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Lu en 2017. Un roman d'apprentissage (d'inspiration autobiographique) qui m'avait touchée par ses thèmes universels, notamment sociétaux et psychologiques.
Chercher sa place, à travers les mirages du succès, luttant contre ses peurs, ses préjugés et ses blessures. Trouver sa voie, dans les méandres obscurs de la fin de l'adolescence et la confusion des sentiments. S'en sortir vainqueur, grandi, prêt à ne plus renoncer ? Voilà ce que "Victor" partage avec nous à travers sa quête d'identité...
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Un court roman qu'il ne faut pas lire quand on est déprimé ou que le suicide est un sujet sensible.
Il donne l'impression d'être bien plus personnel pour Jean-Philippe Blondel, son ton et son narrateur me le laissent penser.
Plus sombre que la plupart de ses autres romans, ce texte traite du suicide, de l'impact de celui-ci sur les autres, de la pression des études ou encore des relations familiales à la période charnière, qu'est la fin de l'adolescence et le début de la vie d'adulte.
Le narrateur semble comme vivre dans une bulle. Peu touché par ce qui l'entoure, il évolue dans sa vie d'étudiant un peu à la marge jusqu'au suicide d'un camarade, à peine un ami, qui va comme le propulser sur le devant de la scène.
Il va alors chercher à comprendre la dynamique autour de ce moment, d'analyser le comportement de son entourage et de trouver son chemin pour avancer.
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Auretour de ses vacances, Victor trouve parmi son courrier une lettre qui le replonge dans des souvenirs vieux de 20 ans. à l'époque jeune et brillant bachelier issu d'un milieu modeste en province, il intégre un grand lycée parisien où il va découvrir les jeux de pouvoirs, les jeux de classe jusqu'à ce qu'un évènement transforme à jamais le cours de sa vie.
Ce livre a des relents d'autobiographie. C'est court mais bien écrit.
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Un hiver à Paris
Jean-Philippe Blondel
roman
Buchet Chastel, 2015, 268p


Victor, le narrateur à la première personne, a voulu aller à Paris faire ses classes préparatoires au lycée D., pour échapper à ses parents distants de par l'éducation reçue, qui ne savent pas très bien ce qu'est une classe prépa, à son frère aîné qui ne se soucie pas de lui.
En hypokhâgne, il fait l'expérience de la solitude ; ses résultats ne sont pas si mauvais ; il entrera en khâgne ; le cacique de la classe le remarque. A la rentrée suivante, il parle un peu avec un camarade hypokhâgneux, Mathieu, qui a du mal avec l'ambiance de ces classes. Il aimerait l'inviter pour son anniversaire. Un jour, il s'autorise à entrer plus tard à l'école ; il entend un « connard » adressé à un prof, puis un cri. Un étudiant, enjambant la rampe d'escalier, a sauté dans le vide . Victor est le premier sur les lieux. Il savait que c'était Matthieu.
Dès lors, sa vie change. Il est l'ami de la victime. Les professeurs, le proviseur, remarquent sa lucidité et sa maturité. Il observe tout, la comédie de la vie l'intéresse. le père de Matthieu se trouve bien en sa compagnie, Victor aussi, comme s'il était le fils de ce faux-père. Victor réfléchit à sa vie. Il a déjà l'idée bien ancrée dans la tête qu'il écrira des romans. Son prof de lettres dit qu'il est fait pour ça. Il veut aussi enseigner, et surtout ne jamais humilier ses élèves. La certitude, c'est qu'il veut vivre.
Bien plus tard, il écrit le roman de ces années passées à Paris. Il reçoit une lettre d'un lecteur, le papa de Matthieu.
C'est un roman facile à lire, très attachant. On lit ce roman d'initiation, de construction, avec beaucoup de plaisir et d'attention. Victor ne nous est pas tout à fait étranger.
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Un livre plein de sensibilité et d'émotion sur un sujet de société que l'on préfère ne pas voir et oublier bien vite. C'est analysé en profondeur avec délicatesse. Les questionnements sont nombreux et les réponses toujours incertaines, ne satisfont personnes réellement et la vie doit continuer !
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L'hiver, cette saison froide qui pousse au retranchement, à l'isolement. Pour Victor, ce provincial transparent perpétuellement solitaire monté à Paris pour intégrer une Prépa, ce percheron de seconde classe acharné sans vie sociale confronté aux futures élites, cet hiver 1984 va radicalement changer sa vie. de façon inattendue, le suicide d'un camarade va le propulser au centre de toutes les attentions, lui faire intégrer le cercle fermé de ceux qui connaissent les codes pour réussir. Mais comment vivre sur un mensonge ?

Ce roman résonne étrangement, peut-être parce qu'il décrit si bien la vie d'un adolescent qui se cherche, qui frôle la mort, qui comprend ce monde auquel il n'appartient pas avec autant de lucidité. Dès les premières pages, vous êtes happé par le récit que vous lisez d'une traite et qui ne vous quitte plus. Blondel décrit avec justesse l'ambiguïté de son personnage, la sensation de culpabilité lorsqu'un ami se suicide et que vous avez été impuissant, la ligne ténue entre la vie et la mort.


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C'est le récit d'un parcours initiatique; comment un drame transforme un adolescent réservé et malhabile en un jeune adulte lucide et déterminé. le regard des autres portés sur lui devient un moteur et sauve de l'inertie ce jeune homme en devenir et tellement indécis. Beau roman sur l'apprentissage, d'où l'on vient et vers où on peut ou veut aller.
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« le fils. L'amant. La pute. Je pouvais incarner ce que les autres voulaient que je sois.
C'est dans leur besoin que je me construisais. Dans leur envie que je me solidifiais. »

Une citation en préambule, c'est bien commode pour entamer un commentaire et donner une sonorité, une ambiance, une couleur particulière au roman que je viens d'achever.
C'est également bien pratique pour exprimer un ressenti que je ne parviens pas à exprimer clairement, encore sous les émotions de cette histoire à la crédibilité troublante.

C'est le roman de la métamorphose de Victor, jeune homme mièvre et introverti.
« Est-ce qu'on pouvait passer une vie comme ça, à l'écart du monde, à regarder les autres s'échiner à trouver un sens à leur existence. »

Pour ce jeune provincial, Hypokhâgne à Paris sera son exutoire et un drame en sera son révélateur, l'éclaircissement d'un chemin de vie.

Jean-Philippe Blondel décortique avec justesse et lucidité les bouleversements qui atteignent Victor. A-t-il bénéficié du malheur d'autrui pour exister aux yeux de ses camarades de promotions, pour s'affranchir de la gangue oppressante du mal-être ?
L'ascension de l'échelle sociale lui permettra-t-elle de se réaliser dans ce qu'il imaginait être une réussite ?

Des existences en question, des vies en devenir et d'autres en dévastation, c'est ce chassé-croisé que propose l'auteur avec beaucoup de distinction et de pertinence qui quasiment à chaque phrase prête à réflexion.

Finalement, comme je ne suis pas sûr d'avoir formulé pleinement mes sensations au sujet de ce roman, je termine donc ce commentaire sur une citation dont je reste persuadé de la véracité : « Dans les familles ou les sentiments s'expriment, les enfants doivent être moins enclins à escalader les rampes et à se jeter dans le vide. »

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Je t'écris pour te dire que je ne passerai pas l'hiver à Paris, que le billet de depart pour cette histoire ne m'a pas emportée comme l'avait fait 6H41.
Je n'ai pas la mélancolie suffisamment triste pour apprécier ce type de roman, que j'abandonne après en avoir lu la moitié.
L'écriture est toujours aussi fluide et agréable, mais le thème à la Olivier Adam ne me touche décidément pas. Si vous appréciez les romans d'Adam, alors foncez !
Je passe mon tour !
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Un roman qui parlera à tous les étudiants, on va suivre Victor, un jeu provincial qui va faire ses classes dans la capitale, il va y découvrir la solitude, la compétition, la pression et le suicide d'un de ses camarades. le livre dégage une certaine poésie, une mélancolie aussi, l'humanité des personnages est superbe, ils sont tous très crédibles, je ne me suis à aucun moment posé la question de savoir si c'était vrai ou non, pour moi c'était du vécu que je lisais.
Le roman se lit vite et bien, en moins de 200 pages, on a un récit très complet sur l'univers de la vie étudiante à Paris, c'est plein d'humanité (pour le meilleur et le pire), le constat de la mort quand on est vivant est quelque chose de très difficile comme on peut le constater dans ce livre. L'auteur a su me toucher, c'est le genre de lecture dont on ne sort pas indemne, la belle plume y est pour beaucoup.
Le récit est particulier, il n'a pas de but précis, pas de morale à donner, en revanche il donne plutôt à réfléchir et c'est ce que je cherchais. A coup sûr je le relirais d'ici quelques années, le temps de mûrir la réflexion et de le redécouvrir. J'ai aimé les interrogations que ce pose le narrateur, au final c'est avec subtilité que l'on entre dans le roman, mais c'est avec émotion qu'on en ressort.
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