Il s'agit de l'adaptation en Bd du roman de
Philip Kerr. le premier tome de la célèbre trilogie berlinoise. L'action se déroule en 1939, à l'approche des Jeux olympiques, alors que les nazis sont au pouvoir depuis 3 ans. Dans ce contexte particulier, Bernie Gunther, ancien flic de la brigade criminelle, devenu détective privé, spécialiste dans la recherche des personnes disparues, est engagé par le magnat de l'acier, Herman Six. La fille et le gendre de ce dernier ont été retrouvés morts dans l'incendie de leur maison, avec plusieurs balles dans le corps et un coffre-fort vidé. le magnat voudrait récupérer le collier en diamant qui a été volé. Retrouver le coupable, c'est donc retrouver le collier.
Bernie débute son enquête de façon classique : les lieux du crime, le légiste…
L'intrigue n'est pas l'élément le plus important de ce roman graphique. On est dans une histoire à la
Raymond Chandler. Bernie Gunther, c'est Philip Marlowe Dans l'Allemagne nazie. Même allure, même ton désabusé, même vêtements, mêmes répliques piquantes. Dans ces romans noirs, l'attrait c'est l'ambiance, la peinture d'une époque et l'enquête sert de prétexte. Ici, aussi, c'est le cas. Cette enquête est longue (130 pages) et difficile à suivre. Il y a beaucoup de personnages et si vous ne lisez pas l'oeuvre d'une traite, il faut parfois revenir en arrière. Mais, je le répète, ce n'est pas là l'essentiel. La peinture de l'époque est très réussie et les dessins de Warzala y sont pour beaucoup. le choix ligne claire semble bizarre pour une histoire de ce type, mais, au contraire, elle permet de ne pas trop se soigner dans les méandres obscurs de l'intrigue. Si les scènes de dialogues sont classiques, le dessinateur a un talent certain pour les plans d'ensemble et les scènes nocturnes ou de suspense.
Le personnage de Bernie Gunther est plutôt réussi et sa façon de vivre de penser dans l'Allemagne nazie, ni fanatisé par les nazis, ni opposants non plus est intéressante. Il est tour à tour attachant et énervant de par son arrogance. Les rencontres avec les personnages historiques et en particulier Goering sont assez savoureuses et réalist
es aussi.
C'est cette reconstitution d'une époque qui m'a donc bien plus intéressé que l'intrigue policière qui sert de fil rouge à l'ensemble, comme dans un roman noir, mais, qu'au bout d'un moment on ne suit plus vraiment.
Les amateurs de romans noirs, de ligne claire, des années 30, de détective privé à l'ancienne, cette BD est faite pour vous !
Il s'agit de l'adaptation en Bd du roman de
Philip Kerr. le premier tome de la célèbre trilogie berlinoise. L'action se déroule en 1939, à l'approche des Jeux olympiques, alors que les nazis sont au pouvoir depuis 3 ans. Dans ce contexte particulier, Bernie Gunther, ancien flic de la brigade criminelle, devenu détective privé, spécialiste dans la recherche des personnes disparues, est engagé par le magnat de l'acier, Herman Six. La fille et le gendre de ce dernier ont été retrouvés morts dans l'incendie de leur maison, avec plusieurs balles dans le corps et un coffre-fort vidé. le magnat voudrait récupérer le collier en diamant qui a été volé. Retrouver le coupable, c'est donc retrouver le collier.
Bernie débute son enquête de façon classique : les lieux du crime, le légiste…
L'intrigue n'est pas l'élément le plus important de ce roman graphique. On est dans une histoire à la
Raymond Chandler. Bernie Gunther, c'est Philip Marlowe Dans l'Allemagne nazie. Même allure, même ton désabusé, même vêtements, mêmes répliques piquantes. Dans ces romans noirs, l'attrait c'est l'ambiance, la peinture d'une époque et l'enquête sert de prétexte. Ici, aussi, c'est le cas. Cette enquête est longue (130 pages) et difficile à suivre. Il y a beaucoup de personnages et si vous ne lisez pas l'oeuvre d'une traite, il faut parfois revenir en arrière. Mais, je le répète, ce n'est pas là l'essentiel. La peinture de l'époque est très réussie et les dessins de Warzala y sont pour beaucoup. le choix ligne claire semble bizarre pour une histoire de ce type, mais, au contraire, elle permet de ne pas trop se soigner dans les méandres obscurs de l'intrigue. Si les scènes de dialogues sont classiques, le dessinateur a un talent certain pour les plans d'ensemble et les scènes nocturnes ou de suspense.
Le personnage de Bernie Gunther est plutôt réussi et sa façon de vivre de penser dans l'Allemagne nazie, ni fanatisé par les nazis, ni opposants non plus est intéressante. Il est tour à tour attachant et énervant de par son arrogance. Les rencontres avec les personnages historiques et en particulier Goering sont assez savoureuses et réalist
es aussi.
C'est cette reconstitution d'une époque qui m'a donc bien plus intéressé que l'intrigue policière qui sert de fil rouge à l'ensemble, comme dans un roman noir, mais, qu'au bout d'un moment on ne suit plus vraiment.
Les amateurs de romans noirs, de ligne claire, des années 30, de détective privé à l'ancienne, cette BD est faite pour vous !