Le murmure des chevaux

Ayant déjà apprécié plusieurs romans de Charlotte Bousquet, c'est confiante que je commençais ma lecture. Un roman à la couverture superbe : graphique tout en restant simple et surtout très efficace. On perçoit aussitôt le lien entre l'humain et l'animal.
Ce n'est pas « l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux » mais bel et bien le murmure des chevaux, ceux qui ont des dons de guérisseurs envers leurs congénères et également envers les humains prêts à les écouter.
Nous sommes loin de « Mon amie Flicka » ou « l'étalon noir » que j'avais beaucoup appréciés dans ma jeunesse mais qui transmettent uniquement le point de vue des humains et de leur amour pour les chevaux.
Ici la place donnée est égale entre l'humain et l'animal, la parole de l'un alterne avec la pensée de l'autre, et parfois tous deux ont des rêves communs.
Charlotte Bousquet nous livre l'histoire de deux êtres blessés par la vie, séparés, qui se retrouvent des années après et tentent de renouer ce lien unique partagé avant leur drame.
Quelle douce et merveilleuse idée que de nous offrir le point de vue du cheval, son ressenti, ses états d'âme (pourquoi n'en aurait-il pas ?), ses espoirs !
Le texte est superbement écrit, avec finesse et poésie. On sent l'amour de l'auteur pour les chevaux et sa grande compréhension de leur monde.
C'est parfois révoltant quand l'auteure aborde la maltraitance animale. Mais c'est écrit de façon sensible et intelligente, le message passe efficacement.

Un très beau texte pour débuter la collection Faune !

Je remercie les éditions Scrinéo pour ce Service Presse à partager avec mes élèves.

Valentin, en apprentissage dans une écurie retrouve Dona, une jument qu'il a connu enfant. Mais ces deux-là ne parviendront pas à renouer, la pression exercée dans le centre étant trop forte, le rapport aux animaux trop violent.
Cependant, l'histoire qui lie le garçon et la jument n'est pas terminée...

Une histoire qui présente en alternance les voix du jeune garçon et de la jument, tous deux meurtris et fortement liés. Personnellement, je suis plutôt passée à côté, n'arrivant pas à m'immerger dans le récit, surtout celui de l'animal. C'est cependant un livre que je n'hésiterai pas à proposer aux jeunes amoureux des chevaux et de l'équitation.

Valentin et Dona se sont rencontrés alors que Valentin n'était qu'un jeune garçon et que Dona venait de naître. Mais les événements de la vie ont fini par les séparer.
Lorsqu'ils se retrouvent, le contact est loin d'être aussi fluide qu'autrefois. Tous les deux sont « cabossés ». La vie ne leur a pas fait de cadeau. Même s'ils se reconnaissent et souhaitent chacun à leur manière renouer avec l'autre, la brutalité du monde extérieur les éloigne encore plus.
Valentin, apprenti aux écuries, n'est pas d'accord avec la manière dont sont traités les chevaux, mais se tait par crainte.
Dona ne supporte pas qu'on lui impose les choses par la force et un drame finit par arriver.
Points forts du livre :

L'histoire se lit très vite et les chapitres courts s'enchaînent. L'alternance entre la narration de l'adolescent et la jument est intéressante et permet de faire passer bien plus d'émotions.
Le thème de la maltraitance animale est très bien abordé ainsi que l'amitié homme-animal.

Points faibles du livre :
La couverture n'est pas très attrayante pour une lecture adolescente.
L'alternance entre les moments de narration de l'adolescent et de la jument sont un peu déstabilisants ainsi que les ellipses qui laissent parfois le lecteur sur sa faim.

Thèmes : relation homme/animal, équitation, rêve, reconstruction de soi, équithérapie

Ce livre appartient à la collection Faune, une collection qui met en parallèle la vie d'un animal et celle d'un être humain.
C'est une façon plutôt originale, que de donner la parole aux animaux, afin d'aborder certaines thématiques.

Dans ce récit, nous suivons Valentin et Dona. Ils se sont rencontrés alors que Valentin n'était qu'un jeune garçon et que Dona venait de naître. Mais les événements de la vie ont fini par les séparer.

Lorsqu'ils se retrouvent, le contact est loin d'être aussi fluide qu'autrefois. Tous les deux sont « cabossés ». La vie ne leur a pas fait de cadeau. Même s'ils se reconnaissent et souhaitent chacun à leur manière renouer avec l'autre, la brutalité du monde extérieure les éloigne encore plus.
Valentin n'a plus sa fougue d'autrefois. En tant qu'apprenti aux écuries La Bergeronnette, il n'est pas d'accord avec ce qu'il voit, avec ce qu'on lui demande de faire, mais n'ose pas donner son avis de peur de ne pas valider son diplôme.
Dona quant à elle, ne supporte pas qu'on lui impose les choses par la force… et un drame fini par arriver.

Au travers de ce récit, on alterne entre les points de vue de Valentin et de Dona, ce qui amène une certaine dynamique. Tous les deux essayent d'aller de l'avant, et le lien qui les unis, les force à le faire ensemble. Ils doivent se guérir mutuellement.

L'auteure démontre avec finesse l'importance de la relation entre l'homme et sa monture. La contrainte n'est pas une solution. Au contraire, la confiance l'un en l'autre, le fait de travailler en équipe est un élément essentiel. Nous ne pouvons plus considérer les animaux comme des objets et ne pouvons occulter le fait que ce sont des êtres dotés de sentiments.

Le récit est bien écrit, l'écriture est fluide, ce qui permet une lecture rapide et agréable. J'ai toutefois rencontré quelques difficultés avec les alternances de vouvoiement (1ère partie du livre pour Valentin, alors que Dona est en « Je » ; inversion pour la 2ème partie et enfin « Je » pour les 2 protagonistes dans la 3ème partie).

Les chevaux me sont indifférents. Je ne m'en suis approchée une fois ou deux, suis montée sur l'un d'eux pour une balade il y a une vingtaine d'années sans être touchée dans un sens ou un autre.
Alors, ce livre où un cheval "rêve" m'a laissée assez indifférente aussi. J'ai trouvé intéressante l'histoire de ce jeune homme qui aime les chevaux mais pas comme on l'oblige à le faire. J'ai trouvé sensible la description de ses émotions contradictoires. Que le cheval réagisse de façon à la fois miroir et personnelle ne m'a pas gênée. Cela va dans le sens de ce que nous apprenons de plus en plus : les animaux sont des êtres sensibles avec leur caractère et leurs émotions.
Mais l'attachement presque mystique entre Valentin et Dona, le côté "guérisseur" de celle-ci, les rêves éveillés dans les grandes plaines... Je n'ai pas compris, je suis restée à l'extérieur à chaque fois.

Personnellement je préfère "Sur les trace d'Antilope" pour un public plus jeune certes mais Albane Gelée à une écriture et une connaissance des chevaux et du rapport des jeunes aux animaux plus positive. Une plongée dans les premières décisions fondatrice des libertés de choix et de prise de contrôle de soi moi naissant.
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