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sur 1823 notes
Encore un drôle de truc qui m'est arrivé, faut que je vous raconte.
Début juillet, mon amie Anne-So, vous voyez qui c'est, poste une critique sur un livre de John Boyne (c'est l'auteur) ayant pour titre La vie en fuite.
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La coquine m'a eue et j'ajoute ce roman à mon pense-nouille, bien que peu emballée par le titre et la couverture.
J'en informe Anne-So qui me rétorque qu'il faut d'abord que je lise le garçon en pyjama rayé... Bon, OK, faisons ça.
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Moi, pauvre innocente, je n'avais vu passer de l'auteur qu'une tortue avec un portable sur le dos, lequel était maintenu par des tendeurs.
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Et zou qu'entre le pyjama et la tortue, je me mets en tête que j'avais affaire à un auteur de filgoudes.
J'ouvre le garçon en pyjama rayé sans prendre la peine de lire quoi que ce soit et ni une ni deux, me voilà plongée à Auschwitz.
Tu parles d'un filgoude, bien que le roman soit un peu teinté d'humour.
Il faut dire que ce livre est destiné à un jeune public.
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Nous sommes dans la tête de Bruno, 9 ans, habitant une maison très cossue à Berlin.
Quand nous faisons sa connaissance, il trouve Maria dans sa chambre en train de faire ses valises.
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Interloqué, il va interroger "mère", qui lui dit que toute la famille déménage, y compris sa soeur Gretel, à cause du travail de son papa.
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La semaine précédente, le "Fourreur" était venu dîner et avait confié la direction de Hoche-Vite au charmant père de famille, celui qui a le plus bel uniforme de tous les soldats connus par Bruno.
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La petite famille s'installe donc dans une maison moins cossue que celle qu'ils ont à Berlin, laquelle était toute proche de celle des grands-parents.
Pensez donc, celle de Hoche-Vite ne fait que trois étages contre cinq.
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La fenêtre de la chambre du gamin donne sur le camp, bien évidemment...
Plein d'enfants habitent de l'autre côté du grillage, des ado et des adultes, mais que des hommes.
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J'ai bien aimé le roman. La plume est agréable, j'ai passé un bon moment.
Et c'est un peu ça le problème.
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Je me disais que c'était pour un jeune public. Certes, mais je ne ferais pas lire ce livre à un pré-ado, parce que les choses, on en parle ou on se tait, mais on n'édulcore pas; du moins pour moi.
Et pas que pour nos chères têtes blondes, du reste. Un adulte pas trop informé pourrait croire que le camp c'était un peu comme une colo en plus dur.
J'exagère à peine, honnêtement.
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Par contre, voir les choses au travers des yeux d'un enfant qui n'est pas au courant des atrocités se déroulant sous ses yeux, tellement inimaginables qu'à défaut d'être informé, il imagine ce qu'on lui cache avec son cerveau à lui.
Si des centaines de "travailleurs" disparaissent, c'est qu'ils sont partis travailler dans une autre ville... etc.
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On s'attache beaucoup à Bruno et à sa soeur de trois ans son aînée.
La mère est peu présente, mais sympathique. Et le père, contre toute attente, vu qu'on ne le voit pas à l'oeuvre, on ne le déteste même pas, vu qu'on ne le voit qu'avec sa famille et encore, on l'aperçoit seulement.
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Voilà, je vous ai livré mes pensées en vrac, comme d'habitude, à vous de voir si ce roman vous tente ou pas.
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Un grand merci, ma chère Anne-So (dannso pour les moins intimes), j'ai apprécié ma lecture.
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Bruno a 9 ans et vit dans une grande et belle maison de Berlin avec son père, un commandant à l'uniforme impeccable, sa mère et sa soeur Gretel de 12 ans (un cas désespéré, selon lui). Après une visite du « Fourreur », le dirigeant du pays qui n'a pas paru si impressionnant que cela à Bruno, voilà que toute la famille se voit contrainte de déménager dans un endroit horrible au nom étrange : Hoche-Vite… Dès son arrivée, Bruno déteste la maison, plus petite et moins agréable que celle de Berlin. Ici, il est seul et ne peut se faire des amis, et surtout, par la fenêtre de sa chambre, il peut voir une sorte de quartier étrange où tout le monde porte la même tenue…

Un jour, Bruno décide de s'échapper de la maison pour explorer les environs et il fait la connaissance de Shmuel, un garçon de son âge, qui vit de l'autre côté de la barrière. Jour après jour, Bruno vient rendre visite à son nouvel ami qui est bien maigre et semble avoir une vie bien morne. Mais Bruno n'ose pas parler de cette rencontre à quiconque ni poser des questions sur les mystérieux habitants de l'autre côté de la barrière, Père et Mère se fâcheraient sans doute énormément…
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Avis :
Un roman poignant où l'innocence de Bruno nous fend le coeur ! Cet enfant naïf, qui parvient à trouver des explications rationnelles et plausibles là où le lecteur sait qu'il n'en existe aucune, donne une touche d'humanité à une partie de l'Histoire qui n'en avait plus. John Boyne réussit un tour de force en se mettant à hauteur d'enfant pour nous livrer cette histoire en fin de compte monstrueusement humaine, souvent étudiée par nos collégiens. Même un adulte a pourtant encore du mal à croire que « cela » ait été possible…
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Un roman poignant et bouleversant.
J'en ressors très émue. Cette histoire racontée à travers les yeux de Bruno, 9 ans, insouciant, fils de Nazi, la rend encore plus bouleversante. Bruno ne comprend rien à ce qui se passe autour de lui à "Hoche-Vite" et qui sont ses enfants en pyjama rayé qui peuvent jouer entre eux là-bas, derrière la clôture, alors que lui est tout seul chez lui, bien malheureux.
Son amitié avec Shmuel m'a fendu le coeur. Les propos de Shmuel sur sa vie et sur ce qui se passe de l'autre côté du grillage, quelle tristesse...
L'ultime exploration m'a fait pleurer à chaudes larmes...
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À l'instar du film bouleversant qui avait eu un certain succès, le roman dont il était tiré est tout aussi émouvant.
C'est un roman jeunesse et, à la manière du ‘Garçon au sommet de la montagne' du même auteur ou de l'excellent 'Max' de Sarah Cohen-Scali, la difficile réalité est masquée, adoucie en quelque sorte, car elle est vue à travers les yeux d'un enfant.

Nous sommes en 1942. Bruno a 9 ans, il vit à Berlin. du jour au lendemain, toute la famille part s'installer dans une petite maison, loin. Cet endroit, pour Bruno, c'est « Hoche-Vite ». Son père, un soldat important, s'est vu confier un travail par « le Fourreur » : Il va diriger Hoche-Vite.
Bruno ne comprend pas tout. L'endroit ne lui plaît pas. C'est pourtant là que lui, sa soeur, sa mère et son père vont vivre ces prochains mois.
De la fenêtre de sa chambre, Bruno voit des baraquements. Il les trouve laids. Il voit également des grilles, immenses. Et des gens. Des hommes, des jeunes, des moins jeunes, des enfants. Il ont l'air triste et sale. Des gardes ont l'air de leur hurler dessus. Ils portent tous le même vêtement. Un pyjama rayé.

C'est un court roman qui peut se lire d'une traite. le format, le style, la naïveté qui s'en dégage, en font un livre accessible aux jeunes ados mais il faut tout de même, selon moi, déjà avoir étudié et compris la Shoah, dans son entièreté, pour en mesurer la subtilité et donc la dimension tragique.

Tout dans ce que perçoit Bruno rappelle, à nous lecteurs adultes, l'horreur du nazisme, du formatage des esprits à la déshumanisation des individus, de leur exploitation jusqu'à leur extermination.

C'est très bien fait, c'est poignant et éclairant sans être excessivement violent. Pour les plus jeunes ce sera une excellente première approche de ce qu'il s'est passé il y a seulement 80 ans pour faire perdurer cette mémoire si essentielle.
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Un livre lu car il fait partie des lectures obligatoires pour la 3ème du collège de ma fille. C'est une très belle découverte.

C'est bien écrit. C'est accessible pour des non lecteurs (c'est à dire des ados n'aimant pas lire) sans être niais.

Je n'ai pas vu venir la fin de l'histoire. Une très bonne introduction à la seconde guerre mondiale et ses horreurs.

Et ma fille qui le commençait avec beaucoup d'aprioris (ça change de la romance) a finalement bien accroché et a été également surprise par la fin.
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Pendant la seconde guerre mondiale, le benjamin de la famille ne comprend pas pourquoi il doit quitter Berlin et tente de recréer son monde enfantin sur le nouveau lieu de travail de son père. Un roman classé jeunesse mais tout à fait adapté et recommandé pour les adultes tant il confronte intelligemment le regard humaniste au travers du point de vue naïf de l'enfant à la barbarie misanthrope personnifiée par les adultes cyniques. La chute porte en elle un message de mise en garde universelle contre les propositions de l'extrême-droite et ultra-nationalistes dont personne ne sort vainqueur.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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L'innocence de l'enfance résume en grande partie ce livre.
Ce roman est adapté à tous les âges les conséquences désastreuses de cette guerre quel que soit le pays.
Cette histoire est poignante cet enfant qui se questionne sur ce qu'il y a derrière cette barrière et n'imagine pas ce qui se cache derrière.
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*** de l'autre côté ***


Quelle claque que ce roman historique !
Une claque on s'en souviens, et une claque littéraire on ne l'oubliera jamais ...
Roman jeunesse dites-vous ?
Je n'en suis pas persuadée. Car je tiens à parier qu'un adolescent qui ne connait pas l'histoire des camps de concentration ne comprendra jamais ce roman subtile avec tous les sous-entendus et les jeux de mots que l'auteur fait passer à son lecteur, sans jamais prononcer les mots, les noms lourds de leur sens de cette triste et sombre époque.
D'où cette "oeuvre" littéraire magistrale !

Afin de ne pas spoiler l'histoire de Bruno, je vais en dire très très peu ...
Bruno, 9 ans, quitte sa maison Berlinoise avec ses parents et sa soeur aînée, pour une maison perdue au milieu de nulle part. Ses parents disent que c'est pour le travail de papa. Bruno est un petit garçon très naïf et c'est son histoire à lui, ce roman.
Derrière sa nouvelle maison il y a des gens, tous habillés en pyjama rayé bleu, pas de femmes, pas de filles.
Bruno se demande bien pourquoi ces gens sont enfermés dans leur "ville" et pourquoi ces gens ne le laisse pas rentrer, lui, Bruno qui rêve de se faire de nouveaux amis de son âge ... Il y en a plein !
Bruno rêve d'être comme ces garçons qui "traînent" toute la journée en pyjama, alors que lui doit s'habiller à la perfection sous un père autoritaire arborant fièrement un uniforme noir...

Tout ce roman est écrit avec des allusion sans jamais prononcer les mots qui ... tuent !
Bruno vit dans l'ignorance, chaque mot est une devinette, qui une fois bien comprise vous jette dans la dure réalité du roman. Et c'est bien là, la subtilité de ce roman historique, qui, je pense ne serait absolument pas compris des lecteurs, jeunes, voir moins jeunes si il n'y a pas au minimum, la connaissance de cette partie de l'Histoire 40 - 45 ...

Ce livre n'est pas non plus une fable comme on peut lire en introduction. Une fable finie bien ... ici c'est loin d'être le cas.

A lire absolument et à méditer ...
Adapté au cinéma en 2008

Dis-moi Bruno : Ton papa ne s'appellerait pas par hasard Rudolf Franz Ferdinand Höss ?
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C'est une histoire qui peut sembler comme les autres mais qui ne l'ai pas. Une écriture "naïve" pour se mettre dans l'esprit de Bruno, un petit garçon de 9 ans.

On se sent tout de suite dans la vie de ce jeune homme qui ne comprend pas trop ce qui l'entoure et qui veut seulement se faire un ami. Il essaye de comprendre à sa façon et c'est ce qui le conduira à une erreur fatale (notre coeur aussi en passant).

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Par le regard de Bruno, un petit homme de 9 ans, l'auteur nous emmène à Auschwitz pendant l'Holocauste. Bruno est le fils du commandant du camp, et pour lui il est père et il est gentil. Il n'aime pas cette nouvelle maison car elle est plus petite que celle de Berlin où il habitait avant avec père, mère et Gretel sa grande soeur de 13 ans. En plus dehors, il y a une très haute barrière faite de grillage avec au sommet des rouleaux de barbelés et père lui a interdit de s'en approcher. Derrière cette barrière rien ne pousse, pas de fleurs ni d'herbe, le sol est nu. Y'a plein de baraquements, et de petits bâtiments avec de grandes cheminées d'où sortent des nuages de fumée. Mais il y a surtout des milliers de gens, que des hommes, des petits, des grands, des vieux, des jeunes et ils ont tous le même pyjama rayé, un calot sur la tête et marchent pieds nus. Alors un jour où il s'ennuie il décide de longer cette barrière pour voir où elle s'arrête. Et l'improbable se produit, il fait la rencontre de Shmuel, un garçon de son âge, en pyjama rayé qui habite de l'autre côté. Ils vont, malgré leur différence, devenir amis comme on l'est à cet âge là. le contact leur est interdit avec cette barrière alors ils se parlent, ils se découvrent. C'est une histoire d'amitié qui ne laisse pas indifférent, c'est émouvant et malgré l'horreur de ce qu'il se passe sous leurs yeux, ils continuent, en toute innocence, à avoir des projets d'enfant. Et ce final qui déverse un torrent de tristesse. Même si certaines critiques parlent d'un livre pour ado je vous le recommande, c'est un livre à offrir, à s'offrir pour ne jamais oublier !
Lien : https://www.facebook.com/phi..
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