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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir autant entendu parle de Christian Bobin, j'ai pris au hasard une de ses oeuvres pour la découvrir.
La grande vie est un mélange entre roman, poésie et recueil philosophique.
En quelques pages Bobin peut nous éblouir avec des envolés lyrique absolument magnifique.
Je pense revenir occasionnellement dans l'oeuvre de Christian Bobin, découvrir de tels moments de grâce littéraire est un bonheur. L'auteur nous permet de prendre du recul sur notre vie et d'apprécier au mieux ce qui nous entoure et la beauté de la vie, la nature, l'amour.
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La grande vie, comme souvent les livres poétiques de Christian Bobin, c'est un feu d'artifice de mots, de phrases, de pensées, de toute une métaphysique intérieure de leur auteur. Et comme dans tout feu d'artifice, il y a quelques pétards mouillés, très vite oubliés par les fleurs incandescentes que Bobin place dans le ciel étoilé du lecteur. Pas de bouquet final non plus, mais une simple et belle phrase qui le vaut bien largement : "La poésie c'est la grande vie".

Dans ce livre précisément très poétique, Bobin offre la vedette aux fleurs, aux oiseaux, aux arbres, à la nature sans laquelle la poésie serait un hiver sans fin, et, naturellement aux livres et à l'écriture. Quand il les évoque, on est forcément admiratif devant ces courtes phrases, ces comparaisons étoilées, ce mélange de sensibilité personnelle et de faits dans lesquels chacun peut souvent se retrouver.

C'est de la très belle écriture, sur la vie, le devenir de l'homme, l'espérance, l'éternité, une succession de fulgurances qui ne peuvent qu'éblouir le lecteur.
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Aucun écrivain ne ressemble à Christian Bobin ! Poète dans sa prose somptueuse, il a un style très particulier: ses phrases courtes, délicates et parfois elliptiques partent dans tous les sens, jouant à cache-cache avec la rationalité. Les mots qui jaillissent peuvent surprendre. Il nous plonge avec délectation dans la subjectivité le plus débridée - et il ne s'en cache pas, puisqu'il écrit: « Je crois que tout souffre dans cette vie. Ne soyez pas trop effrayé par cette phrase, je pourrais aussi bien dire, et ce serait aussi vrai: tout se réjouit dans cette vie » (p. 39) Cependant, le lyrisme de C. Bobin reste constamment sobre. Il ne joue jamais des grandes orgues; il préfère se concentrer sur un oiseau ou une fleur, sur un poème ou un personnage méconnus, toujours avec douceur et finesse. Mais il ne veut (ou: peut ?) pas développer ses impressions - ce qui pourrait donner une impression de décousu. C'est pourquoi il est préférable de lire par petits bouts ce livre, qui est pourtant court. Personnellement, je ne me sens pas toujours en parfaite résonance avec toutes ces lignes, mais j'y ai trouvé de ci, de là, de précieux joyaux.
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Il y a quelque chose du journal intime dans cette poésie en prose que nous offre Christian Bobin.

Une deuxième rencontre pour moi avec l'auteur, quasiment enchaînée après la lecture de "Un assassin blanc comme neige". Tant d'invitations indirectement reçues à découvrir l'univers de l'auteur qu'un seul recueil ne suffisait pas ;-)

J'ai aimé l'"entendre" parler de son père, de la littérature, de ses inspirations littéraires (Marceline Desbordes-Valmore, Ernst Jünger, Sören Kierkegaard, Hölderlin, Robert Antelme...), du sens de la poésie, j'ai aimé son invitation à penser simplement les petites choses de la vie...et je me suis laissée bercer par ses mots, ses petits fragments de douceur...et ses derniers petis morceaux effleurant avec délicatesse les souvenirs d'une mère aimée, ravivant mes propres souvenirs. L'émotion m'a saisie.

Merci Monsieur Bobin. Je reviendrai picorer de votre plume. Elle a été une main chaleureuse sur mon épaule un soir de cette semaine, bénéfique, très à propos.

« Ah ne m'enlevez pas la poésie, elle m'est plus précieuse que la vie, elle est la vie même, révélée, sortie par deux mains d'or des eaux du néant, ruisselante au soleil. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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La grande vie de Christian Bobin, ne se résume pas, ne s'explique pas….elle se sent

Les phrases de Christian Bobin sont tellement épurées pour atteindre le divin qu'elles demandent une attention incessante ; une lecture plus qu'attentive offrant notre coeur à leurs rayons.
Pour que ses textes nous ébranlent, il faut les lire en gravissant une « échelle bien plantée dans le sol et s'appuyant sur le ciel ».
Attention car, relâcher l'attention, relâcher l'ouverture c'est se fermer et rendre le texte obscur. Ce serait dommage pour ce magnifique recueil.
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Joli recueil de pensées où la poésie tient une large place.
Je me suis évadée, mais je me suis aussi interrogée, j'ai savouré les mots, les phrases bien souvent magnifiés par l'écriture de l'auteur.
Un intermède enchanteur, réalité poétique venus directement du coeur qui a su trouvé le mien.
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Un livre de Bobin est quelque chose qui se savoure, se déguste, page par page, phrase par phrase. Un livre de Bobin, c'est toujours un moment volé au temps, quelques phrases pleines de poésie à méditer, à murmurer du bout des lèvres. C'est arrêter le temps, un peu, c'est prendre celui de contempler le monde à travers ses mots.

Construit comme un recueil de réflexion sur la vie, sur le monde, La grande vie est un hommage. Hommage à des poètes et écrivains, hommage à des proches, hommage à la nature et aux livres. Il y a tout cela dans ce tout petit petit livre, 103 pages de poésie et de beauté.

Est-il besoin de le préciser? J'aime les livres de Bobin...
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Une grande découverte que ce tout petit livre poétique nous parlant de la vie, de la mort et du bonheur. J'ai adoré, j'ai rêvé, j'ai été emportée par la magie des mots.
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"Certains jours le printemps bégayait, il faisait froid. Je me posais ces questions qu'on se pose quand on vient d'abandonner quelqu'un sous la terre au cimetière : est-ce que la pluie les décourage ? Est-ce que le froid les empêche de dormir ? Je crois que tout souffre dans cette vie. Ne soyez pas trop effrayé par cette phrase, je pourrais aussi bien dire, et ce serait aussi vrai : tout se réjouit dans cette vie."

Christian Bobin nous a déjà habitué à une écriture fragmentaire ; La Grande Vie s'ajoute à la liste de ses oeuvres composées de ces fragments plus ou moins longs puisqu'il s'agit d'un recueil de sept textes. On y retrouve ses thèmes de prédilection tels la nature, l'amour, la joie, l'écriture, l'au-delà, et bien sûr le rapport à la vie. On y rencontre entre autres des auteurs comme Kierkegaard, des compositeurs comme Bach, des célébrités comme Marilyn Monroe, auxquels Bobin s'adresse par une rédaction parfois volontairement proche de l'écriture épistolaire.

Une lecture à savourer lentement pour en apprécier la subtilité de chaque phrase, la couleur de chaque image qui vient se dessiner dans notre tête, l'amplitude de chaque idée qui jaillit en nous afin d'offrir à notre propre regard cette acuité face à ces petits riens du quotidien qui sont autant d'infimes poèmes que l'on oublie souvent de voir et qui constituent, pour Bobin, les éléments de la Grande Vie.
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Au commencement, c'est un peu comme un carnet de lecture... mais décliné avec l'originalité et la poésie qu'on connaît de Bobin. Donc on y retrouve la teinte de spiritualité à laquelle il nous a habitués et qu'il se plait à monter en épingle chez chaque auteur qu'il nous invite à lire; et ce n'est pas seulement sur certains auteurs, d'ailleurs, qu'il attire notre attention: d'autres artistes plus ou moins connus voire anonymes, tels les animaux sauvages convoqués à la célébration de la vie... de temps à autre, on croit changer de sujet, se retrouvant sous une nouvelle tête de chapitre dûment intitulée et on glisse imperceptiblement vers la grande vie, celle de Thérèse de Lisieux comme celle de Marilyn Monroe. Certains titres restent des mystères qui tiennent pour moi du surréalisme; titres mystérieux mais propos limpide, toujours un peu le même, nous invitant à la fête infiniment renouvelée de la vie, aussi triste soit-on quand survient, par exemple, la mort d'un être cher .
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