des couples mythiques. Et le phénomène se poursuit, plus encore peut-être depuis le succès des séries télévisées. Fred Vargas et son commissaire Adamsberg, Michael Connelly et Harry Bosch finiront pas fêter leurs noces d'or pour le plus grand bonheur de leurs lecteurs. Car le plaisir est grand, en ouvrant chaque nouvel épisode de leurs aventures, de prendre des nouvelles de ces amis de papier comme on s'inquiète de la santé de nos proches. Matt Scudder va-t- il replonger dans l'alcool, se demandait-on à chaque épisode de la série de Lawrence Block. Ces héros que l'on dit récurrents sont plus nombreux que jamais, en voici trois que vous ne connaissez peut-être pas encore... « le Joker » de John Burdett (Presses de la Cité) « Une affaire d'hommes » de Todd Robinson (Gallmeister) « Aux vents mauvais » de Elena Piacentini (Au-delà du raisonnable)
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