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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Linus, jeune homme de 16 ans se retrouve enfermé dans un bunker. Seul, oui mais pas pour longtemps, viendront le rejoindre Jenny petite fille de 9 ans, Fred toxicomane, Bird homme d'affaires, Anja jeune femme bcbg antipathique et Russell vieil homme philosophe.
Kevin Brooks installe un huis-clos qui n'est certes pas très original mais qui fonctionne bien. Pourquoi ces personnes si différentes les unes des autres sont-elles enlevées ?
Il ne faut pas s'attendre à de l'action et des rebondissements car il n'y en a pas, il ne faut pas non plus, on s'en doute, rêver de grands espaces, de paysages et de liberté car ici on ne quittera pas le bunker. Il y a en revanche les odeurs, l'atmosphère, la peur, la tension, l'ennui, la surveillance et l'ascenseur.
Progressivement les personnages ne sont plus à se demander comment sortir, comment s'échapper mais bien plus comment vivre ensemble le mieux possible ?
C'est un roman qui se lit très vite et qui paradoxalement permet de nous évader quelques heures. Même s'il ne révolutionne pas le genre, il arrive à nous surprendre. J'ai aimé la fin...
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J'ai vu que « Captifs » de Kevin Brooks était souvent catégorisé jeunesse ou young adult. Sans doute parce que l'auteur a écrit plusieurs ouvrages destinés à un jeune lectorat et certainement aussi parce que le héros de « captifs » est un adolescent. Catégoriser jeunesse ou même young adult ce roman me semble un non-sens total. D'abord parce qu'il s'agit d'un roman si sombre, si nihiliste que sa lecture me parait totalement inappropriée à des adolescents. Ensuite parce que je considère qu'on peut très bien écrire un roman adulte ayant pour personnage principal un adolescent ou même un enfant (coucou Mark Twain). En m'attaquant à ce « captifs » qui dormait dans ma PAL depuis des lustres je m'attendais à me plonger dans un page-turner addictif et ludique. Si le roman de Brooks est bien un page-turner, les pages défilent très vite, il n'est en rien ludique. Si on est bien ici dans le registre du thriller intense qui tient le lecteur en haleine, « captifs » est aussi bien plus que ça. le roman de Brooks est une lecture intéressante à plus d'un titre, qui offre des angles de lecture passionnants et qui propose un vrai travail littéraire. Il y a quelques faiblesses mais globalement « captifs » est une belle réussite, plus profonde que ce à quoi je m'attendais.

Dire que « captifs » est une lecture intense est un euphémisme. Amis de la légèreté, passez votre chemin. J'avais lu, de ci de là, quelques avis négatifs sur ce livre, ce qui avait d'ailleurs refroidi mon envie de le lire. Ces critiques reprochaient au bouquin de ne pas être surprenant et de ne pas aller assez loin. Après coup, je ne peux m'empêcher de penser que ces critiques sont injustifiées et, à mon avis, à côté de la plaque. Que le récit ne soit pas surprenant, c'est un fait, il n'y a pas de twists de folie et il y a une sorte de faux rythme. Mais ce n'est pas le but. « Captifs » n'est pas un roman à twist. C'est un huis-clos oppressant assez classique qui respecte les codes du genre auquel il appartient. Et ça je ne peux pas lui reprocher. Quant au faux rythme, je trouve que ça colle parfaitement à l'intrigue. Un récit qui va à mille à l'heure avec des péripéties dans tous les sens, ça n'aurait pas collé dans une histoire où le quotidien des personnages est rythmé par une routine quasiment inaltérable. Quant à l'assertion que le roman n'irait pas assez loin, là je ne comprends pas. Mais que faut-il à ces gens ? Des personnages enfermés sans savoir pourquoi, qui souffrent de la faim, de la soif, du froid, ça ne leur suffit pas ? Il leur aurait sans doute fallu plus de gore démonstratif et ludique. A ceux-là, j'ai envie de dire 2 choses : d'abord, si vous ne ressentez pas pleinement l'horreur de la situation des personnages de « captifs » c'est que vous êtes émotionnellement morts, ensuite là encore ce n'est pas le but, vous n'avez peut-être pas compris ce que l'auteur évoquait. L'objet du roman n'est pas seulement de provoquer des sensations fortes, il est plus profond et plus intéressant que ça.

En lisant « captifs », j'ai pas mal pensé à « l'aveuglement » de Saramago. Si le roman de Brooks n'atteint peut-être pas la qualité littéraire du bouquin de Saramago ni le sommet d'inconfort qu'il suscite, j'y ai vu une parenté certaine. Les 2 romans explorent la façon dont, dans une situation de survie, les Hommes sont réduits à leur dimension la plus triviale, la plus animale. La démonstration dans « l'aveuglement » était plus crue, plus extrême, les personnages pataugeaient littéralement dans la merde mais le propos est le même. Les prisonniers sont réduits à leurs besoins primaires : manger, dormir, chier. Brooks pousse moins loin les descriptions, ses personnages n'ont pas les pieds dans la merde, mais pour autant il ne les épargne pas et n'épargne pas non plus au lecteur l'évocation de leurs souffrances : la faim qui tenaille les ventres, le froid qui fait mal, les désagréments digestifs, la puanteur qui émanent des corps suppliciés… Comme dans le roman de Saramago, les personnages de Brooks sont quasiment réduits à leurs corps.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la psychologie des personnages reste sommaire. Ils sont avant tout des corps. Ce qui ne les empêche pas d'exister et de susciter de la compassion. En tout cas, pour certains. En effet, tous les personnages ne sont pas réussis, c'est là la faiblesse du roman. L'auteur ne parvient pas à faire exister le personnage d'Anja, qui reste vide, creux et se contente finalement d'être un élément de contexte qui servira à faire avancer l'intrigue. C'est dommage, il y avait dans ce personnage quelque chose qui aurait pu amener des développements intéressants. Quand elle arrive dans le bunker, Anja est un peu l'incarnation de la Belle Femme. Séduisante, sûre d'elle. Ca aurait pu être intéressant de montrer comment réagirait celle qui se définissait déjà par son corps dans le monde ordinaire, alors à son avantage, lorsqu'elle ne pourrait plus se définir que par un corps animal, un corps abimé. le personnage de Bird est trop simpliste, trop caractérisé unilatéralement comme un connard pour être véritablement intéressant. Il est évident que ces personnages-là ne suscitent pas l'empathie de l'auteur et d'ailleurs ils ne l'intéressent pas vraiment. Trop dans la norme, trop dans la société. Les personnages qui intéressent Brooks, ce sont les marginaux. Fred, le colosse toxicomane qui, on le devine, en a vécu de dures. Russell, dont le statut de scientifique pourrait en faire un Homme parfaitement intégré mais qui cumule des caractères qui font de lui un être hors de la norme, vieux, noir, gay, borgne et atteint d'une tumeur au cerveau. Jenny, la petite fille, les enfants sont, intrinsèquement, par nature, en marge puisqu'ils ne font pas encore partie de la société (ils sont encore dans la salle d'attente si on peut dire). Enfin, Linus, le jeune sdf, celui qui nous raconte l'histoire à travers son journal. Voilà les 4 personnages qui intéressent l'auteur, que l'auteur aime et nous fait aimer. Cet attrait pour les marginaux est encore un aspect intéressant du roman même s'il induit aussi une faiblesse du fait de l'inconsistance et du simplisme des autres personnages.

Bien évidemment, il faut aussi que je parle du dénouement.

J'ai donc attaqué ce « captifs » en m'attendant à lire un trhiller ludique décérébré qui m'amuserait un jour ou deux et que j'oublierais très vite. C'est donc une très bonne surprise que d'avoir découvert une oeuvre intense, pertinente et plus profonde que l'image qui lui est accolée.
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Je commencerais l'année avec un roman qui m'a interpellé. Beaucoup ! Un huis clos oppressant, un ravisseur dont on ne connaît rien, des enlevés au nombre de six enfermés dans un bunker, des privations et des récompenses. Pas un polar, pas vraiment un thriller mais plutôt une introspection psychologique. J'ai titillé votre curiosité? Tant mieux car j'ai été autant surpris que dubitative. 

A seize ans Linus a déjà goûté aux désagréments de la vie. Une mère qui n'est plus, un père aux abonnés absents et un abonnement au pensionnat le confortent dans son choix de vie marginal. Fatigué de supporter un père étourdi par l'argent et la drogue, il claque la porte pour ouvrir celle de la rue. Désormais SDF, il découvre un monde glacé et glaçant, mais n'était pas préparé à ce qui l'attendait... Amadoué puis kidnappé par un homme se faisant passer pour un aveugle Linus se réveille seul un matin, dans un bunker. Alors qu'il examine les lieux comportant une cuisine, une salle de séjour, une salle de bain et six chambres, il se sait observé par de minuscules caméras. Les jours passent, mais sa solitude est vite remisée par l'apparition d'autres détenus arrivés par le seul et unique accès vers l'extérieur: l'ascenseur. Ainsi, une petite fille, un vieil intellectuel, un toxicomane, un autre homme et une autre femme complètent le sordide tableau. Qui est derrière tout ça? Pourquoi eux? Comment sortir? Mais si la vraie question était de survivre aux autres? 

Journal du jeune Linus, j'ai été très surpris par la forme du roman. Non seulement il s'adresse directement au lecteur, mais il instaure une proximité, une intimité avec celui-ci. J'avais la forte impression de détenir un VRAI journal de bord, d'une personne VRAIMENT enlevée, ce qui a renforcé mon malaise. Ce journal loin de n'être qu'un recueil de pensées devient une arme, un moyen détourné d'éventuellement piéger le ravisseur qui met volontairement à disposition de tous les détenus des cahiers... Tordu? Oh oui !
Comme un voyeur ou un témoin de l'horreur, le lecteur pressent que l'effroi n'est que le début d'un long processus psychologique...

Ne soyez pas surpris par le nihilisme du récit, ni l'expérience d'enfermement qui en ressort mais pensez plutôt tests sociologiques et observations. Comment vont-ils tous interagir entre eux? Alors que les personnages découvrent leur nouvel environnement et les codes qui en régissent les règles, Kevin Brooks expose leurs psychologies, leurs forces comme leurs faiblesses. Parfois attachants comme effrayants, ils regorgent tous d'une violence plus ou moins maîtrisée. J'y ai vu des moments de tendresses, de la brutalité mais surtout un degré de folie encouragé par l'ennui et la solitude.

La situation se dégrade rapidement par de petites défaites à piéger leur kidnappeur, ce qui ne fait qu'attiser ses vengeances pour mieux diviser, révélant cruauté et individualisme de certains. Sournois ce ravisseur? Plutôt oui... D'autant plus qu'on ne sait absolument rien de lui, de ses motivations et de ses intentions sinon à jouer avec ses victimes!

Vous l'aurez compris la paranoïa atteint invariablement son paroxysme jusqu'à... non mais avez vraiment cru que je vous donnerai des indices? La fin, déstabilisante, laisse un goût d'inachever. Mais est-ce vraiment l'essentiel? Pour moi le romancier tente de créer une ambiance, décortiquer le comportement au-delà d'un début et d'une fin. Au fond, ne sommes-nous pas le fruit de son expérience ? 

Pour apprécier pleinement ce roman, un café bien noir et toute une fournée de palets aux raisins ne seront pas de trop pour venir à bout de ce faux journal.

Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Enlevés les uns après les autres, une femme, quatre hommes et une petite fille se retrouvent enfermés, épiés à l'aide de caméra et de micros sans possibilité de s'échapper. Combien de temps cela va durer ? Sont-ils condamnés à y vivre ? Pire ! A y mourir ?
J'ai aimé avoir affaire à des gens ordinaires dans une situation extraordinaire ! En effet, le plus souvent dans les histoires il y a toujours un ou des héros qui sauvent les autres. Là chaque personnage a sa personnalité et à travers ce huis-clos horrible l'auteur nous montre toute la noirceur de l'âme humaine. Un page-turner que ce roman qui m'a donné une furieuse envie de savoir la fin. Terrible !
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Roman angoissant, haletant, qui joue aussi bien sur nos peurs que sur nos nerfs, Captifs est un livre qui sort des sentiers battus, un huis clos étouffant et oppressant qui peut être violent voire choquant.

Linus, un gamin aujourd'hui SDF mais issu d'une famille riche est kidnappé alors qu'il voulait rendre service. Il se retrouve seul, enfermé dans une sorte de bunker. Dans celui-ci, 6 chambres, 6 lits, une cuisine où trône une simple table avec autour 6 chaises et pour vaisselle 6 tasses, 6 fourchettes en plastique... et dans le couloir un ascenseur qui semble être le seul moyen de relier le monde extérieur ! Assez rapidement les 6 chambres vont se remplir. Linus nous raconte son histoire et celle de ses compagnons d'infortune par le biais d'un journal intime qu'il écrit jour après jour.

Pas de temps mort dans ce thriller, entre voyeurisme, dégoût, curiosité et malaise, les pages se tournent toutes seules. Toutes nos peurs, nos phobies resurgissent le long de cette histoire : enfermement, privation, manipulation, désespoir... Une petite baisse de régime dans la seconde moitié, un peu d'essoufflement rapidement compensé par un final en apothéose.

Pour conclure, Captif est un livre à la fois dérangeant et passionnant qui joue sur notre dualité de lecteur voyeur-empathique. Un livre "couillu" qui ne laissera personne indifférent.
Lien : http://les-lectures-du-maki...
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La quatrième de couverture est suffisamment explicite et le titre en V.O : The bunker Diary donne également un aperçu de l'ambiance du roman.
Véritable page tuner, le roman nous livre le journal de bord de Linus, le premier détenus de ce bunker. Pour faire bref, Linus s'est fait enlever le premier

La suite par le lien en dessous
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Accrocs aux vices et au voyeurisme, soyez les bienvenus.
Mais si vous faites partie, comme moi, de ceux qui trouvent qu'il est malsain de se repaître du malheur et de la souffrance des autres, alors vous êtes aussi les bienvenus. Car ce Captifs est une critique violente et impitoyable de notre société qui ne crée plus, n'invente plus, qui se contente de ce qu'elle sait faire de pire et se complet dans l'oisiveté et l'inaction.
Une société égoïste qui se dit qu'il y aura bien quelqu'un pour arrêter le massacre. Mais non, car à force de repousser l'échéance il est trop tard et on se rend compte que ce qui ne nous touche pas nous rend plus insensible, affecte notre degré d'empathie et ainsi notre cerveau devient plus imperméable à la souffrance d'autrui.
A force de voir la misère et le malheur nous minimisons leur impact sur les vies qui nous entourent. Un retour à l'instinct primaire qui ne fait que croitre et qui inquiète.
Bonne lecture
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Six personnes, d'âge, de sexe, de condition sociale différents se retrouvent les proies d'un être qui les enferme dans un bunker souterrain qui, serait un ancien abri anti atomique. Seul un ascenseur permet l'accès. Celui-ci devient d'ailleurs ce qui va rythmer la vie des captifs. Il descend le matin à 9h, chargé ou non de provisions. La lumière, éteinte en fin de soirée, ne se rallume qu'à huit heures le matin, laissant les occupants dans le noir toute la nuit.
La tension du lecteur va gravir les marches de l'angoisse au fil des pages. La question : vont-ils et comment vont-ils s'en sortir ?
Sont-ils devenus des animaux de laboratoire où les hommes ont remplacé les souris. Est-ce ce plaisir morbide d'un homme qui se souviens qu'enfant, il enfermait des insectes dans une boîte trouée pour soi-disant respirer.
Voilà donc, ni un policier, ni un thriller mais un vrai roman d'angoisse.
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Les sujets d'enferment dans les thrillers sont en pleine expansion dernièrement, j'ai d'ailleurs lu Am Stram Gram de M. J. Arlidge récemment ou encore Criminal Loft d'Armelle Carbonel (que je vous recommande vivement). Je dois dire que j'aime particulièrement ce contexte car il permet de traiter un sujet que j'affectionne tout particulièrement : la psychologie !

Quoi de mieux pour révéler les personnalités, exacerber les sens que des conditions de captivité ! L'auteur l'a bien compris et se plaît à en jouer, comme un chat avec une souris. D'ailleurs outre le fait que le petit rongeur se trouve sur la couverture du livre, il est également mis à l'honneur dans l'histoire car l'on se demande si nos héros ne sont pas pris pour des rats de laboratoire.

Linus, 16 ans se réveille dans une sorte de bunker. Il se souvient seulement qu'après avoir aidé un non-voyant il a été kidnappé. Mais bien vite d'autres vont le rejoindre, chacun est différent, que ce soit par l'âge mais aussi par leur façon de vivre. Tellement opposés que l'on se demande comment ils sont choisis ? Et quel est le but de tout ça ?

Le livre est totalement déjanté, tordu à souhait et je dois vous avouer que j'adore ça. Pour moi, même quand il ne se passe pas grand chose, l'action est là, en tout cas ça chauffe grave dans le cerveau. Je me dois de vous dire que je vais toujours établir des scénarii farfelus, presque à chaque fois plus que ce qu'il en est en réalité.

J'ai vraiment aimé cette lecture, le point de vue d'un des personnages à travers les notes qu'il couche sur papier nous permet une immersion quasi totale et nous prend à partie tel un confident. La fin est encore plus déroutante que le reste, je ne saurai dire si j'aime ou non, elle me laisse un peu dubitative... d'ailleurs je pense que pour moins de frustration, elle mériterait plus de retour sur investissement. Bien que d'un côté j'aime assez le fait qu'elle soit aussi ouverte...

Je vous conseille l'avis d'Yvan du blog EmOtionS qui m'avait bien donné envie de le lire, c'est chose faite et je remercie Super 8 Editions pour ce thriller totalement tordu ;) (que je recommande à Anne-Ju parce qu'elle aussi aime ce qui est tordu).
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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Quand le lecteur devient témoin

Ces roman est en fait un journal. Une sorte de journal intime écrit par Linus (16 ans) pendant sa captivité. Il est le premier à être enfermé sous terre dans un bunker hermétique. Très vite rejoint par une gamine de 9 ans (Jenny) suivie par quatre autres personnes. Il y a Fred, le toxico, Anja, la vingtaine plutôt antipathique, Bird, l'alcoolique et Russel, le scientifique. Six personnes qui ne se connaissent pas, d'un milieu social différent, séquestrées, forcées de cohabiter. Survivre à la démence de leur ravisseur. Un homme dont on n'apprendra rien de ses motivations, de ses choix pour les victimes. Seulement nous savons qu'il est diabolique. À la moindre tentative d'évasion les prisonniers sont punis. Privation de nourriture, changement de température, utilisation de différents gaz et autres sévices. Leur seul repère, l'ascenseur. Il monte et descend tous les jours aux mêmes heures. Apportant nourriture, espoir et déceptions.
Nous, lecteurs, nous sommes pris comme témoin. Linus utilise le « je » et s'adresse à nous directement. Nous devenons des voyeurs. Nous voulons savoir ce qui va se passer, s'ils vont s'en sortir et quel sera le prochain châtiment infligé par le Type d'en haut. Ça ne vous rappelle rien ? Personnellement j'ai tout de suite pensé aux premières émissions de télé-réalité. Tout le monde critiquait mais tout le monde regardait, comme ça juste pour voir.
Grâce à une alternance entre chapitres très courts et chapitres plus longs, une écriture dynamique et un style incisif ce roman se lit d'une traite ! Entre voyeurisme et angoisse, Kévin Brooks nous offre un page-turner ultra efficace avec son lot d'émotions fortes.

Lien : http://www.librairie-renaiss..
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