Pur sang

Elias ne connaît qu'Eden Creek dans le Montana, c'est là où il a toujours vécu avec ses parents, descendants de la tribu indienne des Rêveurs. Il vit au coeur de la nature et prend conscience à chaque instant de sa puissance. Vivant dans la tradition indienne, il apprend depuis tout petit à ne faire qu'un avec ce qui l'entoure. Malheureusement la vie passe et finit par lui enlever les gens qu'il aime. Mais avant de rendre son dernier souffle, sa Mama Tulssa va lui révéler un secret qui va chambouler tout ce qu'il croyait acquis. Suite à cette révélation, il quitte sa ville natale pour la France, à la découverte de l'endroit où tout a commencé.

Je dois avouer que j'ai mis quelques pages à entrer dans l'histoire, il y a des romans qui s'apprivoisent un peu plus lentement que d'autres mais ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de plaisir. Au contraire, une fois que je me suis retrouvée réellement aux côtés d'Elias, l'émotion a fait son chemin. C'est une vraie quête de soi qu'il entame, une de celles qui marquent à vie, qui remet tout à zéro. Au cours de ce voyage, Elias va apprendre énormément, de lui mais également des autres et ce sont de belles relations humaines qui vont naître.

« Pur sang » est un roman émouvant qui interroge sur nos propres origines. Quels sacrifices est-on prêt à faire pour connaître la vérité ? Quel est le mieux, un doux mensonge ou une âpre vérité ? Et surtout, qu'est-ce qui définit la famille ?

#Pursang #NetGalleyFrance

Elias est né dans le Montana. Il est élevé par papa Tulssa et mama Tulssa, un couple d'indien appartenant à la tribu des Nez-percés. Il sait qu'ils ne sont pas ses parents biologiques. Avant de mourir Mama Tulssa dévoile à Elias le secret de sa naissance. Après cette annonce qui le bouleverse, il part en quête de ses origines.
Cette quête lui permettra de faire de belles rencontres et d'apprendre à mieux se connaître.
Une belle histoire dans laquelle les paysages tiennent une grande place. La narration est très visuelle, j'ai trouvé qu'il était très facile de se projeter, de se faufiler entre les personnages pour mieux les observer… une lecture très immersive donc.
En parallèle, nous suivons l'histoire de la création de la ville d'Eden Creek qui a vu naître notre personnage.

Quelle bonne idée des éditions Phebus de rééditer ce roman qui avait dû passer inaperçu.

Montana.
Elias est le fils unique d'un couple d'Indiens dans la tribu des Nez-Percés dans le village d'Eden Creek. Éduqué avec amour dans le respect de la tradition et de la nature, le jeune homme voit sa vie basculer en devenant orphelin. Sa mère Mama Tulssa, dans son dernier souffle, lui assène une incroyable vérité. Il n'est pas le fils des parents qui l'ont élevés. En effet, un couple de Français, obligés de retourner dans leur pays pour affaires, leur avait confié leur bébé adoré. Mais cette garde temporaire s'est avérée définitive, car les parents ne sont jamais revenus, certainement retenus contre leur gré.
Abasourdi de connaître sa nouvelle identité, et curieux de reconstituer ses origines, Elias part en France. Il apprendra à ses dépens que le passé peut toujours réserver des surprises…
MON AVIS
Ce livre écrit en 2014 est sorti en avril 23 aux éditions Phébus. La couverture est trompeuse au premier abord. La main rouge sang, annonciatrice de gore, ou d'un thriller angoissant, trace en fait des lignes de destinée. Elle illustre les aléas de l'existence. Mais la couleur écarlate symbolise bien les événements parfois violents du récit. À travers l'expérience des personnages, l'auteur nous montre des adversités familiales universelles et intemporelles de la vie (les deuils, les conflits, les violences, adoption, abandon…). En effet, les errances d'Elias et les erreurs de Gray sont transposables dans n'importe quelle période, et n'importe où, et à n'importe quel âge.

Devenu étranger au pays qui l'avait vu grandir, et de l'autre côté de l'océan, un vagabond aux racines fragiles.
Des liens du sang…
Le titre ose un joli jeu de mot pour une intrigue autour d'une filiation, ou sans vouloir spolier, celle d'Elias est totalement inattendue. En voulant libérer sa conscience, sa mère adoptive lui a transmis un héritage un peu lourd où parfois vouloir connaître la vérité est dangereux et décevante, on peut se brûler les ailes. Sans spolier, Elias va faire les frais de sa curiosité, une curiosité pourtant saine.

Aussi, ce livre marquera les esprits avec les nombreux thèmes graves abordés sur l'Histoire et les histoires. le récit part d'une tribu indienne. La touche poétique de l'auteur se répand dans la description de la faune et la flore française et nord américaine. Là, il dénonce en filigrane le génocide des Indiens. Mais, finalement, les tourments d'Elias vont supplanter cette tragédie pour rendre ses drames personnels plus importants, ce qui suggère une valeur réaliste au roman. Car, avouons que les questionnements sur sa propre filiation peuvent perturber n'importe qui, même les plus philanthropes !

… aux liens du coeur
Le récit factuel des personnages principaux sont énoncés sur un ton badin. Pourtant, les expériences vécus ne peuvent manquer de les faire vibrer, mais les émotions qui les animent ne sont pas nommées. Ils ont suivi le cours de leur vie et chacun s'est accroché à la branche qu'il a trouvée pour rejoindre l'autre bout de la rive, son destin. Elias, comme Gray, aspire à profiter du présent pour oublier ou panser le passé.

Ce roman offre une belle histoire où l'humanité prime autour d'Élias qui a grandi et s'est construit avec la sagesse et la ténacité inculquées par ses parents Indiens. Il va se découvrir des ancêtres de la noblesse provinciale, peu ordinaires avec des secrets enfouis. Les personnages sont tous parés de bons sentiments, vrais et sincères, quelles que soient leurs actions, même si certaines sont répréhensibles.

Mon seul regret de cette lecture est peut-être la fin un peu abrupte. L'auteur offre la liberté de construire une suite avec sa propre imagination. Même s'il nous promet une suite dans un prochain ouvrage, j'aurais préféré l'obtenir avec ce livre un peu court.
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Pur sang est paru en 2014. En 2023, Franck Bouysse l'a revu (et modifié ?). Il l'a transformé en "La marche du rêveur - tome 1 : Pur sang".

Cette histoire d'un homme découvrant sur le tard que ses origines sont autres que celles qu'on lui a dit et partant à leur recherche est banale, très courante dans les romans.
Une histoire qui pourrait faire tache dans l'oeuvre si singulière de Franck Bouysse s'il ne nous expliquait pas qu'en 2014 il se cherchait encore : « Après m'être nourri de toutes sortes de livres sans projet préétabli, j'ai longtemps fait des gammes, écrit "à la manière de", expérimenté le fond plutôt que la forme».

Cependant il avait déjà son écriture addictive, envoûtante. Il savait déjà merveilleusement décrire la nature, déjà un personnage omniprésent du récit.

Donc une histoire banale magnifiée par l'écriture de Franck Bouysse qui donne un très bon résultat.

Et puis il y a la perspective du tome 2 : Âpre monde.
J'ai hâte de le lire.

Il est des auteurs dont je guette la prochaine parution avec impatience tant je sais que ce qu'ils ont à délivrer me sera précieux, Franck Bouysse en fait partie. Avec sa superbe couverture en relief, au symbolisme évident, Pur sang m'a définitivement appelé. Nous allons suivre le parcours atypique d'Elias Greenhill qui a été élevé par un couple d'Indiens du Montana, Papa et Mama Tulssa. Avant de rendre l'âme Mama Tulssa lui fait une révélation qui remet en cause tout ce qu'il croyait établit au sujet de ses origines. Elias fait le choix de partir pour la France et plus particulièrement le limousin, pour en apprendre plus sur ses ancêtres. Il fera la rencontre de Gray, un vieil écossais expatrié lui aussi, un personnage typique de l'univers de l'auteur un « bouseux taiseux » attachant, au grand coeur. Un premier tome qui j'ai dévoré d'une traite. Un livre court et intense qui ouvre déchire le coeur des hommes sans concession. La narration alterne l'histoire d'Elias et celle du génocides des Indiens d'Amérique en suivant la tribu des Nez-percés et de leurs rares descendants. Un texte magnifique, poétique qui nous sort des codes du roman noir, du thriller ou encore du western mais qui empreinte un peu à ces trois genres avec une bonne dose de Natural Writing. Les thématiques abordées sont puissantes, la quête de ses origines, la famille, l'amitié masculine, l'errance. L'intrigue porte en elle un côté tragique, mais elle s'exprime dans un cadre sécurisant. Il y a une très belle scène entre un loup et Elias enfant, cela m'a rappelé certains titres de David Vann. Un style et une écriture de haute volée qui assurément donne au texte toute sa qualité. Alors même si j'ai éprouvé une certaine dichotomie entre la vie d'Elias dans le Montana et celle d'Elias dans le limousin, l'histoire m'a captivé et j'ai hâte de découvrir la suite. Bonne lecture.
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« Elias, tes parents ne sont pas morts d'une maladie contagieuse. Ils étaient bien vivants quand on les a vus pour la dernière fois. Ils t'ont laissé en toute confiance. Je ne sais pas pourquoi ils ne t'ont pas emmené avec eux… »

Lorsque le jeune homme entend sa grand mère Mama Tulssa lui faire cette révélation la veille de sa mort, l'univers du jeune homme s'effondre.
Lui qui avait toujours pensé que ses parents étaient le couple d'indiens qui l'avait vu grandir, puis qui avait appris que ses vrais parents étaient morts d'une épidémie lors de ses 3 ans… ce coup de tonnerre va être synonyme pour Élias d'un abîme qui va le conduire de son Montana natal en France à la recherche de la vérité. Il va y faire la rencontre de John Gray, un Écossais vivant au milieu de la nature, lui aussi porteur d'une histoire où secrets, non-dits et regrets ont pris le pas sur le reste.

Avec en fils rouge un hymne à la nature, la forêt, la rivière, « les écrins de toutes les formes de vie et de mort », Franck Bouysse nous livre un magnifique roman sur l'amour parental, l'amitié, l'abandon, la résilience et la reconstruction. Car point de reconstruction possible sans connaissance de son passé…

Un T1 que je recommande et appelle la lecture du futur T2, Âpre-monde.

Eden Creek, dans le Montana aux États-Unis, Elias vit dans la forêt avec ses parents indiens. A la mort de son père, il apprend qu'on lui a caché ses véritables origines. Il leur a été confié à sa naissance par ses véritables géniteurs. Quand sa mère meurt à son tour, elle lui donne les éléments nécessaires pour retrouver sa véritable famille, en France.
J'ai beaucoup aimé ce livre, qui comme toujours avec Franck Bouysse, nous parle des hommes proches de la Terre et de la nature mais aussi de la nature profonde des hommes.
La plume de Franck Bouysse est toujours aussi belle et imagée, c'est un plaisir à lire.
Je me suis sentie dépaysée, c'est un régal à lire.
Elias est très attaché à la nature et aux terres sur lesquelles il a grandit. Il se sent totalement étranger au monde urbain. Il va devoir se confronter à un secret de famille terrible.
C'est un livre qui questionne sur les véritables racines des hommes. Pour Elias se sont définitivement celles où il a grandit quand il était enfant.
C'est aussi une jolie histoire d'amitié entre John Gray, rencontré lors de son voyage en France, et Elias qui s'écrit.
C'est un livre qui ressemble à une légende indienne mais des temps modernes.
Je recommande.

Elias vit dans le Montana, Tendrement élevé par un couple d'indiens, descendants de la tribu des Rêveurs.
Avant de mourir, Mama Tulssa lui fait une confidence, révélant ainsi à Elias ses véritables origines. Lourd de ces révélations, il quitte les Etats Unis pour se rendre en France, où, ayant rencontré un mystérieux écossais, il découvre l'histoire de sa vraie famille.
Franck Bouysse est un vrai conteur: parallèlement au destin d'Elias, il nous livre des pages de l'histoire terrible du massacre des indiens, du vol de leurs terres.
C'est un livre qui se lit vite, et, puisqu'il y a un tome II annoncé, j'ai grand hâte de le découvrir!

Elias a une vingtaine d'années et vit dans le Montana. Il a été élevé par deux Indiens Nez Percés qui se sont occupés de lui à la mort de ses parents. Mais alors que sa mère adoptive va mourir, elle lui confie un secret. Ses parents ne sont pas morts, ils étaient français, ont dû repartir en hâte vers leur pays d'origine et ne sont jamais revenus. Elias va alors entamer un voyage vers la France, pour comprendre ce qu'il a pu se passer. Au fur et à mesure qu'il lève les secrets, il prend également conscience de ce qui est important pour lui.
J'ai une lecture mitigée sur ce roman. J'ai beaucoup aimé les personnages de Elias et de Gray, qui sont les plus développés, mais j'ai trouvé l'intrigue "facile". Elias qui ne parle pas un mot de français, n'a jamais voyagé, n'a aucune difficulté à arriver en France jusqu'à un village perdu. Et une fois sur place, il trouve dès le premier soir un logement et la personne qui parle sa langue natale qui pourra lui expliquer absolument tout ce qui est arrivé....
J'ai vu que c'était une trilogie, je continuerai tout de même l'histoire de ce garçon attachant.
Merci à Netgalley et Phébus pour cette lecture.

LA MARCHE DU RÊVEUR - TOME 1

Quel sang coule dans les veines d'Elias ? Est-ce celui de ses parents indiens qui l'ont adopté à 4 ans et l'ont élevé selon les préceptes de leur tribu, les Nez-Percés ? Ou bien est-ce celui de ses parents français expatriés à Eden Creek dans le Montana lorsqu'il est né ?

Dans un périple qui le conduira du Montana au Limousin, Elias va quitter sa vallée et rejoindre une civilisation dont il ne connait rien pour tenter de comprendre d'où il vient. Face aux découvertes qu'il va faire, il aura à choisir entre rester un Rêveur au sein de ce peuple natif qui l'a accueilli ou retrouver sa place dans la société bourgeoise française dont il est issu.

Entre récit historique, roman de nature writing et polar, Pur Sang nous entraîne dans une quête de l'identité, nourrie de sagesse indienne et imprégnée des forces de la nature

Nous transportant des plaines sauvages américaines aux territoires ruraux français, , Franck Bouysse s'interroge sur les parts d'inné et d'acquis qui sont en chacun de nous. En confrontant les deux origines diamétralement opposées d'Elias, il sonde cette veine de la filiation dans laquelle coule le plus Pur des Sangs, celui de la transmission.

A l'aube de sa vie, Elias est un homme authentique, tout en retenue et en profondeur, que j'ai trouvé terriblement attachant. Je suis curieuse de le voir aborder ce monde qui s'ouvre à lui dans le prochain tome de la Marche du rêveur, Âpre-monde, que j'attends avec impatience.

Ravie que l‘auteur ait décidé de faire revivre son personnage, je me suis laissé immerger dans le décor intensément vivant d'une nature qu'il raconte à merveille et dans laquelle je me sens si bien.