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3,87

sur 334 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En ce début d'année, Léa traîne avec ses amies, elle se moque de ceux qui sont différents et elle tombe amoureuse et finit par sortir avec Mattéo, un redoublant de sa classe que toutes ses amies lui envient.
En somme c'est une jeune fille tout ce qu'il y a de plus ordinaire : "J'étais heureuse, j'avais l'impression de flotter.".
Mais Léa ne voit pas la jalousie de certaines filles qui se disent son amie, et c'est en toute innocence qu'elle accepte l'invitation d'une amie pour passer la nuit chez elle un samedi, en compagnie d'autres filles de leur groupe : "Six filles dans cet appartement trop grand, trop vide, avec des jeux stupides et la tête sens dessus dessous.".
En l'occurrence, le jeu stupide c'est "action ou vérité", et lorsque Léa choisit "action" et qu'on lui demande de faire un striptease elle s'exécute : "Au milieu d'elles, je me sentais euphorique, libérée. [..] J'étais trop partie pour m'apercevoir qu'on me photographiait.".
A partir de cette photographie, sa vie va devenir un enfer : tout le collège la verra les seins nus, elle deviendra la risée de tous, pire que ça : leur souffre-douleur, celle à qui on fait du mal verbalement et physiquement en toute impunité.
Et Léa s'enferme dans son silence : "Les mots restaient coincés dans ma gorge. Une grosse boule de honte et de douleur qui me coupait le souffle, m'empêchait de parler.", devenant l'ombre d'elle-même et la carpette sur laquelle tous ses petits camarades se défoulent,

Le sujet de ce roman graphique porte aujourd'hui un nom : harcèlement en milieu scolaire.
Je dis bien aujourd'hui car pendant très longtemps ce phénomène a été occulté et passé sous silence, laissant les personnes qui en étaient victimes dans le plus grand désarroi, en doute avec elles-mêmes et finissant par assimiler pour elles toutes les horreurs qu'on leur balançait à la figure, un harcèlement que bien souvent les professeurs alimentent ou refusent de voir.
Je parle en connaissance de cause, j'en ai été victime pendant deux ans au lycée, et à cette époque qui n'est pas si lointaine que cela on n'en parlait pas et si on le faisait on se heurtait à des murs sourds et aveugles.
Le "cyberharcèlement", dont il est aussi question dans ce livre, a sans doute contribué à libérer la parole des victimes : cela va plus loin que les agressions physiques ou les moqueries verbales puisque la personne se retrouve, à son insu, affichée sur internet, c'est-à-dire visible par tous de façon permanente (ou quasi-permanente).
Ce roman graphique a le mérite de poser toutes les bases du problème et de sensibiliser un jeune public aux dangers de ce harcèlement.
Car si le stress est considéré comme le mal du siècle dans le monde du travail, celui du harcèlement physique et/ou verbal doit sans doute l'être dans le milieu scolaire.
L'histoire est simple, le style fait très jeune et ressemble à celui d'un journal intime, la police est d'ailleurs bien choisie et très agréable à lire.
La descente aux enfers et le mal-être de Léa se ressent bien au fil de la lecture, le titre n'est d'ailleurs pas choisi innocemment car ce type de rumeur peut déboucher sur le suicide des jeunes qui en sont victimes ou les blesser profondément dans leur chair, tel un cutter.
Le seul petit reproche que je pourrai faire à ce livre c'est de ne pas aborder l'importance d'en parler, notamment à des adultes.
Léa se retrouve incapable d'en parler à ses parents et le roman se termine de telle façon que le lecteur est dans l'expectative de ce qui va se passer par la suite.
C'est un peu dommage car cela aurait permis de traiter ce problème dans sa globalité et non pas de s'arrêter avant la fin.
Certes, il n'y a pas une recette miracle universelle mais j'ai trouvé que de ce point de vue, le propos du livre était un peu léger, si Léa reste seule avec son mal-être comme cela est bien souvent le cas il me semble que la dimension pédagogique du sujet traité nécessitait d'aller plus loin.
Au-delà de cet aspect, les graphismes sont beaux et, à l'image du texte, jeunes, j'ai pris du plaisir à découvrir cette histoire que j'ai lu d'une seule traite.
Gulf Stream demeure décidément une maison d'éditions particulièrement intéressante dans la publication de livres à destination d'un public jeune et/ou adolescent, je prends toujours autant de plaisir à lire des livres issus de leur catalogue riche et varié.

"Mots rumeurs, mots cutter" de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini a l'énorme mérite de parler de façon claire et intelligente d'un problème de société de plus en plus courant : le harcèlement en milieu scolaire.
Outre la qualité des dessins et du texte, ce roman pédagogique mérite, à ce titre, d'être découvert par les plus jeunes, pour les sensibiliser, mais également par les moins jeunes, pour leur faire ouvrir les yeux et reconnaître les premiers signes de mal-être chez un adolescent victime de harcèlement à l'école.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le collège. Une histoire d'amour qui balbutie parce que le prince charmant, coureur patenté, ne veut pas se contenter de simples bisous et aimerait passer à la vitesse supérieure. Une fête entre copines qui tourne à la mauvaise blague, une photo compromettante et la vie de Léa devient un enfer, entre rumeurs, harcèlement, violence et cruauté…

Un vrai plaisir de retrouver le duo Charlotte Bousquet - Stéphanie Rubini après l'excellent « Rouge Tagada ». Une fois encore, l'adolescence est au coeur de leur propos. Et une fois encore, elles en dressent un tableau aussi sensible que réaliste. Des personnalités fragiles, une vraie souffrance, une réflexion profonde sur la force de l'image. Celle que l'on voudrait préserver, cultiver. Et celle que l'on renvoie, parfois bien malgré nous. Destructrice. Aujourd'hui les nouvelles technologies et les réseaux sociaux changent fortement notre rapport au monde. Tous les faits et gestes peuvent être relayés, partagés en deux clics. La méchanceté gratuite fait ensuite le reste et l'humiliation subie est parfois impossible à supporter. Tout cela est ici abordé en finesse, sans pathos, sans en rajouter des tonnes, sans tomber dans la mise en garde moralisatrice.

Le dessin est simple et efficace, le découpage reste constamment au service du récit et de la lisibilité tandis que les couleurs pastel adoucissent l'âpreté de certaines situations. La fin est joliment trouvée, elle montre que l'adversité offre parfois de magnifiques rencontres, mais je l'ai trouvée trop abrupte. J'ai refermé l'ouvrage avec la désagréable impression de laisser Léa en plan au moment où une éclaircie s'annonce, et j'aimerais vraiment découvrir la façon dont les choses vont se passer pour elle par la suite. Espérons que ce sera dans le dernier volume de cette trilogie adolescente qui, pour l'instant, ne souffre d'aucune fausse note.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Troisième livre que je lis dans cette série de BD jeunesse qui abordent des thématiques actuelles et des problèmes qui touchent les adolescents de nos jours.
Dans ce tome, on suit Léa une adolescente rousse qui entre ses amies et les cours, rencontre le regard de Mattéo. Mais au fil des jours et surtout suite à une soirée arrosée où croyant s'amuser entre amies, elle fait un striptease et des photos d'elle finissent sur Internet. Dès lors c'est la descente aux enfers, brimades, insultes, mise à l'écart, coups. La terrible loi des réseaux la happe.
Les dessins ont des couleurs très pétillantes et vives bien loin du côté sombre de cette histoire dont la réalité frappe le lecteur.
Une série de BD nécessaire qui devrait être mise entre toutes les mains dans les collèges.
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Avec ce tome toujours consacré aux problèmes des adolescents, nous suivons Léa dans la spirale du harcèlement.
Le tome met un certain temps avant que l'on ne comprenne de quoi il va être question et j'ai vraiment apprécié le fait que l'auteur prenne le temps de présenter son personnage, qu'on puisse bien comprendre qui (et comment) sont ses amies, les tenants et aboutissants des relations qu'elle entretient dans son école.
D'entrée de jeu, on s'attache au personnage principal et c'est avec effroi que je l'ai suivie dans sa descente aux enfers. Car je ne vois pas d'autre mots, c'est un réel enfer qu'elle vit au quotidien. Ca fait froid dans le dos.
Une très bonne BD avec des ados, écrite pour les ados mais qui ouvre les yeux aux adultes qui entendent beaucoup parler de harcèlement en milieu scolaire et qui n'ont pas toujours une idée de ce que cela peut prendre comme importance...
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Un livre choc sous forme de bande dessinée.
L'auteur et l'illustratrice ont su mettre en scène le déroulement d'un processus de harcèlement à l'école amplifié par l'usage des réseaux sociaux.
C'est l'histoire de Léa, collégienne, amoureuse de Mattéo, victime de la jalousie de camarades. Mais par le biais de facebook, quand une photo d'elle dénudée circule c'est la descente en enfer...
On s'aperçoit que ça va très vite, la réaction des adolescents "dans la vraie vie" est immédiate et ne laisse aucune chance à la victime de s'expliquer et préciser le contexte de ce qui lui est reproché. Ce qui fait peur c'est la violence des actions et des paroles des collégiens.
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Avis groupé pour trois livres de cette même série de BD:

Une série de BD sur les douleurs de l'adolescence. Sur le harcèlement moral, physique aussi.
Quand le poids de la différence est trop lourd à porter. Que l'effet de groupe devient dévastateur pour l'individu mis à mal.
Heureusement à chaque fois on trouve l'optimisme d'une fin heureuse.  

Les histoires se lient et permettent d'avoir des angles de vues différents, ce qui m'a bien plu. 

Une lecture éducative qui serait profitable à beaucoup ! 
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Léa vit une existence classique d'ado collégienne mais cette année son voisin en classe, Mattéo, ne la laisse pas indifférente. Et petit à petit ils se rapprochent jusqu'à sortir ensemble. Alors que tout va bien, lors d'une soirée, Léa fait un strip tease et se fait photographier seins nus. La photo fait le tour de l'établissement, Mattéo la rejette, elle se fait harceler...
Un très beau roman graphique qui interpelle et fait réfléchir. Un texte très proche des préoccupations des jeunes, un texte qui sonne très vrai.
A lire !


Une courte B.D très bien menée, Charlotte Bousquet a trouvé le juste milieu pour décrire les relations au collège sans en faire trop, ni reprendre des clichés sur les ados. Un livre touchant sur un sujet poignant et difficile à aborder. Seul petit bémol, cela va un peu trop vite, on ne s'attarde pas assez sur la suite des événements ou certains personnages.
Laura
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Cette bande dessinée se lit très vite et très facilement. Il ne faut pas se fier aux couleurs douces de la couverture mais plutôt au titre, qui annonce la vraie couleur de l'histoire : les mots d'une rumeur peuvent blesser aussi violemment qu'un coup de cutter!

Le personnage principal va subir de plein fouet les conséquences terribles d'un geste cruel et égoïste. Nous aimerions pouvoir entrer dans la bande dessinée pour la réconforter et prendre sa défense!

Cependant, c'est précisément la question qui se pose au lecteur : serions-nous vraiment capables, dans la vie, de penser par nous-mêmes au lieu de croire la rumeur? Serions-nous assez courageux pour nous opposer à la majorité si nous pensions qu'elle a tort?

Bonne lecture.
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Une BD très agréable à lire et très vraie dans son propos. On sent que les auteures connaissent bien le monde des ados, tout cela est malheureusement très réaliste. le graphisme est beau, clair et paradoxalement donne une impression de gaité. Ce livre peut être utile pour aborder la notion de harcèlement en milieu scolaire, pour lancer la discussion avec des adultes.
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Mots rumeurs, mots cutter : le titre est extrêmement bien choisi. le duo Bousquet/Rubini signe un excellent titre sur le harcèlement scolaire. le thème est bien traité, le dessin soigné. Une BD aussi pédagogique que touchante. A mettre entre toutes les mains !
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