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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour un fois, j'ai noté mes impressions sur chaque nouvelle. Les voici donc :
Anges : même si le contexte de la nouvelle m'a paru un peu too much, j'ai beaucoup aimé cette histoire de siamois qui se sentent incomplets car séparés. Poétique et touchante.
Conte géorgien : pas trop aimé, avec une fin en forme de fuite et un contexte particulièrement glauque.
Sa bouche aura le goût de la fée verte : une nouvelle bien fichue mais sans grande originalité.
Musique en option pour voix et piano : malgré un début terrible, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle et son concept assez original, avec un narration non linéaire.
Xénophobie : une pastille plutôt bien trouvée avec ses personnages pas très futés, mais rien de bien original
La sixième sentinelle : la nouvelle la plus aboutie que j'ai lu, avec un contexte très différent des autres histoires du recueil.
Disparu : on commence à vraiment tourner en rond en retrouvant les même thématique que dans les autres nouvelles. Bien écrit, mais sans grand intérêt
Trace de pas dans l'eau : même réflexion.
Prise de tête à New York : on retrouve Steve et Ghost, les "héros" de la première nouvelle, dans un road trip pédestre à travers les bas-fond de New York. Bien fichu, même si on ne nous raconte pas grand chose.
Calcutta, seigneur des nerfs : extrêmement glauque, sans réelle histoire, une histoire qui nous traine d'un bout à l'autre au bord du malaise et de la nausée.
Paternité : très différente des autres, un joli histoire d'amour père-fils, même si le sujet est tragique.
Cendres du souvenir, poussière du désir : encore une nouvelle qui ne raconte pas grand chose, sinon un final en allégorie de la machine qui bouffe l'humain (au sens littéral ici).

Globalement, il y a plus de nouvelles que j'ai aimé que de nouvelles que je n'ai pas aimé. le style de Poppy Z. Brite est vraiment excellent. Finalement, j'ai préféré les nouvelles qui sortent des obsessions habituelles de l'auteur (sexe, glauque, homosexualité), que j'ai trouvé bien plus abouties. Pas la lecture du siècle, et on tourne un peu en rond sur certaines nouvelles, mais plutôt une bonne pioche pour moi.

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Je vais d'abord me permettre de parler un peu théorie et classement des oeuvres littéraires. Ce recueil de 12 nouvelles est, comme vous avez pu le noter, publié dans le collection FolioSF et je trouve cet état de fait ennuyeux voir absurde : cet ouvrage n'a rien de commun avec un livre de Science Fiction. Tu me diras, ami lecteur, je n'ai rien contre ce genre, aucunement, mais je n'aime cette manie de vouloir caser dans la SF tout ce qu'on ne parvient pas à classer ailleurs. Certains spécialistes pensent que Contes de la fée verte fait parti intégrante du Splatterpunk, ce mouvement littéraire du milieu des années 80 qui mêle horreur et fantastique avec une coloration punk. Je ne connais pas assez les auteurs emblématiques de ce mouvement pour me rendre compte de la justesse de cette affiliation. Si je prends la peine de préciser cela, c'est surtout pour ceux qui voudrait lire des ouvrages de la même veine.

Les contes de la fée verte réunit donc douze nouvelle publiée sur plusieurs années (1986 à 1992) et cette disparité s'en ressent. C'est donc un vrai recueil sans autre lien entre les texte que le style particulier de Poppy Brite. Comment souvent dans ce type d'ouvrage, j'ai plus ou moins apprécié les titres. Je voudrais souligner plus particulièrement pour les amateurs de nouvelles que nous ne sommes pas ici en présence de textes dans la plus pure tradition de ce genre -avec par exemple une chute toujours surprenante et marquante.

Les thèmes chers à l'auteur au début de sa carrière sont tous présents et reviennent au fil des pages : la Nouvelle-Orléans, la mort, le mouvement gothique, la musique, le sang, les zombie, la gémellité, le Vaudou, l'alcool... L'homosexualité est encore une fois très présente mais c'est visiblement le cas dans toutes les oeuvres de Brite. Sur l'ensemble des nouvelles, quelques unes m'ont un peu lassée mais certaines sont vraiment superbes et méritent à elles seules que l'on plonge dans le livre en question. Musique en option pour voix et piano m'a beaucoup plu, de par sa construction qui change un peu des autres textes et par sa force poétique indéniable. Paternité reste je crois, le texte qui m'a le plus touchée parce que l'horreur est dénué de fantastique. le style est le même que pour le roman que j'ai déjà lu de l'auteur : flamboyant, cru, mystique et gore.

Ce bouquin m'a beaucoup plu mais je pense que le roman Âmes perdues est à lire en priorité sur celui-ci. D'ailleurs, on retrouve les personnes de Ghost et de Steve dans deux nouvelles : Anges -qui ne m'a pas énormément intéressée- et Prise de tête à New-York -un peu plus prenante à mes yeux-.

Enfin, outre le style de Brite que j'apprécie, ce qui ressort de cet ouvrage est la capacité de l'écrivain à nous plonger dans une atmosphère grâce à une myriade d'odeurs et d'images. Dans l'excellent Calcutta, seigneur des nerfs le lecteur se trouve presque submergé de sensations.

Pour conclure cette petite chronique, je tiens -une fois n'est pas coutume- à vous conseiller ardemment de lire la géniale préface de Dan Simmons. Non seulement on retrouve avec plaisir la plume d'un excellent auteur mais j'ai trouvé que c'est vraiment une magnifique entrée en matière dans l'oeuvre de Poppy Z. Brite.

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si vous avez une demie journée à perdre, prenez donc ce livre et laissez vous immerger par l'univers fascinant de son auteur...En effet celle ci nous entraîne dans les tréfonds de l'âme humaine, dans ce qu'elle a de plus profond, abjecte, morbide, mélancolique...Celle ci s'attache surtout aux sensations et part son récit de descriptions subjectives révélant la force des sens ...Poppy Z Brite sait captiver par l'attrait et la justesse de ses univers sensoriels, dépeignant ainsi ce que l'âme humaine a de plus beau, de plus tragique...c'est simple on adore ou on y accorde aucun intérêt...moi j'adore...
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Ce recueil de nouvelles s'ouvre sur une introduction intitulée « Prolégomènes à toute métaphysique future de Poppy » de l'écrivain Dan Simmons. Et une (bonne) intro signée par Dan Simmons, c'est plutôt classe ! Avant de se lancer dans la lecture de la première nouvelle, le lecteur comprend qu'il va s'aventurer dans un univers fascinant, mais aussi ténébreux, violent. La mort, le sang sont très présents dans les textes, je pense que le point culminant est atteint avec la nouvelle Calcutta, seigneur des nerfs : une histoire de morts-vivants digne d'un vrai film d'horreur.
L'écriture est fluide, le style est plaisant mais il n'est pas toujours simple de lire du Poppy Z. Brite. le « sordide » côtoie le « beau », la violence-la poésie, …

J'ai beaucoup aimé les trois nouvelles suivantes :
-Anges : quel plaisir de retrouver Ghost et Steve, personnages du roman Ames Perdues ! Une autre nouvelle met également en scène ces 2 protagonistes, Prise de tête à New York.
-Musique en option pour voix et piano : un début glaçant (agression d'un petit garçon). La musique est au centre de ce récit, mais la musique adoucit-elle vraiment les moeurs ?
-La sixième sentinelle : quand un fantôme se prend d'affection pour une jeune femme esseulée… Une histoire belle, cruelle.
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Contes de la fée verte regroupe douze nouvelles de la talentueuse Poppy Z. Brite. Celles-ci datent de 1985 à 1992 et ont déjà été publiées notamment dans le magazine « The Horror Show » pour lequel elle a beaucoup écrit.

Ayant déjà lu cette auteure avec le Corps Exquis (dont on sort rarement indemne), je savais à quoi m'attendre. Et je n'ai pas été déçue, bien au contraire. Poppy écrit autour de ses thèmes de prédilections que vous pourrez retrouver dans ces courtes histoires, comme la mort, la musique, l'alcool, l'homosexualité, la Nouvelle Orléans (elle en est originaire), mais aussi l'être humain écorché, esseulé et dépravé. Malgré cela, elle parvient à surprendre encore et encore. On ne s'habitue pas vraiment au style de Poppy, on est époustouflé et choqué à chaque page. Elle aborde le morbide et le malsain avec poésie.

J'ai réellement apprécié chacune de ces nouvelles. Elles se lisent rapidement étant courtes (15-20 pages). Les personnages quant à eux, majoritairement des hommes (Poppy Z. Brite a avoué penser comme un homme, c'est pourquoi selon moi, elle dépeint si peu de personnages féminins dans ses oeuvres), sont jeunes, à la quête d'une chose, d'un autre. Ils mènent des vies de dépravation et jouent avec la mort. Ce ne sont pas des personnages creux mais complexes et surprenants.

Le petit plus du livre c'est sa préface écrite par Dan Simmons, auteur américain de renom. Il évoque sa rencontre avec la jeune Poppy, encore méconnue à l'époque. C'est Simmons qui la propulse. Sans lui, peut-être aurait-on pu passer à côté de cette auteure géniale.
Il la qualifie à juste titre « d'excellent écrivain […] au talent immense et au potentiel incroyable ». Pour lui, « le talent de Poppy Brite, si vicieux, érotique ou vicieusement érotique soit-il, continuera à mûrir, à confondre, à horrifier et à enchanter pendant de nombreuses années », et je ne saurai mieux dire.

Poppy Z. Brite et ses oeuvres me fascinent, mais je ne la conseille pas à tous. Âmes sensibles s'abstenir !

[Critique écrite le : 29/11/2012]
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Contes de la fée verte est ... un recueil de nouvelles (no shit, Sherlock), et pour quelqu'un qui ne connait rien à l'oeuvre de Poppy Z. Brite, je pense que c'est une bonne entrée en matière. Publiées au milieu des années 80 jusqu'au début des années 90, ces nouvelles servent de matrice à ce qui nourrira les futurs romans de l'auteur.


On y retrouve donc un goût prononcé pour le gothique macabre façon Nouvelle-Orléans, du sexe, de la chaleur, de la moiteur, des odeurs d'oeufs pourris ou de putréfaction, des morts-vivants, une certaine fascination pour la filmographie de Romero, mais pas que.


Poppy Z. Brite aime les grandes villes aux allures de labyrinthes, et écrit donc aussi sur Calcutta (la meilleure nouvelle de ce recueil selon moi, ainsi que la première). C'est glauque, bien orchestré, ...


Impossible de ne pas penser à l'atmosphère des romans d'Ann Rice, de Lestat et de Louis les vampires de Louisiane. Poppy Z. Brite l'a prouvé par la suite, il aime également la bouffe et les traditions cajuns. Les nouvelles parlent toutes ou presque de musique et se mêlent vraiment bien à ces petites histoires sordides et fantastiques.

Chaque nouvelle se lit comme on pourrait bouffer un épisode des Contes de la Crypte, on parcourt vite fait des situations téléphonées, stéréotypées, mais qui fonctionnent, jusqu'au dénouement ; un goût macabre dans la bouche, un truc qui gratte derrière la nuque et qui laisse un je-ne-sais quoi de malaise en attendant la nouvelle suivante.

Je pense qu'il faut être sacrément nostalgique des années 90 pour apprécier ce recueil dans son ensemble. Tout y est, de la perception de la violence à l'horreur, de la description des protagonistes à leur psychologie. On s'attarde sur ces personnages comme une série de notre enfance, qui sonne un peu vieillie à la lecture d'aujourd'hui.

Ah et je vous conseille vraiment de lire la préface faite par Dan Simmons, c'est maladroit, drôle mais bourré de bienveillance et donne à Brite un aura de geek parfait, une folle envie de le rencontrer et de se faire péter la panse en sa compagnie.

Pour le reste, ça se lit très vite et c'est parfait pour un entre-deux !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Il est bien difficile de mettre une note à ce livre pour la simple et bonne raison que je n'ai pas trouvé le même niveau à toutes les nouvelles (écrites entre 1986 et 1991). Dans deux d'entre elles, on retrouve Steve et Ghost, et j'avoue avoir été heureuse, étant très attachée aux deux personnages d'Ames Perdues. D'autres nouvelles, comme Paternité, m'ont vraiment touchée.
D'une manière générale, on retrouve bien le style de Poppy Z Brite, sa façon de metter en place l'intrigue d'une manière un peu détournée mais qui finit par nous mener là où elle voulait que nous aillons, la compréhension se faisant parfois petit à petit. La plume est toujours aussi appréciable.
C'est un livre qui a le mérite de nous apprendre plus sur les débuts de l'auteur, ces petites nouvelles ayant été publiées dans des magazines, Horror Show pour la plupart. Une préface nous dépeint une des premières lectures publiques de Poppy Z Brite.
Intéressant.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, les nouvelles sont très sombres, à la limite du glauque, et c'est justement ça que j'ai apprécié. Ici, pas de chichi, l'auteur nous épargne aucun détail.
Il nous propose 12 nouvelles, qui sont relativement courtes, ce que j'ai également bien aimé.

Je ne vais pas vous donner mon avis sur les 12, mais je vais vous parler de mes préférées:

Conte Géorgien:
Je l'ai beaucoup aimé car je me suis laissée berner, ainsi l'effet de surprise est très bien exploité. L'atmosphère est très sombre.

Prise de têtes à New York:
Celle-ci m'a bien fait flippé. Je l'ai lu dans les transports en commun et je dois l'avouer, j'ai eu la trouille à plusieurs reprise !

Musique en option...
J'ai tout de suite senti le déroulement de l'intrigue venir, et c'était le but, ainsi on veut comprendre comment les personnages en sont arrivés là. J'ai tout simplement adoré.

En soit, j'ai aimé 80% de l'oeuvre, car il y a certaines nouvelles que je n'ai pas très bien comprise, notamment la première: Anges.

Je vous conseille ce petit livres, les nouvelles se lisent très facilement, bien qu'il soit vraiment très sombre. de plus, l'auteur aborde des thèmes assez originaux, je trouve. On se place dans le surnaturel à la limite du machiavélique et du pervers. À ne pas placer dans les mains des plus jeunes.

Lien : http://alhoasbooks.blogspot...
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