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En anticipation, c'est sûrement l'une des meilleures sagas que j'ai lues jusqu'à présent. Ca se passe au XXIIIe siècle. le monde est divisé en quatre grands ensembles:
-l'Occident: composé des Etats-Unis, des Antilles, d'Israël et de l'Europe de l'Ouest (moins l'Espagne reconquise par les musulmans hormis la Catalogne et L Aragon), chrétien et de race aryenne pure (sauf Israël, bien sûr!), les gens originaires des autres ensembles étant des immigrés au sort bien peu enviable et entièrement sous contrôle. L'Eglise règne en maître et la technologie est tellement avancée que la papauté a réussi à interdire totalement les rapports sexuels naturels, au profit du sexe virtuel et de la conception assistée par ordinateur. La capitale à Paris et la langue universelle est le frenchy, dérivé du français, car les Etats-Unis ont connu un grand déclin au XXIIe siècle... mais ils ne désespèrent pas de reprendre leur hégémonie et d'imposer à nouveau l'anglais comme langue universelle.
-La République populaire sino-russe (RPSR): après s'être fait une guerre nucléaire, la Chine et la Russie se sont alliées et ont annexé toute l'Asie, l'Europe de l'Est et la Scandinavie. La capitale est à Pékin, les populations sont condamnées à survivre aux radiations et aux maladies mutantes, et à subir la tyrannie des néo-triades
-La Grande Nation de l'Islam (GNI): les islamistes ont pris le pouvoir en Arabie Saoudite, ont amorcé une immense guerre de conquête qui a fait passer sous leur contrôle tout le monde musulman actuel, toute l'Afrique et les trois quarts de l'Espagne. Ils se sont arrêtés à Saragosse. A cela s'ajoutent les noirs américains, contraints à quitter les Etats-Unis au milieu du XXIe siècle pour un "retour aux racines". Tous chrétiens à l'origine, ils ont été forcés à se convertir à l'Islam. La capitale est à la Mecque, et le régime est comparable à celui des Talibans afghans, en encore plus puritain et répressif!
-L'Amsud: c'est donc toute l'Amérique latine moins les Antilles, qui croupit dans une telle pauvreté que les gens en sont réduits au canibalisme. le rêve de certains politiciens américains actuels d'établir un immense mur frontière avec le Mexique est réalisé là au delà de toutes les espérances!
Car l'Occident a eu une idée merveilleuse pour se protéger et rester pur: un revival du mur de Berlin avec l'édification du Rideau Electro-Magnétique (REM), un mur électro magnétique infranchissable au contact mortel, qui protège des radiations nucléaires des pays de l'Est, des invasions... et des afflux de populations pauvres aussi! Mais des fois, ils ouvrent des trous dans le mur à certains endroits bien précis, pour laisser passer des immigrants. Car ils en ont besoin, d'immigrés! Comme serveurs, pour les tâches subalternes, et surtout pour les jeux uchroniques. Ceux-ci ont remplacé nos JO et sont des reconstitutions de batailles historiques grandeur nature, où s'affrontent les nations occidentales dans un contexte donné, avec leurs immigrés qu'ils auront bien dressés pour combattre. Car ils se tuent pour de vrai! le pays qui remporte ces jeux uchroniques jouit d'un immense prestige dans le monde occidental. Les immigrés n'ont d'autre choix que d'obéir car à leur arrivée au delà du REM (à Dresde à l'Est, à Saragosse au Sud pour l'Europe), on leur fait une opération au cerveau, on leur met un diadème sur le front et à la moindre désobéissance, on les éteint et ils meurent instantanément. Il ya bien des gens, qu'on appelle les universalistes, qui sont contre tout ça et voudraient que l'on abatte ces barrières, mais ils passent pour de dangereux illuminés.
C'est dans ce monde merveilleux qu'évolue Wang, un jeune Chinois de Pologne qui franchit le REM pour échapper aux néo-triades, et qui va se retrouver enrôlé de force dans le défi français aux jeux uchroniques. Mais son rêve serait de pouvoir s'en sortir et faire tomber le REM...

L'histoire est très intéressante, j'aime beaucoup l'aspect géopolitique et les personnages, et le style de l'auteur est superbe. Bref, à lire absolument
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Un roman épique (en 2 tomes) que j'aime bien et que je relis de temps en temps même s'il faut reconnaître que Bordage a sans doute voulu mettre trop de choses dedans, comme cette invraisemblable philosophie taoïste à deux francs, ou ces humains mutés s'envolant vers les étoiles, pâle mythe utopiste. Dans un roman d'action comme celui-là, jouer au plus fin avec l'analyse des sentiments et de la société humaine est une gageure. Mais on se prend à l'histoire et son souffle nous emporte. A lire pour les amateurs d'anticipation. Psssst ! Entre nous, je suis sûre que le monde sera comme ça dans pas si longtemps, alors il vaut mieux s'y préparer…
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Mon premier Bordage est plutôt une bonne surprise.

Bon certains passages ne sont pas très ragoutants et m'ont un peu mise mal à l'aise.

Mais sinon de très bonnes idées bien exploitées, même si je dois dire que j'ai plus apprécié la partie au-delà du mur.

Un premier tome dynamique et intéressant que je ne regrette pas d'avoir lu.
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Côté SF, je dirai qu'il y en a pour tous les (bons) goûts : aventure initiatique, action, jeu et stratégie, nouvelles technologies... C'est du côté de la prospective, de la politique, que le livre excelle tant il est proche de notre monde et de ses dérives. Mon grand-père, 90 ans, a lu les deux tomes en quelques jours et ce n'est pas un amateur de SF ! Je recommande.

(souvenir de lecture, août 2006)
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Un très bon roman de science fiction qui fait réfléchir sur notre société actuelle. Une belle écriture, du suspense et une critique de notre monde.
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15 Ans ont passés et je me souviens de ce livre perturbant car l'actualité a rejoint la fiction. Nos migrants sont des wangs en puissance et nous sommes indifférents.
J'ai froids dans le dos !
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Avant de me lancer dans ce roman de Pierre Bordage, j'avais l'idée préconçue que seuls les auteurs russes, américains voire britanniques étaient capables d'écrire des romans de SF qui valaient le coup...
Il faut croire que je me trompais.
En effet, je me suis glissé, dès les premières pages, dans la peau de Wang et me suis laissé absorber dans son long périple vers l'Occident.
J'ai beaucoup aimé ce contexte particulier du XXIIIe siècle où le monde est, depuis deux-cent ans, divisé en quatre secteurs : l'occident (Europe-Amérique du Nord) protégé par son REM (une sorte de cyber "mur de Berlin"), la république Sino-Russe d'où provient notre Héros, La Grande Nations de l'Islam et L'Amérique du Sud.
Ces trois dernières régions sont dirigées par les clans maffieux et les dictatures religieuses.
J'ai trouvé très amusant le principe de "Jeux Uchroniques" où s'affrontent deux stratèges dirigeant une armée de gladiateurs....
J'ai apprécié les préceptes du Tao de la Survie de Grand Maman Li qui nous sont enseignés à chaque début de chapitre.
J'ai trouvé cette histoire palpitante et je pense que certains évènements imaginés par l'auteur pourraient être qualifiés de prémonitoires au vu de l'année de sortie du livre et du contexte géopolitique actuel.
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Un livre particulièrement bien écrit, très intéressant, que j'ai aimé lire malgré des manquements (aucune émotion ne filtre des personnages par exemple, ce qui m'a empêchée de m'attacher profondément au héros).
J'ai trouvé passionnant ce premier monde pauvre qui se bat pour sa survie à chaque pas, et puis derrière le REM, derrière le rideau, notre "presque" monde.
L'univers, créé à partir du notre mais sur un chemin où l'angoisse se mêle à la société de consommation dans une insécurité délirante (tiens.. ça me rappelle quelque chose..), est parfaitement bien posé, pertinent, inquiétant de réalisme.

Un livre que j'ai aimé lire, Bordage maitrise parfaitement son pessimisme.



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Wang est un jeune asiatique qui survit dans un bidonville dangereux, et qui veut passer cette frontière dangereuse qui le mènerait vers l'Ouest, dans un futur où la séparation a été ordonné.

Bordage nous fait revivre dans des arènes des uchronies qui ont marquées notre histoire, en lien avec une technologie avancée. Wang est débrouillard, et plutôt intelligent, il se bat pour survivre, dans des Jeux où on le leur laisse pas le choix.

Ce ne sont pas les Hunger Games, mais une petite ressemblance existence, des hommes sont rassemblés en deux équipes, entraînés et l'une doit triompher. Différences : on a une personne qui dirige le jeu de loin et la gloire de la réussite lui revient, alors que des hommes meurent, dans l'arène. Une révolution se met en place doucement dans le dos de tout le monde, par des hommes et des femmes qui rejettent toutes cette violence inutile.

C'est une peinture barbare et effrayante que nous fait Bordage, une des possible évolution de notre monde actuel, qui ne comprend pas vraiment que ce qui se passe derrière les écrans est vrai, que l'on gaspille des vies humaines pour le plaisir comme aux temps des Gladiateurs romains pour le plaisir de la plèbes. C'est aussi une critique du monde occidental, qui par sa frivolité rend la vie dure au reste de la planète, et ce, selon son bon vouloir.

Un livre passionnant, qui défile à une vitesse incroyable, plaisant de bout en bout, et dont il n'y a rien à jeter !!
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Très bonne idée de départ pour une nouvelle saga SF : un monde post-moderne, coupé entre un sud misérable et un nord riche et barricadé; un jeu TV “A grande échelle”, sur le modèle de la coupe de l'América qui met en scène des batailles célèbres où le rôle des généraux est tenu par des joueurs qui envoient des sudiste à la mort pour vérifier s'il est possible que Vergincetorix batte César.

Un héros trés attachant. Pas un chez d'oeuvre literraire mais un trés bon moment de lecture.
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