Le narrateur de ce roman, suite à la réception d'une lettre, voit ressurgir les émotions et les souvenirs qui ont jalonné la seconde année de sa prépa hypokhâgne. Provincial débarqué à PARIS, le jeune homme a alors du mal à supporter la solitude et l'isolement, l'esprit de compétition exarcerbé. Il va voir son seul lien social, à savoir un première année avec qui il fume des cigarettes, se suicider....De ce drame va découler un traumatisme profond, une remise en question de son avenir et des relations nouvelles voire étranges liées aux conséquences de la tragédie...
Jean Philippe BLONDEL nous livre dans ce roman une critique sévère de la vie en prépa des élites. Il dresse le constat d'un monde impitoyable où le savoir et la réussite prennent le pas sur l'humain et la vie. Il décrit un monde petit bourgeois sans concession et sa précision nous laisse à penser que cet ouvrage est plus intime qu'il n'y parait (est-ce du vécu ??). Les pensées du narrateur sont disséquées, exprimées avec force et sans complaisance. La confusion des sentiments de VICTOR, le narrateur, prouve que cet évènement a marqué à jamais sa vie et qu'il a vécu avec ce poids jusqu'à la réception de cette courte lettre ...
J'ai aimé le ton intimiste de
Jean Philippe BLONDEL et le parti pris de celui-ci de décrire avec réalisme et parfois de façon brutale la situation. Aucune facilité ni surenchère dans les émotions, juste une écriture directe et sincère. Certains passages peuvent déranger mais ils sont nécessaires à la compréhension du contexte et du drame qui se joue ...
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