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4,25

sur 631 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les indiens, les vrais au 17° siècle, au Canada. Un roman à trois voix, un "chef", une captive et un jésuite. Un régal de 700 pages dans lequel on découvre la vie de ces "sauvages" avant l'anéantissement par les Européens. Formidable.
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MAGNIFIQUE!!
si vous avez , comme moi, aimé le chemin des âmes, vous allez adorer l histoire de ces personnages à l évocation si puissante!!
Boyden est vraiment un auteur talentueux!!
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Voici un grand roman, un livre magnifique que je n'oublierai pas. Je ne trouve rien à redire, car tout m'a plu dans ce roman.
C'est un livre que j'ai pris plaisir à lire chaque fois davantage au fil des pages, tant je me suis prise de passion pour les personnages. Il est construit de la manière suivante : trois voix se succèdent, celles de Oiseau, un guerrier Wendat, de Chutes-de-neige une iroquoise que l'on suit de l'enfance à l'âge adulte, adoptée par Oiseau (pour les circonstances de cette adoption et ce qui s'ensuit, je vous laisse le découvrir, ce n'est pas de tout repos) et d'un jésuite qui va vivre aux côtés de Wendats dans le but de "leur faire découvrir la lumière",, bref de les convertir. le talent de l'auteur, cette construction bien élaborée et équilibrée s'avère efficace, et participe grandement au fait qu'on se projette si facilement aux côtés des personnages, qu'on vit tout à leur côté.
J'ai tout de même eu plus d'empathie pour Oiseau et Chutes-de-neiges, ainsi que pour le peuple Wendat. La relation entre Oiseau et sa fille adoptive est au départ catastrophique, la haine que ressent la fille pour son père ne semble pas prête de s'effacer et pourtant… La question de son identité est posée, ni Wendat, et plus Haudenosaunee, elle s'interroge sur sa place. Oiseau, lui, est un grand guerrier, dur, impitoyable, mais aussi généreux et chaleureux. Avec Renard, ils forment un duo soudé jusqu'au bout, une amitié indéfectible que l'auteur prend soin de souligner dans les pires moments. Il dirige la tribu et a encouragé l'alliance avec les français, au point qu'il s'interroge sur sa part de responsabilité dans les évènements à venir. Et le jésuite ? Il faut dire qu'il n'a pas le bon rôle, et la vision de l'européen colonisateur, évangélisateur, porteur d'une bonne parole qu'il considère comme la seule, son mépris pour la vie des indigènes, etc, n'arrange pas les choses. Mais au fil des pages, si on fait abstraction de la mission qui lui ai confié, Christophe est un homme intelligent, qui apprend la langue des Wendats (certes pour mieux les amener dans les girons de l'église), un homme qui va être la proie de moqueries, on lui attribuera aussi la succession de malheur qui frappe les Wendats. de grandes épreuves, de grandes douleurs l'attendent. Il n'y a qu'à la fin montre un courage qui force le respect face à ce qu'il va subir. Ce sont tous des personnages forts, que l'on prend plaisir à suivre, je ne le dirai jamais assez.
Dans ce roman les contraires et les extrêmes se rencontrent, se mêlent finalement. C'est au rythme des saisons, qui rythme la vie de la tribu que se déroule le livre. Il y a le temps où "les sauvages" rencontrent "la civilisation" pour faire du commerces et consolider l'alliance entre les français et les Wendats. Par ailleurs, les conflits entre tribus, la violence, les tortures sont très présentes et les descriptions sont saisissantes. Joseph Boyden nous montre donc ce qu'il y a de pires mais aussi ce qu'il y a de meilleurs par des scènes du quotidiens, par la générosité, l'amitié au sein de la tribu. Ce qui m'amène à souligner le fait que l'auteur nous familiarise avec les croyances, les traditions de ce peuple. le personnage de Petite Oie qui perçoit l'avenir, est le symbole des croyances de la tribu (Christophe essaiera d'ailleurs de la ridiculiser, de la confondre en vain). Il met aussi l'accent sur le sens du collectif qui prime sur l'individu, sur le rapport à la nature, la question du deuil est aussi traité à plusieurs reprises dans le livre. C'est dans ses moments, où la présence de Christophe prend du sens. Il est l'étranger. Lui qui observe, qui vit parmi eux, qui ne se fera jamais totalement à leur mode de vie, qui le jugera, le condamnera aussi, mais se montrera tout de même bienveillant dans l'ensemble, même si ce n'est pas désintéressé.
Vous l'aurez compris, l'auteur fait fort, en alternant tout ces points de vue, qui nous apporte une perception globale de ce monde, ses menaces, ses espérances, ses croyances, etc. Ce livre monte en puissance au fil de pages et je n'ai pas voulu lâcher. Et la fin, une belle fin, certes auréolée de tristesse et où la vie et la mort se côtoie, mais elle demeure ouverte, propice à la réflexion. Laissez-vous emporter dans le grand cercle du monde, où le temps s'écoule, les hommes (sur)vivent et meurent, mais "le plus important "c'est le présent" p.596.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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L'un des livres qui m'a le plus emportée. La première guerre mondiale à travers l'hi Et le regard de deux indiens du Canada envoyés avec d'autres pour aider la France, une histoire d'hommes, de fraternité, de culture. Un grand auteur
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Joseph Boyden est un canadien qui a des racines indiennes et irlandaises.
Cela se passe au XVIIème siècle, c'est écrit à 3 voix : un prêtre français venu sur le territoire de l'actuel Canada pour évangéliser ceux qu'il appelle les Sauvages, un chef Huron et une jeune iroquoise capturée par ce dernier. Tous trois vont raconter, de leur point de vue, les mêmes événements vécus ensemble et nous faire part de leurs ressentis. Cela se déroule sur plusieurs saisons, chacun évoluant au fil du temps, l'action est assez intense. C'est extrêmement riche et là aussi très instructif concernant l'histoire des peuples premiers et des colons européens sur le territoire américain. Chacun, à sa manière, fait preuve d'un courage exemplaire, mais également, chacun a une vision des choses qui peut nous déranger, nous européens du 21ème siècle. Il est intéressant de se mettre à la place de chacun des trois. Il y a des passages qui peuvent heurter les âmes sensibles car rien ne nous est épargné des tortures indiennes, pour ma part, j'ai tendance à survoler ces pages là en sautant quelques mots ou je bloque ma "fabrique à images".

Ce qui a été intéressant ensuite, a été de lire la bande dessinée de Patrick Prugne, Iroquois qui se passe à peu près au même endroit, à la même époque, comme un complément parfait.

Et comme nous étions allés au musée des civilisations d'Ottawa, en 2007, j'avais en mémoire les objets dont il est question dans ces deux ouvrages...
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Fabuleuse écriture un chef d'oeuvre !!
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Un début flamboyant qui nous projette dans un autre siècle parmi une tribu amerindienne, l écriture et la poesie sont au rendez vous. Passionant !
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Alors que j'ai totalement adoré le chemin des âmes de Joseph Boyden, puis Les saisons de la solitude, c'est tout naturellement que j'ai poursuivi avec cet auteur. Dans le grand cercle du monde, son 3e et dernier roman à ce jour.
Au XVIIe siècle, dans les espaces sauvages du Canada; la rencontre entre l'ancien monde et le nouveau, entre la culture amérindienne et la culture européenne - Ou l'histoire d'un désastre annoncé. Les européens débarquent au Canada, et c'est le début de la fin. On assiste aux prémices de ce que l'histoire réserve à ces populations dans les siècles suivants, et c'est d'une tristesse infinie. Les conversions religieuses forcées, l'assimilation culturelle, l'alcool, les maladies, les épidémies, le racisme.
Déjà, les tribus sentent qu'elles vont devoir se battre pour sauver leurs croyances et leurs modes de vie. On ne sait que trop bien à quel point c'est vrai. Et vain.

Le livre est plein de beauté, de douceur et de poésie.
Et la fin.. elle a été tragique. Intense. Emouvante. Choquante. Difficile. Belle. Réelle. Elle remue, elle secoue.
Au delà de l'histoire de la rencontre amérindiens et européens, ce roman parle aussi de la relation entre l'Homme et la nature. Il donne envie de se ressourcer, de partir au grand air, et de se concentrer sur ce qui est réellement important.

Bref, je conseille. A lire et découvrir.
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Très impressionné par ce récit, mon préféré jusqu à maintenant je connaissait un peu l histoire transmise par certains écrits historiques, et l' accueille humain de la part des Indiens envers les colons, mais je reste étonné par leur naïveté, leur crédulité, leur non discernement.... pourtant le désastre annoncé n'était pas si évident a déceler jusqu'au moment ou il fut trop tard, un goût de tristesse et de honte me reste dans la bouche
Bien sur les raids entre les tributs on toujours existé et partout, du nouveau monde en passant par l'Afrique et l'Asie, ces raids et règlement de compte ne sont pas a l'origine de l'extinction des peuples, n'est ce pas a cause de la voracité, de l'avidité, du mensonge, de la trahison et la division, de la fausseté et tromperie de l homme blanc que tout cela a pu être possible?
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Très très beau roman, une belle fresque amériendienne. Un travail de recherche extraordinaire assorti d'un talent de conteur hors pair. Un très beau moment de lecture.
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