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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La grande vie, comme souvent les livres poétiques de Christian Bobin, c'est un feu d'artifice de mots, de phrases, de pensées, de toute une métaphysique intérieure de leur auteur. Et comme dans tout feu d'artifice, il y a quelques pétards mouillés, très vite oubliés par les fleurs incandescentes que Bobin place dans le ciel étoilé du lecteur. Pas de bouquet final non plus, mais une simple et belle phrase qui le vaut bien largement : "La poésie c'est la grande vie".

Dans ce livre précisément très poétique, Bobin offre la vedette aux fleurs, aux oiseaux, aux arbres, à la nature sans laquelle la poésie serait un hiver sans fin, et, naturellement aux livres et à l'écriture. Quand il les évoque, on est forcément admiratif devant ces courtes phrases, ces comparaisons étoilées, ce mélange de sensibilité personnelle et de faits dans lesquels chacun peut souvent se retrouver.

C'est de la très belle écriture, sur la vie, le devenir de l'homme, l'espérance, l'éternité, une succession de fulgurances qui ne peuvent qu'éblouir le lecteur.
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La grande vie de Christian Bobin, ne se résume pas, ne s'explique pas….elle se sent

Les phrases de Christian Bobin sont tellement épurées pour atteindre le divin qu'elles demandent une attention incessante ; une lecture plus qu'attentive offrant notre coeur à leurs rayons.
Pour que ses textes nous ébranlent, il faut les lire en gravissant une « échelle bien plantée dans le sol et s'appuyant sur le ciel ».
Attention car, relâcher l'attention, relâcher l'ouverture c'est se fermer et rendre le texte obscur. Ce serait dommage pour ce magnifique recueil.
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Il y a quelque chose du journal intime dans cette poésie en prose que nous offre Christian Bobin.

Une deuxième rencontre pour moi avec l'auteur, quasiment enchaînée après la lecture de "Un assassin blanc comme neige". Tant d'invitations indirectement reçues à découvrir l'univers de l'auteur qu'un seul recueil ne suffisait pas ;-)

J'ai aimé l'"entendre" parler de son père, de la littérature, de ses inspirations littéraires (Marceline Desbordes-Valmore, Ernst Jünger, Sören Kierkegaard, Hölderlin, Robert Antelme...), du sens de la poésie, j'ai aimé son invitation à penser simplement les petites choses de la vie...et je me suis laissée bercer par ses mots, ses petits fragments de douceur...et ses derniers petis morceaux effleurant avec délicatesse les souvenirs d'une mère aimée, ravivant mes propres souvenirs. L'émotion m'a saisie.

Merci Monsieur Bobin. Je reviendrai picorer de votre plume. Elle a été une main chaleureuse sur mon épaule un soir de cette semaine, bénéfique, très à propos.

« Ah ne m'enlevez pas la poésie, elle m'est plus précieuse que la vie, elle est la vie même, révélée, sortie par deux mains d'or des eaux du néant, ruisselante au soleil. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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J'ai souvent entendu parler de Christian Bobin, auteur révélé au monde des lettres en 1991, avec une petite robe de fête, premier succès de cet écrivain discret et fuyant la sphère lmondaine et e milieu littéraire comme sa peste.

Je savais que les livres de Bobin dégagent leurs petites musique bien à elle, entre prose et poésie, mais jusqu'à présent je n'avais pas eu l'occasion de lire un de ses ouvrages.

C'est désormais chose faite avec son dernier livre à ce jour, la grande vie paru l'an dernier dans la collection Blanche de Gallimard.

"La grande vie" n'est pas à proprement parler un roman, ni même un récit, plutôt un receuil de réflexions intimes, souvent sous formes de lettres dans lequel Christian Bobin nous dit son amour pour la vie et pour la nature.

L'auteur s'adresse ainsi notamment à un merle et même une marguerite et nous fait partager sa union avec la nature, au coeur d'une forêt, « quand du haut d'un sapin éclate le chant de l'oiseau ». Lire la grande vie, c'est un peu comme si on partait faire une balade bucolique au gré des paysages et des saisons

Mais Bobin ne parle pas que nature, il dit aussi dans ce court récit son admiration pour des hommes et des femmes célèbres, tels que les illustres poétesses Marceline Desbordes-Valmore ou Emily Dickinson ou bien encore le grand écrivain allemand du 20ème siècle Ernst Jünger.

On pourra toujours tiquer sur des relents un peu passéistes de l'auteur, et notamment lorsqu'il déplore la disparition de la lettre, dont il impute la responsabilité aux réseaux sociaux, mais il fait ce constat avec une telle beauté et une telle poésie « Une lettre manuscrite c'est un visage gravé dans la pierre tendre du papier… » qu'on ne pourra qu'être ému par cette déclaration.

Plus généralement, Christian Bobin avoue sa totale addiction aux livres, « secrets échangés dans la nuit », qui « agissent même quand ils sont fermés », et sa passion de l'écriture.

La grande vie prend soin de boucler la boucle et se clôt comme elle l'a commencé, par un hymne à la poésie, « plus précieuse que la vie ».

Un livre à la gloire de la nature et de la littérature, sincèrement, comment pourrait on bouder son plaisir de lecteur ?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce que Christian Bobin appelle la grande vie, n'est autre que ces petits riens qui peuplent nos existences : un souffle, une présence, une attente, un espoir. Un recueil de citations qui nous aide à nous rappeler de vivre intensément chaque instant, dans ses plus petits atours comme dans ses plus beaux éclats. Un instant de grâce, toujours porté par une écriture poétique et souple. Encore un moment délicat à passer en compagnie de cet auteur de grand talent.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Joli recueil de pensées où la poésie tient une large place.
Je me suis évadée, mais je me suis aussi interrogée, j'ai savouré les mots, les phrases bien souvent magnifiés par l'écriture de l'auteur.
Un intermède enchanteur, réalité poétique venus directement du coeur qui a su trouvé le mien.
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Une grande découverte que ce tout petit livre poétique nous parlant de la vie, de la mort et du bonheur. J'ai adoré, j'ai rêvé, j'ai été emportée par la magie des mots.
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une merveille de poésie et de profondeur, d'humanisme
du magnifique Bobin, peut-être le meilleur
:
un cadeau pour le Présent et pour l'Avenir
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On ouvre un livre de C. Bobin, et l'enchantement est là, toujours; il est le poète du quotidien, particulièrement à l'écoute de la vie dans ce qu'elle a de plus beau et de meilleur.

"Les livres agissent même quand ils sont fermés"

"Le monde a tué la lenteur. Il ne sait plus où il l'a enterrée."

"Les hommes regardent les femmes et ils en perdent la vue. Les femmes regardent les mots d'amour et elles y trouvent leur âme."

Comment fait-il pour voir ce que trop souvent nous ne voyons pas et entendre ce que nous n'entendons pas ?

Comment fait-il pour écrire ce que nous voudrions tous être capable d'écrire ?

Il est le magicien des mots et des sentiments, il nous fait un bien fou !
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Aucun écrivain ne ressemble à Christian Bobin ! Poète dans sa prose somptueuse, il a un style très particulier: ses phrases courtes, délicates et parfois elliptiques partent dans tous les sens, jouant à cache-cache avec la rationalité. Les mots qui jaillissent peuvent surprendre. Il nous plonge avec délectation dans la subjectivité le plus débridée - et il ne s'en cache pas, puisqu'il écrit: « Je crois que tout souffre dans cette vie. Ne soyez pas trop effrayé par cette phrase, je pourrais aussi bien dire, et ce serait aussi vrai: tout se réjouit dans cette vie » (p. 39) Cependant, le lyrisme de C. Bobin reste constamment sobre. Il ne joue jamais des grandes orgues; il préfère se concentrer sur un oiseau ou une fleur, sur un poème ou un personnage méconnus, toujours avec douceur et finesse. Mais il ne veut (ou: peut ?) pas développer ses impressions - ce qui pourrait donner une impression de décousu. C'est pourquoi il est préférable de lire par petits bouts ce livre, qui est pourtant court. Personnellement, je ne me sens pas toujours en parfaite résonance avec toutes ces lignes, mais j'y ai trouvé de ci, de là, de précieux joyaux.
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