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3,68

sur 682 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« le langage de la passion est la sublime et véritable éloquence. »
Madame du Deffand. (Maximes et pensées -1780)

Miguel Bonnefoy a l'éloquence opulente de la luxuriance des caraïbes. Son langage foisonne de l'exubérance des passionnés. Les personnages de son roman épique sont tous expansifs attachants ou exaltés sans exception.
L'ardeur de Severo Bracamonte ou de l'Andalou à la quête de la richesse du trésor englouti du capitaine Morgan n'est contrecarrée que par l'attirance d'une même ferveur à d'autres extravagances.
C'est un petit bonheur de lecture, une sorte de fable avec moralité : La contrariété à l'issue d'un projet envisagé peut incontestablement entrainer un bonheur plus rare.
Il est établi que le bien-être, la maternité ou l'amour peuvent se substituer à la richesse.
Les destinées de Serena Otero et d'Eva Fuego ont la succulence de la démesure.
Ce court roman est séduisant dans le fond comme dans la forme. Miguel Bonnefoy est une machine à alimenter les passions sans compassion mais avec panache.
« le panache mon petit, c'est accepter l'échec et rebondir. » Mathias Malzieu.

Et pour finir heureux :
« Je boirais un tonneau de rhum pour la récompense de ton coeur. »

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Bon en vrai c'était pas mal, ça retraçait l'histoire d'une famille des Caraïbes avec un trésor et grosso modo la vie de la famille sur deux générations.
Mais bon deux générations en moins de 200 pages, ça fait que c'est très rapide et que t'as à peine le temps de t'attacher aux personnages ou quoi.
Enfin ils sont pas très développés
La fin est tout de même un peu trop romancé, c'est pas très crédible cette affaire et c'est dommage ça gâche un peu le reste du livre.
Mais c'était assez sympa à lire!
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C'est le premier livre que je lis de M.Bonnefoy et ce fut une très belle découverte.
Ce livre est à la fois un roman d'aventures, un conte philosophique avec beaucoup de références culturelles américaines latines ou françaises (Garcia Marquez, Emma Bovary, voire la Vénus d'Ile de Merimee..).
Le livre suit de manière synthétique et d'une écriture poétique des personnages sur 3 générations en quête de trésor, de sens de leur vie.
Les personnages féminins sont les plus forts du récit.
Une belle découverte, une bonne lecture et un auteur à suivre.
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Un petit livre très sympathique à lire .
J'ai beaucoup voyagée et j'ai imaginée sans peine les paysages, les odeurs etc
Le seul petit bémol, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages qui disparaissent assez vite .

J'aimerais lire d'autres livres de cet auteur, j'aime beaucoup sa plume .
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Le début m'a fait penser à « Cent ans de solitude » de Gabriel García Márquez. le même type de lieu, la même atmosphère chaude et ralentie, la maison abritée par les fleurs, la nature minérale et végétale, la famille à l'enfant unique, la lignée. On est vraiment très proche.
D'ailleurs, après avoir refermé le livre, j'ai l'impression que Miguel Bonnefoy s'est beaucoup, beaucoup inspiré de « Cent ans de solitude ». Plusieurs fois durant ma lecture, j'ai été persuadée d'avoir lu la même scène dans le roman de García Márquez.
Néanmoins, ça reste un roman agréable à lire, avec une dimension mythologique et poétique forte. La poésie, c'est le lieu et c'est aussi Serena, romantique, et donc éternelle insatisfaite. le mythe, c'est le trésor de Henri Morgan et c'est Eva Fuego, née par le feu, morte par le feu et qui eut une vie flamboyante. le mythe, c'est aussi la fin qui referme la boucle avec le début, présageant d'un éternel recommencement.
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Dans un village des Caraïbes, la légende d'un trésor disparu vient bouleverser l'existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l'ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l'héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d'autres horizons.

Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu'elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.

Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l'un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d'hommes et de femmes guidés par la quête de l'amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d'un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de Miguel Bonnefoy. Il nous transporte dans une aventure rocambolesque aux personnages quelques fois solaires. Quelques fois sombres. Les facettes de l'humain aux valeurs pas toujours avouables quand il s'agit de trésor.

J'aime trop la couverture de rivage poche !
Lien : https://educpop.fr/2024/01/3..
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"Sucre noir" est un roman qui mélange les thèmes de la piraterie et des chercheurs d'or à celui de l'exploitation de la canne à sucre dans le décor des Caraïbes. On sent Miguel Bonnefoy à l'aise dans cet univers sud-américain et le récit qu'il nous donne est captivant de bout en bout. On y trouve également cet aspect de filiation et d'épopée familiale auquel il nous avait habitué dans "Héritage", sans que cela fasse réchauffé.
Le style est toujours aussi précis et agréable à lire.
C'est un bon petit roman à lire pour se détendre (il en faut, n'est-ce pas) mais qui ne m'a pas apporté grand-chose d'autre qu'un peu de connaissances sur la fabrication de mélasse à partir de la canne à sucre.
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La légende du trésor du pirate Henry Morgan disparu en mer attire les explorateurs du monde entier dans un village des Caraïbes. C'est ici que vit la famille Otero. le père Ezequiel, la mère Candelaria et la fille Serena accueillent un jour Severo Bracamonte, chasseur de trésors et rêveur. La quête du précieux or amènera de profonds bouleversements au sein de cette famille qui alternera labeur, sobriété, faste et malheur.

Au début de ma lecture, j'ai dû m'acclimater. À la prose personnelle de l'auteur, à un contexte géographique inconnu, à un déroulement de l'histoire sur une date incertaine. En fait je ne savais pas trop où j'allais dans ce voyage littéraire. Après quelques pages, il était devenu impossible pour moi de lâcher cette fable philosophique hors du temps.

J'ai été conquise par la plume de Miguel Bonnefoy qui conte avec talent cette histoire si ancrée dans la réalité et en même temps grandiose et teintée de fantastique.

Les détails sur cette terre sauvage et sur le travail de la canne à sucre nous immergent totalement dans les lieux et l'ambiance.

J'avoue avoir eu très envie de siroter un bon verre de rhum en lisant🥃 (petit rappel : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé).

Le suivi de la famille Otero sur trois générations permet de dresser le destin de ces hommes et de ces femmes entre espoirs et drames.

Sans trop en révéler, je vous dirai que la recherche d'un trésor bien qu'aventureux et exaltant dans une vie est souvent synonyme de malédiction. La plus belle richesse se trouve souvent devant nos yeux et auprès de l'amour de nos proches.

Simple mais tellement merveilleux.
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Le roman commence par une histoire de Pirates des Caraïbes : le célèbre capitaine Henry Morgan s'est échoué vers 1670 avec un butin qui a excité la convoitise des chercheurs de trésor . 

" trois siècles plus tard, un village s'installa là où le bateau avait disparu"

Un couple et sa fille unique, Serena, cultivait la canne, la coupait et écrasait les tiges dans leur moulin quand arriva un jeune homme, Severo Brancamonte, chercheur d'or et de trésors avec une collection de cartes minières, de dessins d'orpailleurs, d'images d'anciennes expéditions....


Serena et Severo finirent par abandonner la recherche du trésor pour développer la plantation, distiller le rhum...L'auteur raconte très joliment le travail de la canne, la distillation. de retour de Guadeloupe, je poursuis le voyage, un peu plus loin, au Venezuela sans être vraiment dépaysée. 

J'ai beaucoup aimé ce court roman, très poétique, un peu dans la veine du baroque sud américain. Hors du temps, seuls quelques détails trahissent le XXème siècle : une radio qui transmet les messages des villageois, et plus tard la découverte du pétrole.

De peur de spoiler, je ne vous raconterai pas la suite de l'histoire. A vous de la découvrir. Elle en vaut la peine, vous ferez un beau voyage!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Le livre s'ouvre sur un mirage fabuleux : drossé sur la canopée d'une forêt bordant la mer des Caraïbes, un trois-mâts sombre lentement sous les vagues vertes d'une vorace végétation tropicale, emportant dans une éternité de fantasmes sa cargaison d'or et de pirates, parmi lesquels le légendaire et cruel capitaine de flibuste Henry Morgan. Trois siècles plus tard, les pauvres paysans du coin, venus s'échiner à rendre cette terre cultivable pour la canne à sucre, observent avec curiosité le va-et-vient des chasseurs de trésors, attirés par les rumeurs parvenues jusqu'en ces années 1900.


C'est ainsi que, pour le plus grand bonheur de leur fille Serena, désespérée de sa solitude sur cette terre qui manque d'hommes à marier, les Otero se retrouvent à héberger sur leur petite plantation le jeune aventurier Severo Bracamonte, bien décidé à mettre la main sur le fameux trésor perdu. Faute d'or sonnant et trébuchant, le nouveau couple se verra comblé par l'adoption d'un bébé sauvé des flammes qu'ils baptiseront Eva Fuego, sans savoir à quel point ce prénom s'avérera prédestiné. Sous la férule de fer d'Eva devenue femme, la plantation, assortie d'une rhumerie réputée, entraînera dans son développement toute l'économie de la région, jusqu'à ce que, par un terrible retour de bâton, toute cette richesse née d'une monoculture implose littéralement, ramenant le village devenu ville à sa pauvreté initiale.


Multipliant les clins d'oeil au grand Gabriel Garcia Marquez, son réalisme magique et son célèbre Cent ans de solitude, la plume elliptique et poétique du franco-vénézuelien Miguel Bonnefoy nous emporte dans un récit flamboyant, richement métaphorique. Dans ce village, brutalement ramené à sa misère originelle après un enrichissement fulgurant venu d'une manne miraculeuse, se reflète l'histoire du Venezuela et de son, non pas sucre, mais or noir, tandis que la chasse à de multiples trésors, menée chacun à sa façon par les différents personnages, illustre ironiquement combien, souvent, l'on court vainement chercher au loin le bonheur qui s'offrait à portée de main.


Miguel Bonnefoy excelle à faire tenir dans ses formats courts des récits colorés, à la fois fables et sagas historiques, offrant plusieurs niveaux de lecture et l'accès à ce qui, au fil de son oeuvre, construit peu à peu un univers particulier.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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