Le garçon en pyjama rayé

Un livre en collection jeunesse (à partir de 12 ans).

C'est effectivement un livre junior au regard du style d'écriture pour découvrir au travers les yeux du jeune Bruno, 9 ans, l'existence du camp d'Auschwitz.
Avec cette insouciance propre aux enfants de cet âge le jeune lecteur se verra préservé d'une certaine cruauté historique.

Et c'est justement là que je me dis que le jeune ado ne comprendra pas les subtilités, les sous-entendus de l'auteur parce que cet ado ne connaît pas la vérité ou n'a rien lu d'autre sur les camps de concentration.

Il me semble que c'est une lecture qui doit être accompagnée par un adulte, qui lui, sera capable d'expliquer et de répondre aux différentes questions du jeune lecteur qui ne doit certainement pas rester seul face au récit sous peine de se faire une fausse idée de cette partie de l'Histoire.

L'auteur a un talent de conteur certain et son histoire est aussi bien construite que bien imaginée.
Sous cette plume fluide l'innocence de Bruno, sa jeunesse, sa naïveté dans ce contexte n'en rendent le récit que plus poignant.

John Boyne aborde le sujet en délicatesse où rien n'est explicite mais tout est subtilement évoqué.

Un roman à faire découvrir à nos jeunes en introduction à la découverte de ce contexte historique car "Tout cela s'est passé il y a fort longtemps et rien de semblable ne pourrait plus jamais arriver. Pas de nos jours."

Lu l'an dernier. Un roman jeunesse conseillé au collège, dans le cadre du programme d'histoire en 3e et du "devoir de mémoire".
Le traitement de l'histoire se veut volontairement prosaïque, à hauteur d'enfant, il faut donc l'aborder en tant que telle...

Quelle chouette lecture malgré la gravité du sujet traite
Un livre très facile à lire
Le theme les camps de concentration vu des deux cotés de cette fameuse barriere.
Un thème souvent évoqué dans mes lectures précédentes mais là c'est une autre façon de l'aborder.
Comme dans une critique précédente ce livre étiqueté jeunesse devrait être lu par toutes les générations.

Une preuve de plus pour lire à tout âge des livres ado ! Il est surprenant de revisiter l'histoire au travers du regard de cet enfant, pas comme les autres, personnage principal du roman.
La barbarie du lieu est à peine édulcorée par le regard simple et naïf de Bruno qui pressent avec force que tout ce qui ne lui convient pas couvre une dose d'horreur inacceptable, alors qu'il n'aspire qu'à un essentiel : comment retrouver, après un déménagement forcé, l'amitié qui l'a construit ? Et pour conclure, appréhender sa force de conviction ! Lecture forte recommandée.

Je lis un FOLIO JUNIOR. Il m'a été conseillé par un SENIOR. Je lis parce que "tu vois, c'est pendant la seconde guerre mondiale, c'est fort, triste, c'est beau.". Ouais, c'est fort.

Tu suis un gamin qui ne voit qu'à travers son prisme , un enfant naïf, innocent, égoïste. Tu le suis à une époque qui continue de nous marquer et d'influencer l'actualité. Tu l'accompagne dans un enfer sur terre - un enfer pour junior, senior et autre. Un enfer qui ne cessera JAMAIS d'être la définition pure de l'horreur.

Alors, comment un tel livre peut il être perçu par un enfant ? Je m'interroge. Non pas qu'il ne me semble pas adapté, NON NON NON. Il a justement le langage qu'il faut, le bon regard, tout est bien. Mais, qu'est ce qu'un enfant retiendra de cette fin ? Qu'est ce qu'il va en comprendre ?

Quelle est la portée de ce roman sur la jeunesse d'aujourd'hui ? Peut on aider un enfant à construire ses valeurs grâce à ces écrits ? Je m'interroge.

Mes valeurs à moi ont tintinnabulé, soufflé, hurlé. Qu'importe le temps qui passe, le nombre de romans lus sur le sujet, le nombre d'images visualisées, les faits me choqueront toujours. Je sais l'impact des livres sur notre construction et j'espère que ce roman fort, triste et beau saura rencontrer un public éveillé ou qui s'éveillera à temps.

Cette fin. Je ne m'y attendais pas. Elle m'a secoué. Je recommande ce roman +++

Un des pires moments de l'histoire humaine vu par les yeux d'un enfant de 9 ans.

Bruno, jeune Berlinois, déménage avec sa famille à Hoche Vite ( Auswitz). Il ne comprend pas cette décision et n'a de cesse de questionner son entourage sur ce changement.
Une question le taraude plus que les autres : Qui sont ces gens en pyjama rayé !
Explorateur en herbe, il décide de partir à la conquête de ce nouveau territoire et fait la rencontre de Shmuel.
Malgré la barrière qui sépare les deux enfants, une amitié sincère et salvatrice naît entre eux.
Jusqu'au dénouement final.

Cette histoire n'est, certes, pas réelle mais elle nous pousse à certaines réflexions. L'innocence de l'enfance face à la cruauté des adultes entre autres.

Même si ce livre est destiné à un jeune public, je vous le recommande.

Bonne lecture

Le garçon en pyjama Rayé - John Boyne

Le roman raconte l'histoire de Bruno, un jeune berlinois dont le père travaille au service du "Fourreur". Ce dernier ayant de "grands projets" pour le papa de Bruno, la Smala se voit déménager pour "Hoche-Vite". Bruno n'aime pas du tout sa nouvelle maison et encore moins les alentours. Jusqu'au jour où Bruno va rencontrer un nouvel ami.

J'avoue tout.. Pour une fois, j'ai vu le film avant de lire le livre.. Et pour une fois, je suis mitigée pour savoir vers où se tourne ma préférence. Je m'explique :

Le roman aborde la vie autour de l'enfer des camps de concentration du point de vue de deux enfants de 9 ans.
D'une part, on retrouve Bruno, le fils du commandant, qui ne comprend pas très bien pourquoi il a du déménager si loin, pourquoi derrière de hauts grillages tous les voisins sont habillés pareil, etc.
L'auteur aborde, grâce à Bruno, avec un point de vue assez naïf le quotidien des camps de concentration.
J'ai bien aimé ce côté assez enfantin, mais pour moi, c'est un peu minimiser cette partie de l'histoire.

En effet, il s'agit d'un roman jeunesse. Je trouve que, pour un enfant, cela peut être une chouette manière d'aborder cette période de l'histoire mais la lecture du roman seule ne suffit pas.
En effet, le roman édulcore énormément ce qu'il se passait dans les camps de concentration.
J'utiliserai ce roman afin de préparer des jeunes enfants à l'approche de ce sujet.
Et encore, car le roman est plein d'allusions qui, pour moi, ne sauraient pas être appréciées par un enfant n'ayant aucune connaissance du sujet.

Le garçon au pyjama rayé raconte l'amitié improbable entre deux enfants que tout veut séparer. Un conte touchant sur les atrocités des camps de concentration nazis vues au travers du regard innocent d'un enfant.
Un roman à placer entre toutes les mains.

Je n'avais pas entendu parler de ce livre jusqu'à ce que mon fils qui n'est vraiment pas un grand lecteur (mais qui faisait cependant l'effort de lire les livres obligatoires) me dise qu'il y avait trois livres qui l'avaient marqué et qu'il avait apprécié.

1- "Le garçon qui volait des avions" d'Elise Fontenaille
Celui-ci, je le recommande, il est vraiment top. Basé sur une histoire vraie.
2- "Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers" de Benjamin Alire Sàenz.
Je ne peux rien en dire, je ne l'ai pas lu.
3- "Le garçon en pyjama rayé " de John Boyne.

Nous sommes prévenus dès le début, John Boyne a écrit une fable. Acceptons-le.
On peut légitimement supposer que l'auteur nous parle de Rudolf Höss, commandant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau mais ne cherchons pas de vérité historique dans la proposition de John Boyne.
Les enfants de Rudolf Höss sont au nombre de cinq et ils ne s'appellent pas Bruno. ni Gretel.

La question qui mérite d'être posée selon moi est la suivante : Faut-il encore parler de ce devoir de mémoire à nos enfants et dans l'affirmative, comment le faire à nos enfants nés aux XXIème siècle ?

J'ai lu le livre de Rachel Corenblit "146298" qui est une approche intéressante. Il y a les témoignages évidemment. Je pense à celui de Ginette Kolinka mais il y en a bien d'autres. Anne Frank...

Je n'imagine pas un seul instant leur faire lire Primo Levi, Imre Kertész ou Robert Merle.

Tout ça pour dire que l'approche de John Boyne, même si elle n'est pas parfaite me semble plutôt originale. Bien sûr, un travail par la suite avec les plus jeunes lecteurs est indispensable.

C'est vrai que ce livre est truffé d'invraisemblances et d'incohérences mais l'histoire est franchement bien amenée. Et en plus, je trouve que le style d'écriture est plutôt réussi pour une lecture dite "jeunesse".
J'avoue que le personnage de Bruno est d'une innocence et d'une naïveté affolante mais je suis parvenu à passer au-dessus.

Et cette lecture m'a amené à une autre interrogation.

Que sont-ils devenus ces enfants de?

Et en fouillant un peu, j'ai découvert que Tania Crasnianski a écrit à ce sujet "Enfants de nazis", livre que j'ajoute à ma PAL.

Je retranscris ici un extrait d'une interview qui date de février 2023.

Le fils de Rudolf Höss (dauphin de Hitler et troisième homme du Reich) est né en 1937. Wolf Rüdiger Höss prend aussi fait et cause pour son père, incarcéré à vie. Il lui rendra visite cent deux fois durant son incarcération à Spandau.
Le fils n'a jamais accepté la condamnation de son père et nie la solution finale.

Un bon père de famille lisant des contes à ses enfants et un serviteur zélé veillant à ce que des millions de personnes soient exécutées. Rudolf Höss, affecté à Dachau, à Sachsenhausen, à Auschwitz, a été un père exemplaire. Sa ligne de conduite lui semble irréprochable. Il obéit aux ordres. Il veut exécuter et non pas décider. Il espère ainsi fuir toute responsabilité. La famille vit à Auschwitz. Les enfants du commandant d'Auschwitz grandissent à proximité de la mort. Rudolf Höss sera pendu, en 1947, devant le camp d'Auschwitz.
Le futur mannequin Brigitte Höss, troisième des cinq enfants, a nié puis a minoré le rôle de son père.

À lire donc même si je comprends bien les avis divergents.

Bruno admire son père. Un homme respectable, il devient le commandant et à reçu le "Fourreur" à dîner. Il noura une amitié avec un garçon au pyjama rayé, deviendra son meilleur ami pour la vie. Un roman très fort, Bruno est tenu à l'écart de la situation, la guerre, les juifs et semble naïf. Une fin inconcevable pour les deux enfants. Mes enfants lisent des livres sur les grandes guerres, le contexte historique et d'expliquer à nos enfants toute l'Horreur de la Guerre. Les hommes qui ont vécu et ceux qui sont morts pour défendre leurs pays