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Comment fermer ce livre sans avoir été attendri par le petit Alfie ? Perso je n'ai pas trouver la solution. Ce petit garçon qui aime son père, aide sa mère, ne comprend pas toujours les adultes, déteste la guerre est très touchant.
En plus ce livre (très bien écrit au passage) aborde quelques thématiques peu abordées quand il s'agit de la première guerre mondiale. Souvent on a la vie dans les tranchées, les gueules cassées, le dur retour à la vie civile. Là on s'intéresse à la population qui subit les privations mais pas les combats. On évoque le sort des gens originaires d'Allemagne ou des pays germaniques, l'exil de ces civils étrangers à ce conflit et qui pourtant en pâtissent. On voit également le sort réservé aux objecteurs de conscience, les plumes blanches, l'emprisonnement, les violences.
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Au départ, j'avoue que je n'étais pas spécialement intéressée par ce livre mais après l'avoir commencé, je me suis rendue compte que je me faisais une mauvaise impression car dès que j'ai commencé ma lecture, j'ai apprécié le style de l'auteur.

Alfie est un jeune garçon qui nous raconte sa jeunesse. Tout d'abord, il nous raconte le jour de ses cinq ans, ce jour a été très dur pour lui car la guerre a commencé ce jour-ci. Ses amis invitaient ne vont pas venir à cause de ça. Il va y avoir que ses proches voisins. Les adultes essayent de ne rien laisser paraître mais Alfie voit ce qu'il se passe…. de plus, ses parents se disputent souvent car son père veut s'engager à l'armée…

En fait, l'histoire se passe au près d'Alfie, nous n'avons pas de scènes qui se déroule à la guerre. John Boyne a décidé de nous donner non pas le point de vue des hommes qui sont à la guerre mais d'un enfant qui voie sa vie être chamboulée à cause d'elle…
Le style d'écriture est simple et fluide, c'est un jeunesse donc le style est adapté. On ressent les émotions d'Alfie et on se met à sa place très facilement.
Le père d'Alfie envoie des lettres donc on a quelques passages de la guerre. D'ailleurs, Alfie va se rendre compte que celui-ci n'envoie plus de lettre et va comprendre que sa mère lui ment. Il va se lancer dans la découverte de la vérité.

Alfie est un petit garçon qui perd tout à cause de la guerre, sa meilleure amie, son père… Il va se rendre compte qu'ils ont un problème d'argent, sa mère va devoir enchainer tous les petits boulots par gagner un peu d'argent. Alfie est un jeune garçon très intelligent, même s'il ne comprend pas tout d'un coup, il a soif de connaissance et surtout, il veut savoir où est son père.
Les personnages sont très intéressants, on voit la différence entre les adultes et les enfants. En tout cas, je suis très contente de cette fin.

En conclusion, un livre que je ne pensais pas autant apprécier que ça. J'ai passé un bon moment avec Alfie, je voulais absolument découvrir où était son père. On est vite pris par l'intrigue, on mène l'enquête avec Alfie. Des personnages attachants, un style d'écriture facile et une intrigue prenante. Je ne peux que conseiller ce roman ! de plus, je trouve la couleur très jolie et surtout, elle représente bien le livre.
Lien : http://livres-films-series.b..
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Un grand merci aux Editions Gallimard pour ce nouvel envoi !

Vous le savez peut-être, les histoires ayant pour cadre la guerre (quelle qu'elle soit) ne m'attirent pas et ne me plaisent généralement pas. Il y a toutefois quelques exceptions, et ce livre-ci en fait désormais partie. J'ai adoré cette lecture, cette très belle histoire.

John Boyne m'avait déjà convaincue grâce à son célèbre Garçon en pyjama rayé, il a donc renouvelé l'exploit, si je puis dire. Je peux même dire qu'il se classe, à mes yeux, parmi les meilleurs auteurs pour la jeunesse. Il a l'art de happer son lecteur, de le toucher tout en l'instruisant sur des sujets délicats et difficiles mais de manière clairement moins rébarbative que lorsqu'on est derrière un banc d'école.

J'aime également le fait qu'il choisisse des regards différents pour raconter ses histoires que ceux dont on a l'habitude d'avoir. Cela était d'autant plus marquant dans son roman précédent, en choisissant pour narrateur un jeune garçon allemand. Mais dans ce livre-ci aussi ce procédé est efficace : nous voyons l'histoire du point de vue du fils d'un soldat parti dans les tranchées, la vie qui devient difficile pour sa famille, tout comme pour ses voisins, la souffrance qu'il éprouve de ne plus avoir son papa près de lui, la souffrance encore plus grande de constater que sa maman lui ment pour le protéger. C'est touchant de voir les conséquences de la guerre autrement que par un nombre de morts sur les champs de bataille et, pour moi, cela est même beaucoup plus fort et plus parlant. Il y a d'ailleurs un passage qui m'a énormément touchée et où je n'ai pas pu empêcher quelques larmes de couler.

Et puis vous aurez sans doute compris que le personnage d'Alfie m'a plu et m'a touchée. Il aurait toutefois été intéressant d'en savoir plus sur certains personnages secondaires mais ce n'est qu'un minuscule reproche à côté de tout le bien que je pense de ce roman. J'aurais également apprécié que quelques points soient un peu plus creusés mais je suppose que pour cela, il faudrait que je me tourne vers des documentaires ou vers des livres destinés à un public plus âgé.

Côté écriture, elle est parfaitement adaptée au public visé sans être trop enfantine, ce qui permettra au livre d'être agréable à lire pour les adultes.

En quelques mots

On ne passe pas loin du coup de coeur avec ce nouveau roman de John Boyne, auteur dont je vais désormais suivre les publications de près (et dont je compte découvrir les oeuvres déjà parues mais peu connues). L'histoire est touchante, le point de vue est intéressant et permet d'avoir une autre vision de la guerre : nous ne sommes pas plongés au coeur des champs de bataille, nous restons, justement, "avec ceux qui restent". Certains personnages secondaires auraient mérité un peu plus de place, j'aurais aimé que certains points soient un peu plus développés mais cela n'a rien enlevé au plaisir que j'ai eu à lire ce livre et aux émotions assez fortes qui m'ont assaillie. Un livre à lire et à faire découvrir !
Lien : http://books-all-around-etc...
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À l'occasion de la commémoration du centenaire de la guerre 14-18, les éditions Gallimard jeunesse publient le roman bouleversant de John Boyne, l'auteur du Garçon en pyjama rayé. Mon père est parti à la guerre raconte l'aventure à la fois dure et émouvante d'un jeune garçon de neuf ans, déterminé à retrouver son père.

Alfie Summerfield vient d'avoir cinq ans le jour où la Grande Guerre éclate. Son père a promis qu'il ne partirait pas mais s'engage dès le lendemain, persuadé que "tout sera fini à Noël". Quatre ans plus tard, la guerre fait rage et le jeune garçon ignore si son père est vraiment parti en mission ou s'il a disparu à jamais. Tout le monde semble savoir ce qui lui est arrivé mais le secret reste bien gardé. Devenu cireur de chaussures à la gare de King's Cross de Londres, Alfie va enfin découvrir la vérité au hasard d'une de ses rencontres et partir pour la mission la plus importante de sa vie...

Quelle épopée singulière et troublante que celle du jeune Alfie ! On en a les larmes aux yeux ! John Boyne a donné tellement de présence, de force et de consistance, insufflé tant de vie à ses personnages que son roman en devient tout simplement inoubliable ! Mon père est parti à la guerre fait partie de ces romans qui, immédiatement après leur sortie, s'imposent comme de grands classiques.

Parce que John Boyne choisit de raconter la Grande Guerre à travers le regard d'un jeune garçon, ce chapitre de l'Histoire, à la fois si proche et si lointain, résonne d'une tout autre façon, se fait plus vivant, plus émouvant. L'histoire d'Alfie nous aide à mieux comprendre et surtout à ne pas oublier que la guerre est partout, sur le front bien entendu, mais aussi à l'arrière, bouleversant la vie quotidienne de millions de familles.

L'auteur se penche notamment sur le quotidien des femmes de l'époque. Alors que les hommes quittent les villes et les villages, celles-ci se retrouvent seules à devoir assumer le travail parallèlement à leur vie de mère, de soeur, etc... On assiste aux balbutiements de leur émancipation.

John Boyne rend aussi un bel hommage aux objecteurs de conscience qui ont dû faire face à l'incompréhension (et à l'intolérance) de tout un peuple uni par l'effort de guerre. Racisme, déportation, misogynie, psychose traumatique des soldats blessés sur le front, John Boyne n'en finit pas de pointer du doigt les aspect méconnus et pourtant dévastateurs engendrés par la guerre. Sans aucune censure, il aborde l'horreur de la guerre et en étudie les conséquences sur les soldats autant que sur les civils. le lecteur, médusé, comprend alors que plus rien ne sera jamais comme avant...

John Boyne signe un récit pudique et émouvant sur la Grande Guerre et tous ses héros de l'ombre. Aussi puissant et marquant que le journal d'Anne Frank, Mon père est parti à la guerre est un roman remarquable, qui entremêle histoire personnelle, familiale et collective et dénonce les horreurs de la guerre à travers les souffrances et les drames individuels. Une lecture aussi indispensable que magnifique !

Mon père est parti à la guerre a été nominé pour le prix du meilleur livre jeunesse 2013 en Irlande (Irish Book Award Children's Book of the Year).
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Merci tout d'abord aux éditions Gallimard jeunesse pour cet envoie. Quand j'ai vu le titre du livre j'avoue avoir eu un peu peur, de façon générale j'évite les livres sur la guerre (hormis quelques exceptions) car je n'aime pas ça. Je n'étais donc pas pressée de le lire, malgré les avis positifs qui en ressortaient. Néanmoins, je me suis lancée, et autant dire qu'aussitôt ouvert il est très difficile de le lâcher. J'ai eu du mal à me faire au style au début, beaucoup de retour en arrière, de digressions, mais au final je me suis sentis happée par l'histoire. Écrite à la troisième personne, on sent tout de même bien que tout est vu du point de vue d'Alfie et par moment c'est assez drôle, sa façon de voir les choses. Cependant avec la guerre, il va grandir et devenir plus mature. Parfois il se passe des choses autour de lui, qu'il ne comprend pas forcément, et cela peut adoucir ce qu'il se passe ou le rendre encore plus horrible au contraire. Franchement certaines choses m'ont vraiment fait mal au coeur, la haine des gens, la peur, comment la guerre change les personnes (et pas forcément pour les rendre meilleures). En 1914 tout le monde était persuadé que la guerre ne durerait pas, qu'elle allait se gagner facilement, et pourtant elle a duré et a été véritablement atroce. Tant du côté des soldats que de ceux qui restaient. Ce que j'ai trouvé horrible c'est comment sont traité ceux qui refusent d'aller à la guerre, parce qu'ils ont des convictions et pas forcément parce qu'ils sont lâches. Refuser de devoir aller se battre pour son pays et tuer des hommes ne devrait pas être puni, mais à cette époque ces personnes étaient mal vu de tous. Alfie est un personnage qui m'a touché, et je l'ai admiré. C'est un enfant hyper courageux qui cherche à savoir la vérité que les adultes lui cache, qui cherche à comprendre où est son père et s'il est mort. Il a parfois des réactions très naïves qui nous rappellent qu'au fond ce n'est qu'un enfant, mais la plupart du temps il donne vraiment l'impression d'avoir grandis trop vite. Je ne me suis pas tellement attachée aux autres personnages qui gravitent autour d'Alfie, mais ils étaient tous très intéressant et apportait quelque chose à l'histoire et à la vision de la guerre. Plus j'avançais dans l'histoire et plus je me sentais émue, bouleversée, accumulant pleins de sentiments jusqu'à ce que je finisse le livre en larmes, ce n'était pas si triste que ça, juste vraiment émouvant. Un livre que j'ai donc adoré et dévoré, qui m'a retourné la tête et l'estomac, très beau, qui donne une très bonne vision de la guerre au travers les yeux d'un enfant.
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Excellent titre sur la première guerre mondiale, idéal pour aborder le conflit avec de jeunes lecteurs. le sujet, ici : la vie à l'arrière, le travail des femmes et des enfants, et surtout les soldats traumatisés par l'horreur vécue, sujet tabou de l'époque. le tout est vu au travers du regard d'Alfie, 9 ans en 1918, bien décidé à retrouver son père : l'auteur ne censure rien des horreurs de la guerre, mais ne narre pas non plus l'histoire d'un point de vue enfantin. Il trouve un juste milieu et offre un roman intelligent, prenant, et souvent émouvant. C'est du grand art !
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour cette jolie découverte !

J'avoue que je ne serais pas forcément allée de moi-même vers ce livre car il me paraissait être vraiment trop "jeunesse", et les premières pages ont renforcé cette impression. Cependant, je me suis vite retrouvée happée par l'histoire, qui se lit certes rapidement lorsqu'on est adulte, mais qui n'en est pas moins très prenante !

A la base, j'aime beaucoup lire des romans se déroulant pendant les guerres - mais on trouve habituellement plutôt la seconde dans les romans - même si je ne peux m'empêcher de me dire "Pourquoi?". Ca a donc été d'autant plus facile pour moi d'entrer dans l'histoire. On vit le quotidien des gens, leurs réactions diverses et vériées face à la guerre, on est beaucoup du point de vue des femmes (la mère d'Alfie m'a beaucoup touchée) et des enfants, mais on croise également des réformés, etc, tout ceux qui ne se battent pas en clair. On a assez rarement ce point de vue et c'est intéressant ! On voit comment chacun contribue - ou pas... le passage avec la visite des deux hommes en noir m'a particulièrement émue, j'avais les larmes aux yeux, quelle horreur d'endurer ça...

Assez rapidement, on se demande forcément ce qui est arrivé au père du petit garçon, et je ne m'attendais pas à cette situation - je n'en dirais pas plus ! de même, après avoir refermé le livre je n'arrêtais pas de m'interroger sur le devenir d'Alfie - et de son père - lors de la deuxième guerre mondiale....



En résumé, un livre touchant, écrit en toute simplicité, du point de vue d'un petit garçon dans un pays en guerre, mais surtout un petit garçon au sens des responsabilités, qui aime ses parents et ne sait quoi faire pour les aider....
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Tout d'abord, merci aux éditions Gallimard jeunesse pour leur nouvel envoi.

Quand j'ai reçu Mon père est parti à la guerre, je dois avouer que ma première réaction a été « oh encore la première guerre mondiale ! ». Pourtant j'aime beaucoup cette époque, mais à force de préparer un mois évènement dessus, j'avoue que je sature un peu. Ma réaction s'est un peu apaisée en découvrant l'auteur. J'avais beaucoup aimé le Garçon au pyjama rayé et j'étais donc curieuse de découvrir un autre livre de lui, d'autant que je n'avais pas trop accroché avec Noé Nectar et son voyage étrange.

En lisant la lettre et la 4e de couv', j'étais encore un peu sceptique par l'idée de voir un enfant de 5 ans au début puis 9 ans me raconter une histoire aussi dure … Et pourtant … ! Je l'ai dévoré.

Le personnage d'Alfie est vraiment touchant, c'est un petit garçon très courageux. Il explique très simplement la déclaration de la guerre, le jour de son 5e anniversaire et l'engagement de son père. Georgie, le père donc, s'engage dans l'armée dès le premier jour de l'appel aux volontaires, pensant que ça lui sera favorable par la suite, malgré le serment fait à sa femme et à sa mère de ne pas y aller. On voit tout ça avec les yeux du petit garçon qui ne comprend pas forcément la gravité de ce qu'il se passe et reste un peu perplexe. Tout le monde est cependant persuadé que la guerre sera courte, et que tout sera terminé à Noël. Une scène très forte a déjà lieu, avec Kalena la jeune voisine d'Alfie, qui souhaite devenir premier ministre et son père, qui est originaire de Prague. Et les étrangers ne sont pas les bienvenues … On assiste alors à leur « enlèvement » programmé.

On retrouve alors Alfie, qui a désormais 9 ans. Petit homme débrouillard, il comprend très bien la situation et tente d'aider sa mère qui est pour le moins désemparée. L'argent est difficile à trouver et Margie enchaîne un travail d'infirmière avec des gardes de nuit et des lessives. Mais l'argent reste un problème. Pour tenter d'aider discrètement sa mère, Alfie devient cireur de chaussures à King's Cross mais seulement les mardis, mercredis et vendredis, car le lundi c'est histoire et le jeudi c'est lecture, ses deux matières préférées. Il dépose ensuite discrètement une partie de l'argent dans le portemonnaie de sa mère, sans lui révéler ce qu'il fait.

J'ai trouvé ce personnage très touchant, attendrissant, il m'a à plusieurs reprises émue. On voit qu'il fait tout ce qu'il peut pour aider sa famille, pour tenter de découvrir ce qui est arrivé à son père. Alors que sa mère lui répond sans arrêt que son père est « en mission secrète pour le gouvernement » et que c'est pour cela qu'il ne reçoit plus de lettres, Alfie n'est pas dupe mais voit bien que la situation est difficile pour sa mère. On voit également à plusieurs reprises que si l'enfant est très débrouillard, il n'en reste pas moins un petit garçon qui peut être dépassé par les évènements (je pense notamment aux scènes avec le train), ce qui redonne de la réalité et de la cohérence au récit.

Le fait que tout soit vu par les yeux d'un enfant permet également d'aborder la première guerre mondiale sous un autre angle, de réexpliquer certains aspects de l'époque, notamment les Objecteurs de conscience. Une partie leur est consacrée et on découvre ce qui leur était réservé, et même si on en a déjà entendu parler, lire le récit est vraiment émouvant. Certaines phrases choc restent en tête et on ne peut qu'acquiescer.

J'ai également beaucoup apprécié les parties sur les maladies de l'esprit des soldats des tranchées. En effet, si désormais on a pris totalement conscience de l'horreur des tranchés et de la dureté de la guerre en général, les soldats qui revenaient en ayant plus ou moins perdu l'esprit était pris pour des faibles à l'époque, pour des lâches ne voulant pas retourner au combat. Et j'ai trouvé que John Boynes abordait la chose de façon très sensible, très juste.

J'ai donc été finalement captivée par ce roman, qui loin de me lasser de la première Guerre mondiale, m'a donné envie de relire quelques documentaires sur d'autres thématiques lors de cette époque. J'ai été à plusieurs reprises émue, j'ai failli essuyer quelques larmes dans le bus pour tout vous dire !

Bref, John Boynes a regagné mon enthousiasme et je ne saurais trop vous recommander cette lecture !
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En matière de roman jeunesse sur la guerre, John Boyne n'est pas un novice. Son très célèbre, et très étudié "Garçon au pyjama rayé" est un classique du genre, et a même été adapté au cinéma. Dans ce nouvel ouvrage, John Boyne traite de la Première Guerre Mondiale à travers un angle intéressant, original, et toujours lié à un petit garçon. Nous découvrons à travers les yeux d'Alfie (même si le récit est à la troisième personne, c'est bien son point de vue qui domine), la Grande Guerre du côté de ceux qui restent en Angleterre et qui attendent le retour des êtres aimés. L'auteur aborde le sujet difficile des troubles psychologiques liés à l'horreur des tranchées que les survivants seront nombreux à développer. du cauchemar récurrent à la folie profonde, rien n'est simple à expliquer et à soigner.

En choisissant de confronter la naïveté d'un jeune garçon de 5 ans à la bêtise de la guerre, en faisant se heurter l'innocence à la violence des combats, John Boyne offre une vision au contraste saisissant de ce conflit historique. En Angleterre, les jeunes hommes partent, comme ailleurs, faire leur devoir, en pensant que les combats ne dureront pas. Mais c'est une longue séparation qui attend les familles, et le petit Alfie, de 5 à 9 ans, va grandir sans son père à la maison. Il va tant bien que mal tenter de grandir normalement, de participer à la vie de son foyer, maintenant qu'il est l'"homme" de la maison. Là encore, le contraste de ce jeune esprit qui se construit avec celui de son père qui est détruit par les horreurs de la guerre est fort et marquant.

Nous suivons donc Alfie, sa famille et ses proches, dans un portrait très réaliste, touchant et émouvant, de ce que furent ces années rudes en Angleterre. A la maison, dans sa rue où se cotoient des personnages variés et représentatifs des positions politiques d'alors, à la gare ou à l'hôpital, Alfie cherche à savoir où est son père. Il mène sa petite enquête, le retrouve et tente de l'aider, à sa manière. J'ai particulièrement aimé le fait que les lieux soient peu nombreux, et qu'on se sente totalement intégré au récit, comme si nous regardions tout cela depuis notre fenêtre de Damley Road. de même, on (re)découvre des figures mises de côté trop souvent quand on parle de 14-18 : Les expatriés rejetés, les objecteurs de conscience, les traumatisés ...

Ce roman est simple dans sa construction, mais bien travaillé dans le style, notamment grâce à la présence des digressions loufoques et comiques d'Alfie et aux propos décousus de son père qui donnent tous deux un supplément d'âme à ce qui serait sinon un récit banal. On retrouve dans Alfie un peu de la fraîcheur de "La Guerre des Boutons", ou de "La Vie est belle", avec ces réflexions d'enfants pleines de candeur et d'innocence.

Au fil des pages, nous sommes frappés par la fragilité de l'Homme, et nous découvrons que pour survivre dans ces temps cruels, rien ne vaut la force des sentiments. On ne peut qu'être touchés par les personnages de ce roman, qui portent le plus beau des messages, une réponse universelle qui devrait être celle qui nous pousse à faire parfois des choses folles : "Pour la meilleure raison du monde, par amour".
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