Julie, Claire, Cécile, tome 3 : Moi, et moi, émois

Trois filles des années 80. Claire, la meneuse, est bavarde, râleuse, pénible et forcément la plus délurée du trio. Ses copines potiches l'écoutent, s'aplatissent, n'en pensent pas moins mais réagissent peu. Les crêpages de chignon sont rares. Dommage, parce que cette péronnelle est vraiment tête à claques.

Elles rêvent de "beaux garçons" (sic), passent parfois à l'acte. Mais rassurez-vous, cette BD a bien sa place au rayon jeunesse : bien que lycéennes, voire étudiantes, elles se contentent de bisouilles, les mains des partenaires sont sagement posées à mi-dos et n'en bougent pas.

Petits sketchs d'une ou deux pages pas complètement désagréables, mais vite agaçants tant ils sont creux, prévisibles et répétitifs. Un humour genre Boule & Bill, tout aussi enfantin, mais moins inventif. C'est dire...
Ces aventures devraient plaire aux très jeunes ados : les préoccupations de midinettes traversent les époques. Et si les vêtements ont la touche eighties, on oublie que Claire n'a ni portable, ni internet, tant elle est obnubilée par la recherche de Princes charmants.

Pour ne pas trop être exaspéré en lisant "Julie, Claire, Cécile", il faut rappeler deux choses. L'album date de 1987 et derrière il y a deux hommes. Pourrait on vraiment s'attendre à autre qu'un bon cliché misogyne? Non. Les trois copines n'ont qu'une seule et unique obsession : les garçons. Elles veulent tout le temps que les hommes les approches, les dragues, les séduisent, leur offre des sorties... Une fois qu'elles ont une cible, elles sont heureuses et gloussent comme des pintades. Mais il arrive toujours la même chose, les garçons les quittent ou elles le dégagent. le renouvellement est incessant. C'est le problème des filles frivoles et écervelées. Heureusement qu'elles sont jolies. On dirait des adultes alors qu'elles restent des mineurs. Rien de très flatteurs. En plus, cela reste un monde très blanc. le dessinateur introduit un japonais mais c'est plus pour faire la blague qu'il est très poli. Toutefois, cet élément reste très commun pour l'époque. Yoko Tsuno fait partie des rares exceptions de diversité. le dessinateur lui se fait plaisir en les montrant en sous-vêtements ou avec des seins nus. Pourtant c'est une bd jeunesse. Effectivement, c'est une période liberté sexuelle. de nouveaux personnages font leur entrée avec des mamies aigries qui jalousent la jeunesse partie. Elles ont des répliques assez drôles et pleines de sarcasmes. Un petit brin de fraicheur dans ces préoccupations de midinettes un peu énervantes.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

j'adore cette série, surtout qu'on les voit grandir, apprendre de leur erreur. J'aime moins les volumes où il n'y a qu'une seule histoire, je préfère les petits sketches .

Tres rafraichissant cette bd nous permet d'en apprendre un peu plus sur Cécile je trouve