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EAN : 9791035301484
168 pages
Geste (12/09/2018)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Pour beaucoup, Ernest Pérochon, c'est une rue, une école, un lycée, une médiathèque ... Mais que sait-on aujourd'hui, en son cher pays poitevin, de l'instituteur soudain passé à la postérité grâce au prix Goncourt ? Au mieux, peut-être, que son roman couronné en 1920 s'intitulait «Nêne». Le Centre d'art photographique contemporain de Niort s'est installé dans la maison que l'écrivain a habitée de 1927 jusqu'à sa mort en 1942, et s'est donné - juste retour des choses... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"La villa Pérochon : Dans la maison d'un Goncourt" de Fabien Bonnet (photos d'Alexandre Giraud) est une biographie de l'auteur de Nêne, prix Goncourt 1920 que beaucoup de gens de ma génération ont croisé dans les livres de lecture à l'école. Je l'ai gagné à la Masse critique, grâce à laquelle je fais décidément de belles découvertes.
A Niort, autour d'une maison de ville agrémentée d'un jardin qui rappelait à Ernest Pérochon ses origines paysannes, on croise sa famille et des personnes plus ou moins célèbres du monde littéraire. Les photos d'époque et contemporaines illustrent agréablement ce livre très intéressant où l'on découvre aussi le métier d'instituteur. Ayant été mobilisé en 1914, pendant la seconde guerre mondiale il accueillit de nombreux réfugiés ce qui lui valut des ennuis et précipita sa fin sous la menace. Cet auteur a donné une grande place aux femmes dans ses oeuvres que ce livre incite à lire ou relire.
Ses deux petits-enfants ont largement contribué à l'élaboration de ce livre.
Un très bon moment de lecture pour moi.
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C'est toujours un plaisir de recevoir un beau livre ! Celui-ci est doux au toucher, élégamment présenté. La couverture est particulièrement soignée. Fabien Bonnet assure la rédaction des textes, Alexandre Giraud l'illustre avec ses photographies très réussies. C'est un bel objet agréable à manipuler qui donne tort à ceux qui imaginent qu'un jour la lecture ne se fera que par écran informatique, sur des liseuses sans âme et sans texture…
La villa Pérochon est située au coeur de Niort (cette ville que Michel Houellebecq dénonçait comme ville la plus laide de France, soulevant des cris d'indignation). Elle doit son nom à son illustre habitant, Ernest Pérochon, prix Goncourt 1920 pour son roman intitulé Nêne. Je n'ai jamais lu d'ouvrages de cet auteur, et j'admets volontiers que la découverte de la maison et de quelques éléments de la vie de lui et sa famille m'ont donné envie de découvrir ses écrits manifestement un peu oubliés.
Cette belle et imposante maison abrite le Centre d'Art Photographique contemporain de Niort. Elle n'est plus meublée depuis belle lurette et juste habitée par les âmes de ses illustres occupants qu'on devine au détour de quelques photos et commentaires judicieux.
Quelle gageure de donner vie à une maison vide ! Cette prouesse est réalisée avec brio par les auteurs. Aidés par les souvenirs des petits-enfants de l'écrivain, de quelques photos de famille, ils nous font déambuler de manière visuelle et écrite dans ce qui fut le havre de paix et de création d'un homme modeste et sans vanité inutile.
Ernest Pérochon est issu d'une famille de la campagne. Grand amoureux de la nature, il a gravi les échelons de l'école républicaine (véritable ascenseur social à cette époque) pour devenir instituteur, puis écrivain à plein temps.
Il a connu les deux guerres mondiales et s'éteindra brusquement d'une crise cardiaque en 1942, au faîte de sa gloire. Il a fréquenté les plus grands noms de cet art majeur, mais a toujours su rester humble et sans prétention. Engagé dans la défense des réfugiés de la débâcle de 1940, il restera toujours ferme sur ses convictions et refusera toute collaboration intellectuelle avec le gouvernement de Vichy.
Les nombreux documents qui émaillent le livre apportent une lumière d'une extrême beauté teintée de nostalgie sur cette page de vie brève mais dense d'une famille réunie dans cette maison au charme maintenant dénudé mais si prompt à réapparaitre pour peu qu'on sache où poser les yeux.
L'écrivain et sa maison de famille sont à découvrir. Ce beau livre des éditions La Geste a atteint son but : vous en convaincre !

Michelangelo 8/03/2019

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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« Dans la maison d'un Goncourt : La villa Pérochon » est composé de deux parties.

La première partie, qui m'a le moins intéressée, décrit la villa Pérochon telle qu'elle était et telle qu'elle est désormais depuis qu'elle est devenue le Centre d'Art photographique de Niort. L'auteur nous emmène à sa suite dans les pièces de cette belle maison. Ernest Pérochon, prix Goncourt en 1920 pour son roman « Nêne » l'a acquise en 1927 et y a vécu jusqu'à sa mort. L'auteur décrit chaque pièce en précisant ce qu'elle était à l'époque de Goncourt et fait le parallèle avec sa fonction actuelle. Nous sommes baladés entre les deux époques et c'est plutôt réussi.

Cependant, j'ai été beaucoup plus captivée par la deuxième partie qui correspond à la biographie d'Ernest Pérochon, son enfance à Courlay, petit village des Deux-Sèvres, sa vie de jeune instituteur, la rencontre avec sa femme, sa vie surtout d'écrivain puis son emménagement dans la ville de Niort. La vie d'Ernest Pérochon a été bien remplie, il a côtoyé de nombreux intellectuels, comme Simenon, la petite-fille d'Emile Zola,… Fabien Bonnet donne un côté très vivant à son récit, on se sent vraiment plongé dans l'époque et proche d'un prix Goncourt hélas presque oublié...

Merci à Babelio et aux éditions La Geste. Cette lecture a été vraiment passionnante !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pérochon avait acheté cette maison sous la pression de sa femme : elle estimait qu’il devait posséder un lieu à la hauteur du Goncourt qu’il venait de recevoir.

Il a d’ailleurs pu l’acheter grâce à l’argent du prix. Il était quelqu’un de très humble, modeste instituteur de Vouillé, il ne se trouvait aucun talent, se décrivant comme “ un écrivaillon ”…

Il aimait tellement son métier que ses élèves ont été les premiers à “ profiter ” du prix : le jour où Georges Clouzot est venu lui apporter le télégramme l’informant qu’il était le lauréat du Goncourt, le 11 décembre 1920, Pérochon leur a fait acheter des oranges. A cette époque, c’était un vrai luxe…
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