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J'ai malheureusement percé le secret de Lady Audley bien trop tôt dans ma lecture, et la suite n'a été que confirmation de mon intuition. La fin m'a néanmoins réservé une petite surprise.
Un livre agréable à lire qui m'a replongé dans l'Angleterre du XVIIIE, frivole et romanesque. Un roman bien construit où les faits s'enchaînent avec une logique implacable et qui vont crescendo dans l'horreur et la turpitude.
Un roman plaisant à lire pour les amateurs de cette époque ; et pour ceux qui voudraient découvrir une des auteurs phare de la littérature anglaise gothique, qui, au cours de ses soixante-dix romans, fut régulièrement accusée par les ligues de vertu, de choquer et pervertir.
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Publié sous la forme d'un roman-feuilleton, le secret de lady Audley (1862) fait partie de ces récits victoriens que l'on se plaît à déguster un soir de pluie. Un soupçon de mystère, une atmosphère gothique : sur le papier, cette intrigue disposait d'atouts pour me plaire. Des longueurs dans le déroulé du roman ainsi qu'un secret rapidement éventé font que je suis passée à côté du coup de coeur. Même si Wilkie Collins se montre supérieur à Mary Elizabeth Braddon, j'ai tout de même apprécié me plonger dans ce sombre récit avec une lady Audley aussi énigmatique que perturbante.

Château d'Audley, dans le comté d'Essex. Une arche ancienne, surmontée d'une vieille horloge, précède un étang, un puits quelque peu dissimulé et bien sûr une imposante bâtisse, rongée par le lierre. La nouvelle épouse de sir Michael Audley semble faire l'unanimité. Sa blondeur et ses traits angéliques charment le voisinage. Mais ses récentes et violentes sautes d'humeur inquiètent et questionnent. Lady Audley cacherait-elle un secret bien gardé ?

Nous voici ensuite à enquêter suite à la disparition subite et brutale d'un personnage clef. L'originalité du roman réside dans le fait que le lecteur devine rapidement une part essentielle de l'intrigue, et donc du fameux secret. Mary Elizabeth, en prenant son temps, nous décrit d'abord le crime (le lecteur a connaissance de l'identité du coupable) avant de questionner le mobile. Ce principe, sans doute novateur dans le registre du sensation novel (alors en vogue à l'époque), peut surprendre et séduire. J'ai pour ma part été un brin déçue tant je m'attendais à tout autre chose.

Les portraits psychologiques des personnages restent suffisamment fouillés et bien travaillés pour intéresser voire captiver le lecteur. J'ai par exemple aimé suivre l'évolution de Robert Audley. Présenté comme un gentleman flegmatique et indolent, cet avocat (qui n'en possède que le titre) réussit à nous surprendre tant il est prêt à soulever des montagnes pour retrouver la trace de George Talboys, son ami d'enfance. Puis il y a bien sûr lady Audley… en capacité de se montrer rusée et féroce alors même qu'en apparence elle semble frivole et peu futée.

Mary Elizabeth Braddon ne s'arrête pas là et nous dépeint la condition féminine de l'Angleterre, victorienne et corsetée, où seul le mariage était synonyme d'avenir. Si lady Audley compte sur sa beauté pour se faire une place au soleil, sa domestique (Phoebe Marks) en vient à accepter un mariage où seules les affaires financières d'une auberge suffiraient à assurer un semblant de bonheur. de son côté, Alicia Audley n'est guère mieux lotie. Elle ne peut s'autoriser qu'à rêvasser ou à se morfondre selon les attitudes de son cousin qui est bien loin de ressentir l'affection qu'elle lui porte.

Le secret de lady Audley fut une lecture distrayante. J'ai aimé ses personnages, ses descriptions de la nature ou encore son atmosphère gothique et ses révélations finales. Si je déplore des longueurs ainsi que des zones d'ombre qui restent en suspens, je retrouverai avec plaisir la plume de Mary Elizabeth Braddon si l'occasion se présente.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Le secret de lady Audley a agi sur moi comme une véritable machine à remonter le temps. L'autrice y explore les habitudes de ses contemporains en décrivant à la fois la vie de chateau, de garçon célibataire, de famille pauvre et ruinée, et les malheurs et solutions des situations. L'intéret du roman est, à mes yeux, le témoignage qu'il laisse de son époque. L'intrigue, une fois dénouée, semble franchement simple, bien que prenante pendant le reste du roman: pas de grosse surprise littéraire, mais une jolie trace de ce que lisaient les contemporains de Mary Elizabeth Braddon.
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I will exceptionally us the summary written by the literary critic Elaine Showalter in 1982 and found on the Wikipedia page of this novel because its accurate and with a slight sense of humour : “Braddon's bigamous heroine deserts her child, pushes husband number one down a well, thinks about poisoning husband number two and sets fire to a hotel in which her other male acquaintances are residing”. And poor Robert Audley, husband number one's best friend, sets out to uncover this whole secret. As a reward, he who thought his heart was a stone, will find love. A very good novel, with a lovely British touch to it.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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J'ai adoré ce roman de Mary Elizabeth Braddon. le suspense monte en intensité de façon très bien menée, on a envie de savoir ce qui va arriver: que découvrira Robert Audley ? qui est lady Audley ? quel est cet intriguant et lourd secret ? Peut-on basculer encore plus loin dans l'horreur du genre humain ? (la réponse est oui!)
On se fait un peu avoir au début, à croire avoir deviné quel était ce secret que l'on cherche à protéger mais Mary Elizabeth Braddon maîtrise l'art des révélations et l'on avance avec beaucoup de plaisir et d'inquiétudes dans l'enquête qui se dessine.
C'est un roman à l'écriture très moderne, très fluide (même s'il a été initialement publié sous forme de feuilleton dans un journal), qui nous entraîne dans un univers très British, où les hommes fument la pipe en lisant le journal et en attendant de façon indolente que leurs rentes leur soient versées, et où les femmes changent de toilettes entre la promenade au parc et le dîner. Un monde très cadré et codifié, jusqu'au jour où un événement inattendu vient faire chavirer cet équilibre au final bien précaire. Pas étonnant qu'il ait pu choquer à sa sortie, en pleine époque victorienne !
J'ai trouvé intéressant que l'on alterne le point de vue du récit au cours du roman, afin de mieux pénétrer dans les émois profonds des personnages.
J'ai un peu l'impression que ce livre a inspiré Daphné du Maurier pour son roman Rebecca (que j'ai découvert il y a un peu plus d'un mois). Il y avait une ambiance similaire: manoir anglais, belle lady qui charme les coeurs de tout le monde, un lourd secret qui pèse sur le destin des protagonistes, un machiavélisme froid et terrifiant...
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Contemporaine des soeurs Brontë, je pensais retrouver chez Mary Elizabeth Braddon ce qui me plait temps dans l'écriture de ces auteurs, le tout mâtiné de mystère et d'un personnage qui enquêterait sur ce fameux secret. Malheureusement, Mary Elizabeth Braddon n'a clairement pas la même plume et ce roman est plein de longueurs qui pourraient être évitées. Mais il faut rappeler que ce roman est paru en feuilletons et que les auteurs étaient payés à la ligne, d'où une tendance naturelle à rallonger les histoires.

Point positif, le décor est effectivement à l'image de ce que j'attendais : nous sommes dans un manoir perdu dans la campagne anglaise, et l'ambiance fleure bon l'époque victorienne et le gothique, délicieusement surannée. Les incursions de l'auteur dans le roman, par le biais de son narrateur, sont vraiment agréables et ajoutent du piquant au récit.

À l'inverse, je n'attendais pas grand chose de l'enquête, commençant à connaître passablement les ficelles des romans policiers. Il faut bien sûr remettre ce roman dans le contexte de l'époque, pour laquelle c'était tout à fait novateur. Un lecteur d'aujourd'hui par contre voit venir de très loin ce fameux secret, pas très bien dissimulé. L'évidence est telle qu'il n'y a plus de suspense. Dès les premières lignes, le lecteur sait ce que cache Lady Audley. Comme pour Carmilla de Sheridan le Fanu. C'est en fait davantage un roman à sensations qu'un roman policier et c'est bien ainsi qu'il faut le lire.

L'intérêt du roman semble donc de savoir comment Robert Audley va découvrir la vérité sur ce qui est advenu à son ami George. Sauf que je ne me suis attachée à aucun des personnages particulièrement : ni Robert, tout de suite présenté (excusez moi du terme) comme indolent, traînant sa léthargie de place en place avant de se transformer un fin enquêteur, ni George, être fantasque rendu apathique par l'annonce du décès de sa femme. Lady Audley, alias Lucy Graham, avait pour elle une introduction plutôt prometteuse : une femme réservée, qui tentait de gagner sa vie en enseignant et surprise qu'un notable comme sir Michael Audley puisse s'intéresser à elle. Mais après son mariage, la description qui est faite d'elle donne l'impression d'une toute autre personnalité, celle d'un être capricieux, égoïste et froidement manipulateur. Il m'était difficile de faire cohabiter les deux.

Ajoutons à cela que la parution en feuilletons initiale se ressent beaucoup : certaines pistes lancées sont abandonnées (la lettre volée par la servante), des intrigues emmêlées sont miraculeusement démêlées d'un seul coup, des descriptions sont contradictoires entre le début et la fin (date, âge)...

Bref, si j'imagine assez bien que les lecteurs de l'époque aient pu être fascinés par cet roman, et que j'ai retrouvé avec plaisir l'époque victorienne, j'ai n'ai pas apprécié plus que cela ce roman.
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Ce roman, originellement publié sous forme de roman feuilleton, porte donc dans son écriture, à la fois les avantages et les inconvénients du genre : le suspense est présent tout au long du roman, on ne s'ennuie (presque) pas, l'intérêt est conservé grâce aux effets d'attente et phrases prémonitoires disséminées dans le roman (même si certaines portent à confusion). de plus les chapitres sont courts, ce qui est appréciable. Malgré tout, le roman est un peu trop long à mon goût étant donné que l'on connaît le fin mot de l'histoire dès le début et que toute l'action du roman se joue plutôt sur la manière dont la vérité éclatera. J'aurai aimé que le doute soit présent un peu plus longtemps, car tandis que Robert Audley en est encore aux spéculations, le lecteur sait déjà ce qu'il en est. Passé cette difficulté, l'histoire est très plaisante : j'ai beaucoup aimé la quête de Robert Audley : on partage ses doutes, ses craintes vis-à-vis de son entourage et ses cas de conscience. Son amitié indéfectible pour son ami Georges Talboys est très touchante. On observe la transformation de ce personnage, qui ne fait que se laisser porter au début du roman pour ensuite trouver une cause, une quête à accomplir. le personnage de Lady Audley ne m'a pas vraiment émue, j'aurais aimé que ce personnage ait plus de profondeur.
Le roman est très bien écrit, Mary Elizabeth Braddon sait comment terminer ses chapitres et donner envie d'enchaîner le suivant aussitôt. La fin est une réelle force de ce roman : je l'ai trouvée très émouvante, et simplement parfaite. Je voudrais terminer toutes mes lectures en étant aussi émue et satisfaite.
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Dans ce roman policier victorien, nous suivons Robert Audley, avocat plutôt indolent et futur héritier du titre et du domaine d'Audley qui appartient à son oncle sir Michaël. Il recueille Georges Talboys, venu tout droit d'Australie après avoir trouvé la fortune, de retour en Angleterre pour retrouver son épouse Helen. Il apprend alors via une annonce dans le journal que celle-ci est décédée. Fou de douleur, Talboys accompagné d'Audley, se rend sur sa tombe et se fait confirmer le décès par le capitaine Maddon, son beau-père. le veuf n'a alors plus qu'une idée en tête, repartir au plus vite en Australie. Audley, prenant en pitié sa douleur, le convainc de l'accompagner en Russie. A leur retour, il l'emmène voir son oncle sir Michaël, veuf depuis seize ans et qui vient de convoler avec une jeune institutrice, Lucy, au grand dam de sa fille Alicia. Mais lady Audley refuse de recevoir George Talboys et ce dernier disparait sans une explication dès le lendemain. Audley est très inquiet pour son ami, il craint l'irréparable et décide de mener l'enquête.
Ce livre, empli de longueurs, et vous savez que je les boude souvent, m'a néanmoins beaucoup plu et intéressé. L'auteure est une formidable conteuse et tisse son intrigue de façon très subtile. L'atmosphère emplie de gothique, de brume est très bien rendue, je n'étais pas trop dépaysée après le mois Halloween et cela m'a fait plaisir de la retrouver. Mary Elizabeth Braddon a bien su construire son récit : les mystères apparaissent par strates successives, les chapitres sont relativement courts, ce qui sert l'intrigue et relance à chaque fois l'intérêt du lecteur. On comprend malgré tout assez vite où veut en venir Mary Elizabeth Braddon et quel est le terrible secret de Lady Audley. Ce thriller victorien est un petit bijou qui m'a captivé je dois bien l'admettre, l'écriture du XIXe siècle a certes un peu vieilli mais elle reste très plaisante à lire notamment grâce au vocabulaire riche employé par l'auteure et ses longues narrations d'intérieurs, de mobiliers, de costumes, de peintures et de paysages donnent un charme certain au récit.
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Une véritable enquête policière dans l'Angleterre victorienne qui préfigure Agatha Christie avec 65 ans d'avance mais, dans un langage élégant et recherché. Ce secret mériterait bien une adaptation au cinéma : costumes, manoirs anglais, paysages bucoliques et lady ingénue mais sulfureuse, tout y est pour une intrigue originale et captivante...
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Ce roman, publié au XIXème siècle, ne peut pas être qualifié de « classique » si on tient compte de la définition stricte de ce mot dans la littérature. En réalité, c'est une enquête policière dans l'Angleterre victorienne.
La nouvelle Lady Audley, jolie blonde évaporée, enchante son mari, un vieux baronnet veuf et riche du comté de l'Essex. Mais lorsqu'un de leurs invités, George Talboys, disparaît subitement dans leur domaine, Robert Audley, le neveu de Lord Audley, est assailli de doutes et décide de mener l'enquête.
Le secret en soi n'est pas compliqué à deviner : en quelques pages, on cerne bien le crime et son mobile. Mais l'auteur étale un peu trop les évènements, si bien qu'à la fin, tout devient bien long et bien fastidieux. le cheminement de Robert Audley prend beaucoup de place : c'est comme si l'enquêteur lui-même n'osait admettre l'évidence qui saute aux yeux dès le début et qu'il cherchait à absoudre ce crime à tout prix.
En soi, Lucy Audley n'est ni attachante ni repoussante : elle a juste utilisé les atouts physiques qu'elle possédait pour se faire une meilleure place au soleil. L'auteur n'arrive pas à lui donner des traits machiavéliques ni cruels.
La fin est conventionnelle, ce qui a accru ma déception : le crime est puni tout en sauvegardant l'honneur d'une famille respectable. J'aurai aimé une fin plus tragique et plus mélodramatique.
Le style d'écriture reste correct, bien que certains passages soient ennuyeux du fait de leur longueur. Il n'y a pas le punch de Wilkie Collins, ni le tragique des soeurs Brontë, ni l'ironie subtile de Jane Austen, mais le ton reste quand même globalement agréable.
Ce livre ne fut pas une lecture mémorable mais je le recommande quand même pour les amateurs de romans du XIXème siècle méconnus. Toujours est-il que ce roman, du temps de sa publication il y a un siècle et demi, a connu un vif succès !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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