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Nicolas Bourguinat (Autre)Gilles Vogt (Autre)
EAN : 9782081510555
512 pages
Flammarion (26/08/2020)
4.12/5   4 notes
Résumé :
La guerre de 1870 est méconnue. Un affrontement localisé, mené sur le seul territoire français par deux puissances rivales ; une Prusse dirigée d'une main de fer par l'habile chancelier Bismarck, qui met à genoux une France affaiblie par les errements d'un Second Empire en déclin et d'une République encore mal assurée ; la perte traumatique de l'Alsace-Lorraine sous les yeux indifférents d'une Europe muette : tels sont les traits qu'en a retenus notre mémoire nation... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un excellent ouvrage sur la guerre de 1870, sérieux ( très au point sur l'historiographie la plus récente) mais tout à fait accessible. le livre aborde des facettes moins connues de cette guerre, le poids de la propagande par exemple et comme souvent désormais dans les ouvrages d'histoire, un beau chapitre est consacré à la mémoire de ce conflit en France et ailleurs.
Un livre très accessible et qui pourra dépanner de nombreux étudiants sur le sujet !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La guerre de 1870 est à la fois la conclusion de l’unification allemande et la fin d’une phase de l’histoire de France, celle du régime impérial créé en 1852. Guillaume Ier n’est-il pas proclamé empereur au château de Versailles, le 18 janvier 1871, avant même que la France ait formellement capitulé ? Napoléon III n’est-il pas sorti de l’Histoire, après avoir été fait prisonnier à Sedan, tandis que le bonapartisme était balayé à Paris et cédait la place à la République du 4 septembre ? Aussi apparaît-il manifeste à tous les commentateurs, depuis les contemporains du conflit jusqu’aux historiens d’aujourd’hui, que la guerre de 1870 doit être replacée à la fois dans la longue durée de l’histoire des rapports franco-allemands et dans la moyenne durée de l’histoire de la politique étrangère du Second Empire. Depuis la publication des documents diplomatiques français au début du XXe siècle jusqu’aux études conduites à l’époque du centenaire de la guerre, a longtemps eu cours une vulgate, plus ou moins bien assimilée, déclinable en trois temps : 1/ Bismarck avait besoin d’un conflit armé pour entraîner l’Allemagne du Sud derrière la Prusse et ses satellites afin de parachever la construction politique de l’Allemagne unifiée ; 2/ Bismarck a attiré la France dans un piège, à partir d’un différend portant sur la succession au trône d’Espagne (à travers la candidature d’un prince apparenté à la maison des Hohenzollern, qui menaçait en quelque sorte de reconstituer autour de la France l’ancien empire de Charles Quint) ; 3/ la France est tombée les yeux fermés dans ce piège, entraînée sans doute par une opinion publique en effervescence, et convaincue de sa supériorité militaire. Tout cela, c’est l’histoire de la crise diplomatique de l’été 1870, qui allait se conclure par la provocation adressée aux Français, la fameuse « dépêche d’Ems » : une histoire étayée par le témoignage de deux des principaux acteurs, le chancelier Otto von Bismarck lui-même dans ses Mémoires, et le chef du gouvernement français Émile Ollivier dans le long plaidoyer qui l’occupa pendant les vingt dernières années de sa vie, L’Empire libéral. Une fois le texte de cette dépêche transmis à la presse, et adressé à toutes les représentations prussiennes à l’étranger, l’effet fut celui d’un « chiffon rouge » agité sous le nez du « taureau gaulois », explique Bismarck. « Organisant cette trame [de la candidature Hohenzollern] parce que c’est le seul moyen dont il a besoin pour créer l’unité de sa patrie, Bismarck est […] un Satan beau à contempler, […] un puissant homme d’État, d’une grandeur sinistre », affirme Ollivier. Qu’en a-t-il été exactement ?
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Estimant qu’il y a offense, le gouvernement décide de hâter la convocation des réservistes, avant de se tempérer une fois qu’il a reçu des informations plus précises de la part de Benedetti. Les positions évoluent alors vers l’organisation d’un congrès international capable de traiter l’ensemble des questions « en litige ». Napoléon III semble y croire. En Europe, on veut y croire également et nombreux sont les journaux qui appellent à la réunion d’une telle assemblée. Mais le soir, à Saint-Cloud, les lignes bougent de nouveau. Contre tous les usages, l’impératrice est présente, bien que son rôle exact dans les discussions reste sujet à controverse. Très remonté, le ministre de la Guerre Le Bœuf indique que s’il doit retirer l’ordre de mobiliser les réservistes, il donnera sa démission. Gramont explique que la dépêche d’Ems, à présent qu’elle atteint toutes les chancelleries par le canal diplomatique, constitue un camouflet que l’on ne peut laisser passer sans être accusé de lâcheté. Cela semble avoir été suffisant pour faire écarter l’idée d’un congrès
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