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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en février 2021. A travers ce roman jeunesse (À partir de 13 ans : 4e / "Dire l'amour" au programme de français), la plume de l'auteur m'avait touchée par son authenticité et sa sensualité.
Même si le récit n'évite pas quelques clichés, sur la cité et la misère sociale, il reste crédible quant à la véracité des sentiments adolescents : quête d'identité, difficulté à se démarquer du groupe, besoin du regard et de l'assentiment des autres. le sexisme est également présent, et il est appréciable de lire le ressenti des deux protagonistes (roman choral), de la fille comme celui du garçon...
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Sous quel angle vous parler de ce titre sorti pour la première fois en 2004 et maintes et maintes fois  chroniqué par plusieurs générations de lecteurs ?

Plutôt que de vous servir un énième résumé et avis, je vous propose de vous énoncer mes dix raisons de le lire ou le relire :

1. Ce titre, comme les autres classiques de Pierre Bottero, a fait l'objet d'une toute nouvelle conception graphique.  Se déclinant en couleurs pastels, chaque titre reprend, sous cloche, un élément-symbole de l'histoire.  Comme la rose du Petit Prince, chaque univers est ainsi protégé et fin prêt à être passé à une nouvelle génération de lecteurs...  La surimpression en relief nous donne presque l'impression qu'on peut emporter cette petite part de l'auteur avec nous et qu'on peut en faire la collection dans nos propres cabinets des curiosités, nos bibliothèques. 

2. Plutôt que le récit en lui-même, sorte de revisite de l'amour courtois sur fond de bitume, c'est surtout la plume de Pierre Bottero qui séduit avant tout, par son efficacité poétique.  On y retrouve les prémisses de cette poésie marchombre qui a charmé tant de lecteurs. Même lorsqu'il décrit un décor aux antipodes du paradis, il y glisse ce brin de fantaisie que nous aimons tant :

"Une pluie fine et désagréable se mit à tomber alors que la nuit s'installait, achevant de donner à la cité une apparence sinistre.  le goudron gras luisait doucement, le béton exsudait l'angoisse, des poubelles renversées dégorgeaient leur contenu nauséabond.  Jusqu'à l'air qui était chargé d'une tristesse glauque presque palpable..."

3. Son récit alterne les points de vue.  Aux chapitres à la 3e personne qui relatent les événements en se centrant davantage sur l'un des deux héros, Tristan, répondent, en écho, les chapitres qui nous font entrer dans les pensées et ressentis de Clélia via les pages de son carnet.  Ce parti pris amène de la consistance à cette histoire d'amour qui se fraye progressivement, telle les fleurs de la couverture, un chemin à travers le béton et la tristesse de la cité.

4. Nos deux héros portent des prénoms hommages à la littérature romantique.  Tristan ne découvre que plus tard l'origine du prénom de Clélia, célèbre personnage de La Chartreuse de Parme de Stendhal.  Quant à cette dernière, lors de leur première rencontre, elle se moque gentiment de lui en lui indiquant : "Je suis désolée, Tristan.  raiment désolée.  Je ne suis pas ton élue, je m'appelle Clélia...".  Ce qu'il ne saisit pas non plus sur le moment !

5. de manière générale, ce récit rend hommage d'un bout à l'autre à l'amour des mots et de la littérature.

Clélia utilise un vocabulaire soutenu et imagé, à mille lieues du langage des cités, ce qui fait naitre pas mal de quiproquos entre Tristan et elle.  Au fil de l'histoire, elle lui partagera sa passion pour l'écriture et la lecture...  à la fois refuges et moyens d'émancipation. 

6.  Ma lecture a coïncidé avec le visionnage d'une série que je vous conseille : Snabba cash où s'entrechoquent les mondes impitoyables de la finance et des gangs des cités.   Même si le récit de Tour B2 mon amour est bien plus édulcoré et moins adulte (les personnages sont des adolescents), il n'a pas tant vieilli que cela.  Les ressorts à l'oeuvre  dans les bandes, le sacro saint code d'honneur, la difficulté pour ne pas dire l'impossibilité de s'en sortir, la rudesse qui y sévit mais aussi, paradoxalement, la tendresse qui peut unir ses membres qui se considèrent comme une famille est toujours d'actualité. Les codes de conduite entre jeunes ainsi que les règles tacites du collège que rapportent l'auteur, aussi...

7. A travers cette histoire, Pierre Bottero pose également la question de ce qui peut déterminer, qu'à un moment, on puisse reprendre en main les rênes de son destin : la rencontre avec une âme soeur ; celle d'un enseignant qui n'a de cesse de vous tirer vers le haut ; des adultes qui dépassent les incompréhensions, les reproches et cherchent des solutions... 

"- Je sais nager, c'est vrai, sauf que ça devient sacrément profond ces derniers temps...  Je fatigue un peu...  Parfois je rêve que je découvre une île où me reposer.  Une sorte d'île merveilleuse où il serait possible de..." 

8. Autre point central de ce récit, la pudeur autour des sentiments et des émois amoureux.  Sujets ô combien tabous entre jeunes.  Pierre Bottero circonscrit à merveille tout l'éclat et les difficultés qu'engendre un premier amour, un vrai, un grand...

"Désir.  Qui brûle.  Qui l'envahit.  le submerge.  Plus haut...  Silence."

9.  Même si la qualité et la profondeur des échanges entre Tristan et Clélia peuvent sembler trop beaux pour des adolescents, le lecteur ne peut que se laisser embarquer par leur justesse et leur poésie infinie.  Qu'est-ce qu'on aimerait avoir cette facilité de langage pour traduire aussi finement ses émotions et ses pensées, pour pouvoir faire mouche et prononcer les mots qui vont calmer les peines et les douleurs et donner des ailes...

10.  Un personnage-clé de l'histoire est un sycomore.  Clélia en a fait un ami, un confident.  Elle y accroche ses confidences qui s'effacent avec le temps et la pluie.  Une belle idée, à suivre...
Lien : https://lacoupeetleslevres.b..
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Le genre : premier amour
Lui : Tristan (sans Iseut), en 3e, élève médiocre, vit depuis toujours tour B2, rue de Vienne. Souvent seul (son père s'est barré, sa mère travaille beaucoup), il essaie de ne pas sombrer dans la petite délinquance, mais son pote Mourad n'a pas une bonne influence sur lui.
Elle : Clélia (sans Fabrice del Dongo), fraîchement débarquée de sa campagne, rêveuse, grande lectrice, vit avec son écrivain de père lunaire.

A priori rien ne semble destiner ces deux-là à s'aimer. Et pourtant, l'arrivée de Clélia va faire naître chez Tristan un trouble insoupçonné … Comment concilier cet émoi naissant qui ne respecte aucun code, aucune convention de la cité, sans casser l'image que Tristan s'est construite patiemment, parfois à coups de poing ? Comment passer du temps avec cette nouvelle qui fait “tâche” dans le décor, au propre (on la remarque tout de suite avec sa grande veste jaune) comme au figuré (elle veut travailler en classe, elle a beaucoup lu, est très cultivée, et s'exprime trop bien) ?
Pierre Bottero livre ici est très joli roman et d'apprentissage à deux voix, principalement celle de Tristan qui se cherche, pris dans son conflit intérieur. Bottero, dont on a plaisir à retrouver la plume toujours juste, illustre le célèbre aphorisme pascalien “le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point” et fait entrer de la lumière dans cet univers gris et bétonné. Une réussite.
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Je me dois de dire et redire à quel point j'aime les livres de Pierre Bottero. Celui-ci correspond moins à mes goûts en terme d'univers mais je l'ai quand même acheté, vu qu'il y avait écrit Pierre Bottero sur la couverture.
Effectivement, j'aime moins ce genre d'histoire mais j'ai apprécié la lire.
Une histoire d'amour compliquée entre deux adolescents, c'est assez banale au final, mais le personnage de Clélia donne tout son intérêt à l'histoire, et l'évolution du personnage de Tristan est aussi appréciable.
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Tristan vit dans la « cité » depuis tout petit. Clélia, elle, vient juste d'y emménager.
Récit à deux voix où celle de Tristan prédomine. Il est tout de suite fasciné par cette jeune fille, tellement différente, normalement pas son genre. Elle porte un prénom d ‘héroïne de roman (La chartreuse de Parme de Stendhal), parle avec des tournures de phrase et du vocabulaire élaboré, elle n'est ni à la mode, ni maquillée et essaie de faire du mieux qu'elle peut en classe. En clair elle détonne dans son environnement. Mais Tristan est malgré lui touchée par son étrangeté, son naturel et sa vulnérabilité dans ce monde nouveau pour elle.
Cependant il la repousse, à cause des codes de la cité, du collège et du groupe, il ne veut pas s'attirer les moqueries, il préfère suivre le troupeau. Au collège Tristan a dû mal à accrocher aux cours, là non plus il ne veut pas sortir de la masse des élèves et à la maison il aide peu sa mère et leurs relations sont tendues. Il a l'impression que la belle harmonie s'est brisée depuis le divorce de ses parents et le départ de son père. Toutefois Clélia va réussir à faire son trou auprès de lui, elle prend toute sa place, il laisse ses anciens amis de côté et pense sans cesse à elle, elle lui plaît mais il n'ose pas faire le premier pas. Ce roman c'est l'histoire de ce premier amour, de ces premiers émois, de la timidité, de la peur et de l'attirance irrépressible qui l'accompagne. Mais la pression du groupe est forte et Tristan risque à tout moment de gâcher la belle relation qu'il a avec Clélia.
Une jolie histoire d'amour donc et un beau parcours pour Tristan, qui sort différent/grandi de cette relation.

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Bien que connaissant la magnifique écriture de Pierre Bottero, je m'attendais à une romance un peu trop mielleuse. Comme je me suis trompée!! Même si l'histoire reste basique (Un garçon et une fille que tout oppose, mais qui vont avoir le coup de foudre l'un pour l'autre et qui ne vont plus se quitter...), l'écriture est si poétique, les personnage tellement attachants!
Tristan, vit avec sa mère dans la tour B2. Il est médiocre à l'école et tente tant bien que mal de rester honnête, refusant à son ami de toujours de gagner de l'argent salement. Clélia, elle, est une éternelle lectrice, follement amoureuse des lettres et un peu dérangée aux yeux de tous. Jusqu'alors, elle habitait à la campagne, dans une grande maison avec jardin, où vivais et vit toujours son ami d'enfance-son seul ami- Tom Bombardil, un arbre. Lorsqu'elle emménage en ville avec son père écrivain, elle se sent seule, abandonnée dans cette mer de béton. Mais c'est alors qu'elle rencontre Tristan, et là, tout change. Lentement, et moins sûrement que l'on pourrait le croire, Tristan tombe amoureux de cette fille étrange, dont le vocabulaire étrange discorde avec le langage de la cité et dont la veste jaune est bien trop grande pour elle. Une histoire magnifique, qui nous montre bien que les apparences sont bien souvent trompeuses, et qu'aucune cause n'est perdue d'avance.
J'ai adoré. Tout simplement. le genre d'histoire dont ont ne veut pas venir à bout mais dont ne peut pas décrocher le regard.
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Un livre assez simple à lire mais une histoire plutôt pas mal, qui aborde en toute simplicité la question de l'amuuur! mais aussi la question des différences et du regard des autres...
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J'ai bien aimé se livre,car sa raconte comme une morale:si on est gentil avec des gens la vie nous récompensera.Je conseil ce livre a beaucoup de personne car sa raconte la vie de aujourd'hui ce livre et aussi très émouvant
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Une belle histoire d'amour sur fond de cité...
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