AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,46

sur 41 notes
5
13 avis
4
6 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
C'est clair que ce n'est pas le genre de BD pour connaître le divertissement et la joie. C'est plutôt le contraire dans un nécessaire rappel historique de ce que fut l'un des plus grands procès de crime contre l'humanité qui a eu lieu en France durant ma jeunesse.

Il faut dire que Klaus Barbie est l'archétype du nazi zélé qui prenait plaisir à voir la souffrance des gens qu'il torturait que cela soit des hommes, des femmes et des enfants. Or ce genre de personnage trouve toujours des soutiens pour s'enfuir auprès de dictatures notamment sud-américaines. Il va d'ailleurs faire une brillante carrière en Bolivie en proposant ses funestes services.

Il aura fallu le combat courageux des époux Beate et Serge Klarsfeld qui signent d'ailleurs la préface. Ils ont été mis à l'honneur dernièrement dans une autre BD pour se pencher plus précisément sur leur histoire. J'ai cru déceler une petite pique quand ils parlent de la mise en lumière des criminels et d'une sorte de fascination. Pour autant, ils admettent que c'est sans doute nécessaire pour parler également des victimes qui ont tant souffert sur plusieurs générations.

Klaus Barbie, ancien patron de la Gestapo à Lyon, s'était illustré en 1943 en arrêtant Jean Moulin qui avait réussi à unifier la résistance française sous l'égide du Général de Gaulle. Il connaîtra une fin atroce avec d'autres résistants également arrêtés.

A noter une grossière erreur de datation concernant le Général Delestraint qui est arrêté en 1943 et qui meurt dans le camp de Dachau en avril 1945. Il est précisé que Jean Moulin annonce la mort de ce vaillant patriote au Général de Gaulle dans un courrier. Or, cela ne se peut car Jean Moulin a été arrêté en 1943 et qu'il meurt la même année. C'est le genre d'erreur qui me fait un peu bondir car il faut tout de même de la rigueur dans ce genre de publication. Je pense que l'auteur a confondu l'arrestation avec la date du décès. Malgré cette réserve, je reste satisfait par cette lecture assez abondante en informations.

On va suivre l'itinéraire de ce sanglant bourreau qui malheureusement fera beaucoup de dégâts. Sous ses ordres, des milliers de gens vont mourir dans des conditions plus qu'inhumaines. le Reichsführer-SS Heinrich Himmler lui-même a exprimé sa gratitude à Barbie dans une lettre personnelle qui le félicitait pour la qualité de son travail dans la recherche des criminels et la lutte contre la Résistance.

Bien sur, il y a eu l'aide inopinée des américains qui avaient besoin des anciens nazis pour lutter contre le communisme devenu le grand ennemi. Cependant, c'est un homme serpent qui a voulu échapper à ses responsabilités en changeant à de multiples reprises d'identité pour nier les faits le plus graves. Il faudra avoir recours à de grands moyens pour le capturer.

De ce procès qui sera évoqué dans la dernière partie, il se murera dans un silence plus qu'assourdissant laissant la vedette de son procès à un avocat Maître Vergès qui a accepté de le défendre. Pour lui, c'était des actes de guerre et la guerre était terminée depuis longtemps.

Je me rappelle que beaucoup en France était compatissant en voyant ce vieil homme se faire condamner pour des crimes commis plus de 40 années auparavant. Cependant, certains crimes sont imprescriptibles quand ils portent atteinte à l'humanité toute entière. Il a d'ailleurs été le premier homme à être jugé pour crimes contre l'humanité et à avoir été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

On espère que d'autres bourreaux suivront et seront condamnés comme par exemple le dictateur sanglant Kim-Jong Il qui a fait dévorer son oncle par 120 chiens affamés sous le regard amusé de la junte militaire. Il faudra également réserver une place de choix à l'autocrate Vladimir Poutine responsable de milliers de morts en Ukraine après avoir fait tenter d'empoisonner son principal opposant politique. Mais bon, ceci est une autre histoire.

Au final, c'est le genre de BD qu'il faut lire pour bien comprendre ce qui s'est passé en France durant l'Occupation.
Commenter  J’apprécie          444
Toute guerre voit son lot de massacres. Me direz-vous. Soit ! Faut-il pour autant tout accepter ?
Qu'est-ce qu'un crime de guerre ? Au moment où les armées de Poutine s'en donnent à coeur-joie en Ukraine, et que peut-être certaines milices ukrainiennes en font de même, il est important de préciser le « crime de guerre » :
La guerre permet au soldat d'ôter la vie à un adversaire pour les besoins du combat, mais n'autorise pas tout. Un combattant peut se rendre coupable de crimes de guerre dont il devra répondre devant un tribunal. Par exemple lorsqu'il assassine, torture ou déporte des populations civiles, lorsqu'il exécute des otages, lorsqu'il maltraite des prisonniers de guerre.

Qu'est-ce qu'un crime contre l'humanité ?
Le premier d'entre eux se dénomme le génocide. C'est le crime extrême qui consiste en l'élimination physique intentionnelle, totale ou partielle, d'un groupe d'individus en raison de leur nationalité, de leur race, de leur religion ou de leurs opinions politiques.
Aux côtés du génocide, les autres crimes contre l'humanité sont constitués par des meurtres, viols, déportations, réduction en esclavage, actes de torture et de persécutions de toute nature, commis de manière systématique, dans le cadre d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe d'individus pour des motifs d'ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste.

Klaus Barbie s'inscrit dans les deux catégories. Il y a une date de prescription pour la première mais les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles.

Critique :

Ce roman graphique, très complet permet de bien cerner la personnalité de Klaus Barbie, un bourreau, mais aussi un lâche, un nazi convaincu qui n'exprimera jamais le moindre regret d'avoir envoyé à la mort des civils innocents, dont beaucoup d'enfants, ou d'avoir torturé des résistants en utilisant les méthodes les plus abjectes.
Bien que s'appelant « roman graphique », nous sommes ici face à un ouvrage qui ne romance rien du tout mais s'attache aux faits connus, dont le procès de Barbie qui se tiendra à Lyon, la ville où il a le plus sévi durant la guerre. Il s'agit clairement d'un reportage historique.

L'auteur fait aussi observer le sale jeu joué par les services secrets américains qui n'ont pas hésité à protéger des SS, et autres nazis notoires parmi les plus crapuleux, afin de s'en servir dans leur lutte contre le communisme. Ils ont favorisé l'évasion de Klaus Barbie jusque dans cette Amérique latine, où beaucoup de ses semblables vont continuer à sévir en organisant la torture, en servant d'instructeurs aux services secrets de toutes ces belles dictatures pour qui la vie humaine ne vaut pas tripette. Certains bourreaux nazis seront accueillis en Egypte, en Lybie et en Syrie. Leur venue fut du pain béni pour les dictateurs.

D'un point de vue graphique, le choix du traitement entièrement au crayon de couleur donne un résultat original très convainquant avec une multitude de portraits très réalistes.
Commenter  J’apprécie          439
------------------------------------

Il s'agit d'une bande-dessinée clairement documentaire, avec une préface des Klarsfeld, un épais dossier à la fin et le dessinateur est celui qui a suivi le procès de Barbie pour la télévision en 1987.

Mais, tout en étant documentaire, il se dégage de cette BD une très forte émotion, je le précise parce que parfois, il faut bien le dire, le documentaire peut présenter les faits d'une manière tout à fait extérieure et ne pas provoquer chez le lecteur la même émotion qu'une fiction.

Il faut dire que le sujet ne peut pas laisser indifférent, et le procès avec les témoignages des victimes du bourreau et du nazisme est poignant, glaçant, tout comme l'attitude de Barbie, qui semble ne pas avoir une once de sentiment de culpabilité, qui fait même de l'humour avec une des femmes qui témoigne, c'est à peine concevable, tout comme le fait que Vergez ait eu envie de le défendre, en arguant de l'argument qu'il s'agissait de crimes de guerre !!!

C'est une BD dense, tant graphiquement que narrativement.

On est avec Barbie, du début à la fin : son enfance, son enrôlement, sa carrière militaire, sa détestation des Français depuis la première guerre, son adhésion aux idées d'Hitler, son sadisme, sa violence héritée aussi de son père alcoolique, son cynisme jusqu'au bout.

Mais on assiste aussi à la traque après la guerre, à son interview par Ladislas de Hoyos, à ses exactions en Amérique latine jusqu'au procès en France, où il sera souvent absent ou mutique mais toujours froid et cynique.

La route du rat est le nom de la filière qu'utilisaient les nazis pour fuir en Amérique latine.

Le dessin au crayon de couleur est à la fois précis et extrêmement réaliste.

Gigi
------------------------------------
Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          292
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les nazis et les fascistes fuient l'Europe en utilisant une filière d'exfiltration que les anglophones appellent la « ratline », la « route du rat ». Il s'agissait d'un réseau d'exfiltration qui conduisait essentiellement vers des abris sûrs en Amérique latine : l'Argentine et le Chili essentiellement, mais aussi la Bolivie où s'est justement réfugié Barbie.

« Klaus Barbie, la route du rat » revient donc sur la parcours du sinistre « boucher de Lyon », Klaus Barbie. Mais si ce roman graphique évoque sa fuite en Bolivie, il ne s'arrête pas là. Les auteurs, Jean-Claude Bauer – qui a couvert le procès de Barbie à Lyon en 1987 – et Frédéric Brémaud nous exposent étape par étape la carrière et l'itinéraire du plus célèbre nazi ayant sévi en France, de ses débuts en tant que SS jusqu'au procès de Lyon, en passant par sa fuite en Bolivie organisée par les services secrets américains puis son soutien de la junte militaire bolivienne.
Débutant par une préface du couple Klarsfeld qui a joué un rôle déterminant dans la traque, l'arrestation puis le procès de Barbie, cet ouvrage très dense en dates, faits, témoignages terribles des survivants, permet au lecteur de remonter le temps et de plonger dans une des périodes les plus sombres du XXe siècle. Il permet surtout de revenir sur cette notion fondamentale de crime contre l'humanité, accusation qui a été prononcée lors du procès Barbie pour la toute première fois en France.
Ce procès historique est justement mis en lumière par les auteurs qui nous le font revivre par la bande dessinée où le texte, parfois, peut nous perdre tant il est important – et on peut le comprendre. Heureusement, un dossier documentaire en fin d'ouvrage reprend de manière très claire et plus détaillée tout ce qui est expliqué dans la bande dessinée, complété par un entretien avec le procureur général de l'époque, Pierre Truche , et le témoignage de l'auteur Jean-Claude Bauer.

Et si la BD vaut justement le coup d'oeil, c'est parce que Jean-Claude Bauer a couvert ce procès en réalisant des croquis d'audience. Tous les jours, le jeune journaliste a écouté les témoignages qui vous glacent le sang. C'est donc dans ce style très particulier du croquis que se montre la BD, sous le coup de crayon de Bauer qui retrace le parcours de celui qui incarnait les crimes du régime nazi, le « boucher de Lyon ».

Lecture glaçante, passionnante, « Klaus Barbie, la route du rat » participe de cette volonté mémorielle de ne jamais oublier. Ne jamais oublier qu'un petit homme banal, séduit par une idéologie qui lui permet de se sentir important, s'est transformé en l'un des pires tortionnaires du XXe siècle, capable de torturer et d'envoyer à la mort des enfants, des femmes, des hommes sans aucun état d'âme, sans aucun remord jusqu'à sa mort.
Commenter  J’apprécie          240
Plus un récit illustré qu'une bande dessinée, cet ouvrage fait le bilan de "l'oeuvre " de Klaus Barbie.
Donc forcément l'on reste dans un contexte didactique, sans entrer dans les méandres complexes de l'Histoire.
L'on atteint donc la limite de l'ouvrage : une biographie à la wikipedia sans aller aux fonds.
Quelles ont été les réelles complicités ayant permis à Barbie de passer sans encombres de France en Allemagne puis en Amérique du sud ? Idem quant à celles ayant permis le recrutement des anciens nazis dans différents services de "sécurité nationale" de pays (plus ou moins) démocratiques, juste effleurées? Mais rien n'empêche de creuser à titre personnel ces questions.
Néanmoins ce recit, honnêtement réalisé, de l'ascension, des exactions, de la fuite puis de la traque et du procès d'un nazi fanatique ordinaire ayant particulièrement marqué la région Lyonnaise, met en exergue la complexité de cette période.
Cet ouvrage à visée historique permet d'évoquer directement la vie et " l'oeuvre" de Barbie, sans manichéisme, en devoir memoriel pour les générations actuelles et futures s'éloignant inexorablement de ces pans de l'histoire européenne.
J'ai rencontré lors d'un salon littéraire l'un des auteurs, qui fût correspondant journalistique du procès Barbie, et sa passion du sujet ne souffre aucune réticence.
Une oeuvre qui ne deparaillerait pas dans des cours d'Histoire.

Commenter  J’apprécie          232
Napoléon disait qu'un beau croquis valait mieux qu'un long discours. Ce roman graphique signé Jean Claude Bauer et Frédéric Brremaud est bien plus qu'un simple croquis, mais la phrase de l'empereur trouve ici tout son sens.
En seulement 150 pages, tout est dit :
- Les horreurs de l'occupation nazie.
- Toute la noirceur de cet homme pour qui torturer et tuer , y compris des enfants n'était que son devoir.
- Enfin il dénonce la honte de voir que Klaus Barbie a bénéficié pendant 40 ans de protection de tout bord pour échapper à la justice.
Le monde avait changé depuis 1945 : Beate et Serge Klarsfeld et d'autres qui réclamaient justice en firent les frais.
C'est surtout un livre pour ne pas oublier.
Un grand bravo aux auteurs pour cette leçon d'histoire.
Commenter  J’apprécie          200
KLAUS BARBIE La Route du Rat

⚖️Auteurs : Jean-Claude Bauer et Frédéric Brrémaud
⚖️Editions Urban Grapgic
⚖️149 pages.

♥️ ℂ𝕆𝕌ℙ 𝔻𝔼 ℂ𝕆𝔼𝕌ℝ ♥️

« La BD peut être un excellent moyen d'expression pour la transmission de la mémoire de l'Histoire ». Beate et Serge Klarsfeld.

☠️ Barbie était le chef de la Gestapo, surnommé le « Boucher de Lyon » et le plus tristement célèbre des SS ayant sévit en France.
Il est celui qui a torturé à mort Jean Moulin, le chef de l'état-major de la Résistance Française, il est également coupable de tortures abjectes à la Prison de Montluc (voir première photo) mais aussi responsable, en toute conscience, de la rafle d'enfants juifs qui périrent dans les camps d'extermination.

☠️ La Route du Rat fait référence à la « ratline » (la route des rats) : le réseau d'exfiltration des nazis et des fascistes qui leur permit de se mettre à l'abris dans différentes parties du monde et notamment en Amérique du Sud.
Barbie pu ainsi échapper à la Justice durant 40 ans.
Quarante années pendant lesquelles ils vécu tranquillement en Bolivie, protégé par des politiciens en échange d'armes.

☠️ Mais c'était mal connaître la ténacité des époux Klarsfeld à tenir à ce que justice soit rendue. Ainsi est-il retrouvé à La Paz alors qu'il se fait passer pour un certain Klaus Altmann.

☠️ Il s'agit d'un album très bien documenté et vraiment précis dont les dessins sont d'un réalisme assez époustouflant.
Il dépeint la biographie de Klaus Barbie de sa naissance jusqu'au verdict du procès de Lyon en 1987 et permet de réajuster des dates et faits historiques. J'ai appris de nouvelles informations quant aux services secrets Français et Américains qui m'étaient totalement inconnues jusqu'à présent.

☠️ Les dernières pages de l'ouvrage comportent des dates phares mais aussi des textes et analyses très intéressants sur ce qui a pu amener un individu vers un destin aussi abject ainsi que des rappels essentiels sur les règles qui régissent une guerre.
J'ai vraiment été étonnée par le niveau très complet de cet album et je ne peux que le recommander vivement !
Commenter  J’apprécie          100
Il s'agit d'une bande-dessinée clairement documentaire, avec une préface des Klarsfeld, un épais dossier à la fin et le dessinateur est celui qui a suivi le procès de Barbie pour la télévision en 1987.

Mais, tout en étant documentaire, il se dégage de cette BD une très forte émotion, je le précise parce que parfois, il faut bien le dire, le documentaire peut présenter les faits d'une manière tout à fait extérieure et ne pas provoquer chez le lecteur la même émotion qu'une fiction.
Il faut dire que le sujet ne peut pas laisser indifférent, et le procès avec les témoignages des victimes du bourreau et du nazisme est poignant, glaçant, tout comme l'attitude de Barbie, qui semble ne pas avoir une once de sentiment de culpabilité, qui fait même de l'humour avec une des femmes qui témoigne, c'est à peine concevable, tout comme le fait que Vergez ait eu envie de le défendre, en arguant de l'argument qu'il s'agissait de crimes de guerre !!!
C'est une BD dense, tant graphiquement que narrativement.
On est avec Barbie, du début à la fin : son enfance, son enrôlement, sa carrière militaire, sa détestation des Français depuis la première guerre, son adhésion aux idées d'Hitler, son sadisme, sa violence héritée aussi de son père alcoolique, son cynisme jusqu'au bout.
Mais on assiste aussi à la traque après la guerre, à son interview par Ladislas de Hoyos, à ses exactions en Amérique latine jusqu'au procès en France, où il sera souvent absent ou mutique mais toujours froid et cynique.
La route du rat est le nom de la filière qu'utilisaient les nazis pour fuir en Amérique latine.
Le dessin au crayon de couleur est à la fois précis et extrêmement réaliste.
Commenter  J’apprécie          80
A l'occasion des 35 ans du procès Barbie, cet album nous permet de revoir le parcours d'un jeune Allemand devenu tortionnaire responsable de l'exécution, de la torture et de l'envoi en camp d'extermination de plusieurs milliers d'hommes, femmes et enfants.

Condamné pour crime contre l'humanité, une première en France, les auteurs, grâce a un énorme travail de recherches, ne font
d'impasse sur rien : du SS zélé passé expert dans l'éradication des populations juives jusqu'à sa traque et arrestation en Amérique du Sud.
Rien n'est omis ni caché dont les principaux et nouveaux chefs d'accusation contre Barbie depuis ses deux procès en 1952 et 1954 où il fut condamné à mort par contumace.
La rafle de sainte-catherine, la rafle des enfants d'Izieu, le convoi du 11 août 1944 avec à son bord 650 détenus de Montluc quasi tous exécutés auxquels sont à rajouter encore 59 autres crimes contre l'humanité.
Les témoignages lors du procès en 1987, plus éprouvant les uns que les autres, sont repris longuement. Seule la defense assurée notamment par Me Vergés est rapidement traitée; mais d'un autre côté, que pouvait il en ressortir d'important???
En synthèse un album/récit de 150 pages (annexes comprises) d'une grande qualité pour entretenir le devoir de mémoire qui nous revient à chacun.

Le dessin quant à lui est sobre mais précis sans couleurs ou presque.
Incontournable
Commenter  J’apprécie          80
Cette BD, est parfaitement documentée et illustrée. le travail est juste incroyable, je tiens à le souligner. Que ce soit au niveau des dessins, qui sont vraiment représentatifs et superbement bien dessinés, mais aussi de part la richesse et la profondeur du texte.

Si vous êtes du genre réticent à lire de l'historique, car vous êtes traumatisé de vos cours d'histoire à l'école (😂) cette BD est l'outil parfait pour se documenter, de façon claire et conquise, sur ces faits historiques.

Pour rappel, Klaus Barbie a été le premier jugé en France, pour « crime contre l'humanité ». Aussi, la première fois qu'un procès a été filmé du début à la fin. Procès que je vous conseille de visionner d'ailleurs, si vous avez le coeur accroché et si vous êtes à l'aise de le faire. Il y a une partie disponible sur YouTube.

Évidement, ce genre d'ouvrage n'est pas des plus faciles à lire, mais cela est nécessaire pour l'histoire. Je suis contente de l'avoir lu.
Je pense sincèrement, qu'il n'y a pas plus complet que cette BD pour retracer l'histoire de cet homme et toute la cruauté de ses actes.

C'est typiquement le genre de BD à avoir, et que je relirai dans plusieurs années. Je vous la conseille vivement !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (97) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5259 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..