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Héloïse d'Argenteuil est née en 1100. Orpheline, elle est élevée par son oncle Fulbert, qui est très fier de son érudition.
Cependant, à 16 ans, elle croise le regard du célèbre Abélard, 38 ans, philosophe et théologien de renom, régent des Écoles de Paris. le coup de foudre est simultané, ... mais oncle Fulbert veille...
.
Bon...C'est un roman d'amour, certes ;
mais plus que ça : c'est un roman d'une passion aveugle ;
mais encore plus que ça : Jeanne Bourin nous entraîne non seulement dans les complexités des âmes des trois protagonistes, mais qui, en plus combattent avec les préjugés de l'époque, en tenant compte de la force de l'Église, au XIIè siècle !
Le seul bémol que je fais à cette oeuvre, ce roman historique, c'est un manque de dialogues qui le rendrait plus vivant. Mais je comprends la stratégie adoptée par l'auteure. Elle alterne les chapitres narrant, de l'extérieur, l'agonie de la mère supérieure du Paraclet, Héloïse, 64 ans, aux chapitres où évolue sa pensée et ses souvenirs lors de cette agonie. D'ailleurs Héloïse de 64 ans se raidit au moment où elle pense au moment où, à 19 ans, Abélard lui demande de se faire religieuse à vie.
.
« Pardon, Seigneur, j'aime Abélard plus que Vous ! »
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Je ne connaissais pas du tout Héloïse d'Argenteuil ni Pierre Abélard.

Héloïse d'Argenteuil est sur son lit de mort et se repasse le film de sa vie. Elle s'adresse souvent à l'amour de sa vie, Pierre, en le tutoyant. Ce qui est très touchant.

Héloïse est née en 1100. Orpheline, la jeune fille s'installe chez son oncle Fulbert. Héloïse est une jeune fille particulièrement instruite et érudite. Elle fait la fierté de son oncle.

Cependant, à 16 ans, elle croise Pierre Abélard, 38 ans, qui est un célèbre philosophe et théologien. L'homme sous prétexte de donner des cours à Héloïse se fait embaucher par l'oncle et vit sous leur toit.

Très vite, une passion naît entre Héloïse et Pierre.
Passion qui ne pourra pas rester secrète longtemps surtout qu'un enfant est en route.
L'oncle est furieux.
Les amoureux s'enfuient et se réfugient chez la soeur de Pierre.
Après l'accouchement, Pierre et Héloïse rentrent sans l'enfant.

Suit une série de sacrifices subis par Héloïse: un mariage secret, puis suite à une terrible agression de Pierre par des hommes de main de Fulbert, l'entrée au couvent.

Dans cette histoire, je n'ai pas ressenti l'amour de Pierre pour Héloïse, à la rigueur une grande attirance physique. Plusieurs fois il lui a demandé des sacrifices inhumains. S'engager dans les ordres alors qu'elle n'a pas la vocation et qu'elle n'a pas vécu (elle a 19 ans !).

J'ai trouvé Pierre très égoïste.
La laissant 10 ans sans lui donner de nouvelles !

Héloïse, toutes ces années, ne cessera d'aimer Pierre. Elle s'occupera en devenant l'abbesse du monastère du Paraclet.

J'ai trouvé cette histoire très triste et le comportement de Pierre m'a fait bouillir de colère. Je sais l'histoire se passe au Moyen Age mais quand même, faire subir à la femme qu'on aime toutes ces épreuves, ça me dépasse.






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Peut-être avez-vous déjà eu l'occasion de contempler la tombe d'Héloïse et d'Abélard au Père-Lachaise ? Sous le magnifique toit ouvragé de leur mausolée, les deux gisants de pierre blanche dégagent une harmonie et un magnétisme difficiles à expliquer. Comme si leur amour, réuni par la mort, flottait encore autour d'eux…

C'est le même magnétisme qui se dégage de l'oeuvre de Jeanne Bourin. Elle a choisi la voix d'Héloïse pour retracer l'histoire de ces amants mythiques. Sur son lit de mort, alors que ses contemporains se lamentent sur sa prochaine disparition, l'abbesse du Paraclet se souvient… Elle revit une dernière fois ses amours avec Pierre Abélard et lui adresse une intense supplique, éclatante de fraîcheur et d'adoration.

Ce roman s'inspire de la fameuse correspondance entre Héloïse et Abélard, et surtout du récit autobiographique d'Abélard - genre novateur pour l'époque : l'Histoire de mes malheurs (Historia calamitatum mearum) qui explique froidement comment Pierre Abélard, sûr de son pouvoir, décida de séduire Héloïse. Cela permet de comprendre la relative facilité avec laquelle il se détacha d'elle par la suite, tandis qu'elle continuait à l'appeler de son amour. En capturant l'essence de ces textes dans les mots prononcés par Héloïse, Jeanne Bourin évite habilement l'écueil de la recopie ou de la citation. le résultat sonne extrêmement juste et j'ai éprouvé une réelle empathie avec les sentiments et les perceptions d'Héloïse, tout en savourant la minutieuse reconstitution de la vie quotidienne en ce début du XIIe siècle.

Cette histoire d'attraction intellectuelle muée en déchaînements charnels est finalement tout sauf sage ! Alors pourquoi ce titre surprenant : Très Sage Héloïse ? Parce que, malgré le feu qui brûlait en elle, Héloïse s'est montrée sage à bien des égards...

Elle a d'abord été la pupille irréprochable de son oncle Fulbert, chanoine de Notre-Dame, et une élève brillante du couvent d'Argenteuil, férue de langues anciennes et de philosophie. Ensuite, c'est docilement qu'elle a suivi les enseignements que lui a prodigués son précepteur Pierre Abélard, jusqu'à se donner à lui. Et c'est tout aussi sagement qu'après le drame du châtiment de Pierre, elle s'est résignée à abandonner son fils et à prendre le voile pour permettre à son époux (oui, ils s'étaient mariés secrètement !) de devenir moine, étouffant à jamais les sentiments qui débordaient en elle. Cette retraite forcée, consacrée à l'oraison et aux études, la mènera, comme un exutoire, à la vraie sagesse, celle de la connaissance. Sa renommée et ses écrits en tant qu'abbesse du Paraclet en témoignent.

Ce livre est un vibrant hommage à cette femme éprise de liberté, qui a tout donné pour vivre une passion tellement intense qu'elle a traversé les siècles :
"C'était mon âme, Pierre, que je t'avais livrée ! Ce don fut si total qu'aucune souffrance, aucune séparation, aucun sacrifice, aucune perte, ni ton silence, ni mon amertume, ni le temps, ni ta mort, ni l'approche de la mienne ne sont parvenus à en atténuer l'immuable et immortelle ardeur."
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L'auteur alterne au fil du roman des chapitres dans lesquels Héloïse raconte sa vie, et se confesse, et d'autres qui datés du 15 mai 1164, sont les derniers instants de l'abbesse sur son lit de mort.
Le livre est bien écrit, mais parfois présente des longueurs du fait du combat intérieur de la Très sage Héloïse qui n'a pas la foi et préfère l'amour d'un homme à l'amour divin.
Ce livre une fois de plus me confirme dans l'idée que nos ancêtres n'étaient pas si sages.
Belle incursion dans le Moyen Age des érudits et des religieux de l'époque.
Mais j'ai préféré de beaucoup la lecture de "La chambre des dames" et "Le jeu de la tentation".
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Le vulgum pecus ne sait qu'une chose au sujet de Pierre Abélard: il a été châtré, en punition de ses amours illicites avec la jeune Héloïse. Dieu merci, ce roman historique ne s'appesantit pas spécialement sur cette cruelle mutilation. Si l'auteure ne cache pas la violence du désir entre les deux amants, ceci n'est pas l'objet principal de ce livre. Il ne faut pas perdre de vue le fait qu'Abélard disposait d'une immense renommée, en raison de ses compétences en théologie et en philosophie. Il était bien conscient de sa valeur et se montra toujours très combattif. De son côté, Héloïse était loin d'être une ravissante idiote: en réalité, c'était une intellectuelle exceptionnellement douée (le XIIème siècle n'a pas été misogyne à son égard). Leurs ébats sexuels et le reste de leur amour n'empêcheront P. Abélard et Héloïse de se consacrer durablement à Dieu d'une manière très rigoureuse.

Jeanne Bourin imagine les pensées d'Héloïse, devenue l'illustre abbesse du monastère du Paraclet, alors qu'elle est sur son lit de mort. Tout le film de sa vie défile dans son esprit. Comme je l'ai déjà indiqué, son existence a été moins marquée par la jouissance que par la douleur, la foi et le sens du devoir. Elle repense à son mariage secret, à son fils qu'elle n'a pas élevé, à la distance que son ancien amant lui a imposée après être devenu moine. Une partie de ses préoccupations a été liée à ses fonctions monastiques. A ce sujet, je dois avouer que certaines arguties d'ordre religieux m'ont paru assez fastidieuses.

"Très sage Héloïse" est un roman historique sérieux, qui a été construit rigoureusement sur la base des écrits d'Abélard et Héloïse eux-mêmes. Force est de constater que la plupart de leurs préoccupations étaient bien éloignées des nôtres.
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Dans la galerie des amours flamboyantes, très sage Héloïse ne devrait pas être en reste. de sa plume élégante, Jeanne Bourin nous dépeint là un destin d'exception, celui d'Héloïse : une des plus grandes amoureuses que L Histoire ait comptée. Cette tragédie commence par une phrase qui à elle seule résume toute la vie de celle qui deviendra la courageuse abbesse du Paraclet :
" Me sera-t-il pardonné, Seigneur? j'ai tant aimé".

En effet, la vie d'Héloïse na été que douleur, combat intime et oubli de soi ! Boulversante héroïne ! Modèle de force et d'abnégation !
Reconstituée à partir de l'échange épistolaire qu'entretinrent Héloïse et son amant le chanoine et théologien Abélard, cette histoire magnifiquement romancée nous plonge dans l'univers torturé de ces amants maudits, nous invitant à partager les moments les plus intimes de leur existence.
Délicieusement triste.
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souvenir ee lecture...

Héloïse (nom de famille inconnu, 1101-1164) fut une savante et religieuse française du Moyen-Age.

Les lettres d'Héloïse et d'Abélard sont parmi les mieux connues et les plus anciennes de l'amour romantique. Bien qu'Héloïse soit une jeune femme très éduquée peu de choses nous sont connues de sa famille, sauf que dans ses lettres elle indique, étant probablement de la famille Garlande qui avait de l'argent et des membres influents, qu'elle est d'un niveau social inférieur à celui d'Abélard, qui était noble.

On sait qu'elle a passé son enfance au monastère d'Argenteuil et qu'elle était sous la garde de son oncle le chanoine Fulbert à Paris. Sa beauté, son intelligence et ses connaissances lui valurent une renommée dans Paris alors qu'elle n'avait encore que 16 ans.

Pierre Abélard, considéré comme l'un des plus éminents professeurs de son époque, chercha à devenir son professeur dans le but de la séduire. L'oncle d'Héloïse, sans doute flatté par la réputation d'Abélard, engagea Abélard comme professeur et le logea chez lui.

Une liaison s'engagea entre le professeur et son élève, liaison qu'ils ne parvinrent guère à tenir secrète. Héloïse tomba enceinte et accoucha d'un fils, Astrolabe, qui fut confié à la garde de la soeur d'Abélard.

Pour apaiser la colère de son oncle Fulbert, Héloïse et Abélard se marièrent secrètement et Héloïse entra au couvent d'Argenteuil. La famille d'Héloïse chercha pourtant une dernière vengeance en châtrant de force Abélard.[1]

Héloïse s'impose parmi les rares femmes qui dominent leur temps par leur sagesse, leur force et leur habileté à gérer une communauté religieuse. Plusieurs sources tendent à montrer qu'Héloïse fut également renommée pour ses compositions et ses chansons[2].

En 1129, lorsque l'abbé Suger, qui la traite de bas bleu, les expulse, elle entraîne ses compagnes dans un petit oratoire du diocèse de Troyes, l'Abbaye du Paraclet près De Quincey (actuellement commune de Ferreux-Quincey), qui appartient à Abélard, qui y a enseigné mais l'a quitté en 1127 pour devenir abbé de Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan). Héloïse devient l'abbesse de ce prieuré, qui semble avoir été cédé aux moniales par Abélard avec l'arrière-pensée d'en faire un monastère de femmes placé sous sa propre tutelle. Il n'y parviendra pas. Malgré ces réalités qui atténuent le romantisme de la légende des deux amants, les corps d'Héloïse et de Pierre furent inhumés côte à côte.

Pendant la période romantique un monument spécial fut construit pour eux au Cimetière du Père-Lachaise.

Le colibri héloïse (Atthis heloisa) lui a été dédié par les ornithologues français René Primevère Lesson (1794-1849) et Adolphe Delattre (1805-1854) en 1839.

source : wikipédia
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Je ne connaissais absolument pas la vie Héloïse et Abélard. Je me suis donc engouffrée dans ce roman avec délice. Mais à la fin mon sang féministe bouillait. Alors, l'auteure a bien sûr interprétée très librement les pensées d'Héloïse, mais là j'avoue que cette passion m'a laissée sur le flan. Car Héloïse a 16 ans quand elle tombe passionnément amoureuse du très encensé Abélard. Amour physique intense, Amour intellectuel aussi au vu de leur érudition incroyable, surtout concernant Héloïse, si érudite pour son époque. Donc, elle va tomber enceinte, l'oncle Fulbert va les maudire, elle aura son bébé en Bretagne mais voilà, Abélard veut l'épouser et qu'elle revienne à Paris et ce qu'Abélard veut, Héloïse obéit. Mais l'opprobre est là, la colère de l'oncle va armer les bras de sbires pour émasculer Abélard. Et là, tout change. Cet homme à la tension charnelle si forte va vouloir se faire moine et va exiger d'Héloïse de faire de même car sinon, il ne pourrait y prétendre, vu qu'ils sont mariés. Lui est prêt pour cela, elle pas du tout, elle a 18 ans, veut vivre et n'a pas du tout envie de s'enfermer pour prier un Dieu qu'elle n'aime pas. Pourtant, elle va le faire pour lui ... et n'aura plus de ses nouvelles pendant 10 ans ! enfin si, mais ne le verra plus, ni de lettres. Lui adulé, va continué à donner des cours etc... et elle sera toujours enfermé. Quel amant peut exiger cela ???? Alors, il va fonder l'ordre du Paraclet où elle s'y installera plus tard pour fonder un ordre féminin. Lui va vivre un autodafé, écrire la 1ere autobiographie au monde et s'enfoncer dans la religion tout en étant toujours un théologien connu dans toute l'Europe. Elle... dans ce roman... aura toujours Abélard chevillé au corps et à l'âme tout en faisant parfaitement son devoir de Prieure. Alors beaucoup de sentiments, on en sait peu sur ce qu'ils ont réalisé mais du coup, j'ai très envie d'en savoir plus sur ce couple mythique.
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Dans ce roman Héloïse, aux portes de la mort, fait le bilan de sa vie. Avant de paraître devant Dieu s'est-elle suffisamment consacrée à Dieu ou lui a-t-elle préféré sa passion à Abélard? Un bilan sans concession qui nous rappelle les grandes étapes de sa vie. C'est un peu répétitif et elle aime s'autoflageller, ce qui est un peu dommage. Mais le rappel historique et la réflexion religieuse sont intéressants.
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Roman de la vie d'Héloïse. Jeanne Bourin s'attarde surtout dans ce livre sur l'aspect sentimental de la relation entre Héloïse et Abélard.

Ce livre est particulièrement intéressant à lire après Héloïse et Abélard de Régine Pernoud. le livre de Pernoud permet de faire la part entre le Réel et le Fictif dans le livre de Jeanne Bourin.
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