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" je suis le fils de Marie et Joseph,mais je serai athée. Je suis né à Monaco mais je serai anarchiste."
Ainsi commence l'album et cette déclaration résume bien, en effet, Leo Ferré.Comme tout le monde je crois,je connaissais plusieurs de ses chansons,savais qu'il était anarchiste dans l'âme ,mais ignorais finalement son histoire. Mes lacunes sont comblées grâce à ce beau cadeau des éditions Dunod graphisme, et à Babelio qui a bien voulu me sélectionner lors de la dernière Masse critique. Je les en remercie sincèrement.
Alors que son père l'expédie dans un pensionnat en Italie pour finir sa scolarité, Leo est réprimandé par un professeur : "chaque chose en son temps, sinon c'est l'anarchie!"
Il s'empresse de vérifier dans le dictionnaire la signification de ce mot et en fera son compagnon de vie!
Comme bien des artistes,il devra d'abord s'engager dans une voie qui ne lui convient pas pour répondre aux exigences paternelles mais bifurque rapidement vers ce qui lui fait battre le coeur. Il tâtonnera quelques temps dans différents lieux mais fera rapidement de belles rencontres : Trenet,Piaf,Brel mais aussi Breton,Aragon...
Leo est avant tout un poète, son coeur bat pour Baudelaire, Verlaine et plus que ses propres textes ce sont ceux des poètes maudits qu'il veut mettre en musique. Les mettre en musique c'est les mettre à la lumière et c'est offrir à de nombreuses personnes le bonheur d'y accéder par un chemin sans lequel elles ne seraient certainement jamais parvenu.
Mais Leo ne peut être poète sans être sensible et il ne peut être anarchiste sans se préoccuper de justice. Alors,il chantera ses premiers textes politiques en soutien aux républicains espagnols.
Parmi ses rencontres, il a aussi l'amour bien sûr ! Trois grandes histoires car qui a en tête " c'est extra" ne peut douter de la sensualité de l'homme !
Le graphisme de Lukino est simple mais agréable et efficace. Il traduit bien la vie de cet homme amoureux du beau mais certainement pas des paillettes! le rouge et le noir dominent...évidemment !
Cet album aurait presque pu être un coup de coeur mais il y manque un petit quelque chose...peut-être que malgré l'utilisation du "je" ,il n'y a pas suffisamment de dévoilement des sentiments, des émotion. le récit en est donc un peu désaffectivé.
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Quel plaisir de retrouver le grand, l'unique Léo. Dessins tout en fraîcheur aux trois couleurs dégradées de noir, blanc et rouge. le scénariste a pris le parti de mettre la narration à la première personne du singulier. Ça le rend proche et à contrario le fait vantard en précisant qu'il réussit l'exploit de diriger et chanter dans un orchestre symphonique et est le seul au monde à avoir rempli une salle de 3000 personnes chaque soir pendant un mois avec de la musique classique. Dommage que le projet lancé avec Georges Brassens et Jacques Brel n'est jamais abouti ! J'espère que les rappeurs et slameurs d'aujourd'hui ont conscience que c'est leur père ou .... grand-père.
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Si j'ai vraiment apprécié le traitement documentaire de cette biographie dessinée, les illustrations ne m'ont pas totalement convaincu.
Les traits ou même le choix des couleurs m'ont un peu laissé sur ma faim.
Néanmoins cela reste une belle opportunité de se replonger dans la vie de Léo Ferré et une fois l'album reposé de se jeter sur sa discographie.
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Roman Graphique. Léo Ferré nous a quitté il y bientôt trente ans et parmi les nombreux hommages qui ne manqueront pas de célébrer la mémoire de ce fabuleux poète, la publication de ce roman graphique n'est pas le moindre.
Pascal Boniface, spécialiste de Léo Ferré, nous livre une biographie forcément condensée de l'auteur de poèmes inoubliables (« Les Anarchistes », « Avec le Temps », « Thank You Satan », « Ni Dieu Ni Maître », « le Chien », etc.) et de l'interprète des plus beaux textes de Verlaine, Rimbaud ou Aragon. Avant de connaître un immense succès dans les années soixante-dix, Léo Ferré a d'abord couru le cachet dans les cabarets parisiens de l'immédiate après-guerre, adaptant et composant sans relâche et sans découragement.
De sa naissance en 1916 à Monaco à sa mort le 14 juillet 1993, toute la vie de Léo Ferré défile en plus de 100 pages, croquée avec beaucoup de talent par Jacques Lukino à qui on doit également la biographie dessinée d'Alfred Nobel. Illustrateur Jeunesse et graphiste, le montpelliérain privilégie les dessins épurés et utilise une palette couleur sobre, dominée par le rouge et le gris. L'ouvrage se clôt avec quelques photos, le manuscrit de « Avec le temps » et un extrait de la partition « Ni dieu ni maître ».
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En tant qu'ami et admirateur, Pascal Boniface raconte l'histoire du poète, Léo Ferré, avec un sous-titre qui le définit justement, Ni Dieu, ni maître. Ce roman graphique permet à la jeune génération de connaître cet amoureux de la musique et des mots et aux plus anciens de retrouver le ton de rage et de révolte qui caractérise son répertoire.

Pascal Boniface choisit de faire raconter l'histoire par Léo Ferré lui-même. On apprend son histoire, ses années de galère et son début de carrière à quarante-cinq ans grâce à la rencontre avec le prince Rainier ! Puis, c'est le découvreur de talent, Eddy Barclay, qui décide de le produire, alors que tout les distingue. Icône d'une jeunesse révoltée, ses spectacles ressembleront de plus en plus à des meetings.

En plus de sa vie publique, est exposée ici sa vie plus intime avec ses trois compagnes ainsi que la naissance de son fils lorsque ses cheveux devenus longs étaient immaculés. La relation de l'artiste avec sa guenon y est détaillée ainsi que les différents lieux où il a vécu.

Chaque début de chapitre reprend des vers de ses chansons. de plus, à la fin, la partition et le brouillon d'une de ses chansons la plus connue “Avec le temps” sont présentés. Et, le trait de l'illustrateur Lukino épouse parfaitement le propos comme cette magnifique couverture !

Dans ce roman graphique, il manque toute la fougue, toute la démesure et encore plus, toute la rage que Léo Ferré exposait à son public. Est-ce ce “Je” qui perturbe ? Car, être à la fois celui qui encense et celui qui est concerné par l'hommage rend celui-ci au mieux orgueilleux et au pire, assez vantard.

De plus, aucune critique par rapport à son “art de vivre” ! On passe très vite sur les voisins ne supportant plus les dommages de la guenon que Léo Ferré chérissait. Et, difficile de comprendre cette rage solitaire qui lui faisait faire “un bras d'honneur” à toutes règles ou tout cadre proposé.

Pour fêter les 30 ans de la disparition de Léo Ferré, cette bande dessinée rend un hommage au poète, anar dans l'âme et récalcitrant à toutes instances institutionnelles, cultivant sa révolte et sa liberté, que la poésie de ses mots doublée de son sens musical témoigne. Espérons que la jeune génération puisse redécouvrir ce grand chanteur français.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Léo m'accompagne depuis un bout de temps, tout comme les autres, Georges, les Jacques (Brel, Higelin et Bertin), Nino, Serge et tant d'autres encore. Alors, quel plaisir je me suis fait de le retrouver dans ce roman graphique, une forme de retrouvaille en quelque sorte, d'autant plus que j'avais flashé sur la couverture, bien rouge et bien provo, à la Léo, quoi !

La grâce me fut donnée de recevoir cet album grâce aux fées Masse Critique, grand merci à elles et aux éditions Dunod.

Cet ouvrage retrace avec une certaine précision la ligne de vie du grand Léo, depuis son enfance jusqu'à sa mort, et je l'ai lu avec intérêt, grapillant parfois un détail sur sa vie que je ne connaissais pas. Je ne suis pas un fan de l'artiste au point de le connaître sur le bout des doigts, mais je dirai que cet album est plutôt destiné aux jeunes curieux qui le connaissent un peu mais pas tant. Pour les plus anciens, dont je crains de faire partie maintenant, l'histoire est plutôt connue dans ses grandes lignes, ses débuts, son succès, ses rebonds, ses tubes, ses ratés, ses excès, ses péripéties, ses passions, dont Pépée bien sûr.

Comme dans tout roman graphique, il y a d'une part l'histoire et d'autre part sa mise en images.

L'histoire est ici complète et très bien documentée. Et pour cause, l'auteur étant le principale dépositaire de la mémoire de Léo Ferré pour sa famille (dixit les éditeurs). Et cela se sent. Tout est tiré au cordeau, je dirais presque millimétré. Sans un écart, le temps historique se dévide avec une régularité implacable. Je dirai que c'est le travail d'un élève appliqué. Mais où donc sont passés ce qui faisait de Léo le Ferré qui nous brassait, nous invectivait, nous ravissait dans ses excès parfois hasardeux, son verbe rageur, et ses tics nerveux qui le rendaient si fragile à nos yeux, mais tellement puissant dans sa dimension d'artiste mais aussi d'être humain ?

Quant à la mise en images, c'est une histoire de goût. Nous avons chacun le nôtre, et souvent il suffit de feuilleter rapidement une BD pour décider si le style pictural nous parle ou non. Eh bien, pour ce qui me concerne, ce style-là ne m'a guère parlé, malgré cette couverture que je trouve vraiment très réussie. Tout le reste, je le trouve molasse, à la fois dans le dessin et aussi dans le traitement des couleurs en nuances de gris et de rouge qui ne correspondent pas vraiment, selon moi, au tempérament de Léo et de son histoire. La représentation des personnages n'est pas convaincante, du moins pour ceux que l'on peut avoir connu au détour d'une photo ou d'une vidéo. Quant à Léo, il est lisse, à la fois dans la forme et dans le rendu de ses expressions. Bref, il me paraît bien éloigné de l'image que j'en avais.

Pour conclure, j'en resterai sur le sentiment d'avoir eu entre les mains un travail que je qualifierai d'académique, très respectueux de la mémoire « officielle » de Léo, mais bien loin de ce qu'il nous a laissé dans nos coeurs et qui nous fait vibrer encore : Léo Ferré, c'est extra, et Basta !
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