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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les héros de ces nouvelles pensent : "Voilà, c'était ça la vie, il fallait la vivre à plein quoiqu'il arrive. Au petit bonheur. Un coup de dés"
Dans l'homme qui aimait embrasser les femmes, Ludo Abernathy un marchand de tableau, se fait prendre à son propre piège de la plus cruelle des façons, par une cliente Riley Spacks, qu'il espère gruger sans imaginer qu'elle n'est pas dupe.
Dans Les rêves de Bethany Melmoth, l'héroïne veut ou se prétend être, actrice, chanteuse, romancière et va de déconvenues en déconvenues.
Yves Hill, lui, est romancier mais sa notoriété après un premier roman est compromise par des critiques assez dures, "Un bourbeux océan d'ennui infini et sans horizon" écrit Gerald Laing-Turner.
Hill en est réduit à écrire pour un guide touristique, The English Motorist. Il est en Dordogne quand le hasard met sur sa route un autre critique honni, Raleigh Maltravers en compagnie de Parker Fitzgerald, sa maîtresse. Il imagine une vengeance la plus drôle et la plus humiliante qui soit.

Yves Hilll croisera le chemin de Bethany dans le rôle de l'écrivain à succès qui conseille la jeune romancière débutante.
C'est ce genre de chassés croisés dont Boyd est familier qui rend la lecture attrayante.
Ces textes sont intéressants pour l'aficionado de Boyd, ils peuvent être assimilés à des gammes d'écriture dans lesquelles il multiplie les références musicales (Dylan - Like a rolling stone, Pink Floyd - another brick on the wall, Steve Reich Phil Glass,) et les clins d'oeil dans les noms des héros : Guy Start, Fraser Niven et Callum Strang par exemple.

Le clou du recueil est la dernière nouvelle, Jeu d'esquive en Ecosse, presqu'un court roman, dans laquelle le héros Alec Dunbar, 35 ans, se retrouve chargé d'une mission étrange alors qu'il se présente au casting de la nuit transfigurée, où on le prend pour Alexandra Dunbar, pseudo de Agatha Duguid, et où Ron Suitcase le réalisateur est en réalité Ronaldo Sudkäsz.
Boyd fait dire à Alec "J'éprouvais cette sensation de léger décalage par rapport à la vie quotidienne, et je me demandais si c'était dû à mon métier."
Par contre Alec s'inspire pour sa mission, du rôle qu'il a joué dans "le cri du poilu" film dans lequel les officiers s'imposent la discipline du rasage quotidien parce que disent-ils n'imaginaient pas monter à l'assaut avec une barbe de trois jours...
Il pense comme le héros, "l'Espoir, c'est bon pour les mauviettes"
Allers retours entre fiction et réalité, analyse fantasmée de la réalité, Boyd livre via Alec Dunbar quelques recettes de la façon dont il conçoit ses personnages, leur vie, et la trame de ses romans.
Un livre gourmandise Pour ceux qui aiment Boyd.




Lien : https://camalonga.wordpress...
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Le plus récent opus de William Boyd, grand écrivain britannique et, le plus souvent possible, citoyen de la Dordogne, est un recueil de nouvelles. On les lit avec délices, tant le style est franc et souple – comme on le dit d'un vin.
On sent que l'auteur fait provision de personnages pour ses futurs romans, et qu'il griffonne sur une feuille les traits essentiels de ses créatures, comme le faisait, par exemple Degas (qui fait l'objet d'une belle exposition de à Paris).
Personnages attendrissants, comme Bethany Mellmoth, « intermittente du spectacle », toujours enthousiaste, mais souvent déçue, ou Yves, ce vieux poète qui hante un jardin public de Londres, ou personnages imbus d'eux-mêmes jusqu'au ridicule, comme tous ces adultes qui ne se soucient de leurs enfants que pour se vanter de leurs exploits.
La situation de l'emploi à Londres multiplie le nombre des artistes au chômage, jongleurs, acrobates, mimes, figurants payés « au lance-pierres », tandis que quelques négociants en arts doublent allègrement le prix des tableaux en millions de Livres.
William Boyd est aussi à l'aise avec les paysages qu'avec les personnages, comme le montre, à la fin du recueil, la fantasmatique poursuite de nuit en Ecosse.
Donc une oeuvre à savourer pour Noël, notamment pour apprécier les noms propres placés dans le texte comme autant de clins d'oeil (Calder, Aldous Huxley). Et pour encourager l'auteur à explorer peut être, encore d'autres chemins.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Dans Tous ces chemins que nous n'avons pas pris, le point commun des nouvelles est l'élément perturbateur: ces grains de sable qui changent irrémédiablement le cours de notre vie.
Entre hasards, imprévus et décisions absurdes ou précipitées, ces récits nous invitent à la bienveillance sur nos propres erreurs et à l'optimisme quant aux surprises que nous réserve la vie. J'ai pris beaucoup de plaisir avec les personnages finement ciselés, manquant souvent de clairvoyance: des rêves de Bettany Mellmoth aux tribulations d'Alec Dunbar en passant par la correspondance d'un réalisateur dans le creux de la vague, la maîtrise narrative de William Boyd convainc même si au final on regrette que chaque personnage ne soit pas l'objet d'un roman - on retrouve d'ailleurs dans la dernière nouvelle le rythme et le suspense d'Orages Ordinaires.
Enfin on appréciera aussi l'humour so british de William Boyd que ce soit lorsqu'il assouvit nos fantasmes de petites vengeances mesquines ou en égratignant le monde du cinéma et des arts dans lequel il évolue - j'ai ainsi découvert qu'il avait adapté un roman de Mario Vargas Llosa, ce qui évidemment me le rend encore plus sympathique.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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