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sur 276 notes
Ce roman est drôle, tendre et émouvant.
L'auteur nous raconte son père qui aimait la boxe et les mots, il maîtrisait mieux le premier que le second.
C'est un roman qui parle d'un père mais aussi d'une amitié d'une vie.
L'écriture est soignée avec quelques envolées. J'ai été seduite par ce roman et pas besoin d'aimer la boxe et Dieu pour passer un très bon moment.
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Roman dont j'avais beaucoup entendu parler à sa sortie, c'est le prix du deuxième roman qui me donne l'occasion de le lire.

C'est une auto fiction que nous propose Guy Boley. Il rend ici un vibrant hommage à son père .

C'est à Besançon dans le quartier du dépôt, quartier des ouvriers et cheminots que l'auteur a grandi. Il nous parle avec beaucoup de sensibilité de son père, de sa vie et de sa relation filiale. C'est un témoignage d'amour, d'admiration envers son père René.

René Boley est né le 3 mai 1926 et décède le 8 octobre 1999 : "Distance entre le lieu de sa naissance et celui de sa mort : 3 étages".

René a dû se construire en l'absence du père celui-ci "Paf ! Ecrasé, entre deux wagons, comme une crêpe, le pauvre !", ça on ne peut mal de l'oublier, l'auteur le mentionne assez dans son roman au point que cela pourrait énerver certains.

René enfant adore les mots, il lit beaucoup mais sa mère autoritaire a peur qu'il ne soit pas un homme ! et elle l'inscrit à la boxe ! A 14 ans il quittera l'école pour devenir forgeron car il faut un salaire !

L'auteur nous décrit le milieu ouvrier, le dépôt, la fin des machines à vapeur, l'évolution industrielle, la société après mai 68... jusqu'à nos jours. Il note dans son carnet les mots trouvés dans son "Larousse illustré" qui ne le quitte pas, il aimerait tant rendre hommage à son monde, aux ouvriers du quartier.

C'est dans les yeux du fils que le père est "déifié" au sens propre comme au sens figuré car l'ami d'enfance de René, Pierre, Pierrot qui comme lui a l'amour des mots, de la lecture mais pas les mêmes deviendra abbé ! A partir de ce moment il le nommera tendrement "père abbé", celui qui lui ouvrira la voie du théâtre amateur. C'est au nom de leur amitié qu'il incarnera Jésus dans "La passion du Christ" jouée chaque année à la paroisse du quartier.

La boxe, il sera tout de même champion de France amateur le 28 décembre 1952, ce combat, c'était pour plaire à sa mère, pour qu'elle soit fière de lui mais malheureusement elle ne verra pas son sacre.

Se battre, mener un combat pour le sport mais aussi dans la vie, pas simple de se construire seul, dans la pauvreté.

J'ai été séduite par la langue que j'ai trouvé très belle, poétique avec des envolées lyriques comme les opérettes qu'il écrivait pour amuser les gens du quartier. Les mots sont percutants. le style est fluide, sensible, il laisse parler son coeur. Néanmoins j'ai dû m'accrocher pour suivre le récit, certains passages sur l'Eglise m'ont perdue, c'est la langue et la beauté de l'amitié des deux garçons, la réalité de ce quartier et l'admiration infinie pour ce père qui m'ont récupérée.

Suis heureuse d'avoir découvert ce roman.

Ma note : 8.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Si je devais définir Guy Boley, je dirais de lui que c'est d'abord le "Fils du père", le fils de René.
René, qui, par sa personnalité, l'a forgé et lui a permis d'être cet homme libre, ce saltimbanque de cirque qui vécut mille vies, et ce jongleur de mots que j'avais découvert avec "Fils du feu". Aussi, quand j'ai vu en rayon, "Quand Dieu boxait en amateur", aucune hésitation ne m'a effleuré l'esprit...il fallait à tout prix que je le lise. Vite...
Comme dans "Fils du feu", son père, René, en est le personnage principal. "Car c'était lui, mon père, qui fut tout à la fois mon premier homme, ma première parole, ma première étincelle et ma première aurore." Un père dont il accompagne, dans les premières pages, les derniers instants dans une banale chambre d'hôpital de Besançon. Un père si discret, qu'il profitera d'un instant d'assoupissement de Guy pour quitter le monde. Parti sans dire au revoir...René était né 73 ans plus tôt dans le même hôpital, trois étage plus bas !
La boucle est bouclée.
Ah ce père, artisan forgeron qui maîtrisait le feu dans Fils du feu, comme il l'aimait...Il a besoin d'en parler, de nous parler de son enfance modeste. Il était si attachant, si fort. En l'aimant, il nous le fait aimer, nous rappelle la vie humble qu'il menait, la vie de passion qui était la sienne. Et aussi une vie d'engagement au service d'autres causes.
Et rappelle à chacun de nous, en filigrane, des images de notre propre père. En ce qui me concerne, en tout cas !
Le père de René mourut écrasé entre deux tampons de wagons dans une gare, alors que le gamin était encore jeune. Fils unique, il fut élevé par sa mère, femme humble et de condition modeste. Sa mère l'inscrivit dans un club de boxe...sa façon à elle de le forger à la vie, de lui apprendre à se battre avec elle. Si René savait frapper le fer, et le modeler, il savait aussi frapper avec les poings. Mais jamais il ne s'en servit, la boxe était un art, elle était réservée au ring, mais pas aux combats de rue. Elle lui permit d'affronter la vie. Elle était aussi et surtout un état d'esprit. "....mon père boxait, forgeait, martelait acier et cartilages..."
René avait un grand copain Pierrot, qui devient prêtre. Il se battait, quand pour d'autres causes, dans d'autres combats. Cet amitié fut celle d'une vie. Aussi quand Pierrot parla de ses projets à René, celui-ci répondit "Oui, Présent". Un "Oui, présent" combatif, engagé, un "Oui présent" de boxeur pour lequel il n'était pas préparé. Et Guy Boley nous décrit cette amitié d'une vie, les vies parallèles de deux gamins, deux vies de combat et d'engagement.
Des parallèles qui se rencontreront. Je n'en dirai pas plus.
Guy eut aussi un frère, un frère pendant 10 jours seulement. Un frère qui compte encore pour lui ! Aujourd'hui encore
Ah que j'aime cette écriture de Guy Boley, une écriture qui m'a toutefois, dans certaines pages, un peu moins séduit que dans "Fils du feu".
Avec ces deux livres, Guy Boley, nous a, me semble-t-il, tout dit de son père, qu'on connaît maintenant bien plus qu'on ne le connaît, lui.
Comment nous séduira-t-il dans son prochain livre? Peut-être nous parlera-t-il de lui, il a eu tant d'expériences, tant de vies...
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Monsieur Guy BOLEY, j'aime vos romans.

Depuis ma découverte de Fils du feu l'année dernière, j'attendais votre prochain roman.

Je l'ai enfin en main, et je ne suis pas déçue.

Oui, il est encore question du père du narrateur. Mais son père n'est pas seulement un forgeron, c'est aussi un boxeur.

Et puis, par fidélité à son ami curé, il monte sur les planches pour interpréter Jésus.

J'ai aimé vos mots qui m'ont ému pour parler de ce père qui fait tout avec passion.

J'ai aimé le rapport entre les mains du père et ceux du fils, quand les mots n'ont plus de sens.

Si j'ai été moins sensible à l'amitié entre le père et le curé, j'ai souri parfois avec l'ancien curé.

Un roman tendre, parfois dur quand le fils se rebelle, mais aussi parfois drôle.

Un auteur qui confirme.

Un coup de coeur.
Lien : https://alexmotamots.fr/quan..
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C'est simple, j'ai été conquise par l'écriture dès la deuxième page. Des mots dont on se délecte, des phrases bien construites, une maîtrise de la figure de style tellement grande que je ne connais même pas le nom de celle ci. Et de l'humour aussi. Alors oui, rien que pour la forme, ce livre est maîtrisé. Avec parfois même des éclats de poésie.
Pour le fond, l'histoire est agréable, je ne veux pas contrarier l'auteur, ok, soit, le meilleur c'est ton père. Mais bon, les histoires de famille, ça n'arrête pas en ce moment, doit y avoir une mode. Après oui c'est vrai il a fait de belles choses! Mais si on ne s'arrête qu'à l'histoire, c'est le genre d'histoire qu'on raconte dans les réunions de famille pour se souvenir. Les autres, ce qui n'en sont pas, de la famille, pas sûre que ça les concerne...
Pour autant, je ne dis pas qu'il ne faut pas le lire, mais si l'histoire du père est centrale, en fait, moi, j'ai surtout trouvé l'histoire de l'auteur en filigrane plutôt douloureuse. Comment peut on être aussi dur avec soi même? J'avais envie de rentrer dans le livre pour lui poser la main sur l'épaule et lui dire "tu sais, ton père, il est fier de toi". Et quand tu as envie de rentrer dans un livre pour discuter avec l'auteur ou les personnages, alors c'est que rien n'est perdu. (Sauf quand c'est pour dire à Houellebecq pendant que tu lis "soumission" "mais t'as un problème dans la tête ou quoi?").
Alors voila. Ce livre est beau, surtout pour l'écriture. Et bien sûr le plus fort c'est son père. Mais lui aussi, il est quand même vachement fort...
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang lorrain et breton à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix.

(Ce siècle avait deux ans, Victor Hugo, juin 1830)


Pour moi, Besançon évoquait jusqu'ici la naissance de notre Victor Hugo national. Désormais (et sauf si j'oublie ce livre et ma chronique) je vais devoir y rattacher la naissance du père de Guy Boley, l'auteur de ce premier roman ou plutôt de cette auto-fiction puisqu'il nous y raconte de façon très personnelle la vie imaginée et vraie d'un père qu'il vénère. « Mon père, ce héros », s'applique-t-il à nous répéter.

Nous voilà donc au « Dépôt », ferroviaire, apparemment, de Besançon où René Boley exerce le métier de forgeron. Nous sommes dans la première moitié du vingtième siècle, le travail du fer et de la fonte est encore essentiel et c'est tout un petit monde qui vit là, celui des cheminots et de leurs familles. On trouve tout sur place, hôpital, loisirs, école : l'entreprise rythme la vie des cheminots et s'occupe de tout. Un monde assez clos, fréquent à cette époque. On trouvera la même chose chez de Wendel en Lorraine comme dans d'autres grandes entreprises, métallurgie, textile, mines. Une sorte de capitalisme social qui eut son utilité à l'époque.

René est donc forgeron mais il se passionne pour la boxe vers laquelle l'a dirigé sa mère pour une raison simple : éviter qu'il ne devienne un de ces homos tant décriés et moqués qui jettent l'opprobre sur la famille.
La chance veut qu'il se passionne pour le « noble art » et y devienne champion amateur. Comme quoi le hasard peut bien faire les choses. Cerdan et Mohamed Ali deviennent ses modèles.

Bien, tout cela dure la moitié du roman (qui n'en est pas un, je le redis) et, très franchement, ne m'intéresse guère. Aucun intérêt pour les gars qui se démolissent le portrait, de surcroît le style est aussi lourd qu'un bloc de fonte, entre mots savants savamment jetés au fil des phrases, citations littéraires disséminées sans guillemets (et cela devient un jeu de les déceler), procédés stylistiques lourdement employés (Ah ! ces interminables accumulations...!) : bref, j'ai failli refermer le livre à la moitié.

C'eut été une erreur, car la seconde moitié du livre traite d'un autre sujet : la découverte par René, l'illettré amoureux du Petit Larousse illustré, d'une passion pour le théâtre. Pierrot, l'ami d'enfance de Guy devenu abbé, se lance dans la programmation d'un spectacle théâtral ayant pour thème la vie et surtout la mort de Jésus. Et voilà notre cheminot devenu comédien, incarnant le Fils de Dieu sur la Croix. Sacrilège ? Non pas, tant il y met d'application et finit par proposer une vision du Christ en Croix digne de Pasolini.

Certaines pages sont superbes et bien sûr, particulièrement celles qui évoquent la fin de ce père d'abord légèrement dédaigné puis respecté, admiré, adoré par son fils, Guy Boley.

Il y a quelque chose de touchant dans ces pages, déclaration d'amour à un père, vibrant hommage d'un fils qui répare des sentiments trop froids, trop égoïstes et dédaigneux à l'égard d'un homme simple. Une relation père-fils qui peut toucher nombre de lecteurs tant on peut s'y reconnaître.
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"Quand Dieu boxait en amateur" est le deuxième roman de Guy Boley , auteur de "Fils du feu" , qui a obtenu le prix , mérité , Françoise Sagan en 2017 .
Comme dans son premier roman , l'auteur rend hommage à son père , comme une manière de se racheter de ne pas l'avoir suffisamment rapproché , ou de ne pas l'avoir assez connu .
Le monde dont parle le roman , truffé d'éléments autobiographiques , un monde où l'on forgeait , où l'on réparait , où l'on travaillait de ses mains , ce monde n'existe plus . Ce livre a l'avantage de nous restituer cette période et l'ambiance de l'époque .
Hormis l'hommage rendu à son père , il y a cette histoire d'amitié entre entre René (le père) et Pierrot , que l'auteur compare à Oreste et Pylade .
Surtout Guy Boley raconte son père , amoureux des mots , toujours à consulter le Larousse pour apprendre des mots savants , mais dont le destin est contrarié par sa mère . Elle l'oblige à la pratique de la boxe , "le sport populaire , le sport du populo" ; "ça fait les hommes , la boxe , affirme sa mère .Tout comme la gnôle , les tranchées , l'enclume ou le pas de l'oie" .
Après avoir longtemps pratiqué la boxe en amateur , René , pour faire plaisir à son ami Pierrot , le curé , monte sur les planches pour jouer le rôle de Jésus . Pourtant , René est bien loin d'adhérer à la foi de son ami , mais l'amitié passe avant tout le reste .
J'ai été vraiment séduit par la très belle écriture de l'auteur , parfois remplie de sérieux , et plus souvent d'un humour ravageur .
Il y a surtout le portrait caricatural du vieux curé , réfractaire à tout changement . le jour où une jeune fille vient lui demander de monter un spectacle de majorettes , le curé pète un câble : "vous vous rendez compte (..) , en pantalon , dans la cure , maquillée , un chouine-gomme dans la bouche , et me regardant crânement dans le blanc des yeux . (...) Et tout ça pour oser me demander la permission d'aller montrer ses cuisses aux mâles !"
Il y a bien évidemment de la nostalgie dans cette histoire , la forge , les temps révolus , son père que finalement , malgré sa révolte , il considère comme un dieu .
Quand Guy Boley rend hommage à son père , on est saisi par l'émotion . "Il ne sait pas que ce sera son fils qui , plus tard , arrachera au Petit Larousse des mots d'or , et de jade , de porphyre et de marbre , pour le glorifier , le déifier" .
Bref , j'ai été séduit par l'écriture sublime de l'auteur et sa façon de raconter son père et son enfance . Sûrement l'un des meilleurs romans de cette rentrée littéraire .
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« Mon roi d'éternité »

Bref roman de Guy Boley pour évoquer la figure paternelle. Et, ô miracle, ce père n'est ni violent, ni incestueux…

Un homme simple, digne, riche de rêves secrets pudiquement dissimulés. Un père qui n'a pas fait d'études, un ouvrier, forgeron à 14 ans, boxeur à ses heures de loisirs, amateur d'opérettes et de majorettes, vaguement acteur et surtout amoureux fou des mots de la langue française, ceux que l'on ne trouve que dans le dictionnaire… Mots lus, admirés mais jamais utilisés, mots trop mystérieux, intimidants, condamnant au mutisme. Un père en prise avec le déterminisme social.

Un père mal connu, mal aimé, méprisé le temps de l'adolescence, de la jeunesse.

Mais aussi, un père fracassé par la mort du second enfant, ce bébé tant espéré. Oubliant ses bonheurs, ses joies, ses rêves passés, noyant sa détresse dans l'alcool, persuadé d'être un raté.

Un père retrouvé sur le tard, sa vie à recomposer, son parcours à décrypter, tant de fantaisie, d'enthousiasme, d'investissement alors ignorés par le fils. Un père tout à la fois humble, modeste et grandiose.

Hommage rendu de la plus belle façon qui soit : des farandoles de mots, des flots de phrases, des geysers de paroles tour à tour joyeuses, impétueuses, nostalgiques, désespérées. La langue imagée de Guy Boley.

De la vie à la mort : on sourit, on rit, on pleure aussi. Et l'on pense à celles et ceux, aimés, qui s'en sont allés, à leur éclat, leurs frémissements enfuis à jamais.


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Mon avis :
Il est de mon devoir de bibliothécaire d'essayer de me tenir au courant de ce qui sort chez les éditeurs, mais il y en a tellement que la tâche est ardue et je mentirais si je disais que je les vois tous. En vérité, je passe certainement à côté d'une majorité d'ouvrages, mais il aurait été vraiment dommage que celui-ci m'échappe ! C'est peut-être le titre qui a chatouillé mon oeil… Quand Dieu boxait en amateur me semblait promettre un ton, une liberté de parole qui font le sel de la littérature. Mais pour être totalement franc, lorsque j'ai découvert qu'il s'agissait d'une espèce d'ode à un père, j'ai fait un peu la grimace. Peur de tomber dans un mélange de pathos et de dithyrambe à vocation plus thérapeutique de littéraire…
Oh, bien sûr, du pathos, il y en a, dans son acceptation ancienne des Grecs de l'antiquité. Quoi d'étonnant ? On y parle aussi de la Passion du Christ, après tout !
Et de l'éloge, on en trouve aussi, mais il s'agit surtout de la façon forcément admirative dont un enfant perçoit un père charismatique, capable de transcender sa position de simple artisan à travers la boxe, d'une part (il devient champion de France amateur) et le spectacle d'autre part, qui fait le lien avec l'homme qu'il se rêvait de devenir, enfant.
Guy Boley ne s'arrête cependant pas à cette vision fantasmée d'un gamin pour son père. le temps qui passe et les aléas de la vie change son regard, et même les Dieux périssent parfois sous les coups de l'Histoire. L'histoire du père (sans majuscule, celle-là), c'est aussi celle de l'enfant, forcément ! Ici, elle nous est contée avec une sincérité qui transparaît à chaque page, servie par une langue juste et sans fioriture, sur un ton où la vivacité et l'humour nous entraînent de round en round par toute une palette d'émotion dont on ressort marqué, mais content.
Ce court roman (moins de 180 pages) se dévore quasiment d'une traite, et même si vous n'aimez ni Dieu ni votre père ni la boxe, cette parenthèse dans une époque aujourd'hui révolue vous séduira à coup sûr, tant la plume de cet auteur la rend vivante. Mais si je vous ai donné envie d'aller à sa rencontre, je ne saurais trop vous conseiller de commencer par Fils du feu, qui précède celui-ci dans ce qui devrait constituer une trilogie consacrée à ses origines et au milieu prolétarien dans lequel il a grandi.
Lien : https://poljackleblog.blogsp..
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2e livre lu dans le cadre du Prix Horizon 2020

Le titre du livre en fera reculer plus d'un, moi le premier !
L'auteur, Guy Boley, raconte l'histoire et la vie de son père, et lui rend, à travers une écriture remplie de belles phrases, un vibrant hommage, comme tout un chacun aimerait recevoir.
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