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Ça se lit tranquillement comme on va au café pour manger, pour flâner, pour ne rien faire. Seul, de préférence, avec cette idée de tout deviner, de tout regarder, de laisser monter en soi les mouvements de la vie. C'est exactement ce que fait Didier Blonde dans ce livre et je me suis reconnue comme j'ai retrouvé aussi l'atmosphère de mon café préféré, mes observations et mes rêveries. On ne s'ennuie pas, chaque chapitre est une petite aventure tranquille. On a droit aussi à des allusions à des gens renommés, à des êtres bizarres, ordinaires, ou hors de l'ordinaire. À lire par ceux qui aiment les cafés. Ils s'y retrouveront. Moi, j'ai beaucoup aimé.
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J'ai eu envie de découvrir ce livre de la rentrée littéraire 2019 après avoir lu sa critique sur le magazine Lire. Je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir grand chose à en dire, parce que ce ne fut pas une lecture si plaisante que cela. Une phrase m'a questionnée, à la fin du livre : " un de ces faux livres qui s'empilent sur les tables des librairies". A quels livres l'auteur fait-il allusion ? Quels livres considère-t-il de manière si négative ? Un peu plus haut, considérant la lectrice qu'il observe, il dit "une histoire de femmes, ça lui va mieux. Ce n'est qu'un préjugé". Oui, effectivement, c'est un préjugé, ce n'était presque pas la peine de le préciser. Au fond, ce personnage d'auteur rêve de croiser, dans un de ces cafés qu'il fréquente, une lectrice de ses oeuvres - j'admets franchement qu'avant d'ouvrir celui-ci, je ne connaissais pas du tout les livres de cet auteur.
Ce voyage dans les cafés, dont les adresses, ou le devenir sont présentés en fin de livre, n'est pas désagréable, cependant à part ce que j'ai écrit plus haut, je n'ai rien retenu de saillant. La visite du Starbucks, parce que c'est le seul que je connais, et que, contrairement à l'auteur, donner mon prénom (Sharon !) ne me pose aucun problème et m'amuse encore. Peut-être aussi parce que je suis une femme et que je n'ai pas le même rapport avec les cafés. Je ne suis pas écrivain non plus, savoir que telle ou telle oeuvre a été écrite par de célèbres auteurs dans des cafés devenus célèbres ne m'émeut pas. J'ai été plus sensible au rapport entre les cafés et leur représentation dans des oeuvres littéraires ou cinématographiques - les joies de l'intertextualité.
A vous de voir si vous avez envie de le découvrir.
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Didier Blonde « entre dans un café comme dans un roman ». Comme les romans, les cafés ont tous des points communs mais chacun est différent, chacun possède son propre décor, sa propre atmosphère, son propre rythme. Dans un café, Didier Blonde observe. Les serveurs, les clients, les conversations, les gestes, les silences. Les groupes d'amis, les solitaires, les habitués, les couples amoureux, ceux qui se séparent ou n'ont plus rien à se dire. Des vies qui « se mêlent, se heurtent ou s'ignorent ».

Dans ce petit opus d'une centaine de pages il a consigné des textes courts, des micro-nouvelles que l'on sent captées dans l'urgence, sur un coin de table. Il y parle aussi bien du confort des banquettes en moleskine que de la promiscuité du verre bu au comptoir, des journaux que l'on se partage aux toilettes qui en disent tant sur l'identité des lieux. Il se souvient aussi. Des cabines téléphoniques au fond de la salle, des objets qu'il a un jour oubliés dans un café, des écrivains qui les ont tant décrits ou qui y ont tant écrit (Simenon, Modiano, Breton, Verlaine, Sartre et Beauvoir, Nathalie Sarraute…). Beaucoup de références au cinéma, beaucoup d'anecdotes « historiques » également, le tout sans lyrisme malvenu, avec retenu et dans une forme de nostalgie pudique, sans tomber dans le discours du vieux con qui ne cesse de se lamenter au son du « c'était mieux avant ».

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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☕️ “Toute cette vie qui part en fumée, en petits verres, en cafés...”

☕️ Qui ne s'est jamais assis dans un café, dans le seul but d'être spectateur de la vie quotidienne, pour assister au spectacle, se retirer, respirer, et simplement attendre ? Je le fais régulièrement, pour récolter les bribes de vie d'inconnus que je ne reverrai jamais, pour m'inspirer, pour écrire parfois, quelques lignes sur des feuilles que je range au fond d'un tiroir.

☕️ Tant de choses se passent dans les cafés, en terrasse, ou alors au fond, sur la banquette capitonnée, usée mais si confortable, qu'on croirait presque être invisible. Quand on va seul dans un café, on n'est jamais vraiment seul.

☕️ Didier Blonde rend un très bel hommage à tous ces antres, réceptacles des drames les plus terribles, des coïncidences les plus loufoques, des amours les plus merveilleuses et des ruptures les plus douloureuses.

☕️ Un café, s'il vous plaît !
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C'est un type qui va dans les bistrots.
Il y va tout seul, dans des tas de bistrots. Souvent, il dit leur enseigne, il donne leur adresse, il les décrits, juste un peu ou plus précisément. Ça dépend.
La plupart du temps, il ne précise pas ce qu'il consomme, mais il consomme, c'est forcé, car dans ces bistrots, il y reste longtemps, une heure, deux heures, plus même, parfois. Alors, vous comprenez, il faut bien qu'il consomme.
Une fois assis, il commence par regarder. Il regarde le serveur, un couple, une femme, la porte des toilettes, le plafond, n'importe quoi, la rue même. Et puis il écrit. Des notes, des phrases, ou même seulement des bouts de phrases, des mots accolés. Il dit qu'il les met en réserve, pour plus tard. Pas pour plus tard dans sa vie, pas pour plus tard quand il sera vieux, non. Juste pour plus tard aujourd'hui, ou plus tard le mois prochain. Ces mots, ces phrases, ces notes, il compte bien s'en servir pour son prochain roman, ou plutôt pour l'un de ses prochains romans.
Drôle de type...
Parfois, il fait plus que cela, plus que quelques mots : il divague sur une inconnue, il lui imagine une vie, un amant, un drame, un plaisir. Ça tient en quelques lignes ou en deux pages, au plus. Il fait ça, mais c'est rare. Il doit garder ses histoires pour ses romans.
Mais quel âge a-t-il, ce type ? Difficile à dire. D'après certains de ses souvenirs — il connaît les anciens noms des cafés nouveaux — il n'est pas tout-jeune-tout-jeune. D'après d'autres souvenirs, on situerait volontiers ses vingt ans sous Pompidou.
Ce type vous rappelle quelqu'un ?
C'est drôle, à moi aussi !
A un moment, j'ai même pensé qu'il s'agissait de moi.
Pas vous ?
Ben si, quand même : les cafés, les serveurs, les femmes, les histoires...
On dirait bien, hein ?
Mais non ! Il ne s'agit pas de moi. Je le regrette, mais il ne s'agit pas de moi.
Réfléchissez un peu : tout d'abord, mes vingt ans n'ont pas eu lieu sous Pompidou mais sous De Gaulle !
Ensuite, moi, je précise souvent ce que je consomme, la plupart du temps un demi ou un café-croissant. C'est une question de goût. Et d'heure aussi.
Et puis moi, je ne fréquente pratiquement pas la Rive Droite, alors que l'autre type, si.
Lui, il ne raconte pas ses petites histoires comme ça, il ne livre que des ébauches. Il ne va quand même pas griller en quelques lignes d'une courte nouvelle ce qui pourrait meubler tout un chapitre de son prochain roman. Il est économe, lui. Alors que moi, je donne tout tout de suite. Moi, quand je quitte le café, mon histoire est écrite en presque totalité. Il ne reste plus qu'à lui ajouter une chute et trois virgules et à la livrer le lendemain.
Vous voyez bien que ce type, l'autre, ce n'est pas moi, que ça ne peut pas être moi.
Parce que lui, c'est lui, et moi, c'est moi.
Et lui, c'est Didier Blonde, écrivain. Il vient de publier "Cafés, etc." au Mercure de France, un charmant petit bouquin d'à peine plus de cent pages.
Ne vous y trompez pas : ce type n'est pas moi. Mais il écrit bien, quand même.¹

¹ Tout est dans la ponctuation : entre "Mais il écrit bien, quand même" et "Mais il écrit bien quand même", il y a tout un monde.

Lien : https://www.leblogdescouthei..
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Comme l'auteur, j'adore l'atmosphère du café parisien, avec sa faune, ses habitués, son personnel, sa carte des boissons, son décor, etc.
Tout comme lui, j'en ai fréquenté pas mal (nous en avons un certain nombre en commun...), et chacun possède une atmosphère qui lui est propre. Pas pour rien que certaines personnes préfèrent aller lire ou travailler dans un café plutôt que chez elles...
Cet ouvrage est rempli d'anecdotes, le plus souvent plus issues de l'imaginaire de l'auteur que de la réalité pure et dure... Agréable de flâner ainsi dans les rades parisiens, sans forcément de but précis.
Un livre lu en avril 2021, alors que les cafés sont... fermés. Hâte d'y remettre les pieds, d'y lire, d'y prendre des photos... et d'observer mes congénères...


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C'est une ballade dans Paris de café en café que nous propose Didier Blonde dans ce court recueil. Des moments de vie solitaires ou partagés, doux ou animés, émouvants ou passionnés, des anecdotes sur des histoires, des rencontres, des déboires.

Un livre que l'on déguste comme un album photo, que l'on feuillette d'un trait ou on contraire que l'on prend et repose au fil des envies ou des émotions.

Une délicieuse parenthèse tel un bon verre de vin lentement savouré sur la terrasse d'un café agréablement ensoleillé.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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